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Critiques de David Nicholls (506)
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Un jour

En lisant le résumé du livre je m'attendais à une love story mais en fait One Day est un peu plus que cela. Je n'avais pas non plus percuté totalement sur la structure car je croyais que les deux héros se donnaient rendez-vous tous les ans. En fait l'auteur a été bien plus malin que cela.



Emma et Dexter (ou Em et Dex comme vous les appellerez au bout de cinquante pages) sont anglais et se rencontrent le jour de leur remise de diplôme. Ils ont passé leurs années d'université ensemble mais ne se sont découverts que ce dernier jour. Ils passent une nuit ensemble et imaginent se quitter sans se revoir. Lui, grand parleur et rêvant d'aventure, elle, intello et voulant changer le monde. Des passés et des milieux sociaux différents, des envies divergentes. Ils sont à l'aube de leur vie et ne s'attendent pas à partager deux décennies. Vingt années à se croiser, s'aimer, s'éloigner.



Il faut dire que le choix narratif de David Nicholls est vraiment bien trouvé. Nous retrouvons chaque année les deux personnages, le 15 juillet, et nous les suivons durant cette journée. Evidemment durant les 364 autres jours il se passe aussi des choses et ces ellipses sont parfaites pour créer une attente chez le lecteur. Chaque début de chapitre est percutant et frustrant car dix lignes c'est le temps qu'il nous faut pour saisir quel personnage est évoqué. Est-ce Emma qui se trouve dans ce restaurant? Ou Dex? Mais ce qui est bien c'est que chaque année n'est pas pleine de rebondissements. Parfois ils se retrouvent, parfois on suit les deux amis chacun de leur côté. C'est parfois très fort, parfois banal.



J'ai adoré les 200 premières pages. Em et Dex sont en quête professionnelle et personnelle, instables, idéalistes. Ils se vautrent, souffrent, et vivent plus ou moins intensément. Dès cette période on saisit qu'il ne s'agit pas d'une classique histoire de chat et de souris. Il y a un peu de love-story, mais surtout une amitié à toute épreuve.



C'est ce que nous fait comprendre la fin du roman. J'avoue qu'en refermant le livre j'étais déstabilisée par cette dernière partie. Parce que ces deux héros on les considère vite comme des amis et on suit leurs aventures avec passion. Et à un moment donné ils font un choix dans leur relation. Je ne dirai pas lequel mais ils se mettent enfin au point sur leurs envies et la tournure que doit prendre cette relation. Je pensais que le livre s'arrêterait là. Mais non, il continue sur plusieurs années. C'est moins surprenant et j'étais presque déçue. Mais en y réfléchissant bien je crois que c'était la bonne option. Avec ces quelques chapitres Nicholls nous démontre qu'il s'agit d'une histoire plus forte qu'une romance. C'est la rencontre de deux personnes qui vont se compléter. Tout commence par une histoire de galipettes sur fond d'ivresse, mais cela va aller bien plus loin. Chacun bousculant l'autre sans arrêt, pour l'aider à atteindre sa part de "meilleur".



Bien sûr leurs échanges sont adorables, mais ils sont aussi durs. On se prend très vite d'affection pour Emma qui devient l'élément stable de ce duo même si au départ elle semblait bien paumée. La roue tourne. On les observe tout deux selon un point de vue détaché qui est celui du narrateur, mais aussi celui plus attentionné de l'un ou l'autre des protagonistes. Les personnalités d'Em et Dex sont parfaitement décrites et on les suit sur vingt ans, c'est dire si on a la sensation de les connaître en refermant le roman! Il y a aussi tous les autres personnages qui gravitent autour d'eux : famille et amis que l'on croise et oublie au fil des ans.



Plus qu'une belle histoire d'amour, c'est surtout une super histoire d'amitié et d'idéaux. C'est vraiment bête à dire (et encore plus à écrire!) mais ça sent la vie. Ce couple c'est Mr et Mme tout le monde. Ils sont drôles, intelligents, ils veulent croquer la vie, et puis les envies évoluent à la baisse.



