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Critiques de David Liss (24)
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Le marchand de café

Amsterdam au 17e. Bien que calvinistes, les Hollandais sont tolérants aussi bien envers les catholiques qu’envers les Juifs venus de plusieurs pays moins débonnaires. Ce qui importe c’est le commerce et la Bourse.

Les frères Miguel et Daniel Lienzo ont quitté Lisbonne où ils devaient pratiquer leur culte en secret pour échapper à l’inquisition. A Amsterdam, La communauté juive est cependant contrôlée par le Ma’amad, un conseil de sages, qui veillent à ce que la communauté soit bien tolérée par les Hollandais.

Lorsque Lienzo perd sa fortune à la chute du cours du sucre, il cherche à se renflouer grâce au café. Les intrigues sont nombreuses, certains tirent les ficelles mais pas toujours ceux qu’on croit et la réussite est parfois amère.



Je conseille ce roman à ceux curieux du début du capitalisme et qui ne sont pas effrayés par les mécanismes de la bourse.

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Le marchand de café

Un bon roman qui se passe à Amsterdam au XVIIe siècle, dont David Liss y detail le décor, les différentes cultures et coutures pour nous immerger.



Nous suivons Miguel Lienzo et un peu Alonzo Alforondo, qui par ses courtes répliques aura un rôle bien plus important.

Lienzo vit dans la cave humide de chez son frère Daniel, avec qui leur relation est conflictuelle depuis longtemps. Tous les deux sont des portugais juifs exilés et marchands à la bourse, mais Daniel est associé à l'ennemi de Lienzo : Salomon Parido qui a un pouvoir important dans leur communauté et n'hésite pas à en abuser.

Sous le toit de la maison de Daniel vit également sa femme enceinte : Hannah qui est catholique mais n'est pas au courant qu'elle est secrètement juive. Annetje, une servante hollandaise s'occupe d'Hannah, tout en se servant de certains secrets pour profiter de la gentillesse de sa maitresse. Lienzo a les faveurs de la servante, et même s'il éprouve des sentiments pour Hannah, il sait garder ses distances.

Sans oublier "la veuve" : Geertruid, qui propose à Lienzo de faire affaire ensemble, dans le café qui n'est pas encore consommé comme on le connaît. Elle lui apportera les finances et lui sera chargé par ses talents de courtier de réussir. Car les bénéfices possibles lui permettrait de rembourser ses dettes et d'être possible rentier à vie.

Mais ça sera un rôle difficile où les qualités de menteurs, manipulateurs, spéculateurs seront très utiles dans ce monde capitaliste qui joue avec les ressources des autres, et de grosses sommes d'argent où les courtiers  peuvent tout gagner comme tout perdre.



Merci à cmpf, pour son livre via le pique-nique de Babelio :)

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Les apprentis de la galaxie

Découvrez la confédération intergalactique !



Zek est choisi pour représenter la Terre avec trois autres humains afin de solliciter l'intégration dans la confédération.



Quatre planètes différentes vont participer à ce challenge.



Passionné d'espace et notamment de combats dans l'espcae, il est émerveillé par tout ce qui l'entoure. Mais il déchante très vite lorsque son groupe le met à l'écart en raison de son statut ordinaire.



Heureusement, les deux autres random en lice lui proposent une alliance et même leur amitié. C'est alors que le vaisseau est attaqué !



Un roman passionnant car il met en scène une confédération non violente qui cherche à résister à un ennemi beaucoup plus belliqueux.



Le récit oscille entre références aux films et livres de space opera et une véritable enquête sur les raisons de leur présence.



Un roman d'aventure qui présente aussi la variété des compétences de chacun dans un univers fertile en surprise et en humour.



A lire !
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L'assassin éthique

Pour ce roman, il est pour moi difficile de le noter.



Quand je lis les billets des Babeliotes qui m’ont précédé dans cette lecture, ils donnent de 4 étoiles à zéro.



Alors, effectivement, ce livre n’est pas à mourir de rire. Oui, l’assassin manque d’envergure pour qu’on lui accorde de l’importance. Pourtant, c’est un faire-valoir du personnage principal. Oui, ses interventions ne sont que le moment de faire passer l’idée que nous sommes, pour la plupart d’entre nous, contre la cause animale en avalant toute cette viande. On en pense ce que l’on veut mais cela ne fait pas avancer le roman, si ce n’est occuper quelques chapitres.



