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Critiques de Daniel Cole (509)
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Ragdoll

À l'issue de son procès, Naguib Khalid accusé d'être le serial-killer connu sous le nom du Tueur Crématiste, tueur de 27 enfants en 27 jours se voit reconnu non coupable. L'Inspecteur William Oliver Layton-Fawkes (Wolf) ayant travaillé à l'arrestation de ce monstre voit rouge et décide de se substituer à la justice. Se précipitant sur Naguib Khalid, il lui assène des coups et l'aurait tué si d'autres policiers n'étaient pas intervenus. Suite à cet acte, il est interné une année durant dans un hôpital psychiatrique, le St Ann's Hospital où il apprend quelques mois plus tard l'arrestation de Naguib Khalid pour un nouveau meurtre.



Quatre années ont passé, l'inspecteur est réintégré dans ses fonctions et voilà qu'il est appelé sur une scène de crime à quelques pas de chez lui où est découvert un corps comportant des parties de six victimes et dont la tête est celle de Naguib Khalid. Pour apporter encore plus d'horreur à la scène, le cadavre pointe de son doigt la fenêtre de l'appartement de Wolf et, le serial killer annonce via une liste ses six prochains meurtres prévus avec nom et date prévue dont le dernier n'est autre que… l'inspecteur lui-même. Une course contre la montre commence pour les membres du Homicide and Serious Crime qui en plus d'identifier l'identité des 6 morceaux de cadavres, leur lien … doivent en plus se charger de protéger les autres victimes.

C'était sans compté sur l'intelligence du serial killer qui semble anticiper chacun de leurs gestes et fait preuve d'ingéniosité et, sur l'engouement médiatique sinistre pour Ragdoll (nom donné au serial killer) où le public semble prendre un plaisir morbide à suivre le compte à rebours de chacune des futures victimes…





Un thriller psychologique que le lecteur a sincèrement du mal à lâcher. 😈

Nous suivons l'enquête à la fois de l'intérieur avec l'enquête policière, les investigations et de l'extérieur grâce à Andrea, l'ex-femme de Wolf et journaliste à sensation. Étonnamment, le lecteur pourrait s'attendre à lire un thriller psychologique sanglant où l'auteur s'attarderait sur la description de scènes de crimes macabre (solution de facilité)… mais non, pas d'hémoglobine, de viscères ou autres horreurs comme chez Frank Thilliez par exemple. Daniel Cole utilise simplement son talent d'écriture et de conteur pour nous accrocher et nous garder en haleine via justement le développement de l'enquête qui au fur et à mesure révèle de nouveaux éléments qui captivent le lecteur.

L'intrigue se dévoile petit à petit, et Daniel Cole entraîne le lecteur dans des zones qu'il n'aurait jamais envisagé voire soupçonné. 😈



Les personnages sont extrêmement bien choisis : En plus de l'inspecteur Wolf, nous avons une équipe de policier de différents âges comme Baxter, ancienne coéquipière, amoureuse de Wolf et encline à la bouteille et partant au quart de tour, Finlay à deux mois de la retraite plus posé et réfléchi voire débonnaire, Simmons leur chef qui n'hésite pas à mettre la main à la pâte pour aider dans l'enquête quitte à s'attirer les foudres de son supérieur et, Edmunds, le bleu de l'équipe qui va petit à petit se dévoiler et prendre en assurance.

De l'autre côté, nous avons les médias avec le personnage d'Andrea l'ex de Wolf hésitant entre carrière et morale quant aux informations à donner mais qui toujours se trouve une bonne excuse pour expliquer ses choix ; son supérieur Elijah, un être cynique et sans morale qui est juste là pour faire monter l'audimat.

Enfin, les victimes ! Chacune d'elles apporte un nouvel élément à l'édifice et petit à petit le fil rouge entre elles apparaît. le lecteur éprouve différents sentiments en fonction de la personne menacée : haine, dégoût, peine, compassion.





Mon seul regret… La tension. C'est simple, ce thriller possède une histoire prenante qu'on suit avec un vrai plaisir sadique mais la tension psychologique n'est pas présente comme on pourrait s'y attendre. Je m'attendais à une intrigue qui monterait crescendo avec l'apothéose finale : la révélation. Ici, la tension est plutôt digne des montagnes russes avec des moments palpitants croisé avec des moments plus calmes. Ce livre me fait d'ailleurs penser par son style aux romans de Robert Galbraith concernant son détective Strike. Même ton, même humour mais une écriture remarquable.





Je tiens à remercier les éditions Robert Laffont pour ce livre en avant-première avec cette épreuve non corrigée. J'ai pris un vrai plaisir à le lire et il est difficile de se dire que c'est terminé.

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Pietà

L'idée de départ est excellente et confirme l'imagination débridée ainsi que le goût du spectaculaire de Daniel Cole. Déjà dans Ragdoll, il avait composé une intrigue autour d'un cadavre recomposé à partir des membres de six victimes. Cette fois, l'enquête cherche à retrouver un tueur en série qui copie les plus célèbres statues à partir des corps de ses victimes ( à coup de colle !!! ). Dans une cartographie intime à décrypter, Londres se couvre de Pieta morbide ou de Penseur effrayant.



Malheureusement, j'ai trouvé que l'auteur n'en faisait pas grand chose de cette ébouriffante idée. Et si je dresse la liste de mes doléances, elle est bien longue. A commencer par la mauvaise exploitation du potentiel cinématographique des scènes macabres. Les descriptions des statues sont pauvres et n'imposent pas assez d'images fortes, ce que Daniel Cole réussissait à merveille dans Ragdoll ou L'Appât.



