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Critiques de Daniel Marcu (30)
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Imperfectele emotii

Daniel Marcu revient avec un bref recueil de poésie, édité en seulement cinquante exemplaires. C'est un véritable coup de cœur pour moi. Je suis sans voix devant ces « imparfaites émotions, élégies au porteur ».

Comme d'habitude, le poète agrémente ses vers de reproductions d'œuvres réalisées par son « amoureuse, l'unique Maria » à qui il déclare encore sa flamme toujours incandescente dans « Artacadabra » (p. 31) qui ouvre le cycle de poèmes dédiés, cycle intitulé « inscriptions sur l'âme shrapnel » et où il s'adresse au final à l'humanité mise en quarantaine qui doit revenir à elle-même, se ressaisir, reprendre conscience « afin de faire germer la symphonie de l'émotion » (p. 36).

J'aime beaucoup les illustrations avec une préférence pour « Multiply Her ».

Le poète est en effet un (roi) mage (cf. page 19) qui nous donne une merveilleuse « leçon de vol » (p. 13).

Dans le poème que j'ai cité (Voxalis) il s'adresse directement à Thierry Moral, artiste dont il apprécie le travail.

L'émotion est érigée au rang « d'idéal universel » qui permet de [re]vivre. Le poète affirme avec force que « le portrait du bonheur se trouve en sécurité parmi des émotions enfouies avec sang froid » (p. 12). Un lyrisme maîtrisé et toujours engagé, arborant des couleurs à la fois combatives et aériennes comme sur la couverture. Il vise un atterrissage non-forcé sur « les plaines de la liberté » (p. 26).



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L'académie de l'air

Plus qu’un nécessaire bol d’air frais, ce recueil bilingue nous démontre que l’Absurdistan (page 51) est si proche de nous : on l’atteint presque en tendant la main.

Daniel Marcu manifeste dans les rues poétiques avec la véhémence non résignée de l’artiste qui s’évertue de ramener à la surface des vérités par ces temps chaotiques que nous vivons tous, mais qui chez lui, en Roumanie, prennent d’autres proportions encore. Ces vers résolument engagés pour la vie revêtent cependant une évidente dimension universelle.
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Ultimul cabaret de néant

Je partage ici, avec vous, chers amis de babelio, la joie d’avoir reçu pour mon anniversaire deux nouveaux livres venus de Roumanie et publiés à Roman, dans la collection ManifArte, dont celui-ci.

J’exprime ici des remerciements émus pour cette dédicace du poète à mon attention : « La danse de l’âme, le feu de l’âme, l’illimité de l’âme, la paix de l’âme ; appelle-la comme tu veux, et laisse-la courir librement dans le néant ! À mon amie d’âme, Gabrielle Danoux, preuve supplémentaire que j’existe, que tu existes, qu’on existe. »

J’exprime ici mon admiration pour cette magnifique déclaration d’amour : le recueil est dédié à Maria « le sceau du un infini que nous avons semé il y a vingt ans déjà ».



Ces « bohèmes érotiques et autres introspections volontaires » (sous-titre du volume « Dernier cabaret de néant ») sont une belle offrande d’amour à l’épouse qui participe, en « miroir » pourrait-on dire, avec 11 illustrations (appelées « thermovisions »). Il s’agit de Maria Marcu-PopArt qui fait preuve de la même délicatesse et du même raffinement dans l’évocation érotique. Le beau « Waterfall » inséré entre les pages 16 et 17 est repris dans CHARTA EROTICA retrospective art album-album de artă retrospectiv 2009-2019, page 113. J’aime beaucoup aussi la « vision » intitulée « Ecstasy », en prélude coloré à la symphonie érotique de la page 23-24. Il est « clair » (p. 18) que j’aime cette « poésie gonflable qui tombe amoureuse du poème vibreur » (p. 19). Une preuve d’amour profond, amour des plaisirs charnels et poétiques qui traverse le néant du quotidien. Même la glace brûle de désir heureusement assouvi, car « tout est possible au passage par le néant de deux amoureux » (p. 26).
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L'académie de l'air

L’Académie de l’air est un recueil de poèmes et manifestes de Daniel Marcu, poète anarchiste roumain se définissant comme étant de l’avant-garde nouvelle. Tiens, me direz-vous, je croyais que tu n’aimais pas la poésie ? Il est vrai que je n’en suis pas friande et encore moins lorsqu’il s’agit de poésies modernes. Mais ici, on suit un cheminement, absurde, peut-être, encore que l’artiste doit y suivre sa voie, mais cela reste des messages, des dénonciations sur notre époque. Il y a quelque chose d’universel là-dedans. Et même si parfois je n’ai pas dû en saisir toute la teneur, peu importe. Ce n’est pas en voyant un tableau une première fois que l’on en comprend toute la portée. D’ailleurs, en parlant de cela, les illustrations sont superbes.



