David Chauvel

Je m'attendais à ne pas aimer...j'avais été spoilée et je partais avec un énorme a-priori négatif.

La personne qui m'a prêté les deux derniers tomes avait tellement été dégouté par ce tome qu'il m'a dit avoir regretté d'avoir acheté cette série.

Et bien, moi, j'ai apprécié.

Bon, on ne peut pas s'empêcher une certaine déception, c'est sur, de voir ce final...avec le temps-et dix tomes- il faut dire qu'on s'attache. Inévitablement. Tout ça pour ça...oui, Mais! Dans la logique des Akkräns, la paix est à ce prix même si nos petits héros étaient parfaitement désintéressés.

Bref, la série est bel et bien finie, malheureusement.

Côté dessin, c'est impeccable, évidemment.

J'ai enfin eu l'opportunité d'emprunter les deux derniers tomes de la série.

Et quel plaisir de retrouver nos amis elfe, nain, orc et dragon...mais aussi Jökki, Ebrinh et Ivarr. même si les retrouvailles sont plus que brèves avec certains (et c'est même drôlement rude...)

Mais bon, l'histoire est toujours aussi addictive et la narration impeccable.

J'aime beaucoup la façon dont Chauvel joue avec les références et les idées originales (qui sont excellentes, il faut bien le dire).

Le dessin de Lereculey est égal à lui même, c'est à dire riche, précis et parfaitement maitrisé avec de très très belles idées au niveau de la mise en page et certaines planches à couper le souffle.

La tension en fin de tome est au moins aussi forte qu'à la fin du tome précédent et je me jette, de ce pas, sur la suite et la fin...

A chaque fois que je vois un nain, un orque, un gobelin, une quête et une bataille, je pense irrémédiablement au Seigneur des Anneaux. Cela y ressemble car cela prend des éléments de cet univers. Cependant, il s'agit d'une autre histoire totalement indépendante. Il va me falloir admettre que cela est possible ...



Chauvel avait déjà expérimenté dernièrement ce genre d'histoire avec Sept voleurs. Visiblement, il y a pris goût. Que dire ? Il y a une bonne présentation des différents personnages mais curieusement pas du personnage principal. On ne sait toujours pas qui il est et ce qu'il a fait pour se retrouver dans cette galère. Quant à la quête principale que celui de retrouver une riche héritière d'un royaume, on ne mesure toujours pas l'enjeu. Autre question : est-ce que Delcourt mord désormais sur les plates-bandes de Soleil ? C'est à se poser la question.



Il reste que le dessin est à couper le souffle notamment au niveau des batailles qui sont grandioses (voir pages 46 et 47). L'histoire est suffisamment prenante pour se laisser embarquer dans cette nouvelle aventure d'héroïc fantasy.

L'ennemi est plus que jamais présent sur l'île de Bretagne et c'est dans cette soif d'en découdre que va ce révéler un grand guerrier : Arthur.



J'ai été surprise de voir que la conception et la naissance d'Arthur soit totalement occultées. On ne fait sa connaissance que jeune garçon, adopté par le père de ce qui sera son fidèle et premier compagnon : Kei.

Arthur est décrit comme un grand guerrier, juste et valeureux, mais aussi ambitieux et assoiffé du sang de ses ennemis. On voit que l'on est un peu éloigné de la version plus propre et chevaleresque du récit latin. Cela rend le récit intéressant même si la plupart des noms celtiques, imprononçables, sont un peu dur à retenir.

Nos cinq héros se sont fait capturer par leur ennemi. Malgré leurs pouvoirs, il est bien trop fort pour eux et sa haine est très très vieille. Il est le dernier Akkran. Sauf que la petite fille d'Onimaku, detentrice de la mémoire de la vieille magicienne, sait qu'il n'en ait rien et va lui proposer un marché : leur vie contre leur aide à retrouver son peuple au-delà des mers.



Cet ultime tome a un rythme assez différent des autres. Beaucoup plus lent, il confronte nos héros à leur ennemi qui va lui aussi faire le chemin psychologique que les autres ont parcourus. Sa haine et sa rancœur tenace pourtant depuis des siècles et des siècles va laisser la place à de la nostalgie voire du repentir.

Pendant ce temps là leur quête est de rejoindre la mer puis de construire un bateau afin de tenter de retrouver le peuple Akkran.

