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Citations de Daniel Handler (215)


Après une bonne séance de larmes on se sent souvent un peu mieux, même si rien, absolument rien n'a changé.
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Lorsqu'on est en deuil, on perd autant d'amis que si l'on avait la peste, au moment justement où on aurait tant besoin de soutien.
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Le pire endroit devient acceptable si les gens qu'on y côtoie sont gentils et intéressants.
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Les premières impressions sont souvent trompeuses.
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J’aimerais pouvoir affirmer ici que les premières impressions des enfants Baudelaire sur le comte Olaf et sa maison se révélèrent archi-fausses, comme tant de premières impressions. Hélas, ces impressions-là – que le comte était un odieux personnage et sa maison, une vraie porcherie – se révélèrent justes en tout point.
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Si vous aimez les histoires qui finissent bien, vous feriez beaucoup mieux de choisir un autre livre.
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Ha ! glapit l'homme aux crochets. Comme s'il y avait les gens de bien et les gens de mal ! Les bons et les méchants ! C'est plus compliqué que ça, malheureusement. Un être humain, c'est comme une salade du chef, avec des tas de choses mises ensemble, des bonnes, des moins bonnes, des mauvaises, coupées en petits dés et bien mélangées, dans une vinaigrette de confusion et de conflit.
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Si vous envisagez une carrière de scélérat - ce qui, je l'espère, n'est pas le cas -, il est plusieurs qualités indispensables au succès dans la scélératesse.

La première est la faculté scélérate de se soucier d'autrui comme d'une guigne. Elle seule permet au scélérat de s'adresser à ses victimes de la façon la plus grossière, de rester sourd à leurs suppliques, de leur faire subir des violences si le scélérat se sent d'humeur à ce genre de sport. La seconde qualité indispensable au scélérat est une imagination scélérate qui lui permet, à ses moments perdus, de mûrir ses prochains mauvais coups, afin de gravir les échelons de la carrière en haute scélératesse. Troisièmement, d'autres scélérats, juste assez scélérats pour faire de bons complices, mais tout de même pas au point qu'on ne puisse se fier à eux. Et, quatrièmement, le scélérat se doit mettre au point un rire scélérat, parfois nommé ricanement, qui lui permettra à la fois de célébrer ses scélérates victoires et de transir d'effroi les non-scélérats alentour. Oui, tout scélérat digne de ce nom doit disposer de ces atouts, faute de quoi mieux vaut pour lui renoncer à la scélératesse et s'efforcer de mener plutôt une vie de bonté, d'honnêteté et de droiture - ce qui est sans nul doute plus ardu et plus noble, mais fort probablement pas aussi palpitant.
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Attends, lui dit Fiona, reprenant sa lecture. Écoute la suite. « La fausse golmotte médusoïde, ou amanite médusoïde, est d'une rare toxicité. Comme l'a fait observer le poète : « En une heure, une spore est assez / Pour faire de vous un trépassé. » »
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Un philosophe l'a dit un jour, la vie n'est autre chose que des ombres qui s'agitent. D'après lui, nous autres humains, nous sommes comme des prisonniers enchaînés au fond d'une caverne, et nous ne voyons du monde que des ombres qui dansent sur la paroi.
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Aux dires de certains, le monde est un peu comme un étang : la plus infime action du moindre être vivant, pareille à un caillou jeté à l'eau, y provoque remous et ridules, et ces ondulations se propagent de proche en proche, plus loin, plus loin, toujours plus loin, jusqu'à ce que pour finir le monde entier se retrouve changé par ce geste anodin.