Je vous laisse avec deux vers qui donnent à réfléchir :



« Je lègue la liberté à ceux qui n’ont jamais pleuré la liberté,



mais sont morts des milliers de fois avant de la vivre » (P55)



Un grand merci à Gabrielle Danoux, la traductrice, pour m’avoir offert ce recueil. On ne met pas assez en avant les traducteurs, je m’en rends bien compte et moi la première d’ailleurs, je ne mentionne jamais leur nom. Mais je vais le faire à présent car il y a un vrai travail derrière tout ça et je n’ose même pas imaginer le casse-tête pour arriver à retranscrire des idées poétiques dans une autre langue !


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L'académie de l'air

Tout d’abord, je remercie de tout coeur Gabrielle Danoux pour son geste de pure gentillesse qui m’a tant touchée : je me sens immensément honorée de me voir offrir un exemplaire numéroté et dédicacé de la luxueuse édition de ce recueil de poèmes de Daniel Marcu.





Ayant déjà pu apprécier les traductions de Gabrielle qui permettent aux francophones de découvrir la littérature roumaine, j’ai été plus que jamais impressionnée par son investissement dans la promotion des auteurs roumains et par la finesse de son travail : quoi de plus difficile que de traduire de la poésie ?





Bilingue et illustré par les œuvres de Maria Marcu, ce recueil porte bien son nom : les poèmes qu’ils nous présentent semblent avoir été capturés sur les ailes de l’inspiration, dans un délicat exercice de funambule qui défie les normes et l’ordinaire. Il faut s’abandonner à ce souffle qui nous apporte ces mots et se laisser envahir par les images et les émotions qu’ils suscitent. Certains poèmes m’ont paru moins accessibles, l’ensemble souvent déconcertant, ce qui semble intentionnel dans le cadre de cette poésie d’avant-garde destinée à ouvrir les horizons. Les pépites y sont nombreuses. Voici mes préférées :





« L’anarchie, c’est quand tu as vécu une mort et que tu es mort d’une vie

Laissant ton ombre courir librement

Sans qu’elle doive s’appuyer sur des clôtures de barbelé. »





« Je lègue la liberté à ceux qui n’ont jamais pleuré la liberté,

Mais sont morts des milliers de fois avant de la vivre. »





« Plus personne ne lit de poésie

Aujourd’hui,

Les mots s’enfoncent comme des godillots dans la boue

Sans pouvoir se délivrer

De l’étau gluant des volcans de glaise. »





«  Reste unique. Ne cherche pas à appartenir à une foule, car tout nombre

Divisé par lui-même est égal à un, et multiplié par un il ne change jamais. »





Encore une fois merci à Gabrielle, pour son amitié qui me va droit au coeur, et pour son investissement littéraire et artistique qui, pour ma part, contribue à élargir mon champ d’investigation culturelle : je suis ravie en tout cas de cette invitation à rejoindre l’Académie de l’air !


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Charta Erotica

Livre délicieux pour les yeux et pour l’imagination.



J’ai fait la connaissance de Maria Marcu-PopArt lors du festival Blecherfest (dédié à l’écrivain Max Blecher) 2017 à Roman et j’en suis ravie. C’est une grande artiste dont l’œuvre revendique en effet deux orientations principales : l’érotisme et le « manifartisme ». Le présent catalogue reprend dix ans de création artistique autour de l’érotisme et comprend, en édition bilingue anglais-roumain un index de la création artistique de cette décennie, ainsi qu’un dossier sur l’artiste intitulé « Chronique d’un succès international pour l’art érotique roumain » et rédigé par les soins de Daniel Marcu.



Dans son credo artistique, Maria Marcu-PopArt rappelle qu’elle a la chance de vivre de son art en toute interdépendance et en toute liberté. Son art exprime, en effet, des « émotions intimes », qui m’ont procuré beaucoup de plaisir.



Je tiens à exposer ici la liste de mes préférences, même s’il n’est pas chose aisée de mettre en paroles ces images lumineuses :

* p. 25 : « Aspiration », 2011, visible aux côtés de l’artiste elle-même sur son profil babelio

* p. 28 : une très séduisante « Parisienne » qui allume sa cigarette et notre cœur avec ; non seulement elle est très bien habillée, mais elle porte aussi un traditionnel béret

* p. 29 : une gracieuse « Ballerina » de 2011, en noir et blanc

* p. 40 : une sublime coloration de ce « Jungle Heat » de 2013 très semblable à cette autre image très sensuelle :

* p. 56 : « Lust Predator » de 2014

* p. 69 : un très beau collage intitulé « Mona Lisa’s Secret » (2016) qui fait la place belle aux livres grands ouverts

* p. 74 : une œuvre mixte (tempera, collage) de 2016 également, « Genesis » qui comporte un plaisant détail : un clin d’œil à la colonne de l’infini de Constantin Brancusi (avec le drapeau roumain en prime) ; cette femme à la plastique parfaite et qui semble renaître d’un feu mystique est-elle miss Roumanie qui a gagné le concours de miss univers ?

