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Critiques de David Dufresne (59)
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Dernière sommation

«  France et souffrance,

France sans le sou,

France du dessous » .

«  Les dominants dominaient, table ouverte partout; quand les dominés tombaient sous les balles des LBD.

Dix avaient perdu un oeil; trois , une main; et des dizaines porteraient à vie des séquelles de leur bataille. »



Deux extraits de ce roman de l'insurrection, en urgence, filmographie et webographie, tweets pressés , vus et revisités par un certain Etienne Dardel, enquêteur indépendant , visionnant des Vidéos , au sein de cette crise des gilets jaunes du Paris d'une guerre sociale , un soulèvement prenant de court et de vitesse toutes les habitudes et toutes les certitudes. ..



Les gueux d'aujourd'hui, ceux qui-ne-sont- rien, ce roman historique , vivant, parfois poétique , entraînant, décrit l'urgence, , enquête en grand :

Mouvements de foule , armes de guerre, violences, mutilations , colères, souffrances et incompréhensions, tourbillon d'images, sidération , blessés légers ou graves , une poignée de mutilés , oeils perdus , mains arrachées ..



C'est la guerre des laissés pour compte, des sans - voix, c'est subit, brutal, non structuré , incontrôlable , spontané , bruits de bottes , barres de fer qui tombent , ploc ploc ploc des LBD , son sec des matraques sur les boucliers .

——Vicky: une jeune réalisatrice qui tombe aux marches de l'Assemblée nationale .

——-Sa mère, sur un rond- point du Tarn , passée du PS au RN.

Un certain directeur de l'Ordre Public , un républicain croyant en la police .

——Place BEAUVAU, un ministre tanguant et tweetant ...



Et tout un monde qui traverse à toute vitesse ce tableau glaçant de vérité , terrifiant comme une scène de cinéma rejouée des milliers de fois, préfet sur le qui - vive , président assiégé , conseillers apeurés , policiers contrôlés , fatigués, ou en roue libre, éditorialistes compromis , entre mensonges et raison d''état , montages télés amplificateurs ou sournois, stratégie du pourrissement ..



@ Place BEAUVAU , c'est pour un signalement , on demande enquête approfondie , sur tous les cas d'usage excessif de la force.,.

Manoeuvres , dénonciations de la répression , condamnation des casseurs?

Feu partout : au ministère , au château , dans les journaux, arrestations préventives , ultra - droite ou ultra- gauche?

Poignant , brûlant , ce roman donne à voir un très vieux pays qui rejouerait ses barricades de toujours dans un décor d'aujourd'hui et la technologie au milieu .

Sidérant!

On en ressort essoufflé !

Allo ——@ Place BEAUVAU —-

Édition spéciale ...



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Dernière sommation

Vous n'avez vu le mouvement des "Gilets Jaunes" qu'à travers le prisme des médias mainstream, vous n'avez pas voulu (osé ou pu) manifester malgré votre colère ?



Ce roman vous décrira au plus près les mouvements des foules, les blessures, les armes de guerre, les mutilations, les décisions politiques et policières…

Terrifiant, glaçant de vérité, un roman qui colle tellement à la vérité, rédigé par un journaliste qui nuit après nuit, visionne les vidéos, les vérifie et les signale à Place Beauvau. Il en a tellement vu qu'il en pleure sur le plateau de télévision.

Tout y est dans ce roman : les doutes, les colères, les violences, les souffrances : les images et les mots explosent.

J'ai juste regretté le style journalistique, descriptif, sans dégager d'émotions.



Merci à David Dufresne pour son travail de journaliste, un vrai, qui a été récompensé par ses pairs.



Grâce à ce témoignage, on ne pourra jamais dire "on ne savait pas".



Fermez la télé, ouvrez vos cerveaux et lisez "Dernière sommation"



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On ne vit qu'une heure

2018 se termine et entre autres hommages, c'était l'année des 40 ans de la disparition de Jacques Brel , survenue le 9 octobre 1978



Jacques Brel fait l'objet de d'une pluie de publications . Beaucoup de livres ont traversant vie et œuvre au plus vite ou s’attardant sur telle ou telle thématique brélienne.