Pourtant, une fois les premiers chapitres mis en place, décor et personnages, alors ensuite cela se lit bien. J’ai été capté et j'ai eu envi de tourner les pages pour savoir la suite.



Donc, pas déçu mais pas euphorique pour autant. Alors quand 4 étoiles, plus 3 étoiles et zéro étoile, cela fait 7 que je divise par 3 (le nombre de billets lus sur ce roman) alors cela fait 3,5 étoiles. Voilà ma note. Je sais, je suis scientifique, on ne se refait pas. Mais cela me semble juste.
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Le marchand de café

Voici un très beau jeu de dupes et de tromperies où des personnages peu scrupuleux se battent à coup d'obligations et d'échanges de mauvais procédés dans le monde de la finance boursière d'Amsterdam au 17/18ème siècle.



Mais qui tire les ficelles de tous ces pantins qui conspirent les uns contre les autres ?



L'auteur ( le traducteur ) nous offre un style riche en images colorées et parfums qui a réussi à me transporter aisément au milieu de la bourse hollandaise en effervescence et au sein de la société juive établie là bas à cette époque pour fuir l'inquisition.



J'ai suivi avec intérêt les conditions de vie des uns et des autres et j'ai apprécié aussi la mise en avant des vertus du café, mystérieux breuvage pour moi qui n'en bois jamais !



Je conseille donc ce livre pour toutes les informations qu'il recèle ainsi que pour l'intrigue qui même simple reste très divertissante et bien menée.
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Le marchand de café

* roman historique

Ayant un port, un système fiscal favorisant les marchands, plusieurs bateaux à disposition, et une capacité de stockage phénoménale, l’Amsterdam du XVIIe siècle vit son âge d’or. Grâce à la Compagnie des Indes Orientales, la Banque et la Bourse on peut y acheter et y vendre des produits venant du monde entier : cannelle, girofle, poivre, muscade, piment, gingembre, blé, sucre, etc. On peut y gagner ou y perdre beaucoup d’argent !



Miguel Lienzo, négociant renommé, vient de perdre sa chemise en raison de la chute du prix du sucre. Le voilà obligé d'aller vivre chez son frère cadet et chercher un moyen de refaire fortune. Quelqu’un lui propose alors de s’associer pour tenter de s’approprier le marché du café, denrée peu connue encore. Voilà Miguel entraîné dans une série d’intrigues financières, politiques, religieuses et amoureuses. Passionnant !



Au départ je n’étais pas certaine si j’allais aimé ça ou non … puis je me suis fait prendre! J’ai appris beaucoup et avec plaisir. Il y a des personnages à qui on s’attache et d'autres qu’on aime détester. Plusieurs disent que ce roman est un thriller financier, vous qu’en penserez-vous ?

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Une conspiration de papier

Polar historique et financier très intéressant et fort bien documenté, sur l’Angleterre du XVIIIe siècle. Les amateurs d'action n'y trouveront pas nécessairement leur compte, mais cela n'est pas la raison d'être ce très bon ouvrage.
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Les apprentis de la galaxie

Petit tour du côté science-fiction avec ce livre jeunesse qui m’a interpellé lorsque je l’ai aperçu l’année dernière dans un rayon. C’est un style humour geek et action.

On fait la connaissance de Zek qui est un ado fan de culture pop et qui est le souffre-douleur d’un nouveau caïd de son nouveau collège. Un soir des hommes étranges débarquent chez lui et lui annonce qu’il a été choisi pour une mission secrète pour le gouvernement américain.

J’avoue avoir été un peu sceptique au début, cela ressemble à un film de série B, mais plus j’avançais dans ma lecture plus j’y trouvais du plaisir. On s’attache assez vite à nos Randoms : Zek, Steve et Tamret. Des jeunes que la vie n’a pas épargné et dont certains ont dû dévier de la route pour vivre ou survivre. Par contre le reste des participants des trois planètes ne sont pas du tout sympathiques et peu supportables.

J’ai aimé connaître des parties de la culture et du background du système de la Confédération qui est composé d’être pacifique et peureux et qui au final se fait marcher dessus par les Phandiens. C’est là que l’on voit un message, que parfois avec toute la bonne volonté et bienveillance possible, il faut se défendre.

