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Critiques de Darren McGarvey (16)
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Fauchés : Vivre et mourir pauvre

A Glasgow , plus qu'ailleurs on a voté pour le Brexit.

Glasgow et ses quartiers défavorisés...





Raymond Depardon a photographié ces quartiers pauvres. La fin d'un monde ouvrier, la misère, et la violence...

Un cliché le montre, un oeil bandé après son agression, alors qu'il photographiait des buveurs dans un pub.





Le rappeur Darren McGarvey parle de sa mère et de la misère dans Glasgow... "Si j'ai réussi à surmonter la peur, que m'inspiraient les petites brutes à l'école, c'est que ma mère me terrorisait encore plus."



A Pollok, on est obligé de cohabiter avec la violence.

"Parfois, elle était ivre, ou elle cherchait à se procurer de l'alcool...

J'ai claqué la porte, mais "elle" s'est ruée à l'intérieur, le poing crispé sur le couteau, comme un monstre dans un cauchemar"





Darren montre que malgré les tares de son enfance, une mère alcoolique, la misère, le manque d'alphabétisation, on peut essayer de gravir l'ascenseur social. The Ladder, l'échelle !





"L'échelle de Glasgow" est un indicateur de conscience, dans un contexte d'urgence, elle permet au médecin de choisir une stratégie pour le maintien des fonctions vitales d'un patient..





La violence, la maltraitance infantile, les statistiques de la criminalité, le mal logement, l'alcoolisme et la toxicomanie sont parties intégrantes des quartiers pauvres à Glasgow ( et ailleurs...) " mais on préfère la politique politicienne, pour ne pas en parler!"



Darren était reçu à la télévision pour parler de son enfance( ça fait de l'audience!) mais dès qu'il remettait en cause tout le système, le micro se refermait.





" Je ne crois plus que la pauvreté est un problème qui peut se régler sur le plan politique... Un débat cartes sur table, coûterait trop cher sur le plan électoral". Les politiciens qui recherchent un nouveau mandat, ne veulent pas froisser leur base électorale:

Il y a toujours plus "pauvre" que moi! Vous dira un bobo, un prolétaire ou quelqu'un d'endetté...





C'est un livre courageux et passionnant!

"On ne choisit pas ses parents, sa famille

Est ce que les gens naissent égaux en droit

A l'endroit où ils naissent?"

Etre né quelque part. M. Le Forestier.
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Fauchés : Vivre et mourir pauvre

Poverty safari



Darren McGarvey, alias «Loki», est un rappeur écossais qui a grandi à Pollok, quartier extrêmement défavorisé de Glasgow.

« Fauchés, vivre et mourir pauvre » est son premier livre - entre essai et témoignage - dans lequel il expose sa vision personnelle de la pauvreté. En partant de sa propre expérience et de son parcours, il nous propose une réflexion sur les moyens d'agir contre la misère.



Il n'a pas de solutions miracles ou simplistes, il soulève simplement des questions en racontant de l'intérieur la pauvreté de la classe ouvrière en Grande-Bretagne contemporaine, avec ses privations, ses abus, sa violence, avec la toxicomanie, les ruptures familiales, l'isolement social et le stress. Il tente d'expliquer pourquoi toutes les politiques, de gauche comme de droite, échouent. Les parties traitant de l'échec de la gauche et de la place grandissante des populistes auprès des habitants de Pollock m'ont particulièrement intéressées (tout cela étant transposable en France…).



Un livre qui propose une pensée nouvelle sur la pauvreté, qui encourage le lecteur à remettre en question ses certitudes (quel que soit son positionnement politique), à réfléchir à ce que signifie réellement être pauvre.



Darren McGarvey a obtenu avec son livre le Prix Orvwell. Ce prix est attribué chaque année à une oeuvre qui se rapproche au plus près de l'ambition de Georges Orwell de "faire de l'écriture politique un art". Avec « Fauchés, vivre et mourir pauvre », l'objectif est atteint.



