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Critiques de David Dolo (30)
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Hü

Comme tous les jours, Francis prend le métro pour se rendre à son travail. Comme tous les jours, il sait déjà comment sa journée va se dérouler : boulot, métro, dodo...

Alors, quand sa rame de métro s'arrête au milieu du tunnel, Francis au lieu de faire comme tous les jours et d'attendre que tout se remette en place... il décide de descendre de sa rame et de remonter le tunnel. Une marche de quelques minutes qui deviennent des heures....





🐴 HÜ est une sorte d'Alice aux pays des merveilles sans les couleurs bonbon, l'ambiance déjantée et drôlissime. Ici, l'auteur nous offre un univers aux antipodes avec des couleurs sinistres, des personnages étranges et dangereux. Dans ce roman, notre personnage, Francis, être débonnaire et effacé se retrouve dans un monde dangereux où les règles ne sont plus de mises. Entre Oscar, un gamin de quelques années maniant le couteau et aimant tuer ; Sasha, le "prêtre" appréciant les animaux et ayant des pulsions sexuelles dérangeantes ; une Reine pyromane et procréatrice ; Artémius poète et philosophe et, Pénélope, une jeune femme belle, mais spéciale.





David Dolo nous offre dans ce roman une métaphore poussée à l'extrême de l'Homme en général. Francis incarne l'homme lambda, se soumettant et se satisfaisant de sa vie. Son arrivée dans cet univers qualifié de "Poubelle du monde" et le masque de cheval dont Oscar l'a affublé permettent de transposer cette personnalité soumise à sa version animale. Petit à petit, ses désirs les plus cachés comme la liberté, courir, faire ce que bon lui semble vont se révéler au travers de l'attitude équine qu'il va sentir monter en lui.🐴





Le roman dans son ensemble est bon, avec de bonnes idées, mais cette plongée dans un autre univers manque de panache. De nombreuses maladresses sont présentes, le roman par moment manque de dynamisme. Par contre, le côté absurde et décalé est vraiment sympathique.

Personnellement, ce n'est pas trop mon genre de littérature, mais j'ai apprécié ce moment de lecture.





Je remercie David Dolo pour cette découverte ainsi que Masse Critique de Babelio. Comme toujours, des lectures inattendues qui permettent d'ouvrir les yeux sur d'autres univers.🐎

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Hü

Je suis assez embêtée.



Reçu dans le cadre d’une masse critique, je dois remplir ma part du marché et donc faire un retour sur cette lecture, chose que je n’aurais pas fait habituellement, car Hü est un roman, qui de par son intrigue assez abstraite, ne m’a pas parlé et je suis malheureusement restée totalement extérieur à cette histoire. En même temps, il ne faut pas m’en vouloir, avec une intrigue aussi singulière, difficile de parler à tout le monde.



J’ai même de grandes difficultés à résumer cette histoire. On y découvre un héros assez lambda, transparent et a la vie professionnelle et personnelle assez fade. Un jour, il se lance un défi personnel, histoire de mettre un peu de piquant dans son quotidien. Son trajet de train quotidien se retrouve aujourd’hui bloqué sans raison apparente. Allez hop, notre héros prend son courage à deux mains et saute du train pour finir son trajet à pied. Alors qu’il connait son trajet maison-boulot par cœur, notre protagoniste se retrouve perdu dans un monde inconnu avec pour seul guide, un jeune garçon avec un sac sur la tête qui le force à porter une tête de cheval mort.



Hü est donc un roman singulier qui ne parlera pas à tout le monde. Je n’ai malheureusement pas réussi à m’intéresser à ce que je lisais, je n'ai d'ailleurs pas réussi à finir le roman. Je suis consciente d’être surement passée à côté de nombreuses métaphores ou messages. De nombreuses critiques élogieuses ont été faites et je suis heureuse de voir que le roman ait plu et ait réussi à parler à d’autres personnes, car il est plutôt bien écrit et j’admire le cran de l’auteur !



Je tiens malgré tout à remercier Babelio et à David Dolo pour l’envoi de ce roman dans le cadre d’une masse critique.
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Hü

Vous souvenez-vous de la série télévisée "Alfred Hitchcock présente" qui passait en noir et blanc ? Remarquez, chez moi à cette époque le poste télé n'avait que du noir et blanc... Il y avait toujours un truc bizarre dans cette série. Ah c'est dingue, je me rappelle encore la musique du générique "palapala pam pam" (je ne suis pas douée en musique, toutes mes excuses. C'est pour l'ambiance) et le petit accent british de la voix du doubleur qui assurait l'ouverture de l'épisode sur les paroles d'Hitchcock. Eh bien ce petit roman a le même charme. Il ouvre sur un univers qui ressemble au nôtre, à quelques détails près. Et le personnage principal Hü, enfin je veux dire cet homme, Francis, va passer dans la twilight zone sans comprendre ce qui lui arrive. De l'autre côté... Enfin, presque pas tout, parce qu'il va bien sentir la lourdeur de ses jambes après des kilomètres de marche, harcelé par la faim et la soif. Ce grassouillet banlieusard ("Merci mon Dieu je suis toujours laid, je suis toujours moi."), marié avec Daphné au comble du bonheur ("Le moins que l'on puisse dire à voir la grimace amère de sa bouche peinturlurée, c'est qu'elle ne semble pas ravie de le voir") est content d'avoir une vie bien rangée : métro boulot dodo. Jusqu'au matin où le train qui l'emmène au travail, s'arrête en pleine voie. L'inconscient. Il en descend. Et les consignes de sécurité, bordel ? Oups, pardon. Je m'égare.



