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Citations de David Heska Wanbli Weiden (144)


En regardant la pierre tombale de ma mère, je me souvins de ce qu'elle m'avait dit juste avant de mourir.
- Akita mani yo.
"Observe tout en marchant." Je crois qu'elle voulait dire qu'il fallait que j'aie conscience du monde tel qu'il était vraiment, pas tel que je voulais qu'il soit. La conscience indienne.
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Je la regardai ; elle était profondément endormie. Je continuai à rouler, la route se dépliant devant moi comme un tunnel de ténèbres, m’emmenant vers une destination inconnue.
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Le ciel immense s'ouvrait devant moi tandis que je parcourais les prairies vallonnées et les étroits canyons ; la beauté de notre terre me remplit de joie.
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Une fois, on loua mes services pour punir un type qui avait cassé le bras de sa petite amie ; alors je lui cassai le sien, puis je l'obligeai à lécher la cuvette des toilettes publiques de la supérette jusqu'à ce qu'il vomisse et perde connaissance.
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Je me demandai comment ce serait, de vivre sans ce poids sur ses épaules, sans le poids des ancêtres assassinés, de la terre volée, des enfants maltraités, le fardeau qui pesait sur tous les Amérindiens.
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Elle mangeait son tacos de riz et haricots après avoir soigneusement enlevé tous les piments qu'elle avait déposés sur une serviette en papier. Cela ne me surprenait pas ; elle avait toujours eu d'étranges habitudes avec la nourriture, même si elle adorait cuisiner. Elle refusait de manger du porc parce qu'elle prétendait que les cochons étaient aussi intelligents que les humains, voire plus. Elle détestait les choux de Bruxelles, disait qu'ils sentaient les pieds, mais adorait les carottes rôties. Je me rappelais une période à l'école primaire où elle se nourrissait exclusivement de crème au chocolat et de frites froides, qu'elle mélangeait dans un grand bol avant de les déguster avec une cuillère en bois. Les autres gamins l'avaient taquinée sans pitié à ce sujet, mais elle était habituée à leurs sarcasmes, à ce stade.
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Le lendemain matin, je partis tôt pour mon rendez-vous à Rapid City. Les Indiens l'appellent Racist City, à cause des innombrables histoires de gens qui s'y font harceler par des habitants ou la police du seul fait qu'ils sont indigènes. À peine quelques années plutôt, un groupe de collégiens de Pine Ridge venu assister à un match de hockey en récompense de leurs bons résultats scolaires s'était fait arroser de bière et d'insultes par une bande de quinze hommes blancs installés dans une loge au-dessus d'eux. Les enfants avaient quitté le stade profondément humiliés. Les coupables avaient été identifiés et un seul avait été mis en accusation, seulement un, pour trouble à l'ordre public. À la surprise de personne, le jury acquitta le prévenu et les enfants apprirent une amère leçon sur la manière dont la justice fonctionne dans cette bonne vieille Amérique. Et les gens se demandent pourquoi les Amérindiens veulent rester dans leurs réserves.
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Demande de réparation. Si quelque chose vous était volé, tout ce que vous aviez à faire, c'était déposer une demande et vos pertes seraient compensées. Et si on inventait une demande de réparation pour le coeur ? Peut-être que je pourrais déposer une demande pour récupérer les années où j'avais pleuré ma mère, mon père et ma sœur. Ou peut-être pouvais-je faire un recours pour qu'on nous rende notre dignité, scellée dans une enveloppe officielle, les péchés du passé effacés comme par magie, disparus comme le bison.
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J'allais demander la clé des toilettes au comptoir, puis y entrai. Il y avait un antique distributeur automatique de station-service accroché au mur, qui proposait trois produits différents pour le prix imbattable de soixante-quinze cents chacun. De la véritable Fleur des elfes, qui promettait d'augmenter le désir et améliorer les performances; le certificat de capacité matrimoniale instantané pour ceux qui étaient pressés de consacrer leur union sacrée autour d'une pizza; et des capotes parfumées au couleurs fluo. Le cercle de la vie.
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Les Indiens ont toujours su qu'il fallait guérir l'esprit en même temps que le corps. Je veux utiliser les cérémonies, les herbes et les prières combinées aux remèdes allopathique pour aider les gens à marcher dans la beauté.
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- Qu'est-ce que c'est, euh ... la scénétique ? intervint Marie.
- Vous savez, la transférence et la visualisation scéniques. Le fait de changer nos schémas pour embrasser notre complétude. Ça vous intéresserait d'essayer ? Je fais des tarifs dégressifs , de trois cents à cinq cents dollars pour l'ensemble de la thérapie ; vous pouvez aussi payer à l'heure. Soixante-quinze dollars. Débarrassez-vous de vos toxines spirituelles et purifiez-vous.
- Nous allons passer notre tour, dis-je. ( p 113 )
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Je retournai en pensée à ce jour terrible, l'appel téléphonique que j'avais reçu de la police tribale, le trajet en voiture pour aller chercher Nathan à l'école, l'épave de sa voiture à la fourrière, le post-it où Nathan avait écrit JE T'AIME MAMAN encore miraculeusement collé au tableau de bord de la voiture fracassée.
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J’avais découvert que la tristesse était comme une vieille voiture abandonnée pour de bon dans un champ – elle change un peu avec le temps, mais elle ne disparaît jamais. On peut l’oublier pendant un moment, mais elle est toujours là, de plus en plus mangée par la rouille, jusqu’à ce qu’on la remarque à nouveau.
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Autrefois, avant Christophe Colomb, il n’y avait que des Indiens ici, pas de gratte- ciel, d’automobiles, de rues.
Bien entendu, on n’utilisait pas les mots « indiens » ou « amérindiens », à l’époque ; nous étions seulement des gens.
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C'était un sale con - un ivrogne de première, un voleur et un menteur. Il avait toujours une arnaque sur le feu. Sans parler du fait qu'il était le leader de la bande de gamins qui m'avaient tourmenté quand j'étais à l'école, le roi des brutes, celui qui était toujours sur le dos des faibles. J'étais le plus faible, en ce temps- là. Mais ce n'était plus le cas.
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Il n'y pas de mot pour dire adieu en lakota. Voilà ce que ma mère me répétait. Bien sûr, il existe des mots comme toksa "plus tard", que les gens utilisent comme substitut moderne. Elle m'avait dit que les Lakotas n'avaient pas de terme pour l'adieu parce que nous étions connectés pour toujours.
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Quand le système judiciaire leur faisait ainsi défaut, les gens s'adressaient à moi. Pour quelques centaines de dollars, ils étaient un peu vengés. C'était ma contribution à la justice.
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Elle croyait qu'on pouvait raisonner les voyous, qu'on pouvait les convaincre de changer de comportement. Mais moi, je savais.
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Autrefois, avant Christophe Colomb, il n’y avait que des Indiens ici, pas de gratte-ciel, d’automobiles, de rues. Bien entendu, on n’utilisait pas les mots “indien” ou “amérindien”, à l’époque ; nous étions seulement des gens. Nous ne savions pas que nous étions soi-disant des ivrognes, des paresseux ou des sauvages. Je me demandai comment ce serait, de vivre sans ce poids sur ses épaules, sans le poids des ancêtres assassinés, de la terre volée, des enfants maltraités, le fardeau qui pesait sur tous les Amérindiens.
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Wakan Tanka nici un. Que le Grand Esprit te guide.
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