Au début on rigole et on glousse, à la fin (sans forcément verser la petite larme) on est tout nostalgique et mélancolique.
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Un jour

Ce roman est un vrai trésor!!!!

On suit la vie d'Emma et de Dexter, deux amis de fac. En 1988, ils ont passé une nuit ensemble (le 15 juillet), date qui va changer leur vie, et chapitre après chapitre, on les retrouve le 15 juillet de l'année suivante jusqu'en 2004 (une construction de roman que j'ai trouvé très bien faite).

Emma est de plus un personnage ou toutes les femmes peuvent se retrouver. Alors j'ai ri avec elle, j'ai été triste avec elle, j'ai aimé avec elle.... durant ces 4 derniers jours. Avec Dexter, Emma vit une relation très forte, une vraie et belle histoire d'amour.

Et puis pour finir, j'ai adoré les descriptions et la narration qui retracent parfaitement les différentes époques (la fin des années 80, les années 90 et les années 2000).
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Un jour

Élu à la majorité depuis des années : « gonzesse du couple » par choupette (ma compagne), je me devais de lire ce bouquin… hop hop hop « Ni putes, Ni soumises » (l’anticipation c’est très important), point de machisme dans mes propos : les statistiques ont parlé :



Beaucoup de critiques féminines pour ce roman, comme c’est mignon toutes ces nanas en manque de romantisme… Le point positif du truc : c’est que je vais me retrouver dans le fil d’actualité d’un grand nombre de potentielles qui pour ma grande partouze littéraire seront les bienvenues, un truc bien chiadé à la « Victor Siffredi »… Je n’ai pas encore réglé tous les détails orgasmiques du projet mais ça va être énormeeeeeeeeee…



Nos deux héros sont naïvement beaux (comme dans un livre) : elle un peu gauche, intelligente, pleine d’humour, de rêves, et faussement négligée. Lui un peu riche, sur de lui, attachant, plein d’humour, de rêves, et rebelle (comme dans un livre). Ils se rencontrent lors d’une soirée, s’arrosent le palais jusqu’à l’ivresse, se tripotent, et finissent par baiser (ou pas) dans une chambre d’étudiant romantique à souhait, un peu au pif (comme dans un livre)…



Ils tombent amoureux sans se l’avouer, l’évidence est de mise (comme dans un livre). Yeux dans les yeux, main dans la main, ils sentent bon la réussite et la vie, alors allongés sur l’herbe verte, ils se promettent une amitié éternelle et un amour platonique plein de frustration (pour ainsi combler les 550 pages restantes).



Finalement ils traversent la vie chacun de leur côté (comme dans un livre) : beaucoup d’alcool, de drogue, de gueules de bois, de mensonges, de désillusion, des mariages, un divorce… chienne de vie, tout est raté… Mais seront-ils être heureux un jour bordel de dieu ?



Les mauvais choix, les non-dits s’enchainent et deviennent parfois pathétiques, même un peu glauque (par moment), on dirait deux loosers mise en scène par un bon écrivain, l’écriture est plaisante, les dialogues sont exquis et la fin surprenante…



Une très belle histoire d’amour stéréotypée certes, mais crédible, avec ce fond de vérité qui l’a rend plus humaine...



Ma rencontre avec choupette s'est passée un peu près comme ça, en caricaturant quand même pas mal :



Début Juin 2000



Je me rappelais très bien de cette fille timide qui avait fait partie de ma vie pendant un an lors de ma seconde quatrième, cette fille que j’avais ignoré au nom du physique peu flatteur qui nous caractérisaient tous les deux, une année d’innocente ignorance, pas le moindre échange entre nous juste le souvenir d’un nom sur une photo de classe… Aujourd’hui elle est là et je la regarde avec un intérêt tout particulier, romantique à souhait : « j’adore ses nichons » … kiki avait parlé, Il était vraiment temps pour nous d’élaborer un plan minutieux pour faire d’elle une femme comblée…



28 Juillet 2000 : quand son rêve devient réalité…



Ce soir là, j’avais mis mon plus beau jogging Adidas noir et mes Air max bleue de compétition, j’avais retiré mes lunettes qui me donnait un air pas terrible, gélifier ma mèche, enfourché mon vélo pour me diriger vers mon destin… kiki était de mon avis : On ne pouvait pas laisser passer des nichons comme ça…