En fait, c'est toute l'intrigue qui est paresseuse, brouillonne et confuse même si à l'arrivée, le dénouement est plutôt cohérent. Cette paresse narrative se retrouve dans les dialogues, plats et souvent sans intérêt, mais aussi dans le manque de caractérisation du trio d'enquêteurs, sympathique au demeurant, mais que j'ai l'impression d'avoir croisé mille fois ( le flic en conflit avec sa hiérarchie alors qu'il est droit dans ses bottes, le naïf mais mail, la débutante déterminée ). Mais ce qui m'a fait le plus décrocher et m'a progressivement poussé à me désintéresser de la résolution, ce sont les énormités des erreurs commises par les policiers pour mener l'enquête.



Bref, je n'ai cru en rien dans ce thriller alors que j'étais prête à embarquer dans cette intrigue autour de l'art. Très inabouti.



Lu dans le cadre d'une Masse critique privilégiée

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Ragdoll

Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un bouquin aussi prenant à s'en bouffer les doigts pour connaitre la suite, page après page ! A en oublier de donner ses croquettes à ma fille et de vérifier les devoirs de mon clebs ( ou l'inverse hum ). M'en fout, pas le temps !

Daniel Cole prend le lecteur au collet via une tension générée par un course contre la montre derrière un tueur qui a annoncé une liste de victimes associée à des jours précis. A chaque fois, une question : comment le tueur va s'y prendre.

Au fil des assassinats, de nouveaux éléments sont lâchés, laissant le lecteur dans le doute absolu sur l'évolution de l'enquête, les ressorts des crimes et l'identité du serial killer.

Les personnages principaux sont très intéressants, du jusqu'auboutiste inspecteur Wolf ( lui-même sur la liste du tueur ) au jeune stagiaire hyperclairvoyant Edmunds. Tous sont complémentaires même s'ils n'ont ni les mêmes motivations, ni le même passé, ni la même attitude.

J'ai également grandement goûté à l'humour de l'auteur lorsqu'il évoque le cirque médiatique ultra-voyeuriste qui transforme l'affaire en cynique téléréalité.

Le final est quelque peu capillo-tracté ( pas sûre d'avoir tout compris ) avec sa touche faustienne, mais pas grave, le plaisir est là.

Plutôt impressionnant comme premier roman.

Merci Babelio pour cette découverte et hâte de rencontrer l'auteur le jeudi 5 avril dans vos locaux parisiens !
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L'appât

Pour cette suite de Ragdoll, j'ai été ravie de retrouver Baxter et seulement Baxter. Oui, ne vous attendez pas à croiser Wolf, notre héroïne ici est Baxter. Et elle suffit !

Son personnage me plaît énormément. Elle n'est pas parfaite, elle est même bourrée de défauts, si peu sûre d'elle et des autres.

Partir aux États-Unis bosser avec des agents du FBI et de la CIA, vous me direz qu'il y a mieux pour se sentir à l'aise et en confiance.

Les meurtres sont d'une terrible violence, l'enquête piétine comme elle aurait pietiné dans la réalité je pense.

La résolution de l'enquête est un peu grosse je trouve mais ça n'enlève rien au positive lecture.

On se retrouve pour le prochain !
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Pietà

Un grand merci à Babelio et aux éditions Robert Laffont qui , grâce à une masse critique privilégiée, m'ont permis de découvrir le dernier ouvrage de Daniel Cole , " Pieta " .

Ce roman , je l'ai mis dans ma valise avant de partir en vacances , un grand risque pour lui , puisque la météo ne s'annonçait pas " folichonne " et que la quatrième de couverture s'avérait franchement " alléchante " ....Et puis , pas de bol , temps frais mais ensoleillé, visites particulièrement intéressantes, il ne restait plus que ...le soir . Comme nous étions du côté de Guérande , je me suis dit que cette histoire ,qui ne manquait pas " de sel ", ne me résisterait pas longtemps. Hélas, l'intrigue , bien que fort bien menée, ne m'a pas fait vaincre la fatigue qui , chaque soir , me transportait malgré moi dans les bras de Morphée et j'avoue que le récit a dû s'avouer vaincu . Qu'en déduire ? Me connaissant , je dois reconnaître que l'intrigue n'a pas été de nature à me motiver suffisamment pour rester éveillé... Signe de vieillissement , sans doute , manque de rythme peut - être aussi . Et pourtant , en mettant " le nez " dans ce livre , vous allez pénétrer dans un musée ...euh , un musée vivant ...ou plutôt un musée mort ...Oui car les oeuvres , elles sont de " pâles " copies d'oeuvres originales , jouées par ...des défunts . Oui , je sais , ça craint , franchement mais ça semble tout de même un peu " gonflé " si je puis dire , tuer quelqu'un , bof , c'est finalement assez banal ( mais non , ne faites pas le 17 , c'est du second degré ) , mais lui ( ou leur ) faire prendre la position d'une oeuvre connue , ça relève du génie , oui , parce que la rigidité cadavérique ..... Bon , je ne vous précise pas quelles oeuvres, non seulement elles sont citées mais , en plus , et fort bien , ma foi , elles sont dessinées...Et pour résoudre l'énigme ? Ou là, ils sont trois ... Chambers , Winter et Marshall . On ne peut pas vraiment dire que le trio " fait la paire " . Ils sont bons , certes , mais tout de même pas " canons " et je ne sais pas si on peut s'identifier à eux , je les trouve un peu " sur la réserve " , un peu comme si cette histoire ne les motivait pas vraiment , les inquiétait , comme si leurs efforts pour " coincer le psychopathe " Quant à leur chef , " tu veux ou tu veux pas ..." Un chef , quoi , qui vire avec le vent , un p'tit chef ....Bref , j'ai ressenti un manque certain de vivacité et j'avoue que nos trois " limiers " manquaient un peu de ce qui rend un enquêteur redoutable , tourmenté par sa vie perso , tout dévoué... . Après, c'est bien écrit ( traduit ) , c'est efficace , parfois surprenant , souvent humoristique et l'auteur maîtrise son sujet . En tant que lecteur , j'ai aimé , certes , mais , comment dire ? Je n'ai pas vraiment vibré, pas ressenti d'émotion particulière , pas tourné les pages à toute allure . C'est un bon polar qui se lit facilement mais ne me laissera pas un souvenir impérissable.

