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Citations de Danielle Dumais (11)


Ma main droite fit involontairement chuter la table de chevet et le téléphone dégringola dans un tapage d’enfer. Je voulus crier à l’aide, mais un croassement discordant sortit de ma gorge. J’ouvris les yeux un court instant. Mes paupières étaient si lourdes qu’elles se refermèrent aussitôt. Un liquide chaud et réconfortant coulait sur le côté gauche de mon visage. Je me détendis et je souris. Je me remis à rêver.
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très bon beaucoup d'action
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Le son de ma voix résonnait dans ce calme et pourtant, un bruit me surprit. J’entrouvris péniblement mes yeux fiévreux. J’avais de la difficulté à respirer. Une ombre noire se tenait près de moi. Je bredouillai d’une voix forte:
— Est-ce toi, l’ange de la mort qui vient me délivrer ?

Rien, un silence agaçant planait. Pourtant, j’étais sûr d’avoir parlé assez fort et de distinguer un corps debout près de mon lit. J’écarquillai mes yeux au maximum.
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Une autre préoccupation me dérangeait. La fenêtre entrouverte de quelques centimètres refroidissait toute la pièce et le rideau tapait les parois extérieures bruyamment. Grelottant, je fis un effort pour me lever. Mon corps était aussi lourd qu’une enclume. Je me recouchai et consentis à souffrir en silence encore quelques instants. Peut-être que d’ici une heure ou deux, j’aurais plus de force pour aller la fermer. Je fermai les yeux un court instant. Il me semblait que je dormais, mais la fièvre me faisait passer d’un état somnolent à un état éveillé à des intervalles affolants. Pour savoir si je ne rêvais pas, je me parlais à haute voix. Ma propre voix me rassurait et il me semblait que je sentais à nouveau mon sang circuler dans mes veines. Je bavardais ainsi et me questionnais sur la véracité de certains dires :

— Est-ce vrai que la mort survient après une longue marche dans un tunnel noir ? Est-ce vrai qu’au contact de cette lumière blanche éblouissante, la vie ne nous appartient plus ? Je me souviens dans Poltergeist, la petite fille voulait rejoindre cette lumière blanche. Quel film ! J’ai ri tout le long. Surtout à la vue des steaks qui se métamorphosaient, je crois que c’est de cette scène que j’ai le plus ri.
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De l’autre côté de la rue, le même soir

Je dormais péniblement. Depuis une semaine, je dépérissais à vue d’œil. Je toussais, transpirais, grelottais et mes poumons me faisaient terriblement mal. Depuis quelques temps, je ne vomissais plus. La vraie raison était que, probablement, je n’avais plus rien à vomir. Voilà pratiquement deux jours que je ne mangeais plus. Je restais allongé dans mon lit en espérant que ma santé s’améliore.

Doucement, je murmurai :

— Quelle vilaine grippe ! Il y a quelques jours, je pouvais marcher. Je suis même allé à pied voir le médecin. Il m’a dit que j’avais une bien mauvaise grippe. Il m’a prescrit du repos et des médicaments. C’est ce que je fais, mais ça ne s’améliore pas. J’ai pensé appeler ma mère, mais à quoi bon !
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« Comment se fait-il qu’il ne soit pas encore mort ? Je n’en peux plus de le sentir vivant. Il doit mourir et ce sera ce soir ou jamais. Tu dois y aller, tu dois le faire. Tue-le ! » se dit-elle.
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La rage au cœur, elle se leva et courut à la fenêtre. Elle s’obstinait à fixer cette fenêtre du dernier étage de l’autre côté de la rue, qui était toujours entrouverte de plusieurs centimètres. Un rideau d’un blanc pur flottait à l’extérieur. Il battait allégrement au vent comme un drapeau blanc demandant une trêve. Personne à part elle ne se préoccupait de ce bout de tissu malmené. Il claquait contre le mur de pierre rugueux. Il commençait à s’élimer et à se déchirer.
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Elle mit sa main sur le combiné, en tremblant d’inquiétude. Elle la retira. Puis elle se ravisa. D’une main assurée, elle composa un numéro qu’elle connaissait parfaitement. Elle attendit et fut surprise qu’au troisième coup, on décroche. Rageusement, elle raccrocha. Furieuse, elle grogna longuement. Toujours en position assise, elle frappa sa tête contre ses genoux à plusieurs reprises.
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Il s’écarta légèrement de la fenêtre et tira une longue bouffée sur sa cigarette. Une lueur rouge brilla à son extrémité et quelques volutes de fumée bleutée s’échappèrent au fur et à mesure que le disque incandescent perdait de sa puissance. La masse noire s’appuya à nouveau contre la boiserie de la fenêtre et lâcha un soupir douloureux. Par mesure de sécurité, l’ombre avait revêtu des vêtements foncés. Elle portait un immense chandail noir et des pantalons de la même couleur. De cette façon, personne ne pouvait la remarquer de l’extérieur. Il était difficile de discerner si cet humanoïde était un homme ou une femme. Ses cheveux mi-longs étaient attachés en arrière avec un élastique et son habillement ample cachait sa morphologie.
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— Quel vendredi misérable, froid et ennuyeux ! Fini les belles promenades au clair de lune sous un vent chaud et humide, murmura-t-il.
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Samedi 2 octobre

Le front collé à la vitre d’une fenêtre, une silhouette en vêtements de jogging se tenait dans l’ombre d’un appartement. Elle frappa à de nombreuses reprises la surface vitrée de sa main droite. Au sixième coup, elle cessa. Elle grimaça de dégoût. Elle releva la tête et porta son regard au loin. Elle fixa une fenêtre entrouverte située au troisième étage, de l’autre côté de la rue.

Un rideau de dentelle blanc s’en échappait et volait au vent comme le voile d’une mariée la défiant. Manifestement, le locataire de ce logement l’avait ouverte pour aérer son appartement. « Il est toujours vivant », se dit l’être tapi dans l’ombre. Il s’éloigna de son poste d’observation. Désorienté et perdu, il s’assit brutalement sur une chaise droite au milieu de la place vide. Puis, il croisa les mains à l’arrière de sa nuque et courba l’échine. Cette masse sombre recroquevillée se demandait pourquoi, oui pourquoi, il vivait encore. Elle regarda sa grosse montre Guess aux chiffres fluorescents. Il était près de minuit.
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