AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.69/5 (sur 44 notes)

Nationalité : France
Biographie :

En 2023, il a publié un polar : Les malfaisants, aux Editions Lajouanie.
En 2021, un polar-thriller : C'est moi qu'il veut !, aux Editions Lajouanie.
En 2012, un roman de "littérature générale", L'Ouragan, chez Stéphane Million Editeur, réédité en 2014 en poche chez Pocket.


Ajouter des informations
Bibliographie de Daniel Martinange   (5)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
C’est quoi les valeurs de la France ? Gagner du fric et consommer ?
Commenter  J’apprécie          60
Aussi Antoine s'exprimait-il peu. Il ne desserrait pratiquement plus les dents depuis son passage dans cette banque stéphanoise, pour placer le magot à son identité d'emprunt. Elle pourrait lui expédier n'importe où des liquidités. La valise bourrée de liasses de gros billets, à la chargée de clientèle éberluée :
- C'est un héritage. Un oncle. Il a vendu des terrains à bâtir. Il dépensait rien. Il faisait pas confiance aux banques. Il cachait ses sous dans des boîtes en fer. C'était un plouc.
Giflé par les rires de la femme !
Dire plouc pour la première fois de sa vie, s'insulter, et devant elle. Déstabilisé par ses bracelets de brillants qui toctoquaient le clavier de l'ordinateur, la manchette de son journal financier sur la guerre économique, autour des yeux, sur les paupières et la bouche ses peintures de guerrière. Ou de star de cinéma. Qui ne l'attirait pas.
Depuis sa rencontre avec Bahia il n'avait plus ni cerveau ni sexe. Mais dans sa tête et son entrejambe un organe unique, indéfinissable, tout à elle dévolu. (...)
Moque-toi banquière, et je te tue !
Bahia vantant la dure, douce, redoutable, rassurante sauvagerie du vent patagon, elle causait d'elle, tiens, fille de cette dinguerie.
Commenter  J’apprécie          30
— Je suis rentré en France avec les bestioles, ça m’a coûté bonbon, et j’ai demandé à un détective privé de retrouver Aïcha. Il est allé à Aït Insah, il est revenu, il a enquêté, et bingo ! Il l’a localisée. En France. Vous savez où ? Eh ben ici, pardi. À Lantoufique. Eh oui. C’est pour ça que je suis là. Elle vivait avec la patronne du magasin Kriss Fring’. Aïcha, pouffa-t-il, aimait les femmes, j’avais vraiment aucune chance. Je débarque ici, je rencontre Kriss. Elle pleurait. Aïcha était restée un an avec elle. Le temps d’intégrer l’équipe locale, ensuite une autre à haut niveau. Et un jour Kriss la voit dans un bar avec un inconnu. Un agent, paraît-il. Il lui proposait un contrat du côté de Munich, 5000 euros mensuels, plus un logement, sans même un essai. Il lui demandait 4000 euros pour sa prestation. Kriss était complètement amoureuse. Elle envisageait de s’installer à Munich avec sa copine. C’est elle qui a payé. Une semaine plus tard, Aïcha quittait Lantoufique. Une fois sur place, elle devait appeler. Kriss attend toujours son appel.
Commenter  J’apprécie          30
_ Le malheur jamais s'insurgea Bahia. On à qu'une vie, on à qu'une vie!
Ritournelle chez elle, toujours très droite, comme pour s’élever, signifier; la vie je la veux haute , forte .
Commenter  J’apprécie          30
Un peu plus tard, arpentant la plage, je reconnus cette façon de balancer les hanches en inclinant le buste. La grande blonde, en survêtement fuchsia, jouait au football avec des enfants. Cela me rassura. De chaque côté, deux maillots en boule dans le sable matérialisaient les cages.
Elle évoluait dans l’équipe majoritairement féminine. Sous sa veste et son pantalon roulaient ses seins-melons, le fuselé de ses cuisses. Je l’imaginais déjà au vestiaire après un match, ruisselante de sueur, mes assauts de bouc honorant la magie de son pied gauche, l’intelligence de ses changements d’ailes, son sens du placement. Fruit de mon obsession pour le foot ? C’étaient des tripoteuses de ballon hors pair qui m’avaient procuré l’illumination sexuelle, et avec Solange que j’avais connu l’au-delà de l’extase, et l’amour fou. Une reine du coup de pied arrêté, une sorcière de la lucarne, une orfèvre de l’aile de pigeon, m’exciteraient toujours mille fois plus qu’une superbe profane. Mon expérience avec Solange clarifiait ma libido : celle-ci ne s’extériorisait pleinement que dans l’univers footballistique. Seul dans mon fauteuil devant la télé lors de la finale de la Coupe du Monde 1998, au troisième but de la France contre le Brésil, qui lui assurait le titre, j’avais inopinément éjaculé dans mon caleçon.
Commenter  J’apprécie          10
Il y a aussi la petite blonde et un de ces gamins qu’il a surpris dans une grange abandonnée à faire le verrat et la truie. Le gamin l’a vu, il s’est relevé, lui a crié : T’en as pas une comme ça ! Aujourd’hui, les gamins c’est tous des saletés, les plus mauvais c’est les garçons.
Commenter  J’apprécie          20
Le gamin court à perdre haleine le long du lac en souriant au soleil. Parfois il ralentit, jette un coup d’œil derrière lui, et poursuit sa cavalcade.

