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Citations de Danny Tyran (34)


Je me lève et vais dans l’autre chambre pour chercher mes vêtements. Je me regarde de dos dans le miroir géant. J’ai quelques belles stries sur le dos et les fesses. Elles sont encore un peu boursouflées. Elles me semblent être les strophes d’un poème dédié à la Domination / soumission et écrit en braille, un poème que je pourrais lire du bout des doigts même dans la nuit la plus sombre.
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Pourquoi lui ai - je obéi et me suis - je rallongé ? Je ferme les yeux et joins les mains sur ma poitrine comme un pénitent en prière. J’essaie de ne penser à rien, mais je n’y arrive pas. Je me vois arrivant aux urgences avec une main ensanglantée entre mes jambes et ma queue dans l’autre main, demandant à ce qu’on me la greffe au plus vite.
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Mon maître sort alors de petites boîtes de chandellons, de ceux que l’on met sur les gâteaux d’anniversaire. Plusieurs personnes l’aident à les allumer. On fait s’écouler quelques gouttes de chacune d’elles sur mes cuisses et on les y fait adhérer. J’ai bientôt trente-huit chandellons allumés sur les cuisses. La chaleur des petites flammes s’intensifie à mesure que la cire fond et se répand sur moi.
— Souffle dessus. Éteins-les toutes et fais un vœu, m’ordonne alors mon maître. Je souris. Je n’en crois pas mes yeux. Je suis mon propre gâteau d’anniversaire. J’espère qu’on ne projette pas de me découper en pointes. J’essaie de trouver assez de souffle pour éteindre toutes ces chandelles avant que leur flamme soit si près de mes cuisses qu’elle me brûle. Je souhaite mentalement : « Faites que Max et moi soyons éternellement amoureux et heureux ensemble », puis je souffle.
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Je me suis souvenu d’un article que j’avais lu sur la psychologie canine. Ce texte disait à quel point le bonheur d’un chien peut être centré sur celui de son propriétaire. Si le chien peut faire quelque chose pour plaire à son propriétaire, son alpha, son maitre, il est au nirvana canin.
J’avais l’impression que la psychologie du soumis était assez proche de celle du chien. Ce qui m’a fait sourire, jusqu’à ce que je me rappelle Pécari. Accepterais-je un jour d’être déguisé en chien et de japper pour mon maitre ? S’il l’exigeait et que cela le rendait heureux, y trouverais-je mon bonheur, moi aussi ? Est-ce que Christian se mettrait à m’appeler Cabot ou Cleb ? Pour le moment, j’espérais qu’on n’en arriverait jamais là. Mais qui sait ou l’aventure de la soumission me mènerait.
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Puis, un matin, en sortant de chez moi à huit heures, je ne regarde pas ou j’allais et il m’est rentré dedans, me projetant au sol. Il avait retrouvé difficilement son équilibre. Un peu plus, il s’étalé sur moi. Je l’ai regardé et j’ai vu de l’inquiétude dans ses beaux yeux verts.
Vous n’avez rien ? m’a-t-il demandé.
Comme j’aurais aimé avoir plusieurs blessures à soigner ! Mais je n’avais qu’une minuscule égratignure sur la paume d’une main.
Non rien du tout. Excusez-moi. Je ne regardais pas ou j’allais, ais je dis.
Non, ça, c’est mon texte, a-t-il répondu en souriant.
Quoi ?
Je me préparais à vous demander de m’excuses de ne pas avoir regardé ou j’allais, a-t-il ajouté, toujours avec le même magnifique sourire.
Pendant que nous nous parlions, il m’avait aidé à me relever. J’ai brossé mes vêtements d’un rapide coup de main. Il m’a contourné. J’ai cru qu’il allait s’éloigner et que je le perdrais encore. J’avais imaginé un accident comme celui-ci pendant des semaines. J’en avais rêvé et je m’étais même masturbé en y pensant. Je n’allais pas laisser passer une telle occasion de faire connaissance.
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Il a dit ne pas te vouloir de mal, mais qu'il souhaitait t'aider à te dépasser. Je lui ai répondu qu'on ne peut pas dépasser ses propres limites. Il a ri, il a répondu que parfois ce qu'on croit être une limite infranchissable peut en réalité être franchie, mais que même lorsqu'on ne peut pas dépasser certaines limites, il est très important d'essayer d'y parvenir malgré tout, parce que c'est ce qu'on appelle vivre, que sinon on n'a plus qu'à s'assoir et à attendre la mort.
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Maitre, esclave ?
N’est-ce pas quand le dominant et le soumis vivent ensemble ?
Oui, le plus souvent, mais pas forcément. Et il y a des gens qui vivent ensemble et pratiquent des activités BDSM, mais ne se considèrent pas comme Maitres esclaves. Ils se contentent de s’amuser à l’occasion, quand ça leur tente. Le reste du temps, ils vivent comme un couple vanille. Tu sais ce que veut dire par vanille, n’est-ce pas ?
Oui, c’est quand notre relation et notre sexualité sont… conventionnelles.
