C’est dur de t’écrire. Je suis lourde de mon chagrin. Ce sont tes yeux. Ils sont vides. Vides de moi. Je n’y suis pas dedans ! J’aurais tellement voulu m’y voir un peu ! Mais tes yeux sont toujours restés noirs, noirs à crier. Je crie encore. Moins qu’avant, quand je sentais ton parfum dans la pièce. Quand j’entendais ton pas sec. Ta voix froide coupante comme une lame. Tu me disais toujours : « Lève-toi de là, pauvre fille. » Pauvre fille ! Je suis TA pauvre fille ! Je suis sortie de ton ventre, comme les autres ! Je hurle ton mépris ! Je vomis ta haine !