Plusieurs fois, pendant les deux hivers, je me rendis chez le Jonkheer à Kermt. On m'introduisit dans la chambre de Marie. Il sentais bon dans cette chambre. J'y étais à l'aise.
Marie était souvent pieds nus et ses orteils vernis étaient mignons. Elle lisait beaucoup et aimait me guider dans mes lectures. Son jugement était sûr, son goût excellent. Mon silence ne l'étonnait pas:
-Tiens, assieds-toi là... Veux- tu du chocolat? Mon mari l'a rapporté hier de Bruxelles.
Ensemble, nous découvririons la plage blanche, que mord une frange d'écume et sous le cri des mouettes, les hauts joncs des dunes, pieds nus, nous marcherions sur le sable froid et doux, contre le vent.