* p. 84 : féminités cosmopolites dans un collage toujours de 2016, « Absurdistan »

* p. 91 : éloge au bleu dans « Geometry in Motion », 2017

* p. 93 : une très originale robe rouge et moulante, « Melting Dress », 2017

* p. 101 : la vraie miss monde 2017, dans « La Grande Belezza »

* p. 103 : l’inexorable fuite du temps qui sublime la beauté de la femme aimée, « Time Fusion »(2017)

* p. 108 : une « Femme [vraiment] Fatale », 2018

* p. 111 : une tête de femme mi-robot mi-humaine, « Humanizer », 2018

* p. 113 : une douce explosion de jaune citron acidulé dans « Golden Waterfall » de 2018, avec cette abondante chevelure devenue robe soyeuse

* p. 115 : la beauté africaine de « Ivory Eve », 2018

* p. 125 : une série de 5 tableaux en éloge à Frida Kahlo de 2018, très originale

* p. 131 : le buste très sensuel de « Nirvana Sky », 2019 et enfin, last but not least,

* p. 135 : la « Sex Panther » (2019), dont le latex est tout sauf vulgaire.



Le mot de la fin est pour moi aussi « Viva la Diva » (p. 136) !
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#DEMOCAUST

Lire #DEMOCAUST (titre original et évocateur à la fois) c’est pénétrer dans l’univers d’une république bâtarde (Republica bastardă, p. 14), gangrenée par l’absence de démocratie (Democaust: Restaurația revoluției, p. 11-12) : « un virus inconnu a infesté la terre immunitaire roumaine » et qui appelle à la mobilisation : « la routine alterne avec la révolution/Les chants de lamentation nous convient à faire fondre des bougies/Nous érigeons sans le savoir les statues de l’Histoire ébréchée. »

Les dessins de Maria Marcu-PopArt sont superbement minimalistes : du noir et blanc sur fond bleu foncé pour des êtres humains qui interrogent cet univers désabusé sur les tessons d’espoir éparpillés ici là par cette arche de Poe (Arca lui Poe, p. 15-16) dont raisonne le mythique Nevermore ou bien par la magie des licornes (Inorogul decofeinizat, p. 35).

Une plume combative et un crayon acéré réunis ici pour un très beau livre-objet révolutionnaire. Vive la poésie !
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L'académie de l'air



L’Académie de l’Air est est un recueil bilingue roumain-français, fruit de la collaboration du poète Daniel Marcu, de son épouse Maria Marcu-PopArt illustratrice, et de Gabrielle Danoux traductrice.

Comme nous l’annonce le poète dans Je Marche sur une Voie de Disparition,

« Plus personne ne lit de poésie,

Aujourd’hui,

les mots s’enfoncent comme des godillots dans la boue

sans pouvoir se délivrer

de l’étau gluant des volcans de glaise.

(…)Les poètes sont les seuls à lire encore de la poésie »



Constat cinglant qui m’a rappelé certains vers de Baudelaire. Car qui de nos jours pourrait citer plus de poètes contemporains que les doigts d’une seule main ?

La première partie de cet ouvrage présente des textes assez sombres sur la société actuelle, puis une série d’acrostiches (neuf textes Manifarte). Ce qui m’a le plus touché furent les Neuf Commandements de l’Avant-Garde Neuve qui définissent ce qu’être artiste.



Je souhaite vivement remercier Gabrielle pour m’avoir gentiment fait parvenir cet exemplaire.

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L'académie de l'air

J'aimerais tout d'abord adresser un grand , un énorme MERCI à Gabrielle , talentueuse traductrice de nombreux ouvrages écrits en roumain qui m'a fait l'immense plaisir de m'adresser un exemplaire dédicacé . Geste ô combien apprécié tant est primordial le rôle du traducteur ou de la traductrice pour assurer le juste reflet de la pensée de l'auteur , surtout , je crois , dans le domaine si particulier et exigeant de la poésie .Pour preuve de l'osmose unissant l'auteur et la traductrice , un poème " offert "par Daniel Marcu à Gabrielle Danoux . Ajoutez , intercalées entre les poèmes, 16 illustrations dues au talent de Maria Marcu et vous aurez là un ouvrage particulièrement aéré , esthétique dont le but sera de nous délivrer des messages de nature à nous interpeller sur notre condition d'être humain et à nous mettre en garde face à l'évolution dévastatrice de l'homme .