Il va se retrouver pris dans une aventure qui ne lui ressemble pas, dans un environnement qu'il découvre hostile, moyenâgeux, peuplé d'individus qui vont lui rendre la vie intolérable, sauf Pénélope, qui aime bien les chevaux. Allez Hü ! Vole, saute et galope vers ton nouveau destin Francis... Euh ?! Tu ...galopes, trottes ? Etonnant. Est-ce que tu es certain de ne pas faire partie de ce monde ? Après tout il y a bien une reine qui s'accouple avec un rocher, des enfants qui aiment les lapins noirs et un vieil homme, philosophe et écrivain à ses heures, qui creuse, creuse pour rentrer chez lui. Ah oui, il y a aussi Oscar, le fougueux. Il t'as bien marqué ce petit. "Qui sait quand on est susceptible de se faire brûler le cul au fer rouge ?"



"Il se dit qu'il faudrait qu'il se fabrique une pancarte 'Je suis un homme' pour éviter les malentendus et ça le fait rire, jaune."



J'ai bien aimé ce roman, j'aime beaucoup l'idée de ce monde composé de nos poubelles, de tous nos déchets, ou présumés tels, que nous rejetons et espérons ne plus voir, de l'autre côté. Je remercie Babelio et David Dolo, pour ce cadeau, livre qui a reçu le prix du Jury des Plumes Francophones 2018.
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Mioche

Avec Mioche, David Dolo confirme la maîtrise de l'écriture et sa capacité à décrire des univers clos aux personnages prisonniers d'eux-mêmes et soumis aux cruautés de leur entourage qu'il avait démontré dans son premier roman Hü.

Trois personnages s'affrontent dans un huis clos apre et sans pitié dont le vainqueur ne sera pas celui que l'on attend.

Sam-Sammy fait partie d'une famille de voleurs professionnels, des doigts crochus, des marginaux qui vivent aux crochets de la société au sens propre du terme.

S'il a toutes les qualités du voleur, aspect innocent, capacité à se fondre dans tous les environnements, Sam-Sammy est fantasque dans le choix de ses prises.

Malgré l'attention pédagogique de ses cousins, et parents, et l'exemple d'un grand de la famille surnommé l'insecte, Sam-Sammy est doué pour voler, mais à sa façon, sans tenir compte des besoins matériels de sa famille et d'une nécessaire rationalité dans le choix des objets volés.

Avec le temps, Sam-Sammy se met en ménage avec sa cousine Marisol, la seule qui le comprend. Ils vivent dans la maison du grand-père disparu, une bicoque isolée dans un bois de sapins à l'orée d'une ville.

L'auteur donne la pleine mesure de son talent en décrivant la vie de ces deux personnages baroques dont les relations se tendent au fur et à mesure de l'avancée du récit.

Les deux personnages sont dans le déni, Marisol joue les handicapés suite à une entorse de la cheville et Sam-Sammy s'enferre dans ses vols plus que jamais surréalistes.

Marisol le domine et Sam-Sammy se laisse faire.

C'est une petite fille de dix ans, Noémie, qui en croisant leur chemin et en partageant leur vie va déclencher l'indicible.

Le doute s'instille entre Sam-Sammy et Marisol sans que ni l'un ni l'autre ne maîtrise la situation.

Un roman court mais intense dans sa narration qui tient le lecteur en haleine jusqu'à la chute.

L'atmosphère du livre m'a rappelé celle du roman de Myriam Chirousse le Sanglier.

Merci M Dolo, poursuivez dans cette veine.

Un auteur à découvrir pour ceux qui ne le connaissent pas encore.
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Hü

La plume du Jury a été décernée à David Dolo pour son livre "Hü", par un jury d'experts composé notamment de Bernard Werber. C'était la troisième édition des Plumes francophones, un concours d'écriture en langue française, dans le domaine de l'autoédition, organisée par Amazon, Ouest France et TV5 Monde. "Hü" est riche de ses maladresses qui rendent cet ouvrage si attachant. Le style d'écriture n'est pas le point fort de Hü car il subsiste ici et là des soucis dans la forme même de celui-ci. Pourtant, la magie opère sur le fond car l'histoire est kafkaïenne, c'est-à-dire qu'elle est profondément absurde et angoissante. Francis, le personnage principal de ce drôle de roman est un anti-héros dont l'épouse est tyrannique. Un jour, en arrivant à la gare où il passe tant de fois pour le trajet vers son travail, il se retrouve transporté, par le plus curieux des hasards, dans un monde absurde peuplé d'êtres pour le moins étranges qui le prennent pour un cheval. Ce parti-pris est source de situations ubuesques qui entraînent notre anti-héros dans une succession de scènes aussi drôles qu'inquiétantes. Plongé comme dans un mauvais rêve, Francis va devoir trouver les ressources en lui pour s'affirmer et tenter de devenir, enfin, quelqu'un. Je songe aussi au non sens de la trilogie "Nos Ancêtres" d'Italo Calvino, et notamment "Le chevalier inexistant" qui interroge les limites de notre condition d'êtres humains. Les questionnements philosophiques qui s'inscrivent en filigrane sont aussi riches et révélateurs de nos compromissions, que comique et disons-le, source de tourments pour notre anti-héros. Face à l'adversité, Francis se révèle pour notre plus grand bonheur. Fort d'un récit enlevé, drôle et surprenant, David Dolo conjugue questionnement existentiel et farce absurde pour un résultat bluffant. À découvrir assurément.

Je remercie chaleureusement, l'auteur David Dolo, merci également à Masse critique ainsi qu'à Babelio pour ce très beau moment de lecture !
Lien : https://thedude524.com/2018/..
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Hü

Vous connaissez Francis ? C’est un brave gars. Il voudrait qu’on l’aime, mais qui, circonstance aggravante, s’intéresserait à un gros comme lui ? Qui ?



Francis, c’est métro, boulot, dodo ! Bref ! Francis est un personnage, certes gentil, mais terne. Rien de remarquable ! Aucun talent exceptionnel ! Rien qui mériterait qu’on s’y intéresse.