« Dans un pays de plus en plus polarisé, la capacité de réflexion sur soi et d'introspection est celle qui nous permettra de parvenir à un compromis. »



Traduit par Madeleine Nasalik


Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Fauchés : Vivre et mourir pauvre

Tout d'abord, merci à Babelio et aux éditions Autrement pour m'avoir confié la lecture de ce livre suite à la dernière opération masse critique non-fiction.

Je sors de cette lecture ... perplexe. Je sais que ce livre a reçu le prix Orwell et que son auteur est un rappeur très connu. C'est peut-être justement pour cela que j'ai été si déçue ... je m'attendais à une belle écriture, à une analyse fine des conditions de vie dans les quartiers pauvres, au récit du combat à mener pour s'en sortir. Ce n'est pas ce que j'y ai trouvé. In fine je garde une impression de récit profondément cathartique, comme si vouloir réparer le quartier revenait à se réparer soi-même. Pour moi, l'auteur a mêlé deux récits : d'un côté celui d'un gamin maltraité par une mère dépendante qui doit beaucoup aux travailleurs sociaux croisés sur sa route, de l'autre celui d'un quartier pauvre dont les habitants se battent contre les décisions politiques arbitraires qu'ils subissent. Tout se mêle, tout s'amalgame, au point que le récit m'est apparu confus, sans distance. D'un côté le stress et l’hyper vigilance de l'enfant maltraité qui apprend à lire les modifications, même infimes, du comportement de son bourreau, de l'autre la démolition d'immeubles, la construction d'une voie rapide, les habitants, les pauvres, les exclus qui se voient imposer des décisions politiques. Je n'ai pas perçu le lien profond existant entre les deux récits. Je n'ai du coup pas compris son analyse. Pour moi, ce livre aurait pu s'appeler "Résilience", mais pas être présenté comme une analyse de la pauvreté. Lorsque je lis : "la pauvreté appelle la maltraitance infantile" je me dis oui, bien entendu, mais n'est ce pas un peu réducteur ? Est-ce à dire qu'il n'y a pas de maltraitance chez les riches ?

Bref, j'aurai préféré deux livres finalement; l'un qui nous parle de maltraitance vécue et l'autre de la vie du quartier. Mêler les deux m'a semblé contre-productif côté lecteur mais peut-être que l'auteur avait besoin de dire sa vérité pour évacuer son statut de victime... Qui sait ?
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Fauchés : Vivre et mourir pauvre

J'ai reçu ce livre dans le cadre de la dernière Masse Critique et je remercie Babelio et les éditions Autrement pour cette découverte.

J'ai mis pas mal de temps à le finir car je voulais "digérer" ce que je lisais et même si c'est une non-fiction, le cadre de départ pourrait être celui d'une dystopie...

Je note déjà l'originalité des titres de chapitres qui font référence à des livres ou des films même si je ne les connaissais pas tous.

Dans cet essai, l'auteur témoigne de son enfance et sa vie dans un quartier extrêmement pauvre de Glasgow en Ecosse mais il utilise ce récit et son expérience pour analyser de façon très intéressante l'influence de ce milieu et de la pauvreté sur la vie de ses habitants et une sorte de fatalité qui pèse sur les populations les plus défavorisées dans un cercle extrêmement vicieux, difficile à comprendre pour un "étranger" à ces conditions de vie.

J'ai trouvé ce texte d'autant plus fort qu'il ne se contente pas de dénoncer des faits, des inégalités et des injustices sociales et politiques mais que l'auteur y fait son mea culpa en montrant comment il a évolué en prenant en compte ses propres responsabilités et sa volonté.

Il défend une lucidité envers soi-même qui permet de changer de perspective et trouver un nouveau point de vue plus constructif.

Déjà sensibilisée à ce contexte et ces problématiques par les publications du Mouvement ATD, je n'ai pas découvert la réalité d'un Quart-Monde au sein même de nos villes mais j'ai apprécié l'analyse de l'auteur qui alimente ma réflexion.

Le style est direct et je pense l'avoir lu comme si j'entendais un conférencier mais il est très efficace et sincère.
Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
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Fauchés : Vivre et mourir pauvre

Ayant été perverti par l'Île noire de Tintin, j'ai longtemps vu l'Écosse comme le pays mystérieux des châteaux hantés et des hommes en kilt.

