Danielle Pampuzac

L'autrice a compilé plusieurs textes d'écrivains lyonnais, a écrit la préface et la conclusion du livre.

Dans la préface, elle évoque ses propres souvenirs de "Myrelingues la brumeuse" (mon terme favori pour désigner Lyon inventé par François Rabelais dans Pantagruel et qui signifie mille Langues - merci Wiktionnaire - ), nous explique les racines de son amour pour sa ville et pourquoi elle a choisi de rassembler ces textes.

Dans la conclusion, sont évoquées l'histoire des canuts et de la soierie lyonnaise et un hymne à Lyon et à ses enfants (dont Frédéric Dard).

Pour les différents extraits d'auteurs pas souvent connus, voir aussi mes critiques de :

1) La gerbe d'or d'Henri Béraud : souvenirs d'enfance d'un fils de boulanger de la presqu'ile lyonnaise ;

2) Brumerives de Gabriel Chevallier : cet œuvre de l'auteur de Clochemerle me fait tout-à-fait penser à un vaudeville ;

3) Dame de Lyon de Joseph Jolinon : un peu le même genre que la nouvelle précédente et empreint des clichés de l'époque ;

4) Au mal assis de Marcel E. Grancher : comme pour la nouvelle précédente, je n'ai pas trouvé le livre dans Babelio. Ce roman policier mêle la bourgeoisie lyonnaise, les soyeux avant, pendant et après la crise de 1930 (après celle de 29 aux USA) et les femmes de plus ou moins mauvaise vie. L'auteur nous conte aussi l'histoire d'un bistrot lyonnais.

5) Place des Angoisses de Jean Reverzy : l'auteur, relativement célèbre en sa contrée, nous raconte ses premiers pas en qualité de médecin des pauvres.

6) Félicité de la Croix-Rousse par Charles Exbrayat : l'auteur, stéphanois et connu comme tel a adopté (et a été adopté par) Lyon : ce roman policier raconte l'histoire d'une fratrie pour le moins spéciale.

7) Le déménagement de Guignol de Laurent Mourguet : il fallait bien une pièce traitant de Guignol dans ce recueil, sinon il aurait été incomplet !

8) Les mystères de Lyon par Jean de la Hire : c'est la nouvelle que j'ai préférée : roman noir, à suspense et qui présente la face cachée et sombre de la ville. Là encore je n'ai pas trouvé trace de ce livre dans Babelio mais de l'auteur oui et du nyctalope aussi, "célèbre" détective qui s'occupe des affaires occultes, dont , ici, celle d'une abominable secte de vampires. J'ai haleté du début à la fin du récit.

Un bon roman lu en trois jours. Un récit sur la terre, les paysans, à travers l'histoire d'une femme vivant dans les collines isolées du Beaujolais. La mobilisation générale de tous les hommes, jeunes et robustes, laissent ces femmes courageuses devant le dur labeur des travaux des champs. L'héroïne verra tous les êtres chers disparaître. Bien des fois, elle sombrera et voudra se laisser mourir, mais elle reste accroché à la vie comme une plante bien enracinée. Ce livre parle aussi de lutte des classes, d'émancipation féminine, elles ont remplacé les hommes pendant quatre ans, n'auraient t'elles pas gagné leurs libertés, prétendre à plus d'égalité pourtant la route est encore longue dans cette société patriarcale !!!! Une petite teinte de mysticisme et de traditions ancestrales, une pointe d'érotisme pour parachever le subtil mélange d'un ouvrage de bonne facture. Un bon moment de lecture.

BIEN lu en 2 jours, sur la vie en 14-18

Comme sa mère lors de la grande guerre, Rose voit son jeune mari Louis partir au combat en 1939. Les hommes partent tous, et les femmes se mobilisent et vont de l'avant, se découvrent des possibilités qu'elle auraient pas imaginé en temps de paix. Pour Rose et son amie Camille, cette période va être un révélateur, elles vont partir en ville, entrer dans la résistance et se battre.

Une belle histoire de femme sur fond de guerre. Une belle lecture

bien

Paulette vit seule avec son jeune frère depuis la mort de ses parents. Paysanne, elle se débrouille pour cultiver sa terre et élever son frère comme elle peut. Elle trouve de l'aide auprès des hommes du village et s'est même promise à un jeune villageois quand vient la guerre de 14. Le curé et le Maire, habituellement opposés en tout, se liguent pour convaincre les villageois de la nécessité de partir à la guerre pour défendre leur patrie. Le promis de Paulette part, son jeune frère suivra quelques temps plus tard.

Les femmes doivent alors se débrouiller seules pour survivre, s'occuper des champs... C'est la guerre des femmes. Des lettres du front leur parviennent parfois annonçant la mort de l'un de leurs hommes. Au fil du temps, Paulette apprend qu'elle a perdu son promis et son frère. Devenue aigrie, elle s'isole et survit par habitude mais ne croit plus en rien. Et puis un jour, Tonkin-Légion fait son apparition. Cet homme fort se loue temporairement auprès des fermes et les aide à effectuer les gros travaux. Il admire le courage de ces femmes et œuvre pour qu'il soit reconnu. Il est manifestement féministe et Paulette sera gagnée par son enthousiasme d'autant plus qu'il a connu sa mère par le passé et qu'il parle d'elle comme d'une femme particulièrement courageuse.

Il l'emmène à la ville, à Lyon, découvrir la rude vie des Canuts. Il lui raconte les grèves, les syndicats de vignerons.



Avis personnel

Ce roman est un des préférés de mon père donc je me devais de le découvrir. La vie de Paulette, ses réactions face au progrès qu'elle rejette résolument, ses craintes lorsque Tonkin-Légion l'emmène à la ville, tout ceci est très réaliste. C'est un roman très bien écrit et le fait que l'action se déroule dans une région que je connais accentue l'intérêt.

Apparemment, il existe une suite à ce roman. Je vais me noter de l'offrir à mon père.
Lien : https://christine-lecture.bl..

livre évocant le monde de l'art avec de nombreuses références dans l'art du 20e siècle. histoire d'une femme étrange qui se lie d'amitié avec un commissaire priseur et qui va partager sa passion de l'art avec lui