Concernant l’intrigue, j’ai été satisfaite de certaines révélations et rebondissements. Le rythme est soutenu, j’ai vraiment eu l’impression d’être sur une autre planète, d’avoir voyagé dans un autre système galactique. La technologie reste réaliste et immersive. La fin donne envie de lire la suite, mais comme je sais qu’il n’y a que le tome 2 qui a été traduit depuis, je vais malheureusement m’arrêter là.
Lien : https://la-bibliotheque-du-l..
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L'assassin éthique

Lem Atlick, 17 ans, vend des encyclopédies au porte-à-porte pour pouvoir payer son inscription à l’université de Columbia. Timide, peu sûr de lui, Lem se révèle pourtant un bon vendeur et arrive à fourguer assez d’encyclopédies à des pigeons dans les parcs de mobil-homes des alentours de Jacksonville pour espérer pouvoir rejoindre la prestigieuse université. C’est justement alors qu’il s’apprête à conclure une vente chez un couple un peu bizarre, Karen et Bâtard, qu’un homme pénètre dans le mobil-home et abat sans autre forme de procès ses deux clients putatifs. L’assassin, Melford Kean, passe un accord avec Lem : il se tait et Kean ne lui fera pas porter le chapeau pour ce double assassinat.

Bien sûr, les choses ne vont pas en rester là et Lem se trouve irrémédiablement lié à Melford, qui se révèle un assassin philosophe, végétalien, militant pour la protection des animaux et qui l’entraîne dans une affaire mêlant un flic local psychopathe éleveur de porcs qui arbore une coiffure mullet, un sosie vieillissant de Don Johnson luttant contre ses tendances pédophiles, une dangereuse et séduisante blonde en bikini armée d’un cran d’arrêt qui communique avec sa sœur siamoise morte, des vendeurs d’encyclopédies qui fourguent aussi du speed à leurs clients…



David Liss, donc, dresse une savoureuse galerie de portraits assez caricaturaux pour être amusants mais aussi assez crédibles pour laisser planer un soupçon de noirceur sur l’histoire. Lancé au milieu d’une intrigue qui le dépasse, Lem joue le rôle du candide qui, peu à peu, révèle une force de caractère qu’il ne soupçonnait pas lui-même.

Tirée par les cheveux et assez retorse, l’intrigue en question est avant tout un prétexte au développement de thèses qui tiennent de toute évidence à cœur à l’auteur, en particulier sur la manière dont sont traités les animaux et sur l’alimentation, et qui auraient pu alourdir le roman. Néanmoins, maniées avec dextérité, placées dans la bouche du déconcertant Melford (que l’on peut, d’une certaine manière, en effet, rapprocher de Serge A. Storms, le héros de Tim Dorsey), elles finissent par donner du sel à ce livre et participent de ce côté décalé, corrosif et amusant au même titre que Lem et ses considérations sur les personnages qui l’entourent.



Amusant, certes, réservant même quelques moments de franche rigolade, L’assassin éthique, à l’image du lagon à lisier de la ferme du shérif Jim Doe, se révèle finalement plus profond qu’il n’y paraît. Roman décapant mais aussi roman sur la fin de l’innocence dans une Amérique qui refuse de se voir telle qu’elle est, sur l’acceptation de soi-même, L’assassin éthique est une des bonnes surprises de ce début d’année.


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Le marchand de café

Un thriller financier d'une autre époque : celle du début du capitalisme, celle où Venise et la Flandre étaient maîtres des mers et du monde, celle où il fallait s'y prendre de semaines, des mois à l'avance pour transmettre des ordres de bourse de part l'Europe... Une bonne description des personnages, des mœurs, des différences religieuses et du monde de la finance, juive particulièrement. Le café et le négoce maritime auraient pu être plus développés. Sinon, un bon moment de lecture.
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L'assassin éthique

Un roman que j'ai acheté pour une raison que j'ignore, la couverture est moche, le titre bateau ainsi que le résumé. Je commence par le positif, des personnages barrés et bien mis en scène, le flic est une pure merveille et chaque apparition m'a fait beaucoup rire; les moins, un tueur complètement sous exploité dont l'histoire n'amène a rien d'interessant, une morale sur la cause animale qui prend tout le roman. Ca se lit vite mais sans le flic, ça serait oubliable.
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Le marchand de café