Oui, c’est pas mal ça.
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Je ne savais pas si j'été vraiment gay. Le corps des hommes me troublait plus que celui des femmes, certes. Mais le cœur des femmes et leur bon sens m'attiraient davantage.
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La fois suivante, je lui récite une partie du poème de Rumi sur le désir et l’amour.
Un amoureux ne connaît que l’humilité,
Ne vous inquiétez pas, il n’a pas le choix.
Il s’égare dans vos allées la nuit,
Ne craignez rien, il n’a pas le choix.
Il aspire à embrasser chaque mèche de vos cheveux,
Ne vous inquiétez pas, il n'a pas le choix.
Dans son amour effréné pour vous,
Il aspire à briser les chaînes de sa prison,
Il n'a pas le choix.
Un amoureux a demandé à son bien-aimé,
« T’aimes-tu toi-même plus que tu m’aimes ? »
L’aimé a répondu :
« Je suis mort à moi-même, mais je vis pour vous,
Je suis disparu de moi-même et de mes attributs,
Je ne suis présent que pour vous…
J’attends dans la silencieuse passion,
Un geste, un regard de vous. »
Venez fusionner avec moi,
Laissez ce monde d’ignorance,
Soyez avec moi, j’ouvrirai la porte à votre amour.
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Oh, là, là! Il ne me disait rien pour me rassurer. Mais même si ma tête me disait d'être prudent, je sentais la chaleur envahir mon ventre et ma bite palpiter contre ma cuisse gauche dans mon pantalon. Comme me disait un ami, les réactions des soumis sont comme la gamme olfactive des parfums: il y a les notes de tête et les notes de queue.
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« Car si on est né pour la servitude, jamais on ne connaîtra le vrai bonheur, le réel contentement, la paix du cœur et de l’esprit qui auraient été les nôtres si l’on avait suivi notre propre voie, celle du don de soi, celle du dépassement, de l’abandon et du renoncement. »
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Puis il a ouvert ma braguette. Ma verge en a bondi comme poussée par un ressort. Elle était déjà si rigide qu’il me semblait impossible de ne pas avoir encore joui. J’ai senti sa queue, maintenant pas mal dure, elle aussi, contre mes reins. J’étais heureux de savoir que ce qu’il me faisait l’existait tout autant que moi. Quand il a effleuré ma bite de la base jusqu’au gland, j’ai cru ne pas pouvoir me retenir un instant de plus.
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Je suis alors parti à la recherche d'esclaves à entraîner. Pas de ces piliers de bar qui croient être nés pour servir, juste parce qu'il sont désireux de vous laisser prendre les rennes pendant la baise. Ce que je voulais, c'était quelqu'un qui, comme moi, avait le goût du défi, quelqu'un qui avait besoin d'un guide, d'un maître. Je l'ai trouvé. Il ne se savait pas esclave, il craignait la souffrance plus que tout, mais ce dont il souffrait le plus, c'était de l'existence absurde, parce que vide de sens, qu'il menait.
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Mon kidnappeur m'aide à monter les quelques marches menant à la porte d'entrée. Une fois à l'intérieur, il va à la cuisine. Je l'entends brasser des objets métalliques. Je suis tenté de fuir pendant qu'il ne me voit pas. Mais cette maison est à des années-lumière de la civilisation et j'ai les mains attachées à mon cou et les jambes liées par une chaîne. Nous sommes à la fin de septembre. Le ciel est couvert. C'est humide et il fait très froid pour cette période de l'année. Tellement que la plus est en train de se transformer en grésil. Je n'ai pas ma veste; elle est restée au bar. Combien de temps tiendrais-je habillé d'un jeans et d'un t-shirt trop grand pour moi (la faute à ma mère)?
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Je le serre contre moi avec plus de passion que je ne lui ai jamais montrée, que je n’ai jamais ressentie pour qui que ce soit. Nous faisons l’amour. Vraiment l’amour. L’importance n’est pas tant de donner ou de prendre du plaisir, que de se montrer à quel point on est heureux d’être dans les bras l’un de l’autre, de vibrer au même rythme que l’autre, comme deux instruments bien accordés jouant la même rapsodie.
Je lui donne quand même du plaisir, parce que c’est important pour moi de le rendre heureux. Quand il commence à me masturber, j’ai envie de l’arrêter. Je n’ai pas besoin de plus. J’ai reçu son amour et lui ai offert le mien. Que pourrais - je espérer de plus ?
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« Le BDSM, ce n’est pas ça [de la violence] ; c’est une domination subtile, une soumission volontaire, une jouissance du pouvoir de l’un sur l’autre, jusque dans la douleur et l’humiliation. »
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Sans rien dire, j’obéis. Sa cravache remonte le long de ma cuisse, doucement, soupèse mes couilles, passe entre mes fesses, effleure celles-ci puis poursuit sur mes reins, où elle s’immobilise.