Si , comme le dit la couverture , " tuer est un art , vous serez son chef d'oeuvre " , moi , je ne suis pas volontaire pour être une oeuvre d'art , encore moins un chef d'oeuvre , vu ce qu'il en fait , " l'autre , des chefs d'oeuvre " , non , moi , je veux être incinéré, mauvais investissement pour les spéculateurs , non ? Après, je vous rassure , j'ai le temps , " y'a pas le feu " ....Alors , je ne " brûle " pas d'envie de détourner votre attention de ce roman , je n'ai pas simplement pas eu " le feu sacré " même si , pour certaines scènes, c'est un peu " chaud " ...euh ..."tiède" . Surtout , faites comme d'hab . Considérez mon avis comme MON avis et seulement comme tel ...et grand merci à vous toutes et tous qui me faites le grand honneur de me lire , un plaisir immense ...
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L'appât

Me sens toute décalée par rapport à la vox lectores de Babelio.

J'ai tourné les pages en mode bouffeuse de lignes mais sans vraiment savourer cet Appât que beaucoup juge plus abouti que le précédent, Ragdoll, alors que moi je suis bof bof sur le coup et que j'ai adoré Ragdoll ( sauf la fin, cette fois comme tout le monde ).

Vrai que j'y ai trouvé d'incontestables qualités comme un sens très sûr du scénario ( sauf la fin, encore une fois, bordel !!! ) : très bonne idée que ce maitre marionnettiste qui orchestre toute une ribambelle de crimes et attentats, de New-York à Londres, en miroir; excellente idée les duos marionnette - appât. Daniel Cole dispose d'une grande imagination horrifique.

Surtout, j'ai apprécié sa capacité à vous projeter dans son univers très sanglant comme dans un film, je voyais tout dans ma tête, brrrr, chaque crime, chacun plus atroce que le précédent avec en point culminant juste hallucinant la scène dans l'église londonienne. G-é-n-i-a-l-e !!!!

Pour le reste, ben Wolf, l'enquêteur de Ragdoll, m'a sacrément manqué, et comme on fait souvent référence à son absence, c'en était que plus cruel. Oui, j'aime les bad guys, Baxter et Rouche sont plutôt intéressants comme personnages, mais ils n'ont pas le charisme de Wolf, rien à faire.

En fait, j'ai trouvé l'ensemble un poil poussif, ok, mec, y a du cadavres qui pleut en mode averse orageuse, mais ça manque un peu de fond ... et aussi d'humour, y en avait énormément dans Ragdoll autour de la foire médiatico-journalistique qui se mettait en route.

Ceci étant, je lirai sans hésiter la suite mais rendez-moi Wolf !!!!!!!



Peut se lire indépendamment de Ragdoll mais il est vraiment conseillé d'avoir lu le précédent pour apprécier toutes les références.



Lu dans le cadre d'une rencontre Babelio avec Daniel Cole.
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Pietà

Un grand merci à Babelio et aux éditions Robert Laffont...



Février 1989, Londres. Avertis par ses collègues qu'un corps a été retrouvé dans Hyde Park, le sergent Adam Chambers est pour le moins étonné de constater que le corps de l'homme n'est pas sous la statue, comme il l'avait compris, mais la statue. Remarquée par une joggeuse dans la matinée, ce n'est que le soir qu'elle s'est rendue compte que quelque chose clochait avec cette statue. Mais les agents Winter et Reilly n'ont pas pris la peine de vérifier que l'homme était bien mort. Et Chambers, une fois grimpé le piédestal, il remarque notamment ce regard d'un bleu perçant et intense. Le regard d'un homme encore en vie ! Malgré les premiers soins apportés par les pompiers, l'homme décède peu après. Comment et pourquoi est-il resté ainsi des heures, dans le froid, en position du Penseur de Rodin ? Très vite, la légiste détecte, entre autres, du bromure de pancuronium dans le corps de l'homme. Une enquête est alors ouverte et Chambers, une fois le cadavre identifié en tant que Henry John Dolan, entraineur dans une salle de sport et danseur, décide d'aller interroger sa petite amie ainsi que l'homme en charge des statues de Hyde Park. Mais, cinq jours plus tard, l'affaire se corse lorsque une mère et son fils sont retrouvés morts en réplique parfaite de la Pietà de Michel-Ange...



L'art est subjectif, certes, mais exposer des cadavres, d'homme, de femmes et même d'enfants, dans des répliques de sculptures célèbres n'est, en aucun cas, de l'art pour les gens normaux. Mais, visiblement, pour cet homme qui dissémine ses œuvres dans une Londres frigorifiée, il en est tout autre. Flanqué d'un policier qui, d'emblée, fait une grosse bourde, le sergent Benjamin Chambers, à qui l'enquête est confiée, va tout faire pour démasquer l'auteur de ces scènes macabres, sans se douter que cette affaire le hantera et le marquera de longues années. Divisé en deux parties, l'une en 1989, l'autre en 1996, ce roman, à l'ambiance particulièrement glaçante et oppressante, est particulièrement addictif. De par son découpage qui nous propulse 7 ans plus tard, mettant ainsi en scène une troisième policière; de par les parfaites mises en scènes des cadavres, de par l'esprit tordu et monstrueux de l'assassin. Le trio de policiers, fort bien dépeint, est attachant et l'on aimerait, pourquoi pas, les retrouver dans un nouvel opus. Les dialogues sont percutants, ne manquant pas parfois de légèreté, le scénario maîtrisé et le dénouement plutôt bien vu.