Et puis, ne voilà-t-il pas qu’un beau jour, ce train qu’il emprunte depuis dix ans, s’arrête à 200 mètres du prochain quai. Francis a chaud, le chauffage de la voiture où il se trouve dégage une chaleur qui le déshydrate. Il se sent mal. Il est près d’une porte. N’en pouvant plus, se faisant violence car Francis tient à son train-train quotidien, il appuie sur le bouton qui permet d’ouvrir la porte… Et celle-ci cède sous son gros doigt… L’air froid s’engouffre. Les autres passagers râlent. Francis décide l’impensable dans une vie de Francis : il descend de la voiture et décide de rejoindre le quai à pied. En deux minutes, ce devrait être chose faite… Mais ne voilà-t-il pas que la porte du train se referme et que celui-ci démarre, noyant Francis dans un tourbillon de poussière. Qu’à cela ne tienne : Francis peut marcher. Deux minutes et il sera sur le quai… Les minutes passent, Francis ne reconnaît plus le décor le long de cette voie qu’il emprunte depuis une dizaine d’années… Des heures se sont écoulées. Aucun train n’est passé et ce maudit quai où est-il ? Francis a faim. Francis a soif. Francis décide de faire demi-tour. Cela fait des heures qu’il marche. La nuit est tombée. Pas âme qui vive alors que Francis suit toujours les rails. Mais où donc tout cela va-t-il le mener ?





Critique :



Hü est le livre le plus étrange qui me soit passé entre les mains depuis des décennies. Ce n’est pas un roman à proprement parler, ou alors, un roman fantastique. Je le verrais plutôt comme un conte ubuesque. En tout cas, une œuvre hors norme. Kafka n’est pas loin…



L’auteur, David Dolo, a une écriture qui parvient à retransmettre parfaitement les émotions de ses personnages et à les rendre si pas attachants du moins humains, alors même qu’ils n’ont rien qui plaide pour eux ! Francis est un individu sans la moindre personnalité qui est au sommet de la jouissance parce qu’il dispose d’un bureau et de sa propre machine à café.

Oscar est un individu dont la croissance s’est arrêtée lorsque ses parents l’ont abandonné dans un lieu désert où il s’est retrouvé cruellement seul. C’est devenu un assassin de personnes égarées, non dénué de cruauté, qui n’éprouve aucun remord de ce qu’il fait subir aux malheureux, perdus, qui atterrissent dans cet univers parallèle où l’on peut marcher des jours sans rencontrer personne. Chaussette est aussi grand qu’Oscar est petit. C’est le seul ami de ce dernier. C’est lui qui lui a donné ce canif exceptionnel, doté d’un ressort qui fait jaillir une lame aux reflets bleutés qui coupe et découpe les chairs comme s’il s’agissait de vulgaire papier.

Et puis, il y a Pénélope, tombée du ciel ! Elle est belle. Oscar et elle s’aiment. Ils partagent une cabane qui est un vrai petit paradis. Oscar ferait n’importe quoi pour Pénélope ! Vraiment n’importe quoi pour la rendre heureuse.



Malgré l’invraisemblance de l’histoire, je me suis laissé prendre au jeu et ai vécu les émotions de Francis, mais je doute que tout le monde se laisse emporter par ce conte fantastique qui conduit à une métamorphose. Je comprends parfaitement que cette histoire puisse déplaire à de nombreuses personnes qui n’iront pas jusqu’au terme de l’histoire. Ça passe ou ça casse ! David Dolo a produit une oeuvre pour le moins originale et je comprends qu’il ait été récompensé par le Prix du Jury 2018 « Les Plumes francophones ».

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Hü

J'étais curieuse de découvrir ce titre, lauréat du prix des plumes francophones. Un titre que je n'avais jamais vu passer, ni sur la blogosphère ni sur les réseaux sociaux où je suis pas mal d'auteurs auto-édités.

Du coup cet ovni venant de nulle part m'intriguait.

Malheureusement, le côté décalé est trop décalé pour moi. Même si l'image utilisée est très intéressant.

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Hü

J'ai reçu le roman de David Dolo, Hü dans le cadre d'une masse critique spéciale. Après ma lecture je n'ai pas été surpris que ce livre ait obtenu le prix du jury 2018 du concours Les plumes francophones. Publié chez Amazon en autoédition, il n'en a que plus de mérite.

En effet, selon moi, le livre est réussi. Je m'explique.

A partir d'un fait banal emprunté au quotidien que chacun connait, David Dolo construit un conte philosophique reprenant des symboliques empruntées à la mythologie grecque, à la religion, aux auteurs de fantastiques, à l'absurde.

L'auteur emprunte sans plagier, il est important de le préciser et amène le lecteur, non sans ironie ni dérision à se poser les questions essentielles sur le sens de la vie et l'intérêt que l'on accord parfois et souvent à des questions mineures.

Un autre aspect du roman est d'éclairer à sa façon le questionnement sur la relation entre l'homme, les autres espèces vivantes et la nature.

Le pitch est simple, Francis vit avec Daphné une histoire d'amour hanté par le quotidien et mise à mal par leur différence sociale. le père de Daphné traite d'ailleurs Francis de Jean Foutre. « Daphné avait séché en même temps que les ambitions de Francis. »

Francis se contente de ce qu'il a, son bureau, son fauteuil en simili cuir, son café le matin, dans cette firme de la grande distribution où il est en charge de la logistique. « C'est un peu grâce à lui que certains rayons sont pleins ; biscuits, bonbons, chocolat…dans trois magasins, des hypermarchés, pas moins (…) »

Un matin, alors qu'il est dans le train celui-ci s'arrête entre deux gares et, la chaleur aidant, Francis ouvre la porte, puis sort laissant le train lui filer sous le nez. Confiant, il sait que sa gare d'arrivée n'est qu'à quelques kilomètres qu'il décide de franchir à pied.