La vie et l'œuvre de Jacques Brel pourraient ressembler à un roman. c'est ce que nous montre un peu On ne vit qu'une heure : un joli récit dans lequel l'écrivain l’auteur de Tarnac, magasin général en 2012, David Dufresne raconte Brel à travers le prisme de ces gens qu'il aimait tant chanter



Dans "on ne vit qu'une heure", l'écrivain David Dufresne raconte Brel à travers le prisme des gens qu'il chantait si bien. Un récit agrémenté d'entretiens rares et d'anecdotes sur le chanteur.



Il nous montre à quel point le chanteur de ne me quitte pas a compté dans la vie de l'auteur, et va également sonder ce qu'il subsiste de lui dans notre monde actuel.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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19h59

La campagne présidentielle bat son plein. Mais voilà que 9 jours avant le deuxième tour, Philippe Rex, grand patron de la chaîne News et magnat des médias, est enlevé par un survivaliste qui demande à participer au débat de l'entre-deux tours pour porter la voix de ceux qui n'en ont pas. « C'est commode votre discours : vous n'avez pas besoin d'être cohérent, simplement d'être constant. » (p. 144) Dans les plus hauts niveaux de la République, ça s'agite et ça réfléchit. Faut-il céder au chantage politique ? Comment protéger le président sortant de tout scandale et assurer sa réélection face à la candidate identitaire ? Les jours passent et voilà qu'il ne reste que quelques minutes avant l'annonce du nouveau président de la République...



Avec cette uchronie politique, l'auteur joue à fond la carte du cynisme capitaliste. « Dans la ruée vers l'or, n'importe quelle école de commerce l'inculque : ce ne sont pas les chercheurs qui font fortune, mais les vendeurs de pioche. Rex News, c'est ça : le piolet de l'opinion publique. » (p. 15) Le seul vrai pouvoir, c'est l'information et la façon de la produire et de la diffuser. La véracité n'est plus la valeur suprême, supplantée par le temps d'attention que l'audience peut consacrer à un sujet.



David Dufresne balance par paquets des noms réels, tant de personnalités politiques que journalistiques. Pour les besoins de sa fiction, il invente des personnages, mais il est très facile de les associer à des individus de notre société. Chacun a d'ailleurs son chapitre, celui au centre duquel il est le héros, vers qui convergent toutes les décisions à prendre et qui semble le/la seul·e homme/femme de la situation. Mais dès le chapitre suivant, la caméra a dézoomé et s'est fixée sur un autre visage. C'est la société du spectacle ou les 15 minutes de gloire dont parlait Andy Warhol. Comme lors du débat de l'entre-deux tours, tous les participants veulent attirer la lumière, mais finalement le seul protagoniste, c'est le show. Et peu importe finalement le nom de la personne qui dirigera le pays pour les 5 années suivantes : le véritable gagnant, c'est la politique-spectacle, également très bien critiquée dans le premier épisode de la série Black Mirror.



Je découvre David Dufresne avec ce roman que j'ai dévoré en moins de deux heures. Sa plume m'a happée et j'ai hâte d'en lire plus !
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Dernière sommation

Dans un style cinématographique, l'auteur retrace l'histoire des Gilets Jaunes.

Un écrivain, qui est aussi scénariste et surtout journaliste, double de David Dufresne (d'ailleurs je me demande pourquoi il n'a pas utilisé sa vraie identité), recense les signalements de violence policière sur le site, d'Allo Place Beauveau.

Plusieurs personnes se rencontrent, se télescopent et même changent de trajectoire après ces évènements qui, pour certains ont transformé leur vie à jamais, comme celle par exemple du jeune lycéen blessé et traumatisé.

Le livre se termine sur l'acte d'hommage aux mutilés, en 2019.

Et tous les faits sont bien entendu réels.

Je salue le nécessaire travail de recueil de témoignages sur cette période de l'auteur.