Mes compétences en la matière étant ce qu'elles sont , je ne m'avancerai pas plus avant dans une analyse personnelle qui ne saurait être que " vanité de ma part" .Force m'est cependant de reconnaître l'esthétisme et la complémentarité des éléments.

Vous me permettrez , pour justifier ma " modestie " , de citer Daniel Marcu :

" Plus personne ne lit de poésie

Aujourd'hui

Les mots s'enfoncent comme des godillots dans la boue

Sans pouvoir se délivrer

De l'étau gluant des volcans de glaise "

....et d'ajouter ce message , du même poète :

" Je lègue la liberté à ceux qui n'ont jamais pleuré la liberté,

Mais sont morts des milliers de fois avant de la vivre ."

Quand je lis de telles beautés, je me sens " tout petit " , je me tais et je dis simplement , MERCI Daniel , Maria et Gabrielle ..



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Manifestele Infra

Dans ce volume, le poète « se dédie » aux autres : amitié « de long cours », amour de sa vie, petite-fille qui vient de voir le jour, mentor, Ilarie Voronca, Benjamin Fondane ou tout simplement lecteur ami-anonyme. Il manifeste (avec eux ou seul) poétiquement et subsidiairement politiquement pour se sentir tout simplement vivant. Ainsi, très révélatrice me semble l’attitude du Manifeste Apolitikon (p. 9, Manifestul apolitikon) : « quand je suis né, de la morsure du matin avec de la rosée/je n’ai pas besoin de la politique ». Si la nature bienfaitrice est apolitique, la vie en société s’avère cruelle et, de fait, la politique n’est jamais très loin. Le monde apocalyptique est peuplé de fantômes et tous tentent de comprendre pourquoi on a « enterré la démocratie » (p. 19, Manifestul greu de ucis [Le Manifeste difficile à tuer]) d’où l’exhortation « Monsieur Trump, Apocalyse, Now ». La littérature, les arts, la rhétorique peuvent-ils nous sauver ?

J’apprécie toujours autant la lucidité, la liberté de ton et les images surréalistes, psychédéliques qu’utilise ce poète qui se dit « amateur », mais dont le travail est tout sauf de l’amateurisme.

Les tableaux « Kosmosis » et « Time Collapse » de Maria Marcu-PopArt (planches entre les pages 6 et 7 et entre les pages 32 et 33) sont tout simplement à couper le souffle. Les autres mannequins mis en scènes par l’artiste plasticienne émeuvent tout autant par leur modernité que par le style épuré.

Un moment de grâce, cette lecture ! À quand une traduction en français ?
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L'académie de l'air

# Survols et autres manifestes artistiques de l'avant-garde nouvelle #



Ce recueil en version bilingue est véritablement surprenant. le ton contestataire et incisif bouscule, écorche, accroche, cherche à réveiller les consciences « pour que nous oubliions qui nous sommes et que nous comprenions comment nous pouvons être. » Daniel Marcu fustige l'absurdité de la société avec impétuosité, sans langue de bois, mais surtout, surtout, il lutte, hurle à la liberté et au libre arbitre. C'est fort, ça pulse, j'adore !



Mais ce ne sont pas que des poèmes. Ce n'est pas pour rien que les « manifestes artistiques » sont au pluriel. Les illustrations de Maria Marcu-PopArt aux couleurs faussement chatoyantes et leur double réalité les complètent admirablement. L'association des deux est tout simplement lumineuse… une alchimie divine pour reprendre le titre de la première illustration. Je ne pouvais m'empêcher d'essayer de deviner les thèmes qui allaient se marier aux images et vice versa. A se demander si ce sont les images qui illustrent les textes ou l'inverse. Le principe n'est certes pas nouveau mais les deux modes d'expressions se répondent ici l'un à l'autre avec ferveur en toute liberté.



La dernière partie sur les codex explore un nouvel angle de vue autour du mot Manifarté. Cela m'a fait penser à un étrange mélange de haïkus, de street art et de slogans. Perso, je n'ai pas trop accroché à cette partie mais la conclusion en revanche, ah ces « NEUF commandements de l'AVANT-GARDE NEUVE », il faut les savourer !! Ils sont d'une certaine façon à la liberté d'ETRE et de créer ce que sont « les droits imprescriptibles du lecteur » de Daniel Pennac à la liberté de lire.



Grand, grand MERCI à la traductrice Gabrielle Danoux de m'avoir gentiment offert cet étonnant et brulant manifeste artistique. Tiré à 150 exemplaires seulement, j'espère que d'autres tirages suivront. En tout cas, il m'en a mis plein les yeux et les oreilles à l'instar des grondements sourds d'un ciel lacéré d'éclairs. Eblouissant ! J'en frissonne encore.