Oui mais voilà, en sortant du train il est sorti du monde et l'environnement dans lequel il marche n'est plus celui qu'il voit depuis les fenêtres du wagon où il s'assied habituellement.

Les ennuis commencent lorsqu'il rencontre Oscar et Pénélope. Celle-ci rêve d'un cheval qui parle et Francis, selon Oscar, a la tête de l'emploi, une fois qu'il l'aura affublé d'une tête de cheval séchée et tannée par ses soins. Dès lors il s'appellera Hü.

Francis est un héros kafkaïen. Contraint par les autres lorsqu'il se conforme à leur volonté, il subit les pires avanies lorsqu'il décide d'agir selon sa propre volonté.

On voit Francis accepter l'indicible pour survivre dans cette nouvelle communauté formée par Oscar Pénélope et Sacha dit Chaussette. Au chapitre 13 une scène rappelle cette célèbre scène du film Délivrance de John Boorman adapté du roman de James Dickey. Je n'en dis pas plus.

Dans ses pérégrinations Francis rencontrera Artemius, un poète et philosophe qui lui apprend qu'il existe une voie entre les deux mondes celui dont vient Francis et celui dans lequel il vit actuellement.

Mais Célestine et ses enfants, qu'elle a enfanté de la terre et qui ne deviendront jamais adulte l'attendent au tournant. Celestine est à la fois l'image de Gé la terre et celle de la Vierge Marie enfantant du Saint Esprit.

Au contact de ces différents personnages, Francis finira-t-il par comprendre qui il est et ce dont il rêve vraiment. Sortira-t-il indemne d'une telle aventure ?

Le questionnement de Francis n'est pas loin de celui du Candide de Voltaire chassé du meilleur des mondes possible qui se trouve confronté au mal et à la cruauté d'autrui. Il n'est pas loin de notre questionnement sur le sens de notre vie, notre engagement ou non dans la société et les conséquences de nos actes.

Je le redis, un roman initiatique empruntant aux nombreux symboles de notre patrimoine littéraire et philosophique sans tomber dans la pâle copie ou le sinistre plagiat, un roman facile et agréable à lire, un roman dont on aimerait savoir d'où il sort et comment l'idée en est venue à l'auteur.

Merci encore à Babelio et à Amazon de m'avoir permis de lire Hü.

Deux remarques matérielles : le lecteur regrettera l'absence de numérotation et quelques coquille à signaler dans le texte comme par exemple au chapitre 14 « Il s'est écarté d'un bon…. »

Péchés véniels…comparés au plaisir de la lecture.


Lien : http://desecrits.blog.lemond..
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Hü

Voilà une bien drôle histoire. Sans rien dévoiler du contenu, David Dolo écrit là un roman, vraiment original, qui sort des sentiers battus. Pour ma part, j’ai assez aimé et je me doute bien que sa lecture peut rendre mal à l’aise certains lecteurs. Une certaine perversion est latente régulièrement. En psychanalyse, beaucoup de choses pourront être dite. L’auteur devrait-il être soigné ? Non. Il va au bout de son délire et sort une histoire cocasse, inventive, réaliste mais dérangeante néanmoins.

Par contre, interdit aux producteurs ou réalisateurs de monter un film dessus, ce serait un pur navet.

Merci beaucoup à la masse critique et aux éditeurs (amazon il me semble) pour ce livre.

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Hü

Encore un livre qui m’a été proposé dans le cadre d’une masse-critique privée de Babelio. Lauréat du prix du jury 2018 des plumes francophones organisé par amazon. Une note moyenne sur cette plateforme de 4,2. Une critique élogieuse sur Babelio et une quatrième couverture intrigante... Bah ! Allons-y ! Que je dis. Et me voilà avec une chronique de plus à faire dans un délai d’un mois.



Il est arrivé en milieu de semaine. À peine déballé, déjà entamé. Pas de page de garde. Vous soulevez la couverture et vous avez le titre sous les yeux. Et que le titre. Juste ces deux lettres énigmatiques : Hü. Le roman commence au de cette page de titre. Je serais tenté de dire en page 2, mais les pages ne sont pas numérotées. La lecture de la première page me donne indubitablement envie de le lire. La façon dont le personnage principal est décrit, son environnement, me font penser à La conjuration des imbéciles. Il y a très longtemps que j’ai lu ce grand roman de John Kennedy Toole et ma mémoire me fait peut-être défaut. Mais au fil du chapitre, Francis (le héros, quoique héros ne soit pas le terme le plus approprié pour le désigner) ressemble de plus en plus au héros du roman de Jean-Paul Sartre : La Nausée. Un, homme qui cherche un sens à sa vie. Et qui semble bien loin du but. Mais très vite le ton est donné : il s’agit d’un roman fantastique. Au final, il m’a fait penser à certaines œuvres de Neil Gaiman : Coraline ou Nobody Owens. Le héros se retrouve pris au piège d’un univers fantastique et dangereux.



Que puis-je dire de plus sans dévoiler l’intrigue ? Qu’on peut être tenté de vouloir sortir de l’ornière du train-train quotidien. À propos de train, qu’il n’est pas judicieux de descendre avant l’entrée en gare, surtout quand on n’y a pas été invité. Que l’apathie ne sauve pas son homme. Etc. Que chaque événement marquant de la vie peut être l’occasion d’un nouveau départ, volontaire ou non.



Un reproche, un seul : une bonne relecture pour corriger toutes ces coquilles (mots manquants principalement.) n’aurait pas été superflue. Sinon, j’ai trouvé le style de l’auteur adapté à son propos.