Cependant, je n'ai pas été bouleversée par cet énoncé de faits, certainement parce que le livre que j'avais lu précédemment retraçait, lui, des atrocités commises durant la seconde guerre mondiale (même si, parfois, dans le livre de David Dufresne, on peut penser à un champ de bataille).
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Dernière sommation

Au prétexte d’une auto-fiction criante de vérité, David Dufresne raconte ses mois passés à collecter et recenser les violences policières.

(...)

On comprend le choix de la fiction avec les ultimes pages. Au-delà de la simple « protection des sources », de la liberté prise avec la réalité sous prétexte romanesque et pour la construction d’une intrigue plus efficace, il s’agissait de rendre crédible et envisageable la conclusion d’une infernale spirale activée par l’ouverture de la « boîte à pandores », par l’adoption d’une doctrine répressive fondée sur le seul usage de la violence. La résurrection du mystérieux commando qui revendiqua l’assassinat de Pierre Goldman devrait prêter à bien des réflexions. Excellente enquête, habillement déguisée pour mieux convaincre. C’est une superbe et puissante démonstration que met en scène David Dufresne. De Max Weber à Hélder Pessoa Câmara, en passant pas les Clash, tout est dit.



Article complet sur le blog :
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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Dernière sommation

« Allo @Place_Beauvau – c'est pour un signalement. » David Dufresne, journaliste indépendant, recense les victimes de violences policières depuis les premiers actes des gilets jaunes. Après avoir effectué un travail de vérification, il partage les photos ou les vidéos de ces brutalités sur les réseaux sociaux. Les images sont insoutenables : main arrachée, manifestant éborgné, mâchoire détruite… Dans ses tweets, le journaliste interpelle le Ministère de l'Intérieur car à ses yeux, ces blessures sont les conséquences d'une politique de répression assumée, et non de malheureux incidents. Ce spécialiste du maintien de l'ordre dénonce la stratégie du pourrissement adoptée par le gouvernement. le choix des armes symbolise ce pari de la violence : pourquoi la France est-elle le seul pays européen à utiliser des grenade GLI-F4 ? Et est-il acceptable que des policiers tirent intentionnellement des projectiles au niveau des visages des manifestants ? Dans « Dernière Sommation », le journaliste retrace une histoire succincte du mouvement des gilets jaunes en adoptant différents points de vue : du militant au policier, d'un rond-point de province à la salle de commandement de la préfecture. le journaliste nommé Etienne Dardel, double fictionnel de l'auteur, livre ses états d'âme et son décryptage des événements. Si le travail de David Dufresne est utile, si ses alertes doivent nourrir un débat sur le maintien de l'ordre, je ne suis pas convaincu par son recours à la fiction. le roman lui offre la liberté d'en dire davantage et d'exposer une lecture subjective des événements, mais son récit est trop éclaté et expéditif pour capter le lecteur.
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Dernière sommation

David Dufresne a choisit la forme du roman pour raconter l’histoire presque en direct de l’insurrection qui a agité la France pendant l’hiver 2018/2019 et les violences policières qui ont été relevées sur Twitter par le # Allo @Place_Beauvau – c’est pour un signalement. 860 tweets du compte @DavDuf interpellant le ministère de l’intérieur, relayés dans la presse un mois et demi après son premier tweet.



David Dufresne a reçu le Grand prix du journalisme 2019 pour son travail d’investigation qui l’a absorbé jours et nuits pour vérifier les informations qu’on lui transmettait, répondre aux nombreux courriels reçus, déjouer les comptes troll d’insultes, etc.



En créant Étienne Dardel, un « presque double en mieux » dit l’auteur, un journaliste indépendant qui, un jour, s’arrête sur un rond-point et découvre la colère de ses occupants. Par son passé d’ancien journaliste chez Actuel, à Libération puis à Médiapart qui utilise internet comme source d’information et contre-pouvoir, et après avoir vu le premier rond-point de France, l’Arc de triomphe, au prise à une violence de part et d’autre injustifiée, il devient dépositaire de messages, de vidéos et de témoignages qui rapportent les dérives d’un pouvoir confronté à un mouvement social spontané et insurrectionnel qui entre dans l’histoire de la France.