Il y a une réalité sociale bien loin de la carte postale. Darren McGarvey dépeint la misère dans laquelle il vit à Glasgow.

« Fauchés » est un fourre-tout dans lequel se côtoie son engagement politique, ses erreurs, son alcoolisme, son quartier de misère, la maltraitance de sa mère toxicomane, ses amis de beuveries, son addiction à la malbouffe… et ses mea-culpa.

Le tableau est lourd.

L'intérêt indéniable du livre est qu'il est sans prétention littéraire.

L'auteur est sincère et sa lucidité relève presque de l'incroyable au regard du parcours chaotique de sa vie.

Il faut trier, et de ce fatras émerge des idées surprenantes par leur justesse.

Militant gauchiste, Darren McGarvey n'hésite pas à remettre en question ses actions politiques. Et tous les partis en prennent pour leur grade.

De ce récit, je retiens surtout la résilience de l'auteur.

À l'heure du politiquement correcte et de l'arrogance de la caste politique dirigeante française, « Fauchés » fait du mal à nos certitudes, et un bien fou à notre réflexion.
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Fauchés : Vivre et mourir pauvre

Je n’ai pas accroché : l’écriture ? le traitement de ce thème ? J’aurai dû me méfier des accroches JK Rowling, Ken Loach en couverture. Cela ressemblait trop au gars qui va raconter une histoire « drôle » en commençant par « vous allez rire ». Dommage car bien traiter de la pauvreté c’est évidemment très important.
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Fauchés : Vivre et mourir pauvre

J'ai adoré ce livre hommage à son écrivain pour son honnêteté son analyse ainsi qu'à sa traductrice qui m'a envolée dans un vocabulaire de haute voltige ce livre est poignant saisisssant de vérité petit bémol cependant il est plus un exhutoire un témoignange émouvant qu'une porte ouverte vers une solution mais j 'ai adoré le lire...
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Fauchés : Vivre et mourir pauvre

Le choix de ce livre s'est imposé comme une évidence dès la lecture de la 4ème de couverture. Une personne qui parle de la pauvreté en l'ayant vécu, en sortant de la théorie et en s'en étant sorti : je me suis dit qu'on pourrait rarement mieux faire en terme d'inspiration et de nouveau regard sur notre société. Ce que j'ai apprécié : son écriture simple, directe. Ses remises en question. Ses nombreuses références (j'ai d'ailleurs dans mes favoris la page Facebook du projet Glasgow à présent). Sa morale. Ce que j'ai moins apprécié : les va-et-vient entre son vécu et son regard sur la politique et la société. Il reste beaucoup de non-dits et, bien que ce soit le choix/droit de l'auteur, je trouve cela dommage qu'il n'est pas plus insisté sur ce qu'il a fallu pour qu'il remonte la pente, ou sur ce qu'il a fait lorsqu'il s'est rendu compte que sa réflexion n'était pas toujours juste.
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Fauchés : Vivre et mourir pauvre

Bon, je dois avouer que je reste perplexe suite à la lecture de ce livre.

pour tout vous avouer, je n'y ai pas trouvé ce que je cherchais. Avec un prix Orwell en guise de récompense, je m'attendais à quelque chose de bien écrit, construit et une démonstration bien étayée du cas de la pauvreté au Royaume-Uni.

Au final, je me retrouve avec une sorte de biographie de Darren McGarvey parlant de la cité où il a passé son enfance à Glasgow... De là, il semble en tirer des conclusions à portée universelle (disons plutôt nationale pour être honnête) sur la pauvreté. Quelques pistes et passage restent intéressants (surtout ceux concernant sa mère, je trouve) mais il faut avouer que sur la longueur, je n'ai pas trouvé ce livre passionnant.

Pas sur que ce livre intéresse les non-britanniques mais ce n'est que mon avis.

En tout cas, merci à Babelio et Autrement pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une Masse Critique.

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Fauchés : Vivre et mourir pauvre

Je m'attendais à une analyse fine des conditions de vie dans les quartiers pauvres, au récit du combat à mener pour s'en sortir, si c'est ce que vous cherchez, passez votre chemin.



