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4/5 (sur 2 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 29/05/1960
Biographie :

Daniela Radut est né le 29 mai 1960 dans le village Cetate situé en département Dolj, du sud-ouest de la Roumanie. Elle a étudié 10 ans dans les écoles de son village natal, puis 2 ans au lycée de Philologie-Histoire du Craiova et enfin 4 ans d’études universitaires de droit à l’Université de Bucarest, Faculté de Droit, étant licenciée en Droit. Pendant 28 ans elle a exercé en Roumanie les professions de conseiller juridique et avocat. Depuis 2010 elle vit en Corse, continuant sa carrière juridique en tant qu’experte près la Cour d’appel de Bastia.



Source : éditeur
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Étant en mission en Roumanie, une experte de la Commission européenne passe en voiture à côté d’un village, près de Sibiu, région roumaine célèbre pour l’élevage des moutons. Voyant un troupeau de moutons, elle arrête la voiture, approche le berger et dit :
— Dites-moi, monsieur le berger, si je vous dis combien de moutons vous avez dans le troupeau, allez-vous me donner une brebis ?
— Pourquoi pas ? répondit le berger, prêt à relever le défi, sans poser d’autres questions.
L’experte prend un outil sophistiqué et compte les moutons, puis elle dit : — Vous avez 567 moutons dans le troupeau !
— Correct ! Allez donc chercher votre brebis ! répond le berger. L’experte de la Commission européenne choisit un animal, le met dans le coffre et veut partir.
— Attendez, attendez, dit le berger. Et si je vous dis où vous travaillez, me donnez-vous 10 000 d’euros ?
— Quel défi ! Je vous les donne, rassurez-vous ! Dites ! répond l’experte légèrement étonnée.
— Alors voilà, premièrement, vous travaillez à la Commission européenne, parce que vous êtes venue sans que personne ne vous invite. Deuxièmement, vous m’avez dit ce que je savais déjà. Troisièmement, vous vous êtes trompée d’animal, vous avez pris un de mes chiens pour une brebis.
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J’ai appris que [Lola Lafon] a vécu et a étudié en Roumanie quelques années. Et alors ? En effet, elle a bien vécu parmi les Roumains. Mais elle n’a pas vécu comme les Roumains. Elle n’est pas une Roumaine, elle n’a pas pu sentir ni percevoir ce que les Roumains ont vécu, ont senti et ont perçu pendant presque une moitié de siècle. Ce que moi-même j’ai vécu pendant vingt-neuf ans de ma vie.
Oui, elle vivait dans le même pays, la Roumanie, mais son régime de vie était autre que le nôtre. Par exemple, je ne pouvais rien acheter dans les magasins communistes nommés shop, où toutes les marchandises étaient importées et les prix étaient affichés et payables uniquement en devises. Ce genre de magasins était accessible uniquement aux étrangers et à très peu de Roumains, pouvant prouver qu’ils détiennent légalement des dollars, francs, marks allemands (DM) ou d’autres devises, pour payer les marchandises occidentales.
Pendant qu’elle et ses parents, ainsi que tous les autres résidents étrangers en Roumanie, en tant que citoyens français/étrangers, se rendaient pour faire leurs courses dans l’ambiance agréable, occidentale d’un shop, moi et vingt-trois millions d’autres Roumains, on prenait les longues files d’attente devant les magasins alimentaires. Je suis sûre qu’elle avait remarqué ces interminables files d’attente, qui pouvaient rappeler l’époque de la Deuxième Guerre mondiale.
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Dans les années 1970-1980, la station Radio Free Europe était la soupape d’évacuation des mécontentements et le confident de millions de Roumains. Parmi les voix derrière le micro, qui ont osé dire ce que beaucoup de Roumains n’osaient même pas penser, étaient – à l’époque – Monica Lovinescu, Ioana Magura-Bernard, Mary Georgescu, Serban Orescu, Nestor Ratesh, Emil Hurezeanu, Neculai Constantin Munteanu, Andrei Voiculescu. Ils sont en fait les protagonistes d’un film consacré au travail de cette section roumaine de la radio Europe Libre, à savoir le film "La Guerre sur la voix des ondes", dont la première a eu lieu le 29 novembre 2007 à Bucarest, en Roumanie.
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Pour l’étranger qui déciderait de visiter le nord de la Roumanie, en particulier le nord de la Moldavie, la surprise sera certainement grande, non seulement en raison de la densité des édifices religieux (monastères, chapelles, églises, couvents, croix, etc.), mais aussi en raison de la piété et la sainteté de geste avec lequel les Roumains se signent quand ils passent devant une église, plus ou moins lointaines.