Ce personnage est entouré d’autres qui illustrent ces faits dans toutes leurs complexités : Vicky, femme de 40 ans qui perd sa main, sa mère dont les yeux pourraient s’ouvrir, un syndicaliste policier cynique et engagé de l’autre côté, un responsable qui ne se retrouve plus dans la nouvelle police, etc. Rien n’est tout blanc ou tout noir, tout fait partie d’un système très politique soumis à des influences diverses.

En utilisant la forme du roman, David Dufresne livre un décryptage passionnant de ces derniers mois qui ont bouleversés la vision politique en France. C’est aussi un formidable hommage à tous ceux qui ont osé prendre leur téléphone pour filmer et transmettre. Son enquête pose la question de la dérive de notre démocratie qui utilise la violence pour museler l’expression populaire, évolution condamnée par l’ONU et le parlement européen. En France, c’est un silence assourdissant alors que nombre de personne ont leurs vies brisées. Est-ce qu’un roman peut aider à comprendre? J' y croit !
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Corona chroniques

assé de la presse rock au reportage pour la grande presse généraliste comme Libération puis Médiapart, dans les années 1990/2000, David Dufresne s’est fait surtout remarquer ces dernières années par son activité de lanceur d'alerte, matérialisée par son compte twitter « Allô Place Beauveau », lancée en plein soulèvement des gilets jaunes.

Avec ce compte qui a vite pris son envol, Dufresne recensait les témoignages de manifestants blessés par la police et interpellait ainsi le "Ministère de L'intérieur" à chacun de ses signalements déclarés.



David Dufresne s’est ainsi rapidement imposé comme l’une des voix médiatiques le plus critiques de la violence policière et étatique.



En 2019, il continuait sur cette voie sous le prisme de la fiction et racontait, sous les traits de son alter ego Étienne Dardel, cette mobilisation sans précédent dans son roman "Dernière sommation". Réalisateur du formidable Un pays qui se tient sage, il a également tenu, pendant les 57 jours du premier confinement, David Dufresne a tenu le verbatim de ses doutes et interrogations. dans Corona Chroniques qu'on a pu découvrir grâce à la dernière opération Masse critique non fiction de Babelio Corona chroniques peut être vue comme une lecture politique et intime de ces jours suspendus et une prise de consicence pour ne pas s'endormir et ne pas baisser la garde face aux attaques sur les libertés individuelles et collectives.



Politique et engagé, ce livre est un appel à la vigilance face à l'état sécuritaire. Ecrit il y a deux ans, il n'a rien perdu de sa force et de son acuité.



Ce livre pose des questions fondamentales pour notre vivre ensemble et dont les réponses apportées interpellent fortement.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Dernière sommation

Voilà un « roman vrai ». Vrai parce que Dardel, le personnage principal, est visiblement David Dufesne, l'auteur. Celui-ci a vécu l'épisode violent des Gilets jaunes à l'intérieur des manifs parisiennes. Il nous les fait revivre en se focalisant sur quelques personnages. Il a aussi contribué en recensant les débordements policiers à faire apparaître au grand jour la nature et la dimension des violences policières.

L'auteur va plus loin, et c'est là que le livre prend plus le caractère d'un roman : il nous emmène au cœur du dispositif policier, au sommet hiérarchique de la Préfecture de police, où se prennent les décisions et où se confrontent stratégies et luttes de pouvoir.

C'est un livre engagé et qui prend partie. Au-delà de l'intérêt purement informatif, il y en a un autre : c'est écrit d'une belle manière. Agréable surprise !
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Brut

Vous connaissez Fort Mc Murray, au Canada ? Non ? Et bien quand vous aurez terminé la lecture de mon billet, ou du livre, vous n’aurez sûrement pas envie de vous y rendre…



Nancy Huston, Melina Laboucan-Massimo, Naomi Klein, David Dufresne et Rudy Wiebe ont co-écrit cet ouvrage, absolument terrifiant. Et malgré le sujet très grave, j’ai eu un coup de coeur pour ce livre. Je vais essayer de ne pas trop m’étendre, mais ce n’est pas facile avec un pareil sujet.