— C’est décevant qu’un garçon comme toi préfère les mecs !

— Vous n’avez pas encore remarqué qu’il n’y avait pas de filles ici ? ai-je protesté.

À cause de ma peau encore mouillée, le premier coup sur la fesse me fait hurler.

— Silence !

Sa cravache caresse mon cul. J’ai vraiment très mal. J’aimerais bien que quelqu’un arrive pour la surprendre.

Le Pensionnat de Gilles Milo-Vacéri
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Personne ne parle du respect que les dominants et les soumis devraient avoir l’un envers l’autre. Tout le monde répète les mêmes âneries et les mêmes gestes à peu près de la même manière. C’est comme une tenue de cuir pour toutes les tailles, mais qui ne va bien à personne, qui ressemble juste à un déguisement pour l’Halloween.
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Mais le monde « normal » croyait qu’un enfant ou un adolescent appartenait à ses parents et qu’ils avaient le droit d’en faire ce qu’ils voulaient. Je n’avais jamais été d’accord avec cette vision des choses. Un enfant est un être humain à part entière. Les parents doivent le protéger et le préparer à la vie adulte, mais pas le couler dans un creuset qui n’est pas le sien pour le façonner à leur image. Il me semblait et il me semble encore que tous les grands de ce monde ont toujours été hors-norme, marginaux, voire « anormaux ». Ce sont eux qui ont fait évoluer l’humanité. Je ne me croyais pas de leur trempe, mais, comme eux, j’avais droit à la différence, MA différence.
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J’étais plus heureux que je ne l'avais jamais été quand j’étais encore en liberté. J’en étais même venu à me demander si le concept de liberté n’était pas surfait, si le bonheur ne se trouvait pas entre quatre bras chauds et deux cœurs amoureux.
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