Addictif et original...

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Pietà

Ouawh...trop d'informations, trop d'émotion que je ne sais même pas par où commencer...Ah si, par remercier babelio ainsi que les éditions Robert Laffont de m'avoir fait découvrir cet ouvrage tout simplement incroyable tout comme un auteur au talent tout simplement extraordinaire. Moi qui ne lit quasiment jamais de polars, pour le coup, là je crois que je vais revoir sérieusement mes critères de lecture !



Ici, le lecteur se plonge dans une affaire des plus sordides qui soient. L'on aurait très bien pu ne jamais le remarquer : une statue dans un parc et sur un piédestal qui plus est...vous me direz cela est normal sauf que ladite statue n'en est réellement pas une mais il s'agit bien d'un presque-cadavre (qui n'en pas pas encore un) car si tout indique que tout chez lui est mort, ses yeux indiquent le contraire. L'homme est encore vivant lorsqu'on l'a retrouvé mais complètement paralysé et ne mettra effectivement pas bien longtemps avant de rendre l'âme ! Cependant, il est étrangement beau, très beau même car copie parfaite d'une célèbre oeuvre d'art ! Il semble méditer à jamais pour l'éternité et cela aurait pu être un chef-d'oeuvre si l'agent Chambers, ne s'était pas lancé sur cette enquête, bien décidé à trouvé l'horrible monstre (ou génie cela dépend) qui a pu infliger pareille atrocité (ou noblesse à à un autre être humain. Lorsque d'autres "œuvres" de ce genre sont retrouvées, Chambers comprend qu'il a affaire à un tueur en série et un de ceux qu'il sera difficile de coincer tant l'intelligence paraît extrêmement développé chez ce dernier. Faisant alors équipe avec Winter, tous deux sont encore loin de se douter qu'il s'engagent dans un combat qui les hantera de nombreuses années durant et qui refera immersion dans leurs vies respectives sept ans plus tard lorsque la jeune policière Marshall décidera de rouvrir le dossier (comme l'on rouvre de vieilles blessures mais cela Chambers le sait car dans cette affaire, il a bien failli y laisser sa peau), persuadée qu'à l'époque, on a fait enfermer un innocent.



Commence alors pour nos trois nouveaux équipiers de choc une course contre la montre et une plongée (noire) au cœur de l'Histoire de l'art, meurtres à la clé !



Un roman superbement accompagné de quelques illustrations des œuvres d'art en question (oh pardon de cadavres) et une enquête qui plonge le lecteur au plus profond de l'horreur, tout en le fascinant et là, je ne peux que m'incliner et dire chapeau en vous recommandant très fortement cette lecture !
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Ragdoll



En 2010, à Londres a lieu le procès d'un tueur en série, Naguib Khalib surnommé "le tueur crématiste" car il a fait périr par le feu 27 gamines en 27 jours ! L'inspecteur qui a permis son arrestation s'appelle William Fawkes, surnommé "Wolf". Après de longues délibérations, faute de preuves suffisantes et d'accord unanime du jury, le condamné est déclaré "non coupable". Wolf entre alors dans une fureur sans égale et se précipite sur le "libéré" qu'il manque tuer à coups de poings, de pieds. Il est finalement maîtrisé par un gardien et suite à cet épisode sanglant est transféré dans un asile psychiatrique durant un an.



Il apprend durant son séjour à l'hôpital que "le crématiste" a récidivé ce qui accentue sa rage et envoie dès lors le gracié en prison.



4 ans plus tard, il est réintégré dans le service de police criminelle chaperonné par un sergent proche de la retraite : Finlay.



L'équipe est un jour appelée dans un appartement proche de celui de Wolf où elle découvre avec horreur un corps composé de 6 victimes, toutes les parties de leur anatomie ont été cousues ensemble : une jambe noire, une blanche, une poitrine de femme et la tête que Wolf reconnaît aussitôt comme celle du crématiste qui pourtant purgeait sa peine en prison.

L'équipe est devant une énigme qui monopolise toute leur attention : à qui appartiennent les 6 parties de corps cousues ensemble à part la tête identifiée ? Cette macabre découverte porte désormais le nom de "Ragdoll"(poupée de chiffon en anglais) Donc à qui appartenaient ces morceaux de personnes et pourquoi ont-elles été ainsi "réunies" ?

L'histoire se corse lors de la découverte d'une liste des 6 prochaines victimes ainsi que la date de leur "exécution", le dernier nom de la liste est celui de Wolf ...



Dès lors, l'équipe s'arrache les cheveux pour tenter de trouver un motif commun qui expliquerait ce que veut l'assassin et tenter par là de le démasquer avant qu'il n'ait le temps d'achever sa sinistre "mission".

Parce que effectivement, les meurtres se succèdent selon la liste prévue par le mystérieux assassin et les moyens choisis sont toujours indécelables jusqu'à l'exécution de la victime.



Je passe délibérément sur les caractéristiques des différents membres de l'équipe car il m'a fallu un certain temps pour retenir qui était qui. Je mentionnerai uniquement l'ex femme de Wolf, Andrea car elle est journaliste et prend des initiatives malencontreuses en divulguant des informations qui auraient du rester au secret de la police, en un mot, elle fout la pagaie plus souvent qu'à son tour car elle est très carriériste et ambitieuse. Et un petit mot sur la coéquipière de Wolf , Emily Baxter qui est amoureuse de lui ...



Les recherches se poursuivent et ... les meurtres continuent comme prévu.