Dans le nord-est du Canada, le pétrole lourd et le bitume reposent sous des sables qualifiés de bitumineux. L’exploitation de ce pétrole se pratique depuis une vingtaine d’années, pulvérisant tout au passage : la vie des gens, des bêtes et des arbres. Toute la nature est polluée, transformée, défigurée. La principale ville d’où partent des camions ressemblant à des wagons se nomme Fort Mc Murray, sorte d’Eldorado où vivent et transitent des milliers de personnes en quête d’une fortune rapide. C’est dans cette ville que les auteurs, une romancière, une activiste, un réalisateur de documentaire, un poète et une journaliste ont décidé de croiser et confronter leurs points de vue. Chacun et chacune apportent son témoignage. Leurs récits sont apocalyptiques. J’insère ici une photo pour donner une idée du gigantisme des chantiers car je peine à me les représenter, tout est hors-normes.



La ville de Fort McMurray regorge de centres commerciaux alors que la pauvreté augmente lentement mais sûrement. Et que dire des impacts environnementaux de ce type d’extraction ? Tout devient stérile face aux énormes quantités de saloperies chimiques déversées depuis 20 ans. Tous les animaux fuient, les rivières se meurent, les forêts sont rasées… Mais la plupart des habitants de l’Alberta semblent tout de même satisfaits : l’essentiel n’est-il pas de brasser de l’argent, même si on n’a pas le temps d’en profiter, faute de conserver une bonne santé ? Les éternels perdants sont les autochtones la faune et la flore.



Quant aux compagnies pétrolières, ce type de ville est une aubaine : on achète la conscience des élus locaux à grands renforts de constructions de salles de sport, de piscines, etc. Ils ont plus de mal à financer des bibliothèques ou des centres culturels, mais bon, on n’en sera pas étonné.



Un récit qui glace le sang parce que ces immenses zones de non-droit où tout se meurt pourraient très bien devenir notre futur proche (moi et mon syndrome Mad Max, que voulez-vous…). Heureusement qu’en France, des collectifs citoyens se battent contre l’exploitation du gaz de schiste. Mais ce n’est pas une raison pour détourner le regard de ce qui se passe à l’autre bout du monde…
Lien : https://labibliothequedefolf..
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19h59

Allez, une fois n'est pas coutume, une critique au débotté à peine le livre refermé.

C'est la première fois que j'aurais aimé avoir une étoile de plus à attribuer tant la plume de "davduff" me plaît.

Une fiction tant mêlée à un réel à peine dissimulé qu'on pourrait y voir une prémonition. Le compte à rebours enclenché jusqu'à ce 20h de dimanche de deuxième tour d'élections présidentielles vous tiendra jusqu'à la dernière page. Ce pays c'est le nôtre, ces journalistes, ces politiques , nous les connaissons, ce peuple c'est nous et ces chiens de guerre nous savons qu'ils existent.

Quelques phrases disséminées dans ces pages nous montrent la partie cachée du fonctionnement intime de notre République et ces rouages n'ont que faire des gens qui peuplent ce pays.

Personne n'est assez malin pour jouer avec le feu politique sans se brûler ...
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Tarnac, magasin général

Il existe encore des journalistes d'investigation, Davis Dufresne en est un authentique, de ceux qui ne s'arrêtent pas au vernis de surface, déclarations médiatiques des magistrats en charge du dossier relayées par une presse peu curieuse qui écrit dans l'urgence, sans véritables interrogations.

On découvre une contre contre-enquête sérieuse et sans partie pris et la description de l'emballement d'une machine judiciaire qui s'affole dans la tourmente du moment et à bien du mal à se remettre en question quand le train est lancé quitte à fabriquer des éléments.