Moi : Salut

Futur Choupette : salut



Moi : Tu n’aurais pas envie de baiser par hasard, aujourd’hui si possible, sinon je peux attendre un peu, enfin c’est comme tu veux…



Futur Choupette : toi tu sais parler aux femmes… Elle était conquise la cochonne, visiblement kikigirl devait lui parler aussi…



L’affaire fut actée, un petit bisou pour sceller notre accord… quelques blagues, un peu de blala, le lendemain elle partait en vacances, la tuile j’ai du patienter…



15 jours plus tard, il faisait beau, elle était bonne, j’étais bof, l’affaire fut consommée en quelques secondes, pas de gêne, mais beaucoup d’hilarité…



Qu’est ce que c’était nul, mais qu’est ce que c’était drôle…



Les premières années sont passées sans éclat romantique, peu d’amour… Quelle étrange fatalité de ne pas oser se quitter, le privilège de notre jeune âge … Elle m’a initié au bon gout, à la culture, et puis nous avons grandi ensemble. Aujourd’hui, une grande complicité, beaucoup d’humour, une confiance sincère, un respect mutuel, meilleurs amis, meilleurs amants, on partage tout, c’est devenu tellement simple…



C’est beau l’amour, les nichons aussi et les femmes nues…



Choupette : Putain mais tu es vraiment un obsédé…



Moi : tu m’étonnes…



Sinon on a matés le film et Choupette a chialé comme un bébé...

Et après elle dit que c'est moi la gonzesse...N'importe quoi !



A plus les copains

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Summer Mélodie

Il m'aura fallu une cinquantaine de pages, avant de réussir à rentrer dans la vie de ce gamin de seize ans, en passe de finir le collège, plus ou moins persuadé de ne pas être admis au lycée . Oui, jusqu'à ce que l'auteur nous parle des parents de Charlie Baxter, jusqu'à ce que j'observe ce père dépressif s'enfoncer, jusqu'à ce que je vois que la mère s'était barrée avec la petite soeur, ne l'emmenant pas , LUi. Ne le choisissant pas, LUI, décidant qu'il jouerait le rôle de garde-malade de son père, de sentinelle pour elle, de surveillant, à sa place à Elle... Et Charlie de réagir à sa manière... comme un adolescent en bien et en moins bien.

Tombant amoureux pour la première fois, la toute première fois... rencontrant le théâtre , pour la revoir, elle ...apprivoisant Shakespeare, juste pour être à côté d'elle. Les rencontres qui changent une vie. Les amitiés qui se créent, celles qui se défont, les préjugés qui tombent, un à un comme des dominos.

Et le premier amour, celui qui marque une vie.

Et la vie qui pourrait basculer dans le sombre ou dans la lumière.

Une histoire d'amour, oui, de celles qu'on n'oublie pas , mais aussi , un roman d'apprentissage ( nostalgie, années 90, lady Di, adolescence, naufrage d'une famille , la toute première fois, ..). Tout cela reste longtemps en tête, longtemps après avoir refermé les pages de ce livre, même si l'on est pas anglais, même si l'on n'a pas vécu son adolescence dans les années 90, même si on n'est pas un garçon, même si ce ne sont pas nos souvenirs.

Ce sont peut-être ceux de David Nichols, l'auteur ? On se prend à douter tellement cela sonne vrai, cela sonne juste, cela sonne nostalgique. Une très jolie et douce nostalgie...

"Summer Melody" , à cause, ( ou grâce ! ), à la chanson de Pulp : David's Last Summer.

Un roman très touchant, très beau, et très agréable à lire .
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Summer Mélodie

Été 1997. Charlie a seize ans, et tout autour de lui n’est que tristesse : son père disquaire, passionné de jazz a fait faillite, sa mère, au terme de multiples disputes est partie avec un autre homme, emmenant sa sœur Billie avec elle et le laissant seul avec son père, sous prétexte qu’ils s’entendent bien !