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L’ Odieux et la Sinistre , ainsi que les Roumains ont surnommé le couple Ceaușescu pendant cette inoubliable fin de décembre 1989, ont mis en discussion le problème d’interdiction de l’avortement à peine une année après être arrivés à la tête du Parti communiste. Ainsi, le 1er  octobre 1966, entrait en vigueur en Roumanie l’abominable décret numéro 770, qui interdisait l’avortement sur demande. Plus tard, en 1985, il a été interdit aussi, par la loi, la vente de contraceptifs dans les pharmacies. Certains historiens pourraient penser que Ceaușescu avait, comme Hitler, un rêve fou de créer une génération pure. Mais l’homme rêvé par Ceaușescu n’avait rien à voir avec la race aryenne pure. Ce que Ceaușescu rêvait dans son immense folie était le soi-disant « homme nouveau ». C’est-à-dire « l’homme de l’âge en or », la génération communiste pure, née à la commande, idéal à manipuler. Tous ces enfants non désirés, nés à la commande, ont été surnommés par le peuple roumain, en se moquant, les "decrețeii" , ce qui signifie « les petits fruits du décret », en étroite et directe référence au décret 770/1966.
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Je dois avouer que la plupart des blagues racontées dans cet ouvrage, je les ai entendues sur le poste de Radio Free Europe, que l’on écoutait clandestinement, comme beaucoup d’autres Roumains. Voici une autre de ces blagues :
— Bula, que fait ton père ?
— Il est militant du parti, camarade professeur.
— Et ta maman ?
— Elle non plus, elle ne travaille pas.
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Aussi incroyable que cela puisse paraître, pendant l’âge d’or du communisme, même les livres étaient condamnés à la prison, une prison réelle, concrète, tangible, incarnée dans les soi-disant « Fonds secrets de livres » ou « Fonds spéciaux de livres ». Car si de l’avis des formateurs politiques de Ceaușescu certains livres représentaient une menace pour le régime communiste, ils étaient tout de suite interdits à la lecture et incarcérés dans l’un des deux fonds cités plus haut. Parmi ces victimes innocentes de la persécution communiste on pouvait compter L’Archipel du Goulag, publié en 1973, créé par Alexandre Soljenitsyne, La Ferme des animaux, publié en 1945, crée par George Orwell, Docteur Jivago, publié en 1957, créé par Boris Pasternak, ou Les Droits de l’homme, publié en 1791, créés par Thomas Paine. Ceux-ci, et beaucoup d’autres, ont été interdits au public lecteur, car par leurs connotations politiques ils pouvaient sérieusement nuire au communisme. Le même destin a été appliqué à la Bible, au Talmud et à de nombreuses autres publications à caractère religieux, ainsi qu’à certains livres qui, pour des raisons de nature sociale, comme c’est le cas de l’ouvrage de Ken Kelsey, Vol au-dessus d’un nid de coucou, publié en 1962, ou même érotique (comme Le Décaméron du xive siècle écrit par Giovanni Boccaccio) étaient incarcérés dans ces fonds spéciaux ou secrets, presque inaccessibles.
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Je reviens à l’idée que la guerre n’a rien d’héroïque ni de majestueux pour le soldat qui est jeté dans la bataille souvent drogué à proprement parler, et endoctriné spirituellement à se sacrifier pour un idéal qui serait – mais il ne l’est vraiment pas – le sien.
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Pourquoi cette pénurie de café ? À partir des années 1970-1975, Ceaușescu a fixé comme objectif prioritaire de limiter considérablement les importations et d’augmenter les exportations au maximum, afin de payer intégralement et donc d’effacer la dette extérieure de la Roumanie, qui de cette manière deviendrait un État indépendant financièrement. Le plus célèbre substitut de café des années 1980 était appelé le néchezol. Le mot est intraduisible en français, mais dans sa composition entre le mot roumain nécheza, qui désigne les sons poussés par les chevaux. Le verbe français qui correspond à cette action est « hennir ». Pourquoi néchezol, et quel rapport entre le café et les chevaux en Roumanie des années 1980 ? Eh bien cette variété de substituts de café nommé néchezol, qui s’est imposée sur le marché dans les dernières années du régime communiste en Roumanie, était composée de seulement vingt pour cent de café et les quatre-vingts pour cent restants étaient différents substituts, parmi eux les pois chiches et, le plus célèbre, l’avoine. Or, on le sait très bien, l’avoine est utilisée en même temps dans l’alimentation des chevaux.
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J’ai fini de lire "La petite communiste qui ne souriait jamais". J’éprouve un mélange de sentiments. Et je suis bien déçue… L’auteur est bien loin de la vérité ! Communistes ou pas communistes, les Roumains en tant que nation sont dotés d’un haut sens de l’humour, ils rient très souvent et cela, depuis plus de deux millénaires, lorsque leurs ancêtres, les Daces, riaient et se moquaient de la mort même… Et ce fort sens de l’humour a été transféré inchangé de génération en génération, pendant des millénaires. Sans doute, nous le trouvons profondément enraciné dans les gènes des Roumains d’aujourd’hui et, de nos jours même, les Roumains peuvent se targuer d’avoir un cimetière unique au monde : le cimetière joyeux de Sapânța, situé dans le village de même nom du comté Maramureș, au nord du pays.
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