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Critiques de Danièle Henky (5)
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Baptêmes du feu

Merci à la Masse Critique Babelio et aux Éditions Weyrich pour l'envoi du livre de Danielle Henky Baptêmes du feu .

Ce roman se passe entre 1912 et 1918 et mélange deux histoires , l'une fictionnelle et l'autre réelle et historique.

L'histoire fictionnelle nous met en présence d'une famille bourgeoise de Bruxelles.Charles Delahaye architecte, est marié à Marie Louise. Ils ont 5 enfants.

Parmi ces enfants Mathilde et Clotilde dont nous suivrons plus particulièrement l'histoire. Leur histoire étant très différente . L' une Mathilde restant dans le sillage de la famille bourgeoise, l'autre Clotilde quittant la famille, cherchant une émancipation par le travail et le mouvement féministe naissant.

L'histoire réelle ,elle, nous met en présence de Guillaume Apollinaire au moment de sa rupture avec Marie Laurencin. Elle nous parlera de ses amours , de ses poèmes et surtout de son amour pour la France , lui qui est apatride.

Ces deux histoires se télescopent uniquement à la fin du roman.

Ces deux histoires se situent dans la période de la première guerre mondiale.

Le roman est de lecture facile et aborde bon nombre de sujets de cette période : l'émancipation féminine , l'horreur des tranchées ,la culture à travers la vie de Guillaume Apollinaire.

Malheureusement, ces sujets ne sont pas approfondis, et l'on retrouve dans le texte de Danièle Henky un fond universitaire que lui confère son métier .

De même j'attendais plus de la rencontre entre Guillaume Apollinaire et Clotilde.

Or celle-ci n'a lieu réellement que dans les dernières pages du livre et ne donne pas lieu à un développement de l'histoire.

Par contre j'ai beaucoup apprécié la lecture des poèmes de Guillaume Apollinaire mis en résonance avec le fil du roman.

En synthèse un bon moment de lecture , mais souvent convenu et manquant de développement .

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Baptêmes du feu

Merci à Masse critique de Babelio et à Weyrich Édition

Danièle Henky, universitaire spécialisée en science de l'information et de la communication et aussi spécialiste littérature jeunesse et contemporaine, sort son premier livre de fiction "Baptêmes du feu" .

"Baptêmes du feu" raconte les combats de deux personnages l'un de fiction, celui de Clothilde, et l'autre réel, celui d'Apollinaire, à partir des années 1912, période qui va subir mutations et transformations sociétales en profondeur et en très peu de temps.

Clothilde, jeune fille de bonne famille, profite des idées féministes en vogue pour essayer de les mettre en pratique dans sa vie quotidienne. Allant à contre-courant de ce qui a été prévue pour elle par sa famille, elle décide de devenir indépendante, se choisit une formation et prend un travail. Elle s'installe à Paris à quelques pas de sa sœur, son mari et de leur réseau. Du coup, Clothilde découvre le foisonnement artistique et culturel de l'époque. La guerre arrive. Tous les hommes valides sont envoyés à la guerre. Tout ce qui était une belle utopie, reconnaître aux femmes l'égalité, devient une nécessité. D'où coup, Les femmes deviennent un relais indispensable pour l'ensemble de l'économie. C'est dans le journalisme que Clothilde entend y faire sa place. A force d'un travail acharné, de rebuffades mises entre parenthèses et de colères ravalées, une voie s'ouvre, ténue et fragile, vers l'indépendance et la liberté.

Peut-être, le parcours de Clothilde ressemble à celui de Louise Weiss, alsacienne plutôt que belge, qui, après des études de lettres, se dirige vers le journalisme. Clothilde signe pudiquement ses articles C. Delahaye. (Pour Louise Weiss, c'est Louis Lefranc !). Toutes deux se feront aider par un mentor. Joli clin d’œil pour lune femme de la première génération ! Le second combat est celui de Guillaume Apollinaire. Poète reconnu, critique d'Art apprécié à l'Intransigeant", tout semble lui réussir ! Mais, l'amour de sa vie, Marie Laurencin, artiste peintre avec qui il vit une relation très chaotique depuis sept ans , décide de le quitter. Et, avec cette séparation, ce sont les années de fragilité et de doute que choisit de nous raconter Danièle Henky. De ses doutes et des blessures nées de ses amours difficiles voire impossibles, Apollinaire apprend dans la solitude de sa création. Son engagement dans cette sale guerre, et à travers elle pour la France qu'il désire servir, lui l'émigrant, rend compte des horreurs et des conditions de vie subies. Mais, devenu le "poète soldat", son vers "Ah Dieu ! Que la guerre est jolie " tente, pour toute une génération, d'embellir le quotidien et de le le dépasser pour retrouver goût à la vie et au monde. De ces années terribles, Apollinaire publie "Calligrammes". Il influence toute la création artistique en inventant le mot "surréalisme" et sa pièce "Les Mamelles de Tirésias" . C'est son manifeste, reprenant clairvoyance sur son époque, les idées féministes et antimilitariste du moment. Évidemment, les deux destins finissent par se rencontrer mais celle-ci pré-figure les préoccupations nouvelles qui vont animer la suite du siècle où cet ancien monde est devenu, d'un coup, complétement obsolète.