Dans la forêt l’homme l’observe, fasciné. Ce petit être dodu n’a pas plus de six ans. Où sont ses parents ? D’où vient-il ? Où va-t-il ? Par une chaleur pareille, courir n’est pas naturel. L’homme est très attaché à ce qui est naturel et hanté par les forces mystérieuses plus puissantes que tout. Il vient souvent ici satisfaire ses instincts de prédateur et profiter des grands espaces où ils s’épanouissent. S’il maîtrise l’art de tuer, c’est dans la chasse qu’il excelle le plus. Aujourd’hui, il a rempli son sac de girolles et de morilles, mais il préfère les traques sanglantes.
Commenter  J’apprécie          10
Je n’ai pas toujours eu horreur de la fête foraine. Longtemps je l’ai attendue avec impatience, lorsque j’étais une fillette hypersensible aimant rire et s’amuser. Avant l’abominable déchirure. Avant de perdre mes repères.
Commenter  J’apprécie          10
Ce soir, je préférerais être ailleurs, n’importe où. Depuis que j’ai les cheveux très courts, depuis l’insupportable déchirure, j’ai souvent entendu, dans mon dos, que je ressemblais à un homme. Avec mon visage fin, mes yeux bleus, ce pourrait être : Belle brune… Ben non. Avant, j’avais les cheveux aux épaules. Après l’abominable déchirure, j’ai harcelé ma mère pour qu’on me les coupe. Depuis, j’ai toujours été coiffée à la garçonne. Comme eux deux, les garçons. Et je n’ai porté que des pantalons et des chaussures plates. Sans la dégueulasse déchirure, je n’aurais pas cette allure masculine.
Commenter  J’apprécie          00
Le petit se comporte comme s’il venait de leur jouer un tour pendable. Il sautille, rigole tout seul. Il a toute la vie devant lui. Qu’il en profite ! Après…

L’homme le jalouse. À sa place, lui aussi crierait et claquerait des mains. Pour que ses parents l’entendent, pour qu’ils le poursuivent : Hé ! sacripant ! on va t’attraper ! Il appellerait son père, il l’attendrait, se laisserait capturer. Le paternel, d’une grosse voix, feindrait la colère, le menacerait de ses poings en riant.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Daniel Martinange (52)Voir plus

Quiz Voir plus

Adjectifs qui n'en font qu'à leur tête😋

Un bâtiment qui n'est plus une école

Une ancienne école
Une école ancienne

12 questions
106 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , adjectif , sensCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..