Édifiant
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Dernière sommation

Dernière sommation est un livre essentiel pour bien comprendre ce qui c'est passé en France durant la crise des gilets jaunes. Une montée en puissance de la violence policière contre le droit de manifester, une répression systématique contre le peuple pour bâillonner ses revendications légitimes, et un déni total des actes orchestrés au plus haut niveau de l'état. Un livre qui recentre finalement les choses sur les capacités de l'Etat à user de tous ses moyens pour faire de ses enfants de doux agneaux aux ordres. Edifiant!
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Dernière sommation

Dans l’horreur sordide de la prise de décision en matière de maintien de l’ordre sauvage. Poignant et brûlant, brillant et glaçant.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2019/11/02/note-de-lecture-derniere-sommation-david-dufresne/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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On ne vit qu'une heure

*** "T'as voulu voir Vesoul, on a vu Vesoul " ***



Qu'y a-t-il à voir à Vesoul ? Rien ...

Que peut-on faire à Vesoul ? Rien ...

Qui aurait l'idée d'aller en vacance à Vesoul ? Personne ..

Qui peut-on rencontrer à Vesoul ? Personne ...

Quoi que ... Jacques Brel y était !

Jacques Brel a chanté Vesoul et à Vesoul !

Donc Vesoul est connu ! ... grâce au Grand Jacques ! et ... grâce à l'auteur David Dufresne qui est parti longtemps à Vesoul sur les traces de Jacques Brel...



C'est à travers cette ville méconnue et qu'on va finalement aimer à la fin du livre, que l'auteur part sur les traces de Brel.

Chercher Jacques Brel, au travers des habitants de Vesoul : de l'unique camion-pizza, chez les bourgeois, les vieux, les sans le sou, les frivoles qui montrent leur corolle ... (ça vous parle tout ça non ?)

Cette balade dans Vesoul, ou le centre ville est désert à 18 heures, les usines sont abandonnées, ou Peugeot nourrit toute la ville et ou on ferme les volets avant la tombée de la nuit, est accompagnée par des paroles de chansons et des citations de l'artiste.



Mais ne vous méprenez pas ! A Vesoul, il n'y a pas de port, pas de marins qui chantent, et Madeleine ne viendra jamais prendre le tram 33 pour aller manger des frites chez Eugène.

A Vesoul, l'âme de Brel se balade tout simplement, et nous offre à nous lecteur, une visite guidée de cette ville qui porte juste qu'un nom et qu'on va apprendre à aimer même si il n'y a rien de particulier à voir ou faire.



Une biographie, vue autrement mais en ce qui me concerne je trouve que les rencontres avec certains habitants de Vesoul qui connaissent Brel que de nom prend le dessus sur l'artiste, sur sa vie ...

J’aurais aimé plus d'anecdotes sur ses galas, ses prestations au cinéma et sa vie en générale, parce que Brel c'était non seulement un sacré poète, un sacré gaillard avec une sacrée vie, un sacré physique avec une sacrée voix, de sacrées chansons avec de sacrées paroles.



Bravo l'Artiste !

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19h59

Grande lectrice de Houellebecq, j'ai l'impression de relire anéantir mais en mal écrit. J'avoue aussi avoir lu Laurent Obertone et ça me fait penser à Guérilla mais de gauche. Et puis j'ai lu récemment Il faut bouger ce putain de pays et 19h59 c'est pareil mais en chiant. Bref, 19h59 est une uchronie - non, le mot est trop dort; c'est une blague - sur l'élection présidentielle de 2022. Macron se retrouve face à Elsa Sénéchal (Marion Maréchal) et le patron de Rex news (une sorte de Bolloré) est kidnappé par un survivaliste 9 jours avant le second tour. Le ravisseur exige un débat. C'est une satire du cirque médiatique mais tellement appuyée et caricaturale que ça en devient ridicule. Les personnages n'ont aucune consistance et je me fous éperdument du sort de l'otage. J'abandonne à la moitié.
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19h59

Était-ce une bonne idée de commencer 19 h 59, une « fable politique en réalité augmentée » juste avant le 1er tour des élections présidentielles ? Parce qu’à un moment donné, je ne savais plus où situer la réalité et la fiction, j’aime autant vous le dire. Cela dit, l’autofiction étant un genre que j’adule, ce livre avait tout pour me plaire.