J'ai vécu un très bon moment de lecture! C'est une fresque historique que j'ai découverte avec plaisir. Passionnante et enivrante, vue du côté de la jeune fille qui, en ne remettant pas en cause les valeurs enseignées (importance de la famille, aide et soutien aux proches, mère avant tout, etc. ) travaille à une révolution lente des relations sociales hommes / femmes. Tout aussi passionnante est le portrait terriblement humain et chaleureux du poète. Oublier sa jalousie maladive qui pollue ses relations amoureuses pour ne s'attacher qu'à son côté visionnaire, cette faculté d'aimer le monde, d'en saisir les changements, de s'en enthousiasmer et de les rendre perceptibles à tous ! Cette pièce de théâtre qu'il présente est d'une modernité étonnante Révolutionnaires, ils le sont tous les deux ! L'un et l'autre, facettes d'un monde qui marche vers une nouvelle appréhension des valeurs sociétales ! Et, du coup, fiction et récit ne font plus qu'un, l'un nourrissant l'autre et vice versa. Cet Apollinaire - là à jamais gravé dans ma mémoire. Cette jeune fille, notre grand - mère, malgré sa prise de conscience, ne pourra obtenir que, très tardivement, la reconnaissance du droit de vote. La vie est un roman lorsqu'une plume de talent s'en mêle !


Lien : https://vagabondageautourdes..
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Baptêmes du feu

Je tiens à remercier "Masse Critique" et les éditions Weyrich de m'avoir adressé ce livre de leur collection "Plumes du Coq".

Deux histoires se déroulent parallèlement :

- Celle fictive de Clotilde, adolescente bruxelloise au début du livre en 1912, séduite par les idées féministe. Envoyée à Paris en 1914, autant pour la couper des milieux féministe belges que pour y aider sa sœur ainée enceinte, elle se bat pour se faire une place au sein de "L'Illustration", célèbre journal. Entrée comme secrétaire, elle gagnera à force de volonté et de talent ses galons de journaliste.

- La seconde est réelle, celle de de la vie de Guillaume Apollinaire durant la même période, de 1912 et sa rupture avec Marie Laurencin à son enterrement le 13 novembre 1918.

Les deux récits se rejoignent brièvement à la fin du roman.



Autant la première histoire est banale, sent le déjà lu des dizaines de fois, et ne va pas assez loin dans l'exposition du féminisme de ces années là, ni dans la narration de l'effort incomparable fourni par les femmes durant toute la durée de la guerre pour pallier l'absence des hommes et les remplacer dans tous les métiers nécessaires au déroulement de la vie, métiers qui leur étaient totalement inconnus ; autant la seconde est intéressante pour qui, comme moi, ne connaît pas bien la vie de ce grand poète tout en aimant son œuvre.

Au final un livre qui se lit facilement, mais est relativement décevant au regard de ce que promettait la quatrième de couverture.

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Maria Borrély : La vie d'une femme éblouie

Merci beaucoup pour votre article Nathalie mais permettez-moi un éclaircissement.

L’Homme semence n’est pas de Maria Borrély. Il est signé Violette Ailhaud

C’est une supposition non fondée du journaliste Vincent Quivy de l’attribuer à Maria Borrély. Il m’avait téléphoné quand il a osé cette hypothèse fondée sur sa seule impression.

J’ai fait mon enquête auprès de Mme Paule Borrély qui a désapprouvé cette invention. J’ai même recherché, lorsque j’étais aux archives de Digne, des manuscrits qui auraient pu fonder cette thèse. Je n’ai rien trouvé. En outre, il n’y a aucun rapport ni dans les thématiques, ni dans la langue, ni dans le style, ni dans les propres intérêts de Maria qui justifient cette affirmation gratuite !



Mme Borrély, Jean Darot, le dernier éditeur des romans de Maria Borrély, et moi-même avons déconseillé à Vincent Quivy de faire cette affirmation mais il a néanmoins publié un article où il soutient sans aucune preuve cette thèse.

Je regrette que cela soit pris si facilement pour argent comptant et il ne m’a pas paru opportun de faire état de cette hypothèse infondée dans une biographie sérieusement documentée.



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Grandes figures du passé

Ce recueil présente trois parties. Dans "Héritage de la tradition héroïque en Europe", on découvre le chemin de la notion de héros depuis la Grèce Antique et la manière dont ils ont été érigés tels, aussi bien pour les adultes que pour les enfants.



La deuxième partie, intitulée "Perversité fascinante et banalité ambiguë" revient sur le phénomène d'"héroïsation" des meurtriers de masse (de la seconde guerre mondiale), d'une part sur la base du roman de Jonathan Littell, "les Bienveillantes", et d'autre part dans la reconstitution de la vie du Führer.



La troisième partie vise à déterminer ce qu'est aujourd'hui un héros, en étudiant l'image des chevaliers à la croix blanche, des héros de la guerre civile espagnole, Le Dalaï-Lama et les poèmes du britannique Hill.



Hétéroclite, le recueil tient un de ses plus essentiels intérêts à cette qualité. Surprenant, amusant, divertissant, précis, accusateur, nostalgique, c'est la définition même du héros qui se retrouve mise en défaut à l'issue de sa lecture. Finalement, tout n'est que mise en scène en fonction des critères de l'époque et, en fait de héros, il ne reste de vrai que quelques lignes dans le dictionnaire...
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Quand aurait été dite cette phrase « Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens ! »

lors de la prise de Jérusalem par les Croisés (1099)
à Béziers, lors de la croisade contre l’hérésie albigeoise (1209)
lors de la prise de Constantinople (1453)

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