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3.85/5 (sur 16 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1953
Biographie :

Professeur de Sociologie, à l'Institut de Sciences Sociales Raymond-Ledrut (département de Sociologie) –Université Toulouse-Le Mirail depuis 2004.
Responsable du M1 (maîtrise) de sociologie

Membre du Centre d'etudes des rationalites et des savoirs LISST-Cers (UMR 5193 du CNRS), Universite de Toulouse le Mirail depuis 2003.
Co-responsable de l’axe « Genre, migrations, marginalités »

Membre de l'AISLF (Association Internationale des Sociologues de Langue Française).

Co-responsable du RT n° 39 Identité - subjectivité - revendication - changement social, Association Française de Sociologues (A.F.S.).

Co-responsable du séminaire de l’Ecole Doctorale : Les hommes et le masculin, depuis 2005.

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Lundi d'érès du 06/02/2023 "Autobiographie d'un mec sociologue du genre" : Retour sur 35 ans de recherches critiques Daniel Welzer-Lang, sociologue engagé, revisite 35 années de militantisme et de recherches sur le genre et les sexualités à travers son regard de « mec ». Critique acerbe de la domination masculine et de la virilité obligatoire homophobe, il plaide pour s'intéresser aussi aux hommes et au masculin, l'autre versant du genre si souvent oublié ou caricaturé. « J'essaie de comprendre pourquoi je suis, et je reste, un homme, même si je ne suis pas que cela.» Daniel Welzer-Lang, homme et sociologue, professeur en études genre à Toulouse, décrit son parcours où expériences personnelles et recherches sont intimement liées. Il montre comment l'étude des hommes, de leurs changements comme de leurs résistances, enrichit l'analyse globale de la domination masculine hétéronormative. Auteur de plus d'une vingtaine de livres sur le genre, le masculin et les sexualités, témoin et souvent acteur des évolutions sur le genre depuis plus d'une trentaine d'années, il ethnographie les coulisses du masculin, y compris dans les lieux de sexualités gais, bisexuels et libertins. Tout en explicitant ses méthodes empiriques, il présente ses analyses de la révolution actuelle du genre qui traversent époques et thèmes : de l'accueil des hommes violents par des hommes antisexistes dans les années 1980 à l'expression des fluidités de genre au sein des nouvelles générations, en passant par les liens entre homophobie et violences faites aux femmes, les renégociations sur le propre et le rangé dans l'espace domestique ou les questions sur le libertinage comme utopie. Dans la collection Sexualités & sociétés