En bref : À lire absolument... si vous aimez la littérature fantastique, la vraie.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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Hü

Ce livre est totalement barré. Dur, noir et tout aussi touchant, mais barré. Le gamin que Francis va rencontrer, va le plonger dans une histoire et une situation à peine croyables, dont on rirait probablement si l’auteur nous racontait son pitch vite fait, mais qui en fait se lit très bien et se vit encore mieux alors qu’on croirait presque que nous sommes en train de rêver, que notre cerveau nous joue des tours, qu’il assemble tous les souvenirs de notre journée pour nous fabriquer une histoire déjantée. Par le talent j’imagine, David Dolo m’a emportée dans son histoire comme s’il s’agissait d’une intrigue banale, alors que… il s’est passé quoi dans la tête de ce monsieur ?

Les personnages aussi attachants que perchés m’ont offert un voyage dans l’imaginaire, loin de ce que j’ai l’habitude de lire. Il a fallu que j’accepte d’être transportée dans un genre littéraire que je ne connais pas et appréhende : la fantasy, et un univers que je ne connais pas : celui de l’auteur. Mais finalement ça n’a pas été si difficile que ça. Pas du tout même. Et j’y ai pris tellement de plaisir que je n’aurais jamais voulu que ce livre s’arrête. D’ailleurs, j’aurais apprécié un chapitre de plus, ou le dernier plus long avec un épilogue plus détaillé, parce que je trouve que la façon dont on quitte Francis est un peu brutale. Son avantage est que j’ai pu moi-même imposer le futur que je voulais à ce personnage si touchant, qui en a quand même bavé pendant tout le roman.



Ce livre est génial ! Il est prenant, passionnant, très visuel et malgré son côté déjanté, il est beau. Beau dans ce qu’il raconte à travers ses personnages et son côté très imaginaire. Il est parfois drôle et touchant voire émouvant, les personnages parfois fous ou attendrissants, naïfs et crédules, méchants et violents. Tout se côtoie mais tout se marie, c’est très bien raconté et écrit, il y a de la matière et beaucoup d’originalité (barrée).

Seuls bémols, quelques coquilles, des oublis de mots, et un manque de virgules en ce qui me concerne, mais franchement rien de grave, pas au point de me faire hurler. Une petite relecture serait la bienvenue pour corriger les quelques coquilles qui traînent ici et là, c’est tout.

Pour le reste, je vous invite à découvrir ce livre totalement atypique et original, porté par un style qui se laisse avaler et qui m’a poussé à dévorer cette histoire aussi incroyable que folle.
Lien : https://surlestracesde.wordp..
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Hü

On ne sait pas dans ce roman fantastique si le personnage principal, Francis, est victime d'une crise de délire, d'un cauchemar, ou d'un excès de consommation de substance hallucinogène, toujours est-il que l'on est plongé dans un monde imaginaire sacrément " déjanté ".

Alors qu'il part à son travail, Francis quitte précipitamment le train, puis se met à marcher le long des voies, progressivement le monde s'efface autour de lui et sa déambulation le conduit dans un environnement irréel fait de forêts, jonchées de déchets, et de détritus. Il est alors capturé par Oscar, un enfant dont la tête est dissimulée par un sac. Pris en Otage, ligoté, Francis se voit affublé d'un crâne de cheval. Oscar veut en faire l'animal de compagnie de sa compagne Pénélope. Ils donneront au cheval le nom de Hü. Oscar dit " tête de sac " a l'habitude de prendre ainsi des otages qu'il transforme en êtres mi-homme, mi-bête en leurs mettant sur la tête des crânes d'animaux. Puis, souvent il les tue, comme il tuera également son compagnon Sasha dit le " Barbu' pour n'avoir pas empêché la fuite de Francis allias Hü. C'est au moment ou il croît devenir fou, car il a le souvenir d'un oncle qui était interné dans un hôpital psychiatrique que le lecteur pense avoir une explication à ce délire. Et bien! Non, car Francis poursuit son séjour dans le monde fantastique, Il rencontre Artémius, un poète qui l'héberge, ensemble ils tentent de revenir dans la vraie vie, en creusant un tunnel, mais ils se retrouvent dans le royaume aussi farfelu de la reine " Célestine " une ancienne artiste de cirque, qui a de multiples enfants qui veulent capturer Hü, qu'ils appellent le " chaval ". Parti à la recherche de Francis, Oscar va retrouver tout ce petit monde et tuer la reine Célestine. Après de multiples péripéties, Francis va retrouver sa vraie vie, notamment sa femme, Daphné, qui le rejette et l'a toujours pris pour un idiot. A-t-il plongé dans l'irréel pour oublier sa condition? L'auteur a-t-il voulu montrer que l'humain n'est qu'une évolution de l'espèce animal?

En tous les cas, pour écrire un conte aussi fantastique, il faut une sacrée dose d'imagination, pas mal de poésie, mais on aimerait comprendre la relation entre la vraie vie de Francis et son séjour de l'autre côté du miroir, enfin du tunnel. Au delà du roman, l'objet livre imprimé en Grande-Bretagne par Amazon ne correspond pas à ma vision de l'édition littéraire. Je suis attaché aux maisons d'édition classiques et aux librairies de préférence indépendantes. Malgré tout, je remercie Babelio de m'avoir permis d'explorer un domaine de lecture que je ne fréquente que rarement, peut-être est-ce la raison pour laquelle je n'ai pas trouvé la clé.
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Hü

J’aime la différence, l’humour britannique, « nonsense », tout ce qui nous change du traditionnel et là je n’ai pas été déçue ! Un roman à l’humour décapant et caustique, qui nous montre un autre visage de la vie, qui nous fait prendre conscience qu’il est parfois (surtout dans le cas de notre pauvre héros / anti-héros…. - il faudrait inventer un mot pour Hü en fait, parce qu’aucun de ces deux noms ne lui correspondent ! -, notre protagoniste.

Je considère ce livre comme un genre de quête de sens de la vie – un peu à la Monty Python – dans un monde, le nôtre en fin de compte, qui n’a pas toujours tant de sens que cela.