« Reste unique. Ne cherche pas à appartenir à une foule, car tout nombre divisé par lui-même est égal à un, et multiplié par un il ne change jamais. »

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L'académie de l'air

Daniel Marcu, poète roumain né en 1968, se définit comme un poète anarchiste. Bilingue et illustré par Maria Marcu-PopArt, ce recueil a pour sous-titre : survols et autres manifestes artistiques de l’avant-garde nouvelle.



Les mots bousculent, heurtent mais pourtant charment et amènent l’interrogation.

Tant de questions.

Beaucoup de gris, de noirs.

L’homme est-il donc un loup pour l’homme ? Rien ne semble propice aux rassemblements, à l’union.



« Le devenir est l’impossible à contenir, dans la combustion couvée

des émotions viscérales, des espoirs inutiles, des générations

qui dévorent leur présent avec la voracité de ceux qui n’ont pas d’avenir... »



« Il semblerait que nous pleurions tous dans la même langue

écervelée, effilochée, dénaturée de sens,

mais nous n’osons pas germer dans l’idée commune... »



Daniel Marcu dénonce aussi l’emprise du modernisme sur nos vies avec les embouteillages, les supermarchés, l’Internet.

S’interroge sur le sens de la vie (des comètes recouvrent les ombres des pas).

Sur le rôle de l’artiste, celui de la poésie «  les poètes sont les seuls à lire encore de la poésie ».

Renie tout système quelqu’en soit l’idéologie (politique, financière, militaire, économique).

Mais rend aussi hommage à un autre poète roumain, décrié en son temps, Geo Bogza. Ainsi qu’à sa traductrice Gabrielle Danoux. Sans oublier le très beau poème dédié à sa mère.





Il est difficile de cerner son monde car très étendu. Mais une recherche de liberté est là, bien là et il la revendique.

Aussi je ne chercherai pas à vous impliquer dans mon ressenti, car la poésie touche chacun à sa façon, mais une chose est sûre, je vais mettre en pratique cette petite leçon :

« Laissez la critique critique de côté, tentez de dépister

l’émotion crue du tumulte du torrent créatif,

soyez vous-même le flot qui porte au large l’adrénaline de l’imagination... »



Je remercie infiniment Gabrielle Danoux pour l’envoi de ce recueil. Elle est le porte-parole de la littérature roumaine, ici sur Babelio. Et toujours, elle essaime les titres qu’elle traduit pour que cette littérature puisse être lue hors de ses frontières naturelles. Rien que pour ça, déjà, elle mérite notre reconnaissance de lecteurs. Ensuite, je salue son travail de traductrice car rien n’est moins facile que d’essayer d’entrer dans l’âme du poète pour comprendre son univers.

J’aime la poésie. J’en lis régulièrement. Je prends mon temps pour la déguster. Parfois, elle glisse facilement et se laisse apprivoiser. Parfois, elle se rebelle et il me faut y revenir plusieurs fois pour essayer de la comprendre. Mais qu’importe si l’ensemble n’est pas totalement digéré, il en reste toujours quelque chose de positif qui me touche. Quelques mots. Quelques phrases.





L’anarchie, c’est quand tu as vécu une mort et que tu es mort d’une vie

laissant ton ombre courir librement

sans qu’elle doive s’appuyer sur des clôtures de barbelés.

Extrait du poème : L’anarchie est l’état de bien-être de l’homme blanc



Je lègue la liberté à ceux qui n’ont jamais pleuré la liberté,

mais sont morts des milliers de fois avant de la vivre.

Extrait du poème : Le dernier mot
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L'académie de l'air

Une poésie d'aujourd'hui qui interroge le monde et son évolution absurde, ses fausses certitudes, et ceux qui en sont à l'origine :

La religion : "La lumière devait susciter des questions et non devenir une certitude"

Les anciens, ceux qui nous ont précédés sans nous avertir de ce qui nous attendait : "L'impuissance de l'homme enraciné contre son gré dans les tempêtes de la mémoire."

Nos dirigeants prompts à s'exonérer des responsabilités : "La haine condamne l'histoire du monde à la pénitence."

"Les misérables allument des bougies avec nos rêves."

Nous mêmes, enfin : "Des générations qui dévorent leur présent avec la voracité de ceux qui n'ont pas d'avenir"

Le poète, isolé, nous alerte, prêchant dans le désert qui l'entoure :

"Seul comme une pluie de météorites qui émiette les rêves dans la ballastière."

Alors, que faire, nous demande-t-il ? Prendrons nous conscience de notre humanité dévoyée, de la proximité de nos frères ? :

"Il semblerait que nous pleurions tous dans la même langue."