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Un livre qui brûle est un triste, triste spectacle, car bien qu'un livre ne soit rien de plus qu'un peu d'encre et de papier, tout se passe comme si les idées qu'il contenait disparaissaient en fumée à mesure que les pages se font cendres et que la reliure - qui n'est jamais qu'un peu de carton, de colle et de fil cousu - noircit et se tord sous la morsure des flammes. Brûler un livre, c'est faire preuve de mépris pour tout le travail de réflexion dont sont nés les idées, pour les efforts dont sont nés les assemblages de mots, les phrases, sans parler de tous les ennuis que peut subir un auteur, depuis le bataillon de termites cherchant à détruire ses notes jusqu'au rocher que quelqu'un fait rouler en direction de l'illustrateur qui attendait, au bord d'un étang, la livraison du manuscrit.
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C'est bien une question vertigineuse, pour ne pas dire abyssale, que celle posée par Richard Wright, romancier américain de l'école réaliste, dans son roman le plus célèbre, Un Enfant de ce pays : « Qui peut dire quand un choc minime, rompant le fragile équilibre entre ordre social et aspirations exacerbées, enverra nos gratte-ciel s'écrouler ? »
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Peut-être que si nous savions ce qui nous attend, si nous jetions d'avance ne serait-ce qu'un coup d’œil aux crimes, aux folies, aux malheurs qui nous guettent, nous déciderions tous de rester au creux du ventre maternel, si bien que pour finir il n'y aurait plus au monde qu'une foule de femmes très rondes, très lourdes et de très méchante humeur. Quoi qu'il en soit, c'est ainsi que débute l'histoire pour chacun d'entre nous : dans l'obscurité, les yeux clos, exactement comme elle s'achève, au fond, ou à peu de choses près, chacun marmottant ses dernières paroles - ou à la rigueur celles de quelqu'un d'autre - avant de glisser de nouveau dans l'ombre, mettant fin à sa propre série de désastreux événements.
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Nul ne devrait mener la vie que je mène, dit Ishmael, triturant longuement, tristement, sa barbe laineuse. Voilà des lustres que je répertorie ce que la mer rejette sur ces côtes et catalogue les récits que chacun de ces objets cherche à raconter. Je remets en état tous les ouvrages malmenés par les tempêtes, je prends note du moindre détail. Sur l'histoire tortueuse de ce pauvre monde, j'en ai lu plus long que quiconque ou quasi. Or, comme l'a dit un jour l'un de mes confrères, l'histoire du monde n'est pas autre chose que le grand registre des crimes, des folies et des malheurs de l'humanité.
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Moi, avoua Klaus pensif, en creusant cette fosse, je n'arrêtais pas de penser à un truc que j'ai lu, un jour, dans un livre écrit par un philosophe très connu, j'ai oublié son nom. Il disait quelque chose comme : « Quiconque combat des monstres doit prendre garde, en ce combat, de ne pas devenir monstre lui-même. Et si tu regardes longtemps l'abîme, alors l'abîme regardera en toi. »
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Le thème central d'Anna Karénine ? Il est qu'une vie rurale simple et morale, malgré une certaine monotonie, est pour l'individu largement préférable à une vie d'audace et de passion impulsive, qui ne conduit qu'à la tragédie.
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Tout le monde mourra un jour, c'est une certitude absolue – tous ceux pour qui ce n'est pas déjà fait. Les artistes de cirque mourront un jour, les clarinettistes mourront un jour, vous et moi mourrons un jour. Et peut-être, à l'instant même, quelqu'un que vous avez croisé ce matin va mourir dans quelques secondes, parce qu'il s'apprête à traverser la rue en oubliant de regarder de chaque côté. Chacun de nous mourra, mais sauf exception nous n'aimons guère qu'on nous le rappelle.
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Un jour, mon chauffeur m'a dit que tout irait mieux le lendemain. Le lendemain, à mon réveil, nous étions toujours, lui et moi, sur un minuscule récif assiégé de crocodiles et, vous vous en doutez bien, rien n'allait mieux que la veille.
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Lorsqu'on est allergique à une chose, mieux vaut éviter de fourrer cette chose dans sa bouche – surtout en cas d'allergie aux chats.
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