Je viens de finir à l'instant ce roman fort intéressant sur la première bourse universelle, celle de 1659 à Amsterdam. Un roman fort bien documenter sur les problèmes de la bourse parfois on ce serait cru en 2012 juste à une plus petite échelle. J'ai bien aimé les personnages qui sont toutes en épaisseurs, tous ne sont pas méchants ou avide de pouvoir mais parfois d'un peu de tous. C'est la force du roman le seul bémol pour moi ce fut de me perdre avec tous les avoirs et les dettes qui changaient tout le temps. Le reste, j'ai passé un bon moment de lecture. À lire pour ceux qui aime l'histoire avec petit h ou un grand H.
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Une conspiration de papier

'avais beaucoup aimé L'assassin éthique de David Liss et je ne savais pas ce qu'il avait pu écrire avant ce roman ; eh bien, maintenant je sais. C'est un gros, très gros roman policier (710 pages dans sa version poche) extrêmement documenté, fouillé et intéressant. Il raconte la vie dans le Londres de 1719, cette grande ville sale, dangereuse où l'on peut se faire dépouiller -voire pire- à n'importe quel coin de rue.



David Liss place son roman dans une époque historique réelle : la première crise boursière européenne, la crise de la Compagnie des mers du Sud (ou South Sea Bubble). Dans son roman, interviennent des personnages ayant réellement existé (dont les noms peuvent être changés) et d'autres totalement fictifs. A l'époque, une véritable guerre se livrait entre la Banque d'Angleterre et la Compagnie des mers du Sud pour le contrôle des finances du pays. Benjamin Weaver est au coeur de ce scandale qu'il permet de dévoiler. Trop long à vous expliquer les arcanes et les méandres des tractations financières, des corruptions, des spéculations et des malversations, David Liss y revient en long en large et en travers, ce qui est d'ailleurs un peu le bémol de ma critique : beaucoup de répétitions sur cette affaire, sur le statut des juifs de l'époque (j'y viens un peu plus loin) qui certes enfoncent le clou, mais qui appuient un peu trop le propos. Un certain allègement -voire un allègement certain- sur tous ces paragraphes eût été de bon aloi et de nature à rendre le livre moins lourd à porter. Mais que ceci ne vous retienne pas de vous plonger dans cette aventure passionnante, car on peut survoler si ce n'est parfois sauter quelques passages sans nuire à la bonne compréhension de l'histoire et du contexte.



Ce livre (écrit en 2000) a de curieuses répercussions de nos jours ; c'est un étrange télescopage entre Histoire et réalité actuelle : la crise, la finance, les spéculateurs, les actionnaires, les riches, les pauvres, les travailleurs, ...

L'autre thème, outre l'intrigue dont je reparle tout à l'heure, qui sonne vrai et actuel, c'est le traitement fait aux juifs en particulier et plus généralement aux miséreux de Londres. Les juifs -Benjamin en est un quoiqu'ayant pris quelque recul avec la religion et ses préceptes- sont tolérés mais n'ont pas le droit d'être propriétaires de maisons, sont accusés de tous les maux et vivent à part, hors de la société des Anglais, ne pouvant bien évidemment pas accéder au statut qui fait les grands du pays : "Si tu venais travailler avec moi, tu deviendrais riche, mais tu comprendrais aussi les dangers d'être un Juif fortuné dans ce pays. Nous n'avons pas droit à la propriété, nombre de secteurs d'activité nous ont été interdits. Depuis des siècles nous avons été contraints de nous occuper de leur argent, et dans le même temps, nous sommes honnis parce que justement nous pratiquons la seule activité qu'ils nous ont concédée" (p.605) Ils veulent s'intégrer aux gens de ce pays, mais ne le peuvent parce qu'on les en empêche. Très près de nous, récemment, la France n'a pas eu à s'enorgueillir du résultat du premier tour des élections présidentielles : presque 20% pour un parti qui prône la haine de l'étranger, de la personne différente et le repli sur soi -et dans quelques interviews "off" de son ex-Président, le racisme et l'antisémitisme-, pour bien rester entre soi sans ouvrir les portes à ce que l'on ne connaît pas et qui pourrait déranger. Aisé de se rendre compte que certains parmi nous n'ont pas plus d'ouverture d'esprit que nos aïeux qui malgré leur rejet des autres (probablement excusable par une moindre information, des croyances plus largement répandues et encore très ancrées) n'ont pas réussi à sauver leurs pays des guerres, des krachs et d'autres horreurs. Rester entre soi ne garantit donc pas une totale sécurité tant financière que des personnes !



