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Sur les chemins de l'Ankou de Daniel Giraudon
La perpétuelle préoccupation de la mort achève de donner au théâtre breton son véritable caractère. Dans les mystères français, la mort se montre à peine. Ici, au contraire, elle se promène triomphalement à travers le drame, quel qu’il soit, sous les traits de la personnification masculine que nous connaissons déjà par le théâtre cornique : l’Ankou. On peut dire que le théâtre breton retentit d’un bout à l’autre de ses menaces, qu’il est rempli, hanté, obsédé de son spectre. C’est je crois bien, son originalité la plus saisissante, une originalité funéraire.
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