Quelques bonnes idées qui amènent une certaine tension nerveuse mais un rythme parfois un peu lent passé au sein des disputes au sein de l'équipe et une fin tarabiscotée que je ne suis pas certaine d'avoir entièrement comprise. Un moment agréable toutefois et un livre qui se lit aisément si ce n'est l'enchevêtrement des membres de la police qui passent la plupart de leur temps à se disputer. Un thriller à lire en vacances par exemple mais j'ai déjà lu mieux assurément ce qui ne m'empêchera pas de lire la suite "L'appât".
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Ragdoll

Ragdoll par ci. Ragdoll par là.

A force d'en entendre parler, je m'y suis collé. J'ai pas été scotché.



Fatigué de toutes ces maisons d'édition vendant leur dernier rejeton comme le phénomène de l'année. Comme un p'tit arrière-goût de déjà vu comparable à ces innombrables matchs de boxe affichés régulièrement comme le combat du siècle. Problème, il n'y a généralement qu'un siècle en cours pour plusieurs prétendants au titre.

Mais peu n'importe, tant va la cruche à l'eau qu'à la fin la caravane passe. Enfin j'me comprends.



Alors quid réellement de cette Poupée de Chiffon.

Tout comme dans la chanson de Polnareff, elle dit non aux enquêteurs, semble les narguer du haut de ses divers membres constitutifs, tous d'origines non contrôlées.

C'est vrai que le pitch claque.

Un assemblage de membres suturés appartenant à six vicitmes différentes.

Une death list égrenant six nouvelles cibles en sursis avec, en point d'orgue, la tête de l'enquêteur principal de cette affaire, l'inspecteur Wolf, y a réellement de quoi hurler de plaisir.



Je referme le dernier joyau du polar sans la moindre extinction de voix. Pas dû gueuler assez fort.

Si l'extase littéraire est aux abonnés absents, le plaisir pris à jouer avec cette poupée est, lui, tout à fait réel.



La dramaturgie fonctionne pas mal.

Une équipe aussi diverse que variée, à défaut d'être avariée, semble perdre pied, forcément, dans cette enquête retorse à souhait.

Problème, les personnages présentent moult stéréotypes lus et relus. Entre un Wolf traumatisé par un passé dégueulasse, une coéquipière tétant de la boutanche tout en couvant de ses yeux de biche son boss et un assistant bien plus finaud qu'il n'y paraît, rien de nouveau à se mettre sous la dent sur pivot. Mention spéciale, toutefois, à l'ex de Wolf en journaliste aux dents longues et pointues tiraillée entre sa carrière et sa déontologie, même si la déontologie journalistique fait plutôt figure d'oxymore, à la base.



Je disais donc que le récit déroulait tranquillou sans pour autant surprendre plus que cela. Notamment au niveau du lien tragique unissant tous ces morts en sursis. Là, j'ai juste envie de huer sobrement. Bouuuh.

Si le final m'a plutôt convaincu agréablement d'où ce "Oh, sans déconner" tout en économie, les motivations et la genèse du super vilain m'ont laissé... dubitatif.

Et j'aime pas dubitater, comme l'impression de m'être fait avoir comme un bleu.



Il semblerait qu'une suite soit à l'ordre du jour.

Si j'y vois inscrit meilleure suite de tous les temps de l'univers, je crois que je me casse colère...
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Ragdoll

"The thrill is gone", chante B. B. King...



C'est malheureusement ce qui m'est arrivé avec ce "bestseller mondial qui obsède les médias".

"Vous aussi, vous serez touchés !" - touchée, coulée...

Ce n'était peut-être pas le moment idéal d'entamer le livre de Cole juste après "Le manuscrit inachevé" de Thilliez; on a affaire au même "ragdoll", un bonhomme assemblé à l'aide de plusieurs cadavres, mais celui de Thilliez a un but (si je peux m'exprimer ainsi) et une existence justifiée (même si c'est immonde). Pour celui de Cole, je me demande pourquoi le meurtrier s'est donné tant de peine...?

L'idée de livre est pourtant bonne - un cercle vicieux "faustien" (comme l'appelle l'auteur) où nos actes passés resurgissent et nous attrapent. Tout le monde sait qu'il n'est pas bon de signer un pacte avec le Diable.



William "Wolf" Fawkes fait partie du contingent de ces flics sombres et tourmentés qui n'en font qu'à leur tête. Il pète un câble en s'acharnant sur un meurtrier libéré par le jury à l'issue du procès.

Il est donc interné dans un hôpital psychiatrique, pendant que le "tueur crématiste"récidive et retourne dans la prison. Mais les dés sont jetés et la partie commence.

Wolf réintègre la police au moment où la marionnette cousue de six cadavres différents est découverte dans un appartement vide en face du sien - et elle le pointe du doigt !

Qui sont ces victimes ? Quel est ce message ?

Et dans la foulée, la liste des prochaines victimes avec les dates de leur mort est adressée à son ex-femme, Andréa, qui travaille pour une chaîne TV. Le meurtrier est-il assoiffé de gloire ? En tout cas, le dernier nom sur la liste est celui de William "Wolf" Fawkes.



L'histoire est bien ficelée, si l'on veut bien croire que les choses peuvent vraiment se passer comme ça - alors je me suis prêtée au jeu, tout en essayant de comprendre pourquoi certains personnages continuent obstinément dans leur mutisme, tandis qu'un mot aurait suffi pour tout débloquer... et je ne parle pas que des meurtres.

Etrangement, j'avais l'impression que les policiers ne mènent pas une enquête systématique - ça butine, ça papillonne - le seul qui fournit un véritable effort est le jeune lapin stagiaire Edmund, qui sert accessoirement du profileur-amateur (dans l'affaire de cette envergure !).

Le meurtrier est si ingénieux que cela frôle Arsène Lupin.

Le système de protection des personnes en danger laisse à désirer; et de toute façon, les médias savent tout, tout de suite !

