Et pour autant qu'on puisse en juger, très peu de ceux à qui nous devons les horreurs du vingtième siècle se sont inquiétés outre mesure de savoir si Dieu voyait ce qu'ils faisaient.
(p. 31)
Le poids de ces siècles insupportablement lointains disparaît. Nous voici environ six siècles avant la naissance du christ. Les grecs sont sur le point de se frayer un chemin dans les couloirs de la culture. Il y a tout lieu de croire qu'ils savent tout et qu'ils l'ont toujours su. Certes, les babyloniens possédaient déjà, avant eux, une somme de connaissances mathématiques prodigieusement avancées.
Le théorème fondamental du Calcul est le point central de cet ouvrage, le but vers lequel tendent les divers chapitres. Le livre possède une forte impulsion narrative, ses diverses parties ayant pour objectif de permettre à quiconque l’aura lu de ressentir cette bouffée de chaleur qui accompagne tout acte de compréhension et de dire en reposant le livre, « Oui, ça y est, maintenant je comprends ».
Mon éducation religieuse n’a pas pris. C’est tout juste si je peux me rappeler un mot d’hébreu. Je suis incapable de dire une prière. J’ai passé plus de temps que j’ai envie de m’en souvenir à étudier les mathématiques et à écrire sur les sciences. Pourtant, le livre qui suit est, en un sens, une défense de la pensée et du sentiment religieux. Tout cela va bien au-delà des versets de la Bible.
Ce qu'un physicien tient pour preuve n'est pas ce qu'un mathématicien accepte généralement comme tel.
(p. 46)
Les matérialistes ont toujours espéré qu'en creusant plus loin, ils finiraient par atteindre le niveau ultime d'analyse, l'endroit où la nature révèle ses éléments ontologiques essentiels au moyen d'un nombre fini de particules élémentaires. C'est une question de foi. Il est tout à fait possible qu'il existe autant de particules élémentaires que d'argent disponible pour les étudier.
(p. 50)
Après avoir comparé plus de deux milles échantillons d'ADN, un généticien moléculaire américain, Dean Hamer, a conclu que la capacité de croire en Dieu est liée à la chimie du cerveau. Rien que ça ! Et pourquoi pas à l'urine ?
(p. 18)