Il s'agit d'un livre essentiellement cathartique pour l'auteur, séparé en deux récits : son enfance où il a été maltraité par sa mère et par son entourage, aidé par des travailleurs sociaux et celui du quartier de Pollok dans lequel il a grandi et son analyse personnelle de la pauvreté et du besoin de chacun de se secouer les puces.



Tout se mélange au point que le récit m'est apparu confus et très, voire trop, personnel. D'un côté le stress et l'hyper vigilance de l'enfant maltraité et de l'autre la démolition d'immeubles, la construction d'une voie rapide, les habitants, les pauvres, les exclus qui se voient imposer des décisions politiques.



J'ai du mal à saisir le parallèle ou le lien entre les deux récits et son analyse est parfois confuse cependant intéressante.



Ce n'est pas l'analyse de la pauvreté mais de la sienne et de sa façon d'appréhender celle-ci au vue de la politique actuelle.



Je pense que ce livre aurait mérité d'être scindé en deux ; un autobiographique sur sa maltraitance et l'autre sur son analyse de la vie de quartier. Le mélange ne m'a pas semblé très propice.
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Fauchés : Vivre et mourir pauvre

J'ai eu du mal à lire ce livre... En cause le style d'écriture et le fait je m'attendais à autre chose. Je pensais retrouvé un mélange de témoignage couplé à des références sociologiques ou statistiques.

On a finalement un récit de vie de l'auteur qui tourne en rond... Un peu déçu alors que ce livre a reçu le prix Orwell.
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Fauchés : Vivre et mourir pauvre

Fauchés (sous-titré Vivre et mourir pauvre) de Darren McGarvey offre un regard original sur la pauvreté, partant du cœur d’une expérience personnelle pour s’élargir à une riche réflexion sur les moyens d’agir.
Lien : https://www.lalibre.be/cultu..
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Fauchés : Vivre et mourir pauvre

Nombre d'essais et de reportages sur la pauvreté en Angleterre se contentent de nous jeter statistiques et affirmations à la figure pour nous convaincre que la pauvreté nuit à ses sujets (il y a un risque qu'on ne le soit pas).



Ce livre est le premier qui m'a permis de réellement comprendre les circonstances des personnes, au-delà des chiffres. Pourquoi les élèves n'arrivent pas travailler malgré les efforts des profs, pourquoi la malbouffe règne suprême, pour les drogues sont aussi vite addictives.



Ce livre mérite amplement son prix, et vaut la peine d'être lu !
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Fauchés : Vivre et mourir pauvre

"Fauchés, vivre et mourir pauvre", par Darren McGarvey qui sait de quoi il parle, malgré l'amélioration de son confort de vie, qu'il admet sans fard. Il est né fauché, de parents fauchés, a grandi comme il a pu au sein d'une famille dysfonctionnelle et fauchée. Comment faire autrement ? Il décrit et interroge l'impact tentaculaire de la misère (économique, culturelle, affective, sanitaire...) sur les individus et donc la société. Scoop : ça ne donne rien de bon. Coucou, la réforme du chômage et celle des retraites ! On se réveille ou on continue à rouler à tombeau ouvert ?

L'auteur ne laisse aucun angle mort dans sa réflexion, il questionne le système, la notion d'ennemi politique et la responsabilité individuelle.
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Fauchés : Vivre et mourir pauvre

J'ai emprunté ce livre suite à des questionnements persistants sur les raisons qui avaient mené autant de personnes qui peuplaient les rues de ma ville à se retrouver dans une posture socialement aussi difficile. Ce livre m'a non seulement apporté des réponses concrètes mais il m'a également donné un éclairage important sur les liens entre les habitants des quartiers défavorisés et leur environnement urbain, la place accordée à la parole du citoyen, la lutte des classes dans le discours médiatique, et l'invitation à une introspection pour alimenter un débat plus constructif dans la société peu importe le sujet.
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Fauchés : Vivre et mourir pauvre

Un livre à mettre dans toutes les mains..

En France, il y a Édouard Louis, en Ecosse il y a Loki..
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