Mais le père sombre dans l’alcool, la dépression (il ne faut surtout pas prononcer ce mot, tabou !) c’est Charlie qui est obligé d’inverser les rôles et de le prendre en charge, car il ne fait plus rien à part la télévision… Ce n’est pas son rôle , mais il ne veut en parler à personne et, rongé par la crainte de le trouver un jour avec une overdose d’alcool plus médicaments, il ne fait plus rien en cours et se retrouve en échec scolaire.



Cet été, synonyme de plaisirs pour les autres, il décide de rester le moins possible à la maison et de s’adonner à la lecture, partant en bicyclette pour aller lire en plein champ. Il rencontre Fran, qui fait partie d’une troupe de théâtre qui travaille « Roméo et Juliette » et pour elle il va intégrer la « troupe » alors qu’il s’estime dénué de tout talent.



« Pendant six semaines, on a juste l’impression d’être au mauvais endroit avec les mauvaises personnes et de passer à côté de tout. C’est pour ça que l’été est si triste – parce qu’il faudrait qu’on soit si heureux.«



Pour Fran, il fait des efforts, apprend son texte, répète avec elle, fuyant de plus en plus la maison et la bande de copains pas toujours très nets. Au début, il désire juste un rendez-vous, pour lui offrir un café ou autre chose:



« Le thé était insipide et platonique, tandis que le café était une boisson plus ténébreuse, plus enivrante.«



David Nicholls nous offre une très histoire, étudiant au passage, tous les aspects de l’amour : parental, ou amical, avec ses copains sous fond de beuveries, plus ou moins toxique, le premier amour, avec la découverte de la sensualité, et une autre forme : la relation particulière qui les unit pendant les répétitions…



En parallèle, il décrit les doutes de l’adolescence, le manque de confiance en soi, le regard critique sur les parents qui ne pensent trop souvent qu’à eux, et la limite proche qui existe entre l’amour pour le père et la détestation pour ce qu’il doit subir, le tout dans une visite de la pièce de Shakespeare et son côté actuel malgré une langue quelque peu désuète.



C’est un peu long au démarrage, mais une fois le rythme de lecture trouvé, c’est un régal, on s’attache à ce héros très discret, trop discret, celui dont on dit qu’il est noyé dans la photo de classe, à tel point qu’on ne se souvient plus de lui des années plus tard.



C’est le premier livre de David Nicholls que je lis et il m’a vraiment beaucoup plu, auteur à suivre donc. Il nous propose à la fin une playlist que l’on peut télécharger : de Gloria Gaynor « I will survive », à Madness, Whitney Houston, George Michael… et même les Spice Girls….



Un grand merci à NetGalley et aux éditions Belfond qui m’ont permis de découvrir ce roman plein de sensibilité et la belle plume de son auteur.



#Davidnicholls #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Un jour

Emma et Dexter passent -presque- la nuit ensemble après leur soirée de fin d’étude et décident de rester amis. Il est insouciant et frivole, elle est bourrée de complexes. Pendant 20 ans, Dexter et Emma vont s’adorer, se séparer, se détester, se manquer… finiront-ils par comprendre qu’ils ne sont jamais aussi heureux que lorsqu’ils sont ensemble ?



Avec un talent fabuleux, l’histoire nous propose quelques journées dans la vie de deux êtres que tout sépare et rapproche, jouant à la fois la carte de la nostalgie et de l'émotion, comme en témoigne cette somptueuse ouverture nous faisant remonter le temps avec grâce. Cela pourrait être banal, mais l’auteur parvient à rendre cette histoire infiniment touchante. Les années défilent, les 15 juillet se succèdent et ne se ressemblent pas. La rencontre d'Emma et Dexter après la remise des diplômes signe la fin de leur vie d'étudiants et le commencement d'un avenir qu'ils devront chacun tracer. Une simple soirée mais qui est tellement plus que cela ; le début d'une relation qui va guider le cours de leur vie. Ils se cherchent sans se trouver, ils se séparent, se retrouvent, et malgré tout cela l'attirance reste intacte à jamais. Deux vies passées à chercher le bonheur ailleurs, à craindre, à rester éblouis par la vision d'un échec probable, d'une relation qui semblerait être une mauvaise idée. Chacun avance de son côté en niant l'évidence et comprend avec le temps.



