Il observe sa fille sans rien dire, s'étonnant de ce qu'un homme confronté à des criminels violents et à des scènes de crime épouvantables puisse se sentir à ce point nu, à ce point complètement vulnérable et terrifié devant cette petite demoiselle de 7 ans.

Pour nos lecteurs qui vivraient dans une caverne, Allison Pagone est une romancière à succès inculpée la semaine dernière pour le meurtre d’un gros bonnet de la capitale, Samuel Dillon. Quiconque a suivi l’audience préliminaire a eu droit au portrait d’Allison Pagone en femme hystérique, déterminée à supprimer l’homme qui avait récemment rejeté ses avances. Il l’a plaquée, et elle l’a tué. Ou non. Vous vous rappelez que, l’an dernier, en une seule journée, nos législateurs ont voté à l’Assemblée et au Sénat une proposition de loi permettant au géant des produits pharmaceutiques, Flanagan-Maxx, de commercialiser son Divalpro, un médicament hypotenseur, en concurrence avec les génériques. Eh bien, il s’avère que l’architecte de ce vote n’était autre que Sam Dillon, lui-même assisté dans ses efforts par un certain Mateo Pagone, récemment divorcé d’Allison Pagone. Et si elle n’était pas aussi hystérique que cela ? L’histoire est loin d’êtres finie.
Elle me comprend mieux que je ne veux l'admettre. Elle me laisse une issue pour que je me sente grandi de la refuser.
Ils vivent dans l'ignorance la plus complète. Ils n'ont pas encore tracé leur route. N'ont pas pris de décisions irrévocables. Ils ne savent rien du regret.
Lorsque j'arrive au bureau, je suis à peu près convaincu qu'une armée de nains miniature a élu domicile dans mon crâne et pioche la surface de mon cerveau pour y trouver de l'or.
Vous pouvez tuer un corps. Vous ne pouvez pas tuer la vérité.
– Mesdames et messieurs les jurés, vous ne devez pas croire à la véracité de soi-disant faits, uniquement parce qu’un avocat les présente comme tels. Vous ne devez vous reposer que sur les preuves présentées.
Il avait violé et tué. Il n’avait aucun espoir d’être libéré. Il passerait sa vie dans cet antre du darwinisme, où la seule chance de survie était d’être plus méchant et plus résistant que tout le monde.
En apparence, elle passait généralement pour une personne sincère, ouverte, fiable, passionnée parfois. Mais ces jolis yeux bleus posaient un regard sceptique sur le monde. Elle possédait un baromètre interne qui la prémunissait contre l'intimité, qui de manière générale mettait autrui à distance.
A ce stade de ma carrière, mon boulot consiste à 95% à superviser celui des autres.