La fin m'a franchement déboussolée. Bien sur, au vu de la couverture, je m'attendais à un avenir sombre pour nos héros mais je ne m'attendais pas à cette façon. Je m'étais beaucoup attachés à nos héros, jeunes, plein d'espoir et de bonnes intentions. Leur grand cœur, leur amitié, leur sens du devoir et du pardon faisaient d'eux des héros plus que leur pouvoirs ne le faisait. Et pourtant, leur mort est injuste et injustifié. Convaincu qu'un pouvoir ne peu que corrompre, on se débarrasse d'eux alors qu'ils n'avaient fait preuve jusque là que de courage et de bienveillance. Parce que leur ennemi Akkran avait usé son pouvoir pour le pire, tous les autres sont condamnés. Bien sur c'est un choix scénaristique, les fins heureuses ne semblent pas à la mode. Et bien que les auteurs terminent par une note d'espoir avec la réconciliation des peuples, je trouve ce dernier tome trop amer.

Winhbor n'en croit pas ses yeux : le terrifiant dragon qu'il est venu tué n'est plus qu'un squelette et son âme s'est réincarné en cette fillette ridée. Comment accomplir sa vengeance à présent?



Dans ce tome, nous allons revoir tous nos héros des cycles précédents. Winhbor et le dernier dragon partent ensemble, le jeune orc semble suivre,sans trop savoir où il en est. Haffanen l'elfe et son ami Tridik le nain se dirigent vers Marmaekard espérant trouver des réponses sur la disparition des elfes. Et c'est dans cette même ville qu'à trouvé refuge Onimaku, enceinte.

Tous nos héros vont donc bientôt se trouver réunis. On a la réponse à leurs mystérieux pouvoirs et ils vont devoir unir leur force pour lutter contre les terribles sorciers Termudd.

Voici un tome riche en réponse et avec un rebondissement final particulièrement soutenu!

Le groupe a été séparé, certains sont prisonniers des orcs et leur avenir semble bien sombre.

Un deuxième tome qui fait la part belle aux combats et à la survie. La tension est palpable et la fin est riche en émotion.

Un diptyque extrêmement bien mené et dynamique dans un univers à la Tolkien qui ravira tous les amateurs du genre.

Ils sont 6 repris de justice qui attendent leur mort dans le donjon quand la liberté s'offre à eux à condition de remplir une mission quasi impossible : délivrer une fillette d'un clan orc.



Un groupe va donc unir leur force, leur compétence et leur caractère different pour une traversée dans un pays qui se prépare à la guerre avec les orcs.

Un univers à la Tolkien qui est très plaisant avec des personnages bien campés auxquels on s'attache. Il y a du rythme, du mystère, des combats.

Le dessin de Lereculey, c'est du sérieux!

Un excellent scénariste, un excellent dessinateur

Un excellent scénario servi par un excellent dessin...

J'aime vraiment beaucoup cette série qui joue avec les standards de la fantasy tout en sachant se démarquer.

Ici nous suivons un jeune Orc, au seuil de l'âge adulte qui part en quête de vengeance. Outre cette trame, nous sommes toutefois portés de façon audacieuse dans un passé lointain et qui éveille l'intérêt.

Les personnages sont inattendus et très réussi et je suis impatiente de connaître la suite de l'histoire, d'autant que les dernières pages sont des plus intrigantes.

Suite et fin de ce diptyque fort distrayant et agréable à lire qui, sous un couvert somme toute fort classique, n'est pas avare en bonnes surprises et en bonnes idées.

Un bon moment de lecture donc avec un scénario bien ficelé et qui, pour une fois, fait la part belle aux Orcs. Le groupe ayant été séparé à la fin du tome précédent, nous suivons donc maintenant l'histoire selon différents points de vues et situations, ce qui nous permet d'en apprendre un peu plus encore sur chaque personnage même si, à mon goût, on n'en sait pas encore assez.

Les diptyques suivants semblent ne pas rassembler tous les intervenants survivants et je me réjouis de voir si nous aurons l'occasion de tous les recroiser.

A suivre donc…

Côté dessin, je n'ai, à nouveau, rien à redire. le trait de Lereculey est impeccable, il maitrise son crayon et son sujet et le tout est terriblement efficace. La mise en couleurs est également très bonne.

Bref, une chouette lecture qui plaira à tous les amateurs de Fantasy (même modérés).

C'est un conte moderne, poétique, écologique, aux belle couleurs. Pour ce deuxième volet de la série, Chauvel s'attaque à la surpêche. L'histoire est belle, un peu fantastique, magique et onirique, avec une belle place à la famille, l'héroïsme, et l'univers de la mer bien sûr, car Octave est un îlien. L'économie locale tourne en partie autour de la pêche et pourtant il n'aime pas manger du poisson !