Ainsi, ce récit tient plus de la métaphore que d’autre chose. Une allégorie… Il est en outre truffé d’hommages aux Grands tels Oscar Wilde et ses aphorismes, Lewis Caroll et le monde d’Alice au Pays des Merveilles, mais complètement inversé puisque ce monde tient plus de la « poubelle » (je cite l’un des personnages, je ne me permettrais pas !) avec des lapins noirs, Antoine de Saint-Saint-Exupéry et son Petit Prince…

Un récit qui apparaît de prime abord sans queue ni tête mais qui en fait nous interroge sur notre monde et sa folie.
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Hü

Je tiens à remercier Babelio et David Dolo pour cette découverte.



Roman complètement surréaliste ! On arrive à la fin en se demandant par quoi on a bien pu passer.

L'écriture et la narration varient suivant le point de vue et le narrateur, et ça en fait un petit théâtre assez cocasse. Les descriptions sont bien tournées et les humeurs bien décrites.



"Et à sa connaissance on n'avait jamais entendu un dormeur se plaindre d'être endormi, ça non. Les dormeurs dorment, ce sont les éveillés qui se plaignent, ceux qui ont les yeux ouverts."



En arrière plan se distingue une critique un brin sarcastique de notre société qui ne l'a pas volée je trouve.



"- Précisément ! À la poubelle ! Vous voyez quand vous voulez. Je ne suis pas que philosophe et poète, je vous l'ai dit, je suis un brin scientifique aussi, ne l'oubliez pas. Et telle est ma conclusion d'homme de science : la poubelle du monde ! Il n'y a que les déchets qui trouvent le chemin vers ces terres."



J'ai eu des moments de fous rires et des instants de profond questionnement. Et en arrivant à la fin je reste un peu sur ma faim. N'y a-t-il plus rien ensuite ? Ce n'est pas crédible !



"Il fait un pas en avant et pense au début de chaque chose. Tout commence quelque part, pourquoi pas ici ?"
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Hü

« Hü » est un livre de registre fantastique écrit par David Dolo. Il s’agit de son premier roman. Initialement distribué sous format numérique sur Amazon, ce livre a remporté le prix du jury 2018 de la plateforme bien connue. Il a ainsi été édité sous format papier par le leader du e-commerce. Je remercie Babelio pour l’envoie de ce livre dans le cadre d’une nouvelle édition de masse critique.



Commençons par l’objet papier. Une couverture intrigante, une quatrième de couverture à l’écriture disproportionnée et pas très esthétique. Des pages épurées, sans numéro de page, quasi nue. Bref, c’est de l’auto édition by Amazon !



Passons maintenant à l’histoire. Un homme qu’on qualifierait de « looser » à la vie, on ne peut plus merdique, se retrouve transporté dans un monde imaginaire. Mais n’espérez pas retrouver le monde merveilleux des bisounours. C’est un repère à pommés reconvertis. Des pommés qui ont viré, parfois, du côté très obscur, offrant un monde de violence et de folie omniprésente. On peut le dire, ce monde est sacrément glauque !



Contre toute attente, l’auteur a su me transporter facilement dans cet univers. J’ai apprécié la noirceur, parfois comique, des situations exposées. La plume est appréciée, le personnage principal également. On se prête au gout de la folie, on en vient à galoper pendant sa lecture à travers tout ce mystère. Alors bien sûr, l’ensemble demeure en suspens, mais si ça ne l’avait pas été, peut être que le livre aurait été beaucoup moins bon.



J’ai eu l’impression de me promener entre rêve et cauchemar, c’est aussi pour cela que j’ai tant apprécié ma lecture. Avant même de dormir, je me reposer via cette aventure, mais un repos glauque, hanté par ces personnages, ces enfants, cette reine, ce gosse avec un sac sur la tête.



Ce qui est sûr, c’est qu’il ne sera pas apprécié par tout le monde. On aime ou on aime pas l’univers, comme souvent dans le fantastique. Moi j’ai adoré !

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Hü


“ Ça suffit. Voilà. Il appuie, parce qu'il est à un cheveu de s'écrouler et que personne n'a envie de voir un bibendum dans son genre tomber sur soi entre deux stations. ”




Comme chaque matin, un homme se rend en train au boulot. Dix ans déjà qu'il effectue ce même trajet. Dix ans de trop peut-être. Il étouffe au milieu des passagers, et sentant un malaise arrivé, il stoppe le train et lui prend alors une irrésistible envie de descendre prendre l'air.




“ Il jette un dernier coup d'œil au train, à la porte ouverte du wagon dont il vient de s'extraire, timide, et croise quelques regards glacés ou amusés, un grand échevelé au sourire sans joie lui montre son majeur dressé. Francis détourne les yeux. Sale type. Il pense à son objectif, le bureau, et fait son premier pas quand la double porte par laquelle il est descendu se referme dans un fracas qui le fait sursauter. 
« Zut » ” 




Le train parti, il se retrouve seul au monde à errer le long de la voie ferrée. Un étrange paysage de désolation s'offre à lui.




“ Où sont les villes, où sont les gens ? ”




Jusqu'au moment où il s'endort épuisé à force de marcher et de chercher âme qui vive. 
Une surprise l'attend à son réveil. Il a de la compagnie, mais loin d'être celle qui l'espérait... 




Ce que j'en dis : 


Que ne fut pas ma surprise quand ce livre est arrivé entre mes mains. Je me suis bien fait HÜ. Bon d'accord elle était facile mais j'en avais trop envie. 


Pourtant la couverture et le pitch proposé par Masse Critique Babelio était attirant mais à l'arrivée, j'étais loin d'imaginer une aussi grosse déception. 