Cette grande histoire sur les vingt années d'une relation complexe, entre tiraillements et passions extrêmes, ravage de l'intérieur, bouleverse à petits feux et balaye une bonne fois pour toutes, cette idée saugrenue d'"amour absolu" impossible. On est captivés, dès les premiers chapitres, par l'itinéraire fulgurant, hors du commun et sans pathos, de ce tandem amis-amants. Cette sensation, à la fin du roman, d'avoir un peu vieilli avec les protagonistes et d'avoir vécu une histoire qui puise dans son malheur, des pics d'intensités immuables, ne rend, d'ailleurs, la chronique que plus inoubliable.



Un jour décrit aussi l'insignifiance de la vie, la petitesse de nos actes et de nos choix, les souffrances que nous créons chez les autres, par la lâcheté de nos comportements, et nous engage à réaliser qu'une vie ne vaut que par l'accumulation des moments "vrais", sincères, intimes, qu'on veut bien laisser s'y immiscer, et que si on ne les laisse pas, alors notre vie est décidément bien insipide et vaine. Ce roman est absolument magnifique et profond, une magnifique histoire d'amitié entre un homme et une femme qui n'osent s'avouer leur amour et une fin horrible et marquante, qui laisse un goût assez amer, une grande tristesse et nous rappelle que la vie peut nous reprendre en une seconde ce à quoi nous tenons le plus : un être cher.



Un "coup du cœur", un vrai, celui qui raisonne, qui clame son évidence et qu'on n'oubliera jamais, ne serait-ce qu' "Un Jour" ...

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Un jour

300. C'est le nombre de pages superflues que j'aurais voulu retrancher à l'édition 10:18 qui en compte 620 !



600 pages pour suivre le quotidien de gens vraiment intéressants, je dis ok mais 600 pages pour suivre la vie de deux Londoniens totalement horripilants, c'est trop.



Bon, Gwen, sois positive et commence par le positif car, oui, il y a un peu de positif. Pas tant du côté de l'écriture que du côté de la construction narrative. Indéniablement, c'est original de suivre sur près de 20 ans l'existence de Dexter et Emma, meilleurs amis "pour la vie", en narrant toujours la même journée (petits malins, vous comprenez le titre du roman maintenant, hein ?), le 15 juillet pour être précis.



Donc, certes, ok, la construction narrative est originale mais elle ne suffit pas à donner toute sa crédibilité à cette romance qui flirte selon moi avec la chick-lit. Emma n'a-t-elle pas d'ailleurs d'exaspérants points communs avec une certaine Bridget Jones ? Et pourquoi l'auteur, fidèle à sa trame chronologique pendant 500 pages décide-t-il tout à coup de nous ramener dans le passé en d'incessants flash-back ? Le rythme est flingué, il n'y a pas d'autre terme.



Et d'ailleurs, pourquoi décider de faire un drame de ce récit qui avait toutes ses chances pour briller dans la catégorie des comédies sentimentales ? Franchement, j'aurais préféré ; j'assume parfaitement de lire une romance de temps à autre comme il m'arrive de fixer mon choix à l'entrée du cinéma sur une bluette "made in UK". J'aime beaucoup même ; on ne peut pas lire du Voltaire tous les jours, n'est-ce pas ? Enfin, moi, en tout cas, je ne peux pas. So, what ? Pourquoi l'ami Nicholls après avoir fait sourire voire parfois rire son lecteur et lui avoir fait se prendre d'affection pour ses deux protagonistes cherche-t-il soudain à tout plomber ? Croit-il que la dimension dramatique est la signature d'un grand roman ? Aurait-il la prétention d'être un grand auteur ? Je le pense, après avoir refermé ce livre sur un dénouement sans surprise.



Prévisible. Voilà. Au risque d'être taxée de sévérité, je dirais que le problème majeur de ce roman, c'est qu'il est totalement prévisible. Je mets quiconque au défi de ne pas deviner ce qui va se passer 100 pages avant. Vraiment dommage pour cette lecture qui aurait pu être un bon moment. Personnellement, je n'en retiendrai que peu de choses, à peu près ce qui me reste en mémoire après avoir vu une bluette au cinéma, le sourire sur les lèvres en moins.