Nous laisserons nous emprisonner par les mirages :

"L'internet surprend l'essence de l'humanité en un terabit par seconde"

"Comme une photo de studio floue sur laquelle les visages ne se distinguent plus à cause des vitrines allumées."

Et nous mêmes, quel message transmettrons nous à nos descendants, notre enfant va-t-il sortir "pour se réjouir de la neige comme d'une application mystérieuse" ?

Et toi, et moi, et nous, et vous ?

"Tu es sur le point de céder de la liberté uniquement pour te réjouir de steaks noyés dans le sang et de la nuit noire"

"Le rosaire dans une main et le masque à oxygène dans l'autre."

"Ils relèvent seulement, par endroits, leurs têtes reniflant l'impuissance des humains qui finissent en râlant."

"Le monde distord les limpides événements et les lumineux visages les transformant en monument d'insouciance, abandonnés sur un champ de bataille dont plus personne ne se souvient"

C'est dans l'air qui nous donne la vie que nous retrouverons la notre, assure le poète proclamant "l'Académie de l'air comme la seule institution humaine."

La poésie de Daniel Marcu nous donne à réfléchir. Loin des "vers d'inutiles manuscrits" décrivant une réalité qui n'est plus, elle nous ouvre les yeux, nous donne le sentiment de ne plus être le dernier de notre espèce.

La fin de l'ouvrage est un feu d'artifice de poèmes construits sur l'acrostiche de MANIFARTE et conclut par neuf commandements dont je retiens le neuvième "Pense l'impensable. C'est l'unique façon dont ton art te survivra."

Je ne saura terminer cette chronique sans parler des 16 illustrations signées Maria Marcu-Pop Art, qui apportent un contrepoint lumineux aux poèmes.

Tableaux colorés au surréalisme et à l'hyper réalisme mettant en scène les images suggérées par la poésie..

Dans Evolutions contaminées, derrière Mona Lisa, la rivière ondoyante, les arbres et les plaines verdoyantes qui la bordent ont été remplacés par des cités bruyantes et des hauts fourneaux fumants.

Dans Fountain Pen les mots enferment le stylo ou le stylo enferme les mots selon la vision du spectateur...

La poursuite du bonheur montre un homme seul parti à la conquête d'un Everest imaginaire alors que les représentants du peuple vocifèrent dans un Parthénon submergé par leurs cris et sur le toit duquel jouent des enfants.

Absurdistan montre la vanité de l'esthétique dans un monde qui s'écroule et s'attache à l'apparence des choses et des êtres.

Enlightment est la ville aujourd'hui sous l'orage et les nuages de la pollution alors que les passants se pressent vers une lumière artificielle brillant au fonds de la rue.

Une découverte dont je remercie mon amie Babelio Tandarica qui en est à l'origine.

Un dernier mot pour la traduction de Gabrielle Danoux qui capte avec bonheur cette poésie représentative des tensions du moment, de nos peurs et de nos espérances.




Lien : https://camalonga.wordpress...
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L'académie de l'air

Des mots qui ont un goût de comète

Ils prennent l'air dans les trous noirs

Dans l'invisible silence

Ils plongent dans les abysses d'un langage atomique

Ils sont libres et obscurs

Ils portent sur leurs ailes un univers de lumière qui flotte, d'obscurité qui pleure

Là où les réponses n'ont pas de questions

Là où l'impensable est permis

Peut-être y trouvera-t-on la clé



De ce recueil étrange, presque extra- terrestre, on en ressort ébouriffé

On se dit que le poète a souvent la tête à l'envers

Et c'est pour cela qu'il sculpte des images évanescentes, impalpables, à peine des images, juste des ondes, des vibrations de couleurs

Des fantômes qui surgissent, nous éblouissent un instant

Puis nous rebondissent, nous "parachutent", les racines dans le ciel



On flotte



Sans essayer de tout déchiffrer, de crainte de percer l'effleurement d'une pensée



À lire et relire, à toucher d'un éclair noctambule la pensée furtive, rebelle

La pensée d'un monde où l'homme voudrait survivre, réagir, se libérer, voler



Couverture céleste, mise en page aérienne, mots épinglés sur la corde sensible, entre deux étoiles, traduction universelle des maux en mots.



Merci Gabrielle pour tes élans de générosité et félicitations pour tes talents de traductrice. Un livre-objet venu jusqu'à moi qui ne l'attendais pas.



Daniel Marcu le "Manif-artiste", poète anarchiste et Maria Marcu-PopArt artiste peintre, forment un étonnant duo.





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L'Archive des nus pressentiments

Voici un bel objet sur papier glacé et avec de sublimes illustrations en couleur qui susciterait, je pense, l'admiration de Mircea Cartarescu à qui le poème L'Immortalité au parloir (p. 25) rend hommage en citant explicitement son roman Orbitor.

