Citations de David Nicholls (294)
La distance qui s’est creusée entre eux ne la trouble pas, au contraire : elle la savoure. Elle chérit son indépendance toute neuve et lui jette son bonheur à la figure comme si elle voulait lui donner une leçon.
Parfois, quand elle n’arrive à rien, elle se demande si son amour de l’écriture n’est pas l’expression d’un culte fétichiste pour la papeterie. Le véritable écrivain, l’auteur-né, griffonne sur tout ce qu’il trouve - un morceau de papier gras, l’envers d’un ticket de bus ou les murs de sa cellule.
« Vis chaque jour comme si c'était le dernier », voilà ce que recommandait la sagesse populaire. Le conseil avait du bon, certes... mais qui avait l'énergie de le suivre ? Comment s'y tenir les jours de pluie ou quand on avait un rhume ? Ce n'était pas si simple. Mieux valait essayer d'être quelqu'un de bien. Quelqu'un de courageux, d'audacieux, capable de faire bouger les choses. Il s'agit pas de changer le monde, bien sûr, mais celui qui t'entoure... Faut que tu te jettes dedans avec enthousiasme et ta machine à écrire électrique, et que tu bosses comme une dingue pour... changer la vie des gens, peut-être. C'est pour ça que tu veux écrire, non ? Voilà ce qui compte ! Changer la vie des gens. Chérir tes amis, rester fidèle à tes principes, vivre passionnément, totalement et sans trop de difficultés. Essayer plein de nouveaux trucs. Aimer et être aimée - si possible.
Quand nous nous sommes retrouvés, tout à l'heure, j'ai pensé que tout allait redevenir comme avant. Que tu serais de nouveau mon meilleur ami. Alours tout ce que tu m'annonces - le mariage, le bébé -, c'est... c'est formidable bien sûr! Je suis très heureuse pour toi, Dex. Mais j'ai l'impression que je viens de te perdre une deuxième fois.
Je commence à en avoir marre de t’entendre répéter que tu n’es pas séduisante, Emma. Cesse de te dénigrer comme ça, c’est vraiment lassant. J’irais même jusqu’à dire que tu prends plaisir à être déçue et à te décevoir toi-même, parce que c’est plus facile, pas vrai ? L’échec et l’insatisfaction sont plus facile que la réussite, parce que tu peux les tourner en dérision.
C'est normal d'avoir peur. Vivre, c'est effrayant, non ?
C'est ici que tout commença. Tout commence ici, aujourd'hui.
Soudain, sans qu'il parvienne à expliquer comment il en est arrivé là, Dexter s'aperçoit qu'il est tombé amoureux. Et sa vie se met à ressembler à une longue escapade.
N'essaye pas de courir avant de savoir marcher.
Tout ce dont je me souviens, moi, c'est qu'il y avait un max de primeurs à l'époque... Des gens qui se la jouaient - surtout les mecs, d'ailleurs ! Des types qui glosaient sur le féminisme pour séduire les filles. Tu ne te rappelles pas ? Et ces intellos qui enfonçaient des portes ouvertes ! Comme si on les avait attendus pour savoir que Mandela était extra, que la bombe atomique menaçait l'humanité et que des tas d'enfants n'avaient pas assez à manger...
Carnet d’adresses. Sélectionner Contact. Effacer. « Êtes-vous sûr de vouloir effacer : portable de Suki ? » lui demande son téléphone. Putain, oui ! Oui ! Efface-le ! Il tape sur les touches. « Contact supprimé », annonce le téléphone – mais cela ne lui suffit pas. Contact évaporé, contact éradiqué, voilà ce qu’il veut.
Quoi de plus désolant qu’un couple qui se dispute en pleine rue un samedi soir ?
Leur amitié ressemblait à un bouquet de fleurs flétries. À quoi bon s’obstiner à changer l’eau ? Ne valait-il pas mieux les laisser mourir, tout simplement ?
Etait-elle oui ou non, en train de faire une bêtise ? Après quatre ans de désert affectif, elle avait enfin réussi à se mettre au lit avec un type qui lui plaisait vraiment, qui lui plaisait depuis qu'elle l'avait aperçu à une soirée, en 1984... Et alors que tout se passait bien, le type en question lui annonçait qu'il partait en voyage ! A peine entré dans sa vie, Dexter Mayhew allait donc la quitter. Pour toujours sans doute. Car il y avait peu de chance qu'il lui propose d'aller en Chine avec lui...
Ce n'était pas vraiment un plan, et il l'avait déjà mis à mal. Cette nuit, par exemple, entraînerait forcément des complications : larmes, accusations, coups de téléphone désagréables étaient à prévoir. Ne ferait-il pas mieux de partir pendant qu'il en était encore temps ?
« Et toi Brian ? Un peu d’action dans ta vie ?
- Pas vraiment. »
Cette réponse me semblant un peu faible, j’ajoute avec nonchalence :
« Il y a une fille, Alice, qui m’a invité demain dans sa ferme à la campagne, donc…
- Sa ferme ? demande Spencer. Elle fait quoi ? Elle trait les vaches ?
- Mais non, dans son cottage, tu vois, chez ses parents.
- Tu la sautes alors ? demande Tone.
- C’est platonique.
- Qu’est-ce que ça veut dire « platonique » ?, demande Spence, qui le sait fort bien.
- ça veut dire qu’elle se laisse pas sauter, résume Tone.
- Je ne la saute pas parce que je ne le souhaite pas.
Pas encore en tout cas.
Si je le voulais, je le ferais.
- Une de tes expériences récentes prouve que ta volonté n’y peut rien… »
En huit ans, pas un jour ne s'est écoulé sans qu'elle ne pense à lui.
p338
Dites-vous qu’on n'avait jamais envie d’être nulle part ailleurs si l'autre n’y était pas, que le temps qu’on ne passait pas ensemble était du temps perdu et qu’il nous était impossible d’imaginer des circonstances où il n'en serait pas ainsi.
Je commence à en avoir marre de t'entendre répéter que tu n'es pas séduisante, Emma. Cesse de te dénigrer comme ça, c'est vraiment lassant. J'irais même jusqu'à dire que tu prends plaisir à être déçue et à te décevoir toi-même, parce que c'est plus facile, pas vrai ? L'échec et l'insatisfaction sont plus facile que la réussite, parce que tu peux les tourner en dérision. Je t'agace ? J' espère bien
Tu es sublime, espèce de vieille bique, et si je n'avais qu'un seul cadeau pour le reste de ta vie, ce serait ça. Une bonne dose de confiance en soi. Voilà ce que je t'offrirais. Ca, ou une bougie parfumée - j'hésite encore.