Allez, je vous dis tout : je crois que ce qui m'exaspère le plus dans tout ça c'est quand un auteur vous donne l'impression d'écrire un roman dans l'unique espoir (but ?) de le voir adapté à l'écran. Non, je n'ai pas encore vu le film avec Anne Hathaway en tête d'affiche mais même sans l'avoir vu, j'ai déjà eu le sentiment tout au long de ma lecture que l'auteur écrivait... un futur scénario ! Et si, à présent, je vous précise qu'après une rapide recherche sur la toile, le scénariste du film n'est en réalité nul autre que... l'auteur en personne ? Vous voyez ce que je veux dire.



Bref, ce récit n'est pas touchant car il manque de sincérité, même vis-à-vis du lecteur. Et puis, inévitablement, comme dans toutes les comédies made in UK vous avez le droit à des héros archétypaux : Elle, la "célibattante" ; Lui, l'antithèse du gendre idéal, le bad boy qui n'a pour lui que son physique. Elle comme Lui, pochetronnés à longueur de temps, toujours un verre à la main ou une bouteille sur la table de nuit, bref très "british youth", ce qui n'a pas aidé à me les rendre sympathiques, Elle comme Lui.





Challenge ABC 2012 - 2013
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Un jour

Au tout début, ce fût ce jour ou plutôt cette nuit du Vendredi 15 juillet 1988. Les destins d’Emma et Dexter se sont scellés avant le lever du soleil. Mais avant de continuer à vous parler de ce roman, j’ai une confession à faire : j’ai vu le film et je l’ai adoré, ce qui m’a amené à vouloir lire l’histoire. J’ai toujours le sentiment que le livre est meilleur que le film ! Pas vous ???



Non, ce n’est rien d’une « love story » banale. Dans « Un jour », il y’a la passion et la patience, beaucoup de souffrance et de dignité aussi, des larmes et des rires qui résonnent encore dans ma tête, il y’a également le doute et les certitudes des fois.



Vous avez compris, dans ce roman il y’a la vie, le temps qui s’écoule et deux êtres en mal de « quelque chose », chacun est pris dans le tourbillon du quotidien mais surtout il est question d’un cœur qui a toujours aimé ! Est-ce Em ou Dex ?? Qui a aimé le plus l’autre ?



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Nous

Tout part d’une phrase prononcée par Connie, la femme de Douglas, une nuit : je crois que j’ai envie de te quitter. Connie explique à Douglas qu’elle l’aime toujours, qu’elle veut toujours partir en vacances avec Albie, leur fils, et lui et qu’elle prendra sa décision au retour. Albie est un adolescent de 17 ans, nonchalant, sale et voulant faire des études pour être photographe au grand désespoir de son père biologiste. Connie, une ex-artiste, ex-fêtarde, ex-droguée, profitant de la vie, protège son poussin.



Douglas pense avoir encore une chance de faire changer d’avis Connie. A lui d’être le mari et père protecteur et cool.



Ils partent en train et à chaque ville visitée, Douglas nous raconte son histoire avec Connie, son couple improbable, les bons moments comme les mauvais. Cet homme aimerait le meilleur pour son fils, Albie pense qu’il n’est pas à la hauteur avec son père. Connie calme d’un côté, rassure de l’autre et nous continuons notre voyage. La vie de couple est disséquée, leur passé raconté jusqu’à ce jour où Albie rencontre une jeune femme rebelle qui joue de l’accordéon dans les rues d’Europe et il fugue avec elle. Ses parents se retrouvent seuls et ne supportant plus leur tête à tête, Connie prend la décision de rentrer.



Douglas se retrouve dans la peau d’un super héros et promet à Connie qu’il va retrouver leur fils et imagine surtout qu’il va sauver leur couple.



Le voyage continue et Douglas piètre voyageur va se retrouver dans des situations extrêmes et cocasses.