Alors, comment adhérer vraiment à l'histoire, dont la fin vaporeuse présage qu'il faudrait acheter une suite ?



"Le lecteur de "Ragdoll" devrait avoir le coeur bien accroché" !

Je ne sais pas pour le coeur; dans mon cas c'étaient plutôt les paupières qui tombent et les sourcils qui remontent en lisant quelques touches humoristiques qui m'ont fait penser à des séries TV des années 80.



Mais bon, Daniel Cole est un gentil garçon, il défend la cause des animaux, et c'est son premier roman. Et c'est les vacances, alors tout va bien !

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Pietà

Pas super convaincu par son premier best-seller, c'est animé d'un courage sans nom que je décidais de me lancer dans le p'tit dernier, Pietà, au pitch des plus prometteurs.



Sans crier au génie, Grandet, j'en termine avec le sentiment d'avoir passé un moment plutôt sympatoche tout en pouvant me targuer d'en avoir appris un peu plus sur la sculpture et ses tenants/aboutissants.

De là à postuler pour un diner de cons qui me verrait discourir des heures sur ma nouvelle passion pour les sculptures célèbres à travers les âges, il y a encore de la marge, mais je pense être sur la bonne voie. Avis aux organisateurs.



Pietà ne sera pas mémorable, non.

Mais armé d'un trio d'enquêteurs attachant au ton globalement mordant, il se lit très facilement, porté par une intrigue originale à l'érudition par trop limitée, certes, mais suffisamment présente pour susciter et maintenir un intérêt constant.



Amateurs de lecture efficace sans prise de tête (excepté Persée), les bras ne vous en tomberont pas (excepté Vénus) sans pour pour autant vous laisser à penser (tout comme Rodin) que pietà vaut le détour (tout comme Eiffel).

Désolé, je sors.
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Pietà

J’avais découvert la plume de Daniel Cole par son premier roman « Ragdoll » que j’avais adoré. Premier tome d’une trilogie, je n’avais hélas pas pris le temps de lire les deux tomes suivants à savoir « L’appât » et « Les loups ». Maintenant que paraissait un livre indépendant de la trilogie, c’était l’occasion de redécouvrir cet auteur.



Grand bien me fasse car il a su me rabibocher avec ma passion première qu’est la lecture après une petite pause sur mes réseaux sociaux. Ce thriller offre de nombreuses originalités mais je n’en relèverai que trois en particulier.



Tout d’abord, ses personnages. Les enquêteurs qui vont mener l’enquête sont un duo, voire même un trio, devrais-je dire, pour le moins atypique. Je n’en dirais pas trop car votre surprise n’en sera que meilleure mais on est très loin de l’image lisse et aseptisée que l’on peut avoir quant aux professionnels de New Scotland Yard. Tout en ayant une bonne touche d’humour, parfois noir, on se trouve bien dans un thriller bien noir !



Ensuite, comme j’ai déjà pu vous le dire dans ma chronique du très bon « Jeu de peaux » d’Anouk Shutterberg, j’aime beaucoup lorsque le domaine de la littérature noire s’allie à celui de l’art. Dans « Pietà », c’est encore plus précis puisque c’est le champ des sculptures qui y trouve sa place. Cela confère un petit cachet supplémentaire à l’histoire qui n’est pas pour me déplaire, bien du contraire. Ici, l’assassin va s’inspirer de sculptures célèbres pour mettre en place ses meurtres.



Pour terminer, la dernière originalité que je souhaite relever concerne la construction du récit. Là encore, je ne peux pas trop en dire au risque de biaiser votre prochaine lecture si vous succombez à ce livre. Tout ce que je peux dire c’est que des éléments très importants sont assez vite connus et pourtant, cela ne gâche pas la lecture de ce thriller.



Voilà quelques éléments que j’ai singulièrement appréciés dans cette lecture. L’ambiance très British et la petite dose décalée par le fait que l’histoire commence fin des années 80 font que Daniel Cole est vraiment l’un des écrivains anglais à suivre sur la scène du thriller et romans noirs.



Tout cela m’a redonné envie de me replonger dans les premiers romans de l’auteur et de me faire sa trilogie dans pas trop longtemps.



Je remercie le site Babelio et les Editions de Robert Laffont – La Bête Noire pour l’envoi de ce livre.
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Ragdoll

Oh que ça m’énerve les romans qui nécessitent une suite, mais où nulle part sur le livre il n’est mentionné que c’est en fait le tome 1, surtout quand la fin est en eau de boudin !

L’intrigue de départ me plaisait beaucoup : la découverte d’un cadavre composé de six corps différents réassemblés comme une marionnette grotesque, mais très vite je me suis ennuyée et j’ai eu bien du mal à aller au bout de cette histoire.

Je suis carrément déçue par cette lecture et ce, pour plusieurs raisons.

D’une part les personnages sont à peine ébauchés, ce qui fait que je n’ai ressenti aucun attachement pour aucun d’entre eux, même le policier principal est à peine esquissé, ils semblent tous fades et on les confond facilement.

D’autre part l’histoire traîne en longueur et le style est poussif.

Ensuite, l’intrigue est assez peut crédible, surtout qu’on a l’impression que les policiers sont plus nuls les uns que les autres, ils ont tous les éléments pour résoudre l’enquête mais on a la sensation qu’ils ne communiquent pas entre eux, de sorte que chacun a connaissance d’un fait ou élément de l’enquête mais que personne ne songe à mettre toutes les infos en commun.

Et pour terminer, la fin m’a laissé sur une impression de « tout ça pour ça » !



Certains lecteurs de polars, dont je fais partie, ne se contentent pas de découvrir l’histoire au fur et à mesure des pages mais assemblent les faits, réfléchissent et tentent de reconstituer les éléments à la manière d’un puzzle en élaborant des hypothèses et des théories et aboutissent à des conclusions qui semblent logiques, et bien ce n’est pas le cas du tout des policiers qui mènent cette enquête !