Revenons donc pour finir plus légèrement à l'intrigue : un vrai sac de noeuds : tout le monde paraît être en cheville avec tout le monde et plus Benjamin avance et plus la solution s'éloigne et le mystère s'épaissit. Comme le dit l'un des protagonistes, cette histoire est un labyrinthe dans lequel on avance, mais que certains -les meneurs- voient du haut et s'ingénient à rendre de plus en plus ardu, opaque et flou, si tant est que l'on puisse dire d'un labyrinthe qu'il est flou et opaque.



Belle, belle et longue surprise que ce roman policer historique : une preuve ? Je déteste les gros livres, eh bien celui-ci je l'ai lu en entier sans barguigner (sauf sur quelques pages de techniques financières ), et croyez-moi sur parole, 710 pages pour moi, c'est quasi un exploit !
Lien : http://lyvres.over-blog.com
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L'assassin éthique

Tout est dans le titre : l'assassin est éthique, qui tente d'expliquer ses gestes, qui tente aussi de convertir tous les gens qu'il rencontre au végétarisme voire au végétalisme. Il est empli de pensées et de théories dans beaucoup de domaines. Ceux pré-cités bien sûr, mais aussi les vraies raisons pour lesquelles on met les gens en prison, les violences faites aux animaux, ... A chaque fois qu'il aborde un sujet, l'auteur pose des questions poussant son raisonnement jusqu'aux imites de la raison. On se retrouve donc parfois aux frontières de l'absurde, mais évidemment avant d'en arriver à ce point, le lecteur -moi, en l'occurrence- se pose des questions sur ses propres pratiques, ses propres raisonnements et ses propres pensées. Un peu comme lorsqu'on converse avec des amis et que l'un d'entre eux pousse toujours le bouchon un peu plus loin, pour nous pousser dans nos retranchements, jusqu'au moment ou on l'envoie promener gentiment ou moins élégamment, tout dépend du degré d'intimité et d'amitié.

Il y a des passages dans ce livre qui sont extrêmement drôles ou cyniques voire les deux en même temps, comme lorsque le chef d'équipe des vendeurs expose les techniques de vente ou lorsqu'il explique ce qu'est le "moochie"

Ou encore lorsqu'il précise que la cible visée est la catégorie des gens pauvres, car l'encyclopédie peut leur apporter ce qu'ils ne peuvent offrir à leurs enfants : un avenir par la connaissance.

Ce roman noir est aussi une vue désabusée des États-Unis d'Amérique, entre rêve et réalité. Le fameux rêve américain dont on nous rebat les oreilles un peu partout : "Là-bas, tout le monde peut réussir, avec une bonne idée et de la volonté" est un leurre : ce pays charrie un nombre impressionnant de pauvres, de gens qui ne "réussissent" pas, non pas parce qu'ils n'ont pas de volonté ou de courage, mais parce qu'ils n'ont pas la chance d'être au bon endroit, d'avoir un minimum d'argent au départ.

Et l'intrigue me direz-vous impatients que vous êtes de savoir si ce livre a toutes les qualités ? Eh, bien, plutôt bien, et surtout David Liss la complique à souhait en rajoutant des faux indices, des intrigues mineures qui embrouillent l'intrigue majeure. Pour le plus grand plaisir du lecteur, qui lui, du fait de la multiplicité des narrateurs en sait plus que Lem et le voit avec plaisir tenter de se dépatouiller de cet imbroglio. Tout s'explique à la fin, à la toute fin pourrais-je même dire.

A me lire vous aurez compris tout le bien que je pense de ce roman qualifié par The Washington Post de "thriller décapant et à mourir de rire sur l'Amérique d'aujourd'hui !". Je n'aurais pas mieux dit. Ils sont forts ces Étas-Uniens !
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Les apprentis de la galaxie

Vous aimez les univers de Star Wars, Star Trek ou autre SF ? vous rêvez de vivre une de ces aventures ? Zek aussi !

Truffé d'humour et de référence en tout genre, ce livre nous permet d'imaginer ce que ça serait d'entrer dans ces univers. Et c'est succulent !