Si la première partie nous fait ressortir le mauvais côté des personnages, leur égoïsme, leur manque d’effort pour vivre harmonieusement, la suite est différente et fait ressortir l’humanité et l’authenticité de ces trois personnages. C’est un récit drôle, très drôle, tendre et pourtant construit avec une précision digne d’un chirurgien.



La crise de la cinquantaine vécue et racontée par cet homme, pas très doué, est jubilatoire. Connie va t-elle quitter Douglas ? Vous ne croyez quand même pas que je vais vous le dire !



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Pour une fois

"Pour une fois" je tente la comédie romantique avec une pincée d'humour...



Stephen est un comédien malheureux qui attend le rôle de sa vie en jouant les figurants et la vedette d'un DVD pour enfant, et qui cache sa honte de lui-même en collectionnant mensonges et boulettes. Dans son monde, il ne reçoit que condescendance et mépris et pour couronner le tout, il tombe amoureux de la femme de l'acteur beau gosse "adulé et riche".

Ça promet du croustillant tout ça...

Oui bon ok, le paquet de gaufrettes est resté trop longtemps ouvert dans le placard, c'est encore bon mais ça croque plus du tout c'est tout mou et le vieux bouquin de blagues de Toto qui calait la commode du salon ne me fait plus vraiment rire.

Ceci expliquant cela c'est peut-être pour ça que j'ai trouvé ce livre mi/mi mais pas comme mimi tout plein, comme mi-drôle/mi-lourd, mi-divertissant/mi-ennuyeux, mi-dénonçant/mi-caricatural, mi-romantique/mi-tue_l'amour, mi-ça_vide_bien_la_tête/mi-mais_j'ai_pas_mieux_à_faire ?



Au final un roman, à mon avis, mi-bon/mi-mauvais donc note moyenne et à réserver aux amateurs.
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Un jour

J’arrivais au bout du labyrinthe, j’avais quitté Seth Morley quand, par le plus grand des hasards, un jour, un beau jour, en fait le lendemain, je me réveillais en compagnie de Dexter (non pas le psychopathe, l’autre celui qui picole et qui ne tient jamais en place dès qu’une jolie paire de jambes passe devant lui). Et vous savez qui je suis ? la descendante de Morley, Emma Morley c’est moi. Avouez que ça fait bizarre, hein ? Ouai à moi aussi. Encore un coup de ces auteurs. On lâche un Philip K. Dick sous LSD et on se retrouve avec un David Nicholls qui lui rend hommage ou alors c’est que vraiment Morley c’est le must du nom pour un personnage. Je me demande si je ne vais pas faire une liste : tous les romans avec un Morley, ou me refaire le voyage de Simon Morley. En attendant, je vous refais le voyage, celui de ma vie. J’ai rencontré Dexter en 1988 et on ne s’est plus quittés, on ne s’est plus revus, on ne s’est plus plus ; et pourtant c’était du ‘’plus plus’’, nous deux, quand on arrivait à mettre de côté nos complexes et nos fiertés. Mais en 88 on venait d’avoir nos diplômes et on avait un peu les idées comme Barbara Streisand et Robert Redford dans Nos plus belles années, vous voyez ? The way we were, mon film préféré en plus. Donc moi la révolutionnaire, lui le beau gosse plein aux as, moi la romantique, lui le playboy, et tout et tout. Le roman c’est un peu pareil et on vous le fait sur quelques décennies itou. Et j’ai bien aimé ce rendez-vous du 15 juillet jour de la saint Swithin’s Day, s’il y pleut alors il pleuvra pendant 40 jours, un peu notre saint Médard.. je m'égare. Donc le 15 juillet de chaque année, je retrouve Dexter. Enfin pas tout à fait. Nicholls est un petit filou, sa manière de nous raconter vous surprendra. Mais ça va commencer, je dois vous laisser. C’est la scène du baiser, le premier. Chutt…et chute !
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Pourquoi pas ?

Si je devais résumer Pourquoi pas je dirais que nous avons affaire au roman d’apprentissage du serial looser par excellence. En matière de loose croyez-moi, Brian Jackson, 19 ans en est la parfaite incarnation. Cockney un peu gauche, sorti tout