Tout d'abord le roman n'a pas d'éditeur, au sens propre du terme. Ce livre est édité par une plateforme que je boycotte par solidarité pour tous les librairies qui tentent de survivre. Son nom est bien caché entre ses pages non numérotées, seulement chapitrées, donc pas facile à trouver. Tout comme les infos sur l'auteur, complètement inexistante.

Et oui, on ne s'improvise pas éditeur, pour cela il faut une certaine expérience, un certain talents une certaine classe. 


Pour ce qui est de l'histoire, ça démarrait plutôt bien, mais c'est vite parti dans un délire aussi barré que les personnages qu'elle contient.
Je me suis donc lassée très vite, et le style très simple n'a rien fait pour m'accrocher davantage. 
Je m'interroge sur le fait que cet auteur se soit tourné vers cette plateforme, a-t-il vu son manuscrit refusé par tous les éditeurs, et se venge en passant du côté obscur ? 


Enfin je remercie tout de même Babelio, qui m'a permis de découvrir un anonyme qui devra persévérer et trouver un vrai éditeur s'il souhaite une seconde chance.


Un roman qui va vite tomber dans les oubliettes et que je n'aurai pas plaisir à promouvoir d'autant qu'il ne figurera pas dans les rayons de mes chers libraires. 
Et oui chez Dealerdelignes SP ou pas c'est toujours sans langue de bois . 

Lien : https://dealerdelignes.wordp..
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Hü

Merci à babelio et l'auteur pour le livre reçu et proposé dans le cadre d'une masse critique. J'ai persévéré jusqu'au bout, et ce fût une lecture pénible par moment, par contre en tant qu'analyste, en prenant du recul, pas totalement dénué d'intérêt non plus.

Le thème de l'histoire est intéressant, mais ça a viré en n'importe quoi, on voit l'horreur de la nature humaine dans toute sa splendeur, ou plutôt sa laideur.

Le titre Hü et le fait de nous parler de cheval intrigue, mais quelle horreur et quelle folie. Le lecteur finira par comprendre, mais la folie autour c'est plus difficile à digérer.

De plus j'ai détesté le style de l'auteur, il me heurtait les yeux surtout à certains moments, où il était très vulgaire.

Nous avons commencé dans l'horreur de notre monde, c'est vraiment triste quand nous entendons parlé Francis de son travail, de sa femme. Cette décision qu'il a prise de sortir du train va prendre d'affreuses proportions. Ainsi nous avons en quelques sortes une dystopie, mais dans quel monde a-t-il atterrit ? Y a-t-il d'autres gens ? Comment survivre ? Comment rentrer ? Vu ce qu'il nous raconte de sa vie, cela vaut-il la peine de rentrer ?

Comme j'ai persévéré malgré tout jusqu'au bout, j'ai pu découvrir les histoires de différents personnages, et c'est intéressant de voir comment chacun a atterrit dans ce monde, le considère, voit les choses, vit ou survit aujourd'hui.

Un des personnages lui donnera même un nom affreux, mais qui lui va bien quelque part, à ce drôle de monde.



En tout cas, l'histoire est originale. A vous de voir si vous voulez tenter cette expérience insolite.
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Hü

Alors.... Comment dire ? Certes, c'est un roman déroutant, l'aventure de Francis et le monde qu'il côtoie sont complètement fantastiques... Un monde délité, constitué de déchets et d’aberrations que notre pauvre Francis rencontre à la faveur d'un acte impulsif qui l'a fait basculer de "l'autre côté". Dès cet instant, celui où il décide de sauter du train, on se retrouve dans un espace délétère peuplé de créature aussi étranges qu'abîmées (voire aliénées)... J'avoue que j'ai eu du mal à trouver un sens à cette histoire dépaysante. Le personnage de "HÜ" au centre du roman, né d'un masque revêtu de force par Francis m'a fait furieusement penser au masque de taureau revêtu par l'antagoniste dans Rose Madder (S King), le principe est le même : un masque revêtu qui finit par transformer sa victime laquelle ne parvient pas à l'arracher dans le monde parallèle où elle évolue. Ici, c'est un cheval. Et Francis finit par se croire cheval et à hennir et batifoler entre deux moments de conscience. Ok, j'avoue que pour le coup, si je n'avais pas lu Rose Madder il y a deux mois, je n'aurais jamais fait le rapprochement (et encore je ne l'ai pas fait tout de suite), du coup je ne prête aucune intention malveillante à l'auteur , d'autant plus que son monde est tout même bien différent (même si fantasmagorique) de celui de King. Donc Francis se prend pour un cheval ce qui donne des scènes cocasses (celle où il boulotte toutes les carottes de son hôte m'a vraiment fait rire).La fin est sympa et j'ai apprécié la manière dont Francis a évolué.





Ce que j'aime : la manière dont le point de vue de Francis évolue, le personnage de la Reine





Ce que j'aime moins : je n'ai pas accroché au personnage d'Oscar et j'ai trouvé Pénélope peu développée et j'aurais aimé en savoir plus sur les lapins noirs





En bref : Un univers original et déroutant qui plaira aux amateurs du genre





Ma note





5,5/10
Lien : http://jessswann.blogspot.co..
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Hü

Bonjour à toutes et à tous…



Oubliez tout ce que vous avez lu jusqu’à présent. Venez plonger dans l'univers allégorique et méta-physique de David Dolo...

Ce livre est totalement inclassable, il m’a fait penser à certains contes indiens ou africains que j’ai lu adolescent, voire aussi un peu “Sa majesté des mouches” dans l’écriture.



David nous mène dans un monde, son monde peut-être où tous types de repères que nous connaissons ont disparu !

Où sommes nous ? Quand sommes nous ?

Vous ne le saurez jamais, mais cela n’enlève en rien le plaisir de lecture.



J’ai eu l’impression de vivre un rêve, un cauchemar éveillé dans lequel je n’arrivais pas à me réveiller.

