[JRR Tolkien] Un certain nombre de personnes confondent, à mon avis, les effets de résonance d'une oeuvre avec l'allégorie qu'elle développe. Les premières résident dans la liberté du lecteur, l'autre dans la suprématie supposée de l'auteur.
"Imaginer la mythologie me plaît, au même titre que le mystère de la création littéraire [...] Dès mon plus jeune âge j'ai été affligé par la pauvreté, sur ce plan, de mon pays que j'aime tant. Il ne possédait pas d'histoire propre présentant la qualité que je désirais et que je rencontrais dans les langues étrangères. Il y en avait de grecques, de celtiques, de romaines, de germaniques, de scandinaves, de finnoises ; mais rien d'anglais, sinon une matière appauvrie jusqu'à la banalité". Là était l'ambition de Tolkien, et son obsession atteignait un tel degré qu'on pourrait soutenir que les mérites littéraires de son conte épique, ce Seigneur des Anneaux, s'en trouvèrent presque relégués au second plan.
L'une des plus célèbres déclarations de Tolkien est venue en réponse à la question de l'origine des Hobbits. "Tout ce dont je me souviens, à propos du point de départ de mon livre Le Hobbit, c'est que j'étais assis, corrigeant des devoirs du certificat d'études et habité par la fatigue permanente née de cette tâche annuellement imposée aux universitaires impécunieux. Sur une page blanche j'ai griffonné ceci : "Dans un trou du sol vivait un Hobbit." Pourquoi l'ai-je fait ? Je ne l'ai pas su. Je l'ignore encore."
L'action se déroule au nord-ouest de la Terre du Milieu, c'est-à-dire à une latitude équivalente aux côtes européennes et au nord de la Méditerranée. Si on considère (comme je l'ai voulu) qu'Hobbitebourg et Fondcombe se trouvent à la même latitude qu'Oxford, alors Minas Tirith, à environ mille kilomètres plus au sud, se trouve au niveau de Florence. Quant à l'estuaire de l'Anduin et l'ancienne cité de Pelargir, elles sont à peu près à la même latitude que la légendaire ville de Troie.
J.R.R. Tolkien
J.R.R. Tolkien a raconté, autrefois, que la découverte de l'anneau, dans la caverne d'un Orque, par Bilbon Sacquet, fut aussi surprenante pour l'auteur que pour le Hobbit, son héros. Tolkien était aussi peu connaisseur de cette histoire que Bilbon Sacquet, sur l'instant.

Régnant sur tous les autres, le dieux sorcier borgne viking, Odin était le "Dieux de l'anneau". (C'est principalement de lui que c'est inspiré Tolkien pour créer son sorcier Sauron, le Seigneur des Anneaux.) Tout comme le Christ était symbolisé par la croix, le Culte d'Odin était représenté par l'anneau. Après la chute de l'autorité romaine, les colonies, les églises et monastères chrétiens subirent des siècles d'une terreur constante sous les assauts des Vikings. Rien d'étonnant donc, que pour simplifier les choses, l'Eglise voyait dans le simbole de l'anneau la plus grande menace à l'autorité de la croix. [note de Pégase Shiatsu : oui c'est bien simplifier les choses, car Michel Pastoureau y voit surtout le Corbeau et toutes les pratiques payennes qui tourne autour, voir le magnifique livre de Miche Patoureau, le corbeau, une histoire culturelle, que l'on peut aussi rapprocher des oiseaux de Sauron qui espionnent partout comme lle fond les corbeaux d''Odin..; je pense que c'est plus complexe que cela... et seul Tolkien pourrait dire ce qu'il a fait consciemment, peut être inconsciemment et absoluement pas...]
ELFES:À l'heure même où Varda,la dame des cieux,raviva les étoiles qui brillaient au-dessus de la terre du milieu,les enfants d'Eru s'éveillèrent au bord du lac de Cuiviénen,les eaux de l'éveil. Ce peuple était celui des elfes les Quendi. À leur naissance,la première chose qu'ils percurent était la lumière des étoiles. C'est pourquoi,entre toutes choses,la lumière des étoiles était ce qu'ils préféraient et,plus encore que les Valar,ils vénèraient Varda,qu'ils nommaient Elentári,reine des étoiles.
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KHAZÂD:Au cœur de la montagne ,Aulë ,le forgeron conçut la race qui se nomma elle même Khazâd ,et qu’hommes et elfes appelèrent les nains.Le plus renommé de leurs domaines fut le royaume de Khazad-dûm,qui fut,au troisième âge du soleil,rebaptisé Moria.
Tolkien s’est servi de la légende de Platon comme canevas pour l’Akallabêth. Cependant, il a semblé être incapable de faire ce que la plupart des autres auteurs auraient fait : écrire simplement un récit dramatique basé sur la légende. Au lieu de cela, il a ajouté de petites touches personnelles et des détails en arrière-plan à son île perdue : en définitive, trois mille ans d'histoire de sociologie, de géographie, d'histoire naturelle, de linguistique et de biographies détaillées.
Car au-delà de son souhait de raconter de très bonnes histoires, la grande ambition de Tolkien était de créer une mythologie pour l’Angleterre : « J’avais à l’idée de produire une série de légendes plus ou moins connectées entre elles, allant de textes longs et cosmogéniques à des contes de fées romantiques… que je pourrais simplement dédier à l’Angleterre… mon pays. »