"OÙ sommes-nous ? RetranchÉs en nous-mÊmes ou bien dans les autres ? OÙ devrions-nous demeurer ? Dans des appartements ÉtriquÉs ou dans la montagne pierreuse ? OÙ puiser notre force ? Dans les chandelles et les larmes oÙ bien en Érigeant les forteresses de l’esprit : autel devant l’assaut provocateur ?" (p. 5, Le droit de dire NON : le manif-art). L'ambition de ce recueil, qui se veut engagé, est d'exprimer lucidement des sentiments universels contemporains, mais aussi des pressentiments plus alarmistes, comme dans Le tour du monde en 80 mots (p.60) : une liste en forme de feuille d'érable comptabilise nos drames actuels.

La mise à nu est celle qui annonce l'éloge constant des plaisirs charnels les plus simples comme le préfigure le poème Emballage conventionnel (p.54) :

Laissez-moi me plonger

Dans une bouteille d’huile : pinte impÉriale

Et non dans un PET congestionnÉ

De peur d’Être recyclÉ !

Laissez-moi glisser tel un bateau

À travers les graines de tournesols dÉsossÉes

Sans port, ni tempÊte, ni cholestÉrol

Laissez-moi nu,

Avec mon Âme

Dans ma bouteille en verre !

Cette bouteille à la mer contient également un poème dédié à Tristan Tzara (p.22) et des références à Max Blecher (Tissus non-cicatrisÉs : le droit collectif À la mÉmoire publique, p.6).
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L'académie de l'air

"Plus personne ne lit de poésie

aujourd'hui,

les mots s'enfoncent comme des godillots dans la boue

sans pouvoir se délivrer

de l'étau gluant des volcans de glaise.

(...)"



C'est à la page de ce poème que s'est ouvert le livre quand je l'ai tenu, entre les mains, pour la première fois, comme un signe, un appel.



"Plus personne" ?

Mais si, il faut garder espoir, car il existe des passeurs comme Gabrielle qui , en faisant cadeau de ce très bel objet-livre, fait découvrir les mots d'un poète étranger.

J'ai toujours admiré le travail de traduction, encore davantage, celui qui permet la transmission des phrases en vers, tant il demande au traducteur de s'oublier pour ne laisser passer que l'âme de celui qui a créé, écrit, et à travers elle, ses pensées intimes.



Un recueil à lire par petites touches, une phrase par ci, une phrase par là, et relire ensuite la strophe en entier, et tout le poème pour y entrer, s'en envelopper, tout en plongeant le regard dans les illustrations portes ouvertes sur un ailleurs pas si lointain des mots.

Une escapade dans un lieu mélancolique, parfois sombre, cruel, désespéré, mais qui dit aussi qu'il existe une lueur d'avenir si on décide de la regarder.



(...)

"Je jure de m'accepter et d'accepter les autres sans contraintes,

Je jure de distinguer la lumière de l'obscurité,

Je jure de croire en l'esprit unique,

Je jure de me nourrir de racines d'images et de tiges des mots,

Je jure d'écouter l'âme du silence infini

Je jure de ne pas avoir, que tu n'aies pas, que nous n'ayons pas,

Je jure de flotter."

(...)



Alors laissez-vous emporter, vous aussi, par le rythme des mots, leurs éclats, vers cette quête d'une vie libre et s'il le faut vers un esprit de révolte, vers cet esprit qui vous fera rencontrer la Liberté et marcher aux côtés de ceux qui la désirent et la cherchent avidement et sincèrement.



(...)

"Je lègue la liberté à ceux qui n'ont jamais pleuré la liberté,

mais sont morts des milliers de fois avant de la vivre."

(...)





Merci, encore, Gabrielle pour cet envoi, j'ai lu ce recueil comme je lis la poésie, en novice, et les mots m'ont touchée...





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L'académie de l'air

Merci à Gabrielle Danoux de faire partager à tant de lecteurs la richesse de ses traductions et de leur permettre de découvrir des oeuvres aussi riches de sens, spécifiquement à travers ces poèmes de Daniel Marcu.



Ils ne se lisent pas d'un trait car il faut se laisser happer par ces longues phrases saisissantes, ce vocabulaire élaboré, cette esthétique des situations, des corps, des objets, des sentiments.



Les oeuvres, très modernes, illustrant les poèmes, viennent en alternance favoriser la réceptivité du lecteur, harmonisant ainsi l'image avec le texte.



Je retiens de l'ensemble de ces poèmes la nécessité de préserver la vie, la Terre et ses richesses trop malmenées. Merci encore, Gabrielle, pour ce beau partage de la littérature roumaine.











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L'académie de l'air

Je remercie Gabrielle Danoux de m'avoir permis de découvrir la poésie roumaine contemporaine à travers les textes incandescents de Daniel Marcu.