Cette série porte bien son nom : elle s'attache à décrire très précisément les moyens (illégaux bien sûr) par lequel le très violent Arthur Fleigheimer dit Dutch Schultz est devenu un caïd de New-York, au début des années 30, à la faveur de la prohibition. On suit le personnage dans ses premières livraisons, ses guerres de territoire, le sang qui coule et l'argent qui rentre, notamment en rajoutant les loteries de Harlem à son petit empire.

Tout cela reste terre à terre. C'est quasiment une anthologie de la mafia, événement par événement, avec en plus un dessin banal.

Si vous êtes fan du sujet ou étudiant en troisième cycle de criminologie new-yorkaise, vous trouverez un intérêt à tout cela. Moi pas trop...

J'ai déjà terminé le deuxième tome de cette splendide série !!! Heureusement que j'ai le tome 3 sous la main...

Et bien, voilà... le grand Arthur a vu le jour. Dès son plus jeune âge, il est confié à une famille par ses parents biologiques pour quelques temps, qui se transformeront en quelques années puisque ces derniers ont été massacrés par l'ennemi. Mais soit, il grandira dans une famille aimante, entouré de d'autres enfants. Mais, bientôt, le petit village sera trop petit pour son désir de liberté et sa soif d'aventures. Il partira donc en compagnie de son plus grand frère conquérir le monde... Ce sera à coup d'épées et de batailles gagnées qu'il se fera peu à peu connaître par le Roi Emrys, qui verra en lui son digne successeur.

Un album poétique sur la liberté et la fraternité. Des scènes vraiment touchantes, notamment celle des funérailles d'Emrys, et remplies de magie également, avec la fée Morgane qui tire son enseignement de Merlin. Des décors à couper le souffle, des scènes de bataille vraiment superbes... Vraiment, une très très belle BD que je conseille vivement !

Gwenhwyfar doit retourner en terres picte afin de désigner le successeur de son père et les Lloendriens attaquent à nouveau la terre de Bretagne. Deux événements simultanés qui vont avoir leur pesant de conséquences qui sont, à nouveau, admirablement narrés dans cet avant-dernier tome de la saga dédié à Arthur.

Quel excellent épisode! Peut-être le plus touchant depuis le début. J'ai été franchement émue alors que je connais assez bien les légendes Arthurienne et que, en plus, c'était une relecture.

Dans ce troisième tome clôturant le premier cycle de cette série, nous rencontrons deux des personnages les plus charismatiques de la saga Arthurienne : Gwenhwyfar (Guenièvre) et Gwalchmei (Gauvain)

Ce tome est plus centré sur les relations personnelles que sur les grandes batailles et cela donne un climat assez différent que dans les tomes précédents.

Quel bonheur, une fois de plus, de revenir aux sources littéraires et de voir en Gwenhwyfar une guerrière farouche, femme de tête et de magie, plutôt qu'une douce princesse fragile et romantique.

Cette BD est un régal (pour qui ne craint pas les mots à faible teneur en voyelles)

Tout le monde connait l'histoire d'Alice, que ce soit par l'oeuvre originale ou par ses multiples adaptations littéraires et audiovisuelles. Est-ce bien utile de faire encore une énième adaptation de ce conte ? Peut-on encore proposer quelque chose de nouveau ? Eh bien, la réponse est oui ! Là où Disney et Burton nous présentait une vision coloré et merveilleuse du Pays des Merveilles, les auteurs David Chauvel et Xavier Collette préfèrent nous le montrer sous son aspect fantastique. Et c'est une vraie réussite, les dessins et la colorisation est sublime, elle nous rappelle les univers d'heroic fantasy. L'auteur arrive à retranscrire les différentes étapes du rêve d'Alice et l'art de jouer avec le sens des mots dont Lewis Carroll avait le secret. Cette BD permet aux plus jeunes de découvrir l'univers particulier de Carroll. Le seul défaut est le manque de transition entre les diverses séquences du rêve d'Alice mais au fond n'est-ce pas le propre d'un rêve ?

Chauvel nous offre une quête, et chose que j'ai toujours appréciée chez cet auteur, en un nombre fini de tomes. Ici 2. 6 mercenaires sont engagés pour aller délivrer une fillette chez les orcs, alors que ceux-ci viennent d'entrer sur le sentiers de la guerre.Une troupe hétéroclite qui devra braver tous les dangers pour parvenir à ses fins.

Rien que du classique donc, de l'héroïc-fatasy comme on l'aime, bourrée d'actions et de combats. Au cous des pauses, on en apprend un peu sur leur passé trouble.

Et ça fonctionne très bien. On se jette sur le tome 2, à peine le 1 avalé.