Au fur et à mesure de ma lecture, comme le héros je me demandais vraiment ce que j’allais trouver à la page suivante. Ce renforcement est accentué du fait que les pages ne sont pas foliotés !!!

C’est la première fois que je lis un roman sans savoir combien de pages il me restait à lire…



Avec sa belle écriture, ciselée et précise, David réussit l’exploit de nous téléporter dans un “road movie” intemporel, tantôt drôle, tantôt grave qui ne laissera personne indifférent, il vous suffira de vous laisser porter au fil des mots, pour piocher çà et là, entre les lignes un conte noir et philosophique !



La prochaine fois que votre train s’arrêtera entre deux stations, vous y réfléchirez à plusieurs fois avant de faire quoi que ce soit !



Avec ce premier roman David Dolo “marquera au fer rouge” les esprits !



÷÷÷÷÷÷÷



Extrait :

“Chaque matin il essaie d’avoir une place assise mais il est bien rare qu’il en obtienne une, il y a trop de stations avant la sienne, trop de monde, toujours à peu près les mêmes d’ailleurs, ils se reconnaissent mais ne se parlent pas. Il n’y a que pendant les vacances que l’affluence est moindre. L’été surtout. C’est calme en été.

Bientôt se sera le terminus et tous descendront. De là, Francis marchera quelques centaines de mètres entre les immeubles léchés par le vent, il dira bonjour aux collègues, il fermera discrètement sa porte à clé, soufflera une seconde, et se fera un bon café, long et très sucré, qu’il boira en lisant les nouvelles sur son ordinateur.”
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Hü

C'est par le plus grand des hasards que j'ai emprunté ce livre (abonnement Kindle), le titre m'a fait sourire, la description mystérieuse m'a tenté.

Âme fragile, sensible et équilibrée, s'abstenir. Ce récit est complètement déjanté et nous entraîne avec lui dans les méandres de la folie. Plus ou moins.



Le début est simple, Francis est dans le train, celui qu'il prend pour aller travailler tous les jours depuis des années. Il est tout de suite établi que ce n'est pas un homme qui s'impose, qui se fait respecter, non, c'est presque le cliché du mec un peu grassouillet qui n'est pas à l'aise avec du monde autour de lui.

Lorsque le train s'arrête soudainement, c'est la panique qui se saisie de Francis. Il a chaud, il a du mal à respirer, c'est trop long, il angoisse, semble sur le point de faire un malaise.

Il repense aux injures de sa délicate épouse Daphné, qui semble le rabaisser autant qu'elle le peut, et décide sans trop y réfléchir de sauter du train et de terminer le trajet à pied.

Après tout, pourquoi pas ? Il connait le chemin par coeur, un peu de marche, cela ne lui fera pas de mal se dit-il naïvement...

C'est ainsi qu'il retrouve à marcher des heures durant, sans jamais atteindre son bureau, sa cafetière, son fauteuil confortable. Le décors dans lequel il évolue est sombre, angoissant, avec des déchets, sa ressemble à No-Man's-Land, loin d'être rassurant.

Francis réfléchit, tente de se rassurer, il a du se tromper de chemin, ce n'est pas grave, il va faire demi tour et revenir sur ses pas, il va bien finir par retrouver la civilisation et surtout sa maison et même sa femme.

Prenant son courage à deux mains, il rebrousse donc chemin mais après encore des heures de marches, il doit se rendre à l'évidence : le monde qu'il a connu n'est plus là. Les hommes, les routes, les immeubles ont disparus pour laisser la place à des plaines qui semblent désertiques et la forêt qui s'étend à perte de vue.

Le pauvre est à bout de force, il ne sait pas quoi faire, ni ou aller. Alors il finit par s'asseoir pour se reposer un peu et s'endort...

Le réveil va être terrible.

Un étrange gamin avec une sorte de sac sur la tête qui fait office de masque, lui a attaché les mains et dépouillé de la majorité de ses affaires. Après l'avoir fait marcher un peu, il lui enfile une vraie tête de cheval sur la tête.

Pour Francis, le cauchemar ne fait que commencer.



Je ne vais pas en dire plus sur l'intrigue en elle-même car il m'est difficile de le faire sans trop en dévoiler.



Nous sommes donc plongés dans un monde étrange, avec des scènes parfois dures, violentes, portés par écriture incisive, percutante, que j'aie beaucoup apprécié. L'histoire est vraiment farfelue et pourtant, on y croit ! La qualité de l'écriture joue un grand rôle dans ce réalisme improbable, on est complètement happé par le récit, d'une certaine façon, on se retrouve prisonnier d'Oscar tout comme l'est Francis.



A travers cette aventure sombre, déjantée à la fois violente et touchante, il y a quand même des thèmes, des idées qui ressortent, cachés par tous les déchets de ce monde étrange. Francis dans son calvaire va vivre des moments incroyables, parfois terribles (souvent d'ailleurs) mais il va aussi se révéler à lui-même, se rendre compte de sa force cachée, faire des rencontres enrichissantes, bouleversantes et bon, certes, un peu traumatisantes mais l'ensemble nous parait être à la limite du réel, est-ce un rêve ? un bad trip à cause des délicieux brownies de Roberta ?



C'est un mélange réussi d'absurdité, de philosophie, de fantastique avec un questionnement profond sur le sens de la vie, l'importance que l'on accorde à des choses qui finalement sont dérisoires. Ce qui m'a frappé c'est à quel point Francis s'est sentis libre, puissant, vivant surtout dans son périple à travers la forêt, comme un cheval sauvage.



Je suis toutefois un peu déçue de la fin. Je m'attendais à ce qu'il ait un comportement plus radical mais en même temps la fin reste ouverte donc on peut envisager tout ce que l'on veut.



Bref, une lecture très intéressante, originale, loufoque avec un style, une plume remarquable.

Un auteur à suivre donc !
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