L'incandescence du verbe et de la pensée, tous deux traduits dans un français lui-même éblouissant, laissera durablement une trace dans l'esprit chamboulé du lecteur qui s'en emparera. Car il s'agit d'une poésie retentissante, marquée par une adéquation entre la forme et le contenu, telle qu'elle est définie dans l'Esthétique de Hegel; poésie parfois submergée par son contenu, à l'image de la poésie romantique.

Une symphonie aux positions critiques sans demi-mesure, qui taille dans le vif de la chair et du politique, engage la voix du poète, le consume dans son manifeste de braise.

Sans concession, la poésie de Daniel Marcu transfigure le lecteur à travers ses nombreuses saillies fulgurantes, lumineuses, tel que le final somptueux du poème Des comètes recouvrent les ombres des pas : « Et que reste-t-il des traces de pas et des curieuses ombres ? / Imagine-toi la comète / qui secoue sa lumière dans l'obscurité / dont tu veux sortir. »

Au poète, qui s'interroge sur son devenir d' « objet inutile qui ne peut être monnayé, ou coté en bourse… » on voudrait qu'il soit assuré que sa poésie est au contraire essentielle, irremplaçable.



L'édition bilingue de cet ouvrage a été déjà amplement décrit, je ne m'y attarderai donc pas, et saluerai plutôt l'exceptionnel travail de traductrice et de passeuse de Gabrielle Danoux, dont on connaît déjà le talent d'auteure, et qui, de traduction en traduction, met entre nos mains de lecteurs français des auteurs roumains, qui, sans elle, nous demeureraient inconnus.

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L'académie de l'air

Libre, indocile, revendicateur, énigmatique, habité, engagé, éruptif, exigeant, ce manifeste de l'avant-garde nouvelle est un OVNI. L'expression d'une liberté, d'un souffle qui emporte, déroute, bouscule le rapport que nous avons aux mots. J'aimerais répondre à l'énergie et au talent de Daniel Marcu par cet extrait de poème si célèbre :



Sur tous mes chiffons d’azur

Sur l’étang soleil moisi

Sur le lac lune vivante

J’écris ton nom



Sur les champs sur l’horizon

Sur les ailes des oiseaux

Et sur le moulin des ombres

J’écris ton nom



Sur chaque bouffée d’aurore

Sur la mer sur les bateaux

Sur la montagne démente

J’écris ton nom



Sur la mousse des nuages

Sur les sueurs de l’orage

Sur la pluie épaisse et fade

J’écris ton nom



Sur les formes scintillantes

Sur les cloches des couleurs

Sur la vérité physique

J’écris ton nom



Sur les sentiers éveillés

Sur les routes déployées

Sur les places qui débordent

J’écris ton nom



Sur la lampe qui s’allume

Sur la lampe qui s’éteint

Sur mes maisons réunies

J’écris ton nom



Sur le fruit coupé en deux

Du miroir et de ma chambre

Sur mon lit coquille vide

J’écris ton nom



Sur mon chien gourmand et tendre

Sur ses oreilles dressées

Sur sa patte maladroite

J’écris ton nom



Sur le tremplin de ma porte

Sur les objets familiers

Sur le flot du feu béni

J’écris ton nom



Sur toute chair accordée

Sur le front de mes amis

Sur chaque main qui se tend

J’écris ton nom



Sur la vitre des surprises

Sur les lèvres attentives

Bien au-dessus du silence

J’écris ton nom



Sur mes refuges détruits

Sur mes phares écroulés

Sur les murs de mon ennui

J’écris ton nom



Sur l’absence sans désir

Sur la solitude nue

Sur les marches de la mort

J’écris ton nom



Sur la santé revenue

Sur le risque disparu

Sur l’espoir sans souvenir

J’écris ton nom



Et par le pouvoir d’un mot

Je recommence ma vie

Je suis né pour te connaître

Pour te nommer



Liberté.



Paul Eluard



Voilà un livre qui incarne incontestablement cette liberté chérie. Les illustrations originales de Maria Marcu-PopArt sont magiques. Toute mon admiration à Gabrielle Danoux pour cette traduction très pointue !

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arhiva nudelor presentimente

Je ne veux pas être taxé(e) d'impartiale, mais cette manifestation MagNifique de parole libérée, cette déferlante de créativité visuelle et langagière me laisse coit(e). Je souhaite que la force soit avec cet artiste meneur et porteur de braves projets. J'ai entendu son appel et partage le droit de RéActIon. Je ressens cette grâce de la révélation artistique de son Int.ro, ce ton ferMe et d'une salutaire tristesse.

Ma traduction d'un poème (cf. citation) aux multiples degrés de lecture en guise de francs applaudissements.
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