Courte mais efficace, cette bande dessinée met des images sur les angoisses profondes des enfants, celles qui se situent dans l'abîme et sur lesquelles il est si difficile de mettre des mots.

Force est de constater que ce petit bonhomme, derrière sa tête de cochon, cache un petit garçon perdu et épouvanté par le deuil, et qui apprendra, en même temps que son lecteur, qu'affronter ses peurs, les regarder en face et les dépasser est le meilleur moyen de retrouver l'énergie vitale.



Les illustrations, anguleuses et colorées sont particulièrement expressives et même le tout petit ressent déjà les sentiments qu'elles évoquent ; de mignonnes références à un conte de fées très connu, celle du Petit Chaperon Rouge, mêlées à une atmosphère dédramatisée, mettent en scène un imaginaire riche et acidulé.



Une friandise qui ne fait pas grossir...

Dix-huitième et dernier (?) tome de l'histoire de la criminalité new-yorkaise vue par le duo Chauvel-Le Saëc, ce "Don Vito 2/2" est, à mon avis, raté. Et toujours pour la même raison avec cette série : les graphismes. Les personnages principaux (Vito Genovese, Frank Costello...) sont tout simplement difficiles à reconnaître d'une case à l'autre, d'une planche à l'autre. Heureusement qu'un cahier de notes en fin de volume permet de décrypter l'album planche par planche.... Le plus incroyable est que la note de la page 8 commence par "Les habitués de la série [...] reconnaîtront quelques visages familiers parmi les hommes présents à cette réunion" !! Ben non, j'ai lu les dix-huit albums et je n'ai reconnu personne parce qu'il aurait peut-être fallu les dessiner correctement.



Sinon, ce volume biographique retrace les raisons de la chute de Vito Genovese alors qu'un boulevard s'ouvrait devant ses pas avec l'exil de Lucky Luciano. Il était à deux doigts d'obtenir le titre de capo de tutti capi quand tout a déraillé...

Chauvel et Lereculey vont plonger le lecteur dans les épopées épiques des Kymry, les bretons, face aux envahisseurs, saxons, pictes ou gaéliques. Ce sont des récits de grand bruit et de fureur. Des destins durs et meurtriers. Des destins plus grands que l'homme bien souvent.



Parmi tous ces rois, un homme va se singulariser. Myrddin. Alias Merlin. Il va devenir le conseiller des rois, apparaissant et disparaissant à sa guise. le tome se termine alors qu'est annoncé un autre homme hors du commun, dont le destin va éclairer la Bretagne. On devine qu'il s'agit d'Arthur.



Mais ce tome raconte les origines de Myrddin. Sa naissance, sa rencontre avec Taliesin, barde des rois, et son éclosion comme personnage incontournable.



On peut considérer que l'épopée est grandiose. Les récits ancestraux sont repris par Chauvel, qui garde la terminologie originale (galloise, la plupart du temps). C'est impressionnant. Le travail fourni par Chauvel est considérable et remarquable. Le lecteur vibre sur la lande et dans les forêts enchanteresses.



Mais, mais, mais... je partage certains doutes émis par plusieurs Babeliotes. Je renverrai tout particulièrement à la chronique de JamiK, dont j'approuve les idées. En bref, je ne vois pas du tout ce que la BD apporte au récit. le rendu est très verbeux. A de multiples reprises en tournant la page, j'ai eu une sensation d'oppression à la vue de la masse de texte à lire. Les cases sont écrasées par le texte. Rares sont d'ailleurs les cases qui n'ont pas leur légende ou leur bulle... Les textes et les phylactères ont la même forme, ce qui pose un problème de lecture, de compréhension. Et comme DramOOn, j'ai poussé un peu pour terminer "aux forceps" une lecture qui s'est révélée parfois un peu laborieuse, car hermétique. J'ai eu l'impression de me retrouver gamin, lisant l'hebdomadaire Spirou et réservant les "belles histoires de l'Oncle Paul" pour la fin, car elles me paraissaient toujours si érudites mais lourdes à digérer... C'est bien comme cela que j'ai ressenti Myrddin...



En clair, j'aurais davantage apprécié un texte avec des enluminures et agrémenté d'illustrations. Cela m'aurait certainement davantage convaincu que la BD sous cette forme. le contenu est très intéressant et il y a un gros travail sur les légendes. On se rend compte assez souvent que les légendes bretonnes font partie de notre inconscient collectif, de notre culture (même si elles ont été digérées au cours de milliers d'années). Par ailleurs, mais ce n'est finalement qu'un détail, le dessin ne m'a pas convaincu, je l'ai trouvé assez inégal, hésitant.