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Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
La musculature de l'homme est-elle plus importante que celle de la femme du fait de la nature ? Qui peut répondre concernant la nature dans la mesure où, socialement, hommes et femmes sont depuis plusieurs milliers d'années affecté-e-s à des tâches différentes. Chasse et pêche, travail salarié pour les uns, charge d'enfants, travail domestique pour les autres. Toutefois, nous pouvons empiriquement faire plusieurs constations. En dehors même de l'alimentation différenciée citée par Irène Lezine, tout est fait pour agrandir la différence "naturelle". Dans les sports, la règle est là aussi différente. Ce sont dans les sports où la mixité existe, tel le marathon, que les écarts de performance sont les plus faibles. Alors, dimorphisme culturel, produit de milliers d'années de ségrégation imposée, ou différences naturelles ? Tout se passe comme si la culture voulait à tout prix, sous des critères sociaux, esthétiques ou rationnels, nous imposer cette représentation sociale de la nature.
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Ajoutons, qu'à l'étude des dossiers d'instruction de cours d'assises, on s'aperçoit que beaucoup de meurtres auraient pu être évités. Sans doute faudra-t-il apprendre aux différentes forces de police à tenir compte de la menace de mort. Dans de nombreux dossiers "il aurait suffit" de croire la femme venue se plaindre, ou d'écouter le futur meurtrier clamer haut et fort sa souffrance et ses désirs de meurtre. Lorsque nous expliquons qu'à l'extrémité de la spirale de la violence, il y a la mort...Il ne s'agit nullement d'une volonté naïve de dramatisation.
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Le concept de "femme battue" est une construction historiquement datée. Produit de la découverte de l'horreur par des femmes, mot-image des premières dénonciations, il a été accaparé par une société qui bien vite, pour se protéger, l'a transformé en une figure individuelle, sans rapport avec les conditions sociales qui expliquent l'émergence des violences masculines domestiques.
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Si nous acceptons comme définition de violence physique toute atteinte physique au corps de l'autre [...] qui, en France, en 1990, n'a jamais été victime de violence ? Qui n'a pas été éduqué au moins une fois par un marquage corporel, lui permettant d'intégrer les représentations sociales de la domination, de la force "supérieure" de L'homme sur la femme, de l'adulte sur l'enfant ? Et le pire, c'est que quels que soient les milieux sociaux, les convictions religieuses, politiques...la fessée, la claque restent à notre époque en France le moyen le plus facile, le plus commode et le mieux toléré pour "éduquer" les chères têtes blondes ou brunes.
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Il a peur de parler, d'exprimer ses émotions, de pleurer. Toutes ces attitudes sont associées au féminin et dévalorisées. Le masculin s'est constitué socialement en opposition aux autres catégories : enfant, femme. Seuls les hommes seraient capables de diriger le monde. Le prix à payer est la domination permanente. Tout homme sait qu'il y a peu d'éléments communs entre son discours de vainqueur permanent et sa propre pratique. Au regard de l'évolution des rapports sociaux, nous trouvons de plus en plus d'hommes qui, maintenant, s'autorisent à parler, voire à pleurer devant une femme, mais qui se l'interdisent encore avec d'autres hommes.
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Le discours de l'homme décline souvent l'amour en autant de scènes et de personnes que de désirs ou de besoins : la femme / mère avec qui l'habitude crée de la tendresse, un compagnonnage affectif ; la maîtresse, l'amie, la relation extérieure pour les désirs sexuels ; la prostituée ou la femme aperçue dans la pornographie pour le fantasme, le besoin solitaire ; les copains pour l'amitié virile...Les femmes, notamment chez les femmes violentées, fixent l'ensemble des sentiments, des désirs dans un être unique : l'homme.
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La victimologie à des effets pervers. Elle crée le blanc et le noir, utilise des images fortes - la vie / la mort, le bien / le mal - pour expliciter le monde. Elle ne nous permet pas de comprendre. La victimologie nous présente une vision du monde sans lutte possible, sans révolte. Elle crée de la victime une image terne d'objet à plaindre. La vie, le social sont plus complexes que ça.
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On trouve en effet peu d'études sur la sexualité masculine, sur les clients des prostituées, sur la pornographie vue au masculin. L'Etat patriarcal cache d'un voile opaque les pratiques sociales des hommes, en se contentant au passage d'encaisser les bénéfices du Minitel rose, des impôts sur les prostituées, des amendes données pour racolage sur la voie publique...
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Daniel Welzer-Lang
L’égalité progresse. Comme évoluent aussi les campagnes médiatiques sensibilisant aux violences conjugales. Autrefois taboue et secrète, non dicible, la violence est aujourd’hui de plus en plus banalisée. Devenant même, parfois, un simple argument de débat visant à discréditer l’Autre. Il n’y a alors aucune raison pour que le nombre d’hommes (et de femmes) qui perçoivent et déclarent des violences ne progresse pas. Comme il est aussi vraisemblable que le nombre d’hommes effectivement battus n’ait pas fini d’augmenter. Celui-ci sera proportionnel aux cas où nous assistons à des inversions de position de sexe, où les compagnes prennent et reproduisent l’antique place des hommes.
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Il n'existe pas de type "homme violent" mais une combinaison d'effets psychosociaux due à l'appréhension par l'homme concerné de l'interaction entre la construction sociale du masculin et la relation conjugale.
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