Eux, ils se contentent d’attendre que les infos leur tombent dessus par hasard et parfois, ils en tirent des conclusions timides, mais vu qu’ils ont entre temps oublié d’échanger leurs infos et de se tenir mutuellement informés de leurs découvertes réciproques, le tout prend un temps infini et ils passent alors pour de sérieux incompétents aux yeux des lecteurs réguliers de polars, dont moi.



En bref, un style quelconque et mou, des personnages manquant de consistance, une intrigue qui s’essouffle très vite et une fin qui n’en est pas vraiment une, vu qu’elle nécessite un volume supplémentaire.

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Les loups

Un troisième et dernier tome, je pense pour cette sympathique équipe d'enquêteurs anglais.

L'absence de Wolf dans le deuxième tome m'avait un peu chagrinée et je suis ravie d'avoir retrouvé la fine équipe au complet dans ce livre.

Cette fois-ci, tous sont touchés personnellement par cette nouvelle enquête.

Leurs liens personnels à tous sont mis en avant et la dynamique de groupe va avoir un effet bénéfique sur les investigations.

Wolf devrait être en prison mais il n'y est pas. C'est la principale incohérence cette histoire.

Cet illogisme me convient. Sans lui, j'aurais beaucoup moins ri aux éclats.

Beaucoup d'humour, des répliques et des échanges savoureux.

Les duos Wolf/Baxter et Baxter/Edmond fonctionnent à la perfection.

Il n'y a pas à dire, j'aime les histoires britanniques, policière ou non, contemporaine ou pas.

Je suis triste de quitter ces personnages qui, pour ma part, m'ont intéressée autant que l'enquête elle-même.





L'avez-vous lu ? Connaissez-vous cette trilogie ?



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Pietà

Londres, Hyde Park, février 1989. le sergent Benjamin Chambers, appelé sur les lieux d'un crime, est sidéré quand il découvre que la victime est un homme complètement gelé, déposé sur un piédestal et figurant une macabre composition du Penseur de Rodin. Très vite, quelque chose l'interpelle dans cette ‘'statue'' et le policier s'aperçoit que l'homme vit toujours. Malheureusement, les agents sur place n'ont pas fait les premières constatations dans les règles et il est trop tard pour sauver ce penseur glacé. Chargé de l'enquête avec l'agent Adam Winter, Chambers ne sait pas encore qu'il recherche un tueur en série particulièrement pervers. Après le Penseur, c'est la pietà de Michel-Ange qui est reconstituée et très vite, les deux policiers identifient deux suspects possibles. Pourtant, l'enquête finit en fiasco total et Chambers manque de peu d'y laisser la vie.

Sept ans plus tard, Jordan Marshall, stagiaire à la brigade des stups, cherche de nouvelles pistes et contacte Chambers et Winter. Les deux hommes qui se sont brûlé les ailes en poursuivant le meurtrier hésitent à l'aider dans ses investigations. Mais l'enquête officieuse de Marshall a réveillé la bête. le tueur amateur d'Art recommence à tuer…



Des crimes sordides, des flics atypiques et attachants, un tueur qui allie perversion, sens de l'esthétisme et intelligence, des rebondissements et des dialogues non dénués d'humour malgré la noirceur ambiante…que de bons ingrédients pour un thriller addictif, surprenant, mené tambour battant par un Daniel Cole aussi inventif que son tueur en série.

Le trio d'enquêteurs gagne à être connu, aussi différents que possible mais qui finissent par être liés par une solide amitié. On se plaît à penser qu'ils pourraient devenir récurrents…

Un page-turner tout simplement excellent !



Un grand merci à Babelio et aux éditions Robert Laffont.

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Ragdoll

Ce que j’ai ressenti:



***Une accroche percutante!



Une poupée de chiffon cadavérique: Ragdoll. Et voilà comme un thriller devient vite, une curiosité! 1 corps, 6 victimes, aucun suspect. Autant dire qu’il fallait y penser, et avoir une sacrée imagination pour créer un monstre pareil, tandis qu’un compte à rebours sordide prend ses aises en près de 500 pages…Ragdoll va vite de devenir le cauchemar de cet inspecteur Wolf, loup un peu solitaire dans ce commissariat, et pour nous, lecteur un grand moment de suspense … Viiiiiiiiite, l’équipe n’a pas le temps de dormir sur ses lauriers, de faire des révérences aux supérieurs, ni de trop se préoccuper des nouveaux venus, il se joue un programme complexe et millimétré pour coincer un tueur implacable et de drôles de jeux de politique et d’ambitions rageuses…



« La mort rôdait. Elle venait le faucher. »



***…Mais une fin, un poil, décevante…



J’ai vraiment apprécié que Daniel Cole ai su créer une ambiance tendue et une équipe de personnalités bien campée. On se prend au jeu de l’intrigue, c’est vraiment rythmé et intéressant de les voir tous, se démener contre leurs démons, et j’ai adoré les pointes d’humour de l’auteur. J’ai passé un bon moment dans l’ensemble, oui mais, voilà..Comme c’est un premier roman, je serai indulgente, et même très curieuse de lire la suite des aventures de Wolf, mais je vais devoir nuancer mon enthousiasme, car la fin m’a un peu déçue, dans le sens où j’ai aimé l’idée mais elle m’a semblée perdre un peu de son fil…Et c’est dommage pour une Ragdoll, d’avoir un fil qui ne tient pas, si belle soit-elle…. Mais bon, ne tiens pas le diable qui veut, aussi…^^



« On sait tous qu’agir pour le bien ne s’accorde pas toujours avec la loi, en tout cas pas comme on en rêverait dans un monde idéal. »



***…Un avis nuancé, mais une bonne surprise!



Mise à part, cette fin maladroite, je pense que l’auteur a de quoi nous surprendre dans le futur…Il a déjà un style et une originalité qui attire l’œil…Des scènes très cinématographiques et des pistes psychologiques intéressantes, je pense que Daniel Cole est sur la belle voie des polars à suivre de près, des histoires à nous faire frissonner de peur, en tenant son petit doudou dans ses bras, au cas où….