A peine vous décollez de la Terre, à peine l'aventure commence pour ne pas s'arrêter !



Franchement, j'adore !

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Black Panther : L'homme sans peur

Ce tome contient les épisodes 513 à 518 de la série, parus en 2011. Les précédentes aventures de T'Challa se trouvent dans Doomwar. L'arrivée de Black Panther dans Hell's Kitchen est annoncée dans Shadowland - Daredevil.



T'Challa a renoncé à son trône du Wakanda et à ses superpouvoirs. Pour se donner le temps d'accepter ces événements, il a décidé de s'installer à Hell's Kitchen (un quartier de New York), le temps que Matt Murdock se ressource à la campagne, pour digérer les traumatismes de Shadowland. L'objectif de T'Challa est d'endiguer la vague de criminalité qui risque de se produire en l'absence de Daredevil. Il modifie légèrement son costume de Black Panther et décide de se faire appeler l'homme sans peur. Il a l'aide de Foggy Nelson qui lui fournit des faux papiers qui le désigne sous le nom de monsieur Okonkwo, originaire de la République du Congo. T'Challa s'installe dans un immeuble peu reluisant, mais avec une charmante voisine de palier prénommée Iris. Il devient gérant d'un café appelé "Devil's kitchen", où il est responsable de plusieurs employés dont Sofija (une ressortissante serbe) et Brian, un jeune homme plutôt effacé et timide. Il patrouille les rues et les toits la nuit pour lutter contre les crimes de rue. La nature ayant horreur du vide, un nouveau caïd s'installe sur le territoire d'Hell's Kitchen : Vlad Dinu (un immigrant roumain), avec sa famille dont ses 2 fils Nicolae et Gabe.



Après le départ de Daredevil de Hell's Kitchen, Marvel Comics propose à David Liss d'y installer T'Challa. À priori il s'agit d'une idée éditoriale déplacée puisque le roi du Wakanda n'a pas grand-chose à faire dans les bas quartiers de New York. À la lecture, David Liss ne prend que quelques pages pour installer la situation et la légitimer, et il s'intéresse tout de suite à cette nouvelle guerre entre Black Panther et un criminel qui se voit déjà en caïd du quartier.



Cette histoire surprend agréablement par son aspect graphique. 5 épisodes ont été illustrés et mis en couleurs par Francesco Francavilla qui également dessiné Zorro Year One 1 et une partie de Batman - The black mirror. Il utilise un style fortement encré, des couleurs assez vives et une mise en page très énergétique. Sous ses crayons, Balck Panther devient un mixte de Daredevil et Batman (le détective de police auquel T'Challa en réfère évoque fortement James Gordon), avec des poses iconiques régulières dans lesquelles Black Panther en impose par son silence et sa posture monolithique. La ville revêt un aspect noir et aliénant ; la pluie devient une douche glaciale. Les feux à éclats des services de secours se réverbèrent sur les murs. Les personnages souffrent sous les coups et l'âpreté inhospitalière de la ville agresse les individus. L'épisode 516 est illustré par Jefte Palo dans un style tout aussi noir, un petit peu plus léger en encrage, et avec une vision superbe de Black Panther dont la silhouette devient une véritable panthère. Les magnifiques couvertures de Simone Bianchi donnent une idée trompeuse de l'apparence de Black Panther car elle ne comprend aucun ornement doré.



David Liss réalise un travail impressionnant en l'espace de 6 épisodes. T'Challa s'installe dans une nouvelle vie. Il n'oublie pas sa femme, mais ne souhaite pas sa présence. Il doit faire ses preuves face à d'autres superhéros bien intentionnés qui ne demande qu'à intervenir pour l'aider, mais que T'Challa perçoit comme de l'ingérence et une preuve de manque de confiance vis-à-vis de lui. Il doit trouver comment faire avec les avances d'un personnage féminin. Il se retrouve responsable d'individus qu'il met en danger. Et sa guerre contre le crime devient intense, sans être obsessive comme celle de Batman. En face de lui, il a Vlad Dinu, surnommé l'empaleur. Malgré la facilité apparente de ce sobriquet, Liss construit un criminel assez élaboré qui fait peur simplement avec son vocabulaire anglais limité par le fait que ce n'est pas sa langue natale. Évidemment son origine roumaine est faite pour jouer sur l'angoisse que suscite ces supposés immigrés sans foi ni loi, mais David Liss évite de s'appuyer sur ce stéréotype. Il insère dans son récit quelques thèmes adultes délicats comme la maltraitance des enfants, sans pour autant tomber dans l'ambiance glauque de la série Punisher MAX de Garth Ennis. David Liss réussit à créer une ambiance qui emprunte à la fois à Daredevil, Batman et Punisher, sans être un simple décalque, en trouvant sa voix propre. Tout n'est pas parfait, il reste quelques maladresses telles que des coïncidences un peu grosses à digérer (des personnes qui se retrouvent comme par hasard au même endroit et au même moment), ou un criminel qui a du mal à profiter de l'avantage qu'il acquiert durant les combats.



