David Garon

« Biodiversité et évolution du monde vivant est un petit bijou offert par Garon, Guégen et Rioult, tous trois docteurs en pharmacie. D’une toute nouvelle collection « Les cahiers de la biodiversité », ce livre qui parait bien fin à première vue et d’une incroyable richesse !



Qui sommes-nous ? Qu’est-ce que la biodiversité ? Qu’est-ce que l’écologie et un écosystème ? Pourquoi une telle diversité sur notre planète ? D’où vient la vie ? Comment s’y retrouver parmi tant d’espèces ? D’ailleurs comment définir l’espèce ? Toutes ces questions trouvent une réponse dans cet ouvrage.



De plus, cette ouvrage est doté de magnifiques illustrations en couleurs, des exemples et anecdotes très pédagogiques et d’une intéressant histoire des sciences. Non vraiment je conseille fortement cet ouvrage à tous les lecteurs intéressés par le pourquoi de la vie. Ça pourrait devenir le livre indispensable à tout étudiant en biologie, un bon moyen de mettre les pieds dans cette discipline ! S’il fallait trouver un point négatif, c’est peut-être le prix ! 10€ de moins et je trouvais ça correct !

Ce livre, écrit par deux docteurs en pharmacie, a pour objectif de présenter ces espèces dans leur diversité et leur biodiversité. S’il appartient à une collection destinée aux étudiants, la clarté du propos et la multiplicité des approches, en fait un ouvrage pour tous les mycophiles, pour tous les mycophages, pour les naturalistes et les observateurs de nature.

Longtemps, ils furent pris pour des végétaux. Désormais, les études les plus poussées et l’analyse des séquences ADN, les placent au plus proche des animaux. Ce qui ne les rend ni moins mystérieux, ni moins complexes.

Les champignons sont partout, dans le sol, dans l’eau, au contact des arbres, dans les maisons, sur les confitures ou le fromage. Présents à la surface de la Terre depuis 450 millions d’années, ils en ont colonisé tous les milieux. Mieux, ils sont sans doute à l’origine de la première sortie des eaux, de la dégradation des roches en un premier sol. Si ces organismes ne pratiquent pas la photosynthèse et ne synthétisent pas le carbone, si donc, ils dépendent comme nous, des plantes, c’est eux qui leur ont permis de coloniser les terres émergées.

Bénéfiques autant qu’à l’origine de maladies, ils sont : pour le meilleur, cèpes, girolles, truffes, shiitake, pleurotes, morilles, champignons de Paris, un monde pour les passionnés de cueillettes et pour les gourmets aussi. Pour le meilleur encore, les levures, les moisissures au service de notre alimentation, qu’il s’ajoute du plateau de fromage ou des salaisons, pas de Roquefort ou de saucisson sans champignon ! Vin, bière, cidre et encore thé pu ’er, fermentation des cabosses de cacao… Pour le meilleur toujours, leurs vertus thérapeutiques, l’amadouvier qui permet de faire du feu, les espèces qui dégradent et recyclent, celles qui, étroitement associées aux arbres, les fournissent en minéraux. Pour le meilleur, certes, et pour le pire aussi, de l’intoxication aux mycoses, aux allergies, sans oublier l’ergot de seigle, cause de ce fameux « mal des ardents ».

Microscopiques, ils sont aussi les plus gros organismes vivants sur Terre. 120 000 espèces décrites, 1 300 décrites chaque jour, nous aurons fait le tour de cet univers dans quelques milliers d’années au rythme actuel du déploiement de nos connaissances.