« Pour ce qui me concerne, un Ferrero Rocher suffit largement à mon bonheur. »



Ma note Plaisir de Lecture 7/10
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Pietà

1989.

Plusieurs corps sont retrouvés dans Londres représentant des sculptures célèbres (le penseur de Rodin, la pieta de Michel ange). Un suspect rapidement identifié mais l'arrestation tourne mal et les deux flics en charge de l'enquête sont gravement blessés dans leur corps et dans leur âme.

1996.

Une jeune inspectrice de police stagiaire, obnubilée par cette vieille affaire jamais résolue, va réussir à remotiver les deux flics devenus des épaves pour traquer le meurtrier.



Malgré une idée originale, ce polar est pour moi une grande déception. Bourré de clichés, les personnages sont inodores et sans saveur. Même le côté sculpture n'est pas approfondi, l'auteur semble s'être contenté du résumé Wikipédia pour nous parler de la pieta et du penseur. Bref, un roman quelconque !



Mais ce n'est que mon humble avis.
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Ragdoll

Un réel plaisir de lecture.



Un roman policier assez conventionnel de très bonne facture qui se dévore ! Les personnages sont bien amenés, les petits détails dans l'écriture permettent au lecteur de rentrer dans l'histoire sans difficulté et de s'attacher aux protagonistes. La trame réserve quelques surprises ; je suis restée accrochée à ce roman une journée sans le lâcher tant j'étais prise par l'histoire et les personnages qui la composent. Assez surprise d'être emportée aussi facilement car il me semblait cousu de fils blancs et finalement pas tant que ça. Cela tient essentiellement à l'écriture à mon avis, vive et dynamique, Daniel Cole possède un réel talent de conteur, de metteur en scène presque. J'avais l'impression de voir avec une acuité incroyable ce que je lisais, d'être dans les rues avec les enquêteurs ou présente à côté d'eux quand ils devaient se chuchoter à l'oreille, voire dormir sur le canapé...aussi ! Le p... de mal de dos au réveil.

C'est bien amené car le point de départ ne semble pas si original et pourtant ça fonctionne à merveille. En tout cas, j'ai eu un vrai plaisir de lecture, je vivais les aventures et déconvenues d'une enquête éprouvante, j'étais présente dans les débriefings du groupe au sein de la salle de réunion du Homicide and serious Crime de Londres et je vivais les avancées de l'enquête, comme eux. Pour un premier roman, c'est puissant et il pourrait fort bien donner lieu à un film à mon idée. En tout cas c'est ainsi que j'ai vécu ma lecture, et je remercie Babelio et les Éditions Robert Laffont pour l'envoi de ce roman très agréable.
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Ragdoll

Je remercie Babelio et les Editions Robert Laffont de m'avoir adressé le roman de Daniel Cole : Ragdoll, et permis d'en faire la critique.



Un thriller véritablement original... un auteur diabolique qui vous mène là où il le souhaite, vous perd encore et encore dans un labyrinthe de fausses pistes et de vrais indices....



Résumer Ragdoll est un exercice difficile - quasi impossible.



L'inspecteur William Oliver Layton Fawkes ou Wolf (le loup) vient de réintégrer la Metropolitan Police de Londres après avoir été suspendu pour avoir agressé violemment Naguid Khalid, suspecté d'être le serial killer surnommé le Tueur Crématiste acquitté à la suite d'un procès mouvementé.



La police découvre un cadavre reconstitué à partir de plusieurs corps, cousus ensemble grossièrement. Ce cadavre est bientôt surnommé "Ragdoll", la poupée de chiffons.

Le temps presse. L'inspecteur Fawkes et le Sergeant Emily Baxter, vont devoir résoudre une double énigme : découvrir qui sont les victimes qui composent "Ragdoll", et simultanément, alors que le tueur diffuse une liste des six prochaines victimes et la date de leur exécution, mettre tout en oeuvre pour démasquer ce tueur et l'empêcher de mener à terme son projet. Tout cela sous les projecteurs des médias ; la journaliste Andrea Fawkes, l'ex-femme de l'inspecteur, et le directeur de la rédaction prêts à tout pour obtenir une audience maximum....



Je dois l'avouer : l'intrigue de Ragdoll, le rythme de ce roman m'ont paru exceptionnels - j'ai tourné les pages à un rythme d'enfer - encore plus vite que d'habitude et ce n'est pas rien - tant j'avais hâte d'avoir le fin mot de l'énigme. La chute, inattendue, ne m'a pas déçue.



L'humour, léger ou noir, est au rendez-vous. Les crimes sont originaux - et il fallait avoir l'idée de Ragdoll - cette poupée macabre, ce patchwork sanglant.

On n'oubliera pas les personnages rencontrés au fil de l'enquête, les coéquipiers de l'inspecteur Fawkes, et en particulier Edmunds, le novice venu de la répression des fraudes, le futur papa, qui par son acharnement et sa logique sans faille feront progresser l'enquête à pas de géants.



Un seul regret cependant.... j'ai lu les épreuves non corrigées, et quelquefois, la traduction ne m'a pas paru très heureuse.... j'espère que les lourdeurs, le mot à mot, auront été repris, et que la version finale pourra rendre hommage à un texte qui le mérite vraiment.



Vous l'aurez compris, J'ai hâte de découvrir jusqu'où nous pourra nous mener Daniel Cole dans son prochain roman.

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