Daniel H. Wilson

J'entends un cliquetis, puis je sens une piqûre aiguë à la base du cou. Je regarde le panache de mon dernier souffle s'évaporer au moment où le parasite planté dans mon dos me sectionne la colonne vertébrale avec une scie circulaire montée entre ses mandibules. Mes bras et jambes s'engourdissent aussitôt. Des poids morts. Je ne tombe pas, pourtant. L'armature métallique de la machine me soutient.
Et je ne meurs pas.
Un branchement quelconque doit recouvrir le moignon de ma colonne pour se connecter avec le réseau de nerfs. C'est une véritable station chirurgicale mobile installée sur mon cou. Elle fouille déjà dans mon cerveau, bourdonne, palpite, explore, entaille veines et nerfs, coupe Dieu sait quoi d'autre encore. Elle veille à ce que mon sang circule, bien alimenté en oxygène.