Cette itération de Black Panther séduit rapidement le lecteur. Même s'il peut ne pas être entièrement convaincu par le postulat de départ de cet ex-roi qui vient s'encanailler dans un quartier pauvre de New York, le lecteur est happé par une ambiance urbaine à couper au couteau, mâtinée avec des exploits de gymnaste et de combattant à main nue pour lutter contre un criminel qui sort de l'ordinaire et qui possède un charisme certain. T'Challa continue de veiller sur les habitants de Hell's Kitchen dans Fear Itself - Black Panther (épisodes 519 à 524), puis dans The Kingpin of Wakanda (épisodes 523.1 et 525 à 529).
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L'assassin éthique

Je me suis bien amusé, mais je n'ai pas ri à gorge déployée comme l'annonce la couverture. En revanche, j'ai adoré le cynisme de ce roman noir assez étrange, sur fond de défense de la cause animale et mettant en scène des personnages plus bizarres les uns que les autres. On se détend et on réfléchit.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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L'assassin éthique

Ne vous fiez pas à l'avis du Washington Post inséré sur la première de couverture : non, ce n'est pas un roman à mourir de rire, la preuve, je suis toujours là pour vous en parler.



Ce roman m'a plutôt fait penser à "Pulp Fiction" : ça flingue dans tous les coins et l'on ne sait pas pourquoi ; les Etats-Unis ne sont peuplés que de mobils-homes et d'autoroutes, de motels et de chaînes de restauration rapide. Les flics sont véreux et le business de la vente à domicile cache un trafic plus juteux.



Il est également question d'un garçon, ancien obèse et tête de turc de la classe, qui veut se faire de l'argent pour payer son inscription à l'Université de New-York, et qui tombe amoureux de sa collègue indienne.



Sans oublier la lutte contre les animaux de laboratoire et pour le végétarisme.



L'action va de rebonsissements en rebondissements, le lecteur passe de découvertes en découvertes, présentant les personnages haut en couleur sous un nouveau jour à chaque fois.



J'ai passé un agréable moment de lecture, en effet, mais pas sûr que ce roman policier me restera en mémoire bien longtemps.



L'image que je retiendrai :



Celle du lagon de l'élevage de porcs, qui en fait de lagon est un trou ou sont déversés les déjections porcines.
Lien : http://motamots.canalblog.co..
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Le marchand de café

Le café à Amsterdam en 1659 devient la nouvelle de faire fortune, mais les pièges sont nombreux, les alliés ne sont pas ceux que l'on croit, et l'actuelle bourse montre toute sa perversité. Mais lorsque l'on est passionné comme Miguel Lienzo, on cherche à monter vers le haut
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Une conspiration de papier

Bon roman sur le début des titres boursiers dans le Londres du débit du XVIIIe siècle. Basé sur un fait réel, cette histoire reconstitue un des premiers scandales financiers britannique. La quatrième de couverture nous resume assez bien le roman mais nous promet des dialogues nerveux que je n'ai pas trouvés et un superbe héros que j'ai trouvé plus ventard que superbe.



J'ai quand même bien aimé ce roman qui est le premier de David Liss et je crois que les prochains vont être encore meilleur car il y a place à resserrer un peu l'écriture et par la même occasion diminuer la longueur du récit. Il y a dans ce roman des personnages que J'aimerais retrouver dans le futur comme Benjamin Weaver et son accolyte le Dr. Ellias. Weaver et Ellias m'ont fait penser à Sherlock Homes et Dr. Watson, il y a là quelque chose à développer. On passe un bon moment avec ces deux-là mais ça aurait été meilleur dans un roman un peu plus court.
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