Plantée au milieu de la gare où la foule des banlieusards s’écoulait tel un fleuve en crue, elle tira de sa poche de poitrine son téléphone portable et appuya sur la touche 1. Un numéro qu’elle connaissait par cœur au point de le haïr s’afficha, un prénom, qu’elle roulait dans sa tête et qui claquait chaque fois comme une mauvaise nouvelle. Les relais s’activèrent. Avant même que ne résonne la première sonnerie, une voix électronique impersonnelle encourageait l’interlocuteur à laisser un message.