Le journaliste David Dufresne nous plonge violemment dans les coulisses du cirque médiatique d’une élection, avec, en fil conducteur de l’histoire, l’enlèvement du patron d’une chaine d’info en plein milieu de l’entre-deux tours des présidentielles. À noter que toute ressemblance avec Bolloré ne serait vraiment pas de bol.



L’auteur choisit d’adopter le point de vue de plusieurs protagonistes, du patron en question, de son ravisseur, de différentes éminences grises qui se tapissent dans les arcanes du pouvoir, jusqu’au présentateur vedette de la chaine d’« infotainment ». Il décrit ainsi à merveille les effets pervers de la confusion politique qui rend notre démocratie malade.



J’avoue avoir eu du mal avec le style d’écriture, des phrases longues truffées de virgules qui donnent un rythme irrégulier par moment ; il m’aura fallu du temps pour comprendre que ce style nous immerge un peu plus dans la psyché de certains personnages. Et bien qu’éminemment politique, cette histoire se lit comme un roman à suspens, l’auteur rendant son sujet accessible au grand public.



Bref, je connaissais David Dufresne pour son documentaire « Un pays qui se tient sage » à propos du rapport gilets jaunes/police, 19 h 59 m'a donné envie de me plonger plus en avant dans son œuvre.
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Tarnac, magasin général

Le "groupe de Tarnac" aurait pu être broyé par cette construction politco-médiatique. David Dufresne nous donne beaucoup d'éléments mais ne conclue jamais à notre place, faisons-nous notre propre synthèse sur cette étrange affaire. Nous examinons dans ce livre les inter-actions de plusieurs groupes importants de notre société: politiques, police, justice, journalistes. Trouvez l'info, c'est avoir des contacts mais aussi savoir l'intérêt des ces contacts à parler pour pouvoir mesurer l'honnêteté des propos et c'est un exercice passablement compliqué. Entre guerre des services, intérêts politiques, carrière à mener, l'existence de quelques personnes pensant une société différente pèse peu voire peut être un outil opportun se mettre en avant et combler certaines obsessions. de là à fabriquer un événement dont on ne maitrisera pas l'emballement, il y a peu, chacun jouant sa carte.

Pour faire un parallèle actuel et casser un peu les mauvaises interprétations de Weber qui ont cours en ce moment même dans la bouche de certains ministre de l’intérieur, cet épisode montre encore que l’état à besoin de se désigner un ennemi intérieur. Ce dernier lui est utile pour faire peur au citoyen qui lui concédera l’usage de la force, de la violence pour y faire face ce qui assoira sa légitimité ( celle de l’État, pas celle de la violence qui reste empirique).

J'ai aimé le procédé d'écriture nous faisant passer l'action et le vécu de chaque protagoniste, formant un puzzle que chaque lecteur assemblera à sa façon, un drôle de puzzle donc. La plume de David Dufresne n'est pas encore celle de ses derniers récits mais on la sent poindre déjà dans celui-ci qui n'est plus tout à fait un "bouquin de journaliste" mais pas encore un récit construit à base de faits réels. le sujet nécessitait de toute façon de coller à la réalité pour y apporter un éclairage.
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19h59

Nous sommes à la veille des élections 2022, contre Emmanuel Macron se présente Elsa Sénéchal militante d'extrême droite. Le duel est serré et l'événement couvert par la chaîne indépendante et montante Rex News.

C'est à ce moment qu'un survivaliste, Jeremy Graciòn, décide de kidnapper le directeur de la chaîne pour s'inviter au dernier débat.

Ce roman de politique fiction nous entraîne dans les coulisses, les magouilles et les manipulations du pouvoir ainsi ceux des médias. On y reconnaît certains acteurs actuels soit ils sont nommés ou leurs pseudos sont parlant. Toutefois ce livre ne m'a pas enthousiasmé plus que ça.
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