Cher Amour,
La mer est grise et triste et son spectacle m’offre le miroir d’un monde qui sans toi est sinistre. A peine le bateau venait-il de se séparer du continent et de m’arracher à toi, que déjà la traversée s’annonçait interminable. Le sillage de notre navire est le fil d’un cerf-volant qui se déroule et se perd dans le vent, et me rappelle à chaque instant que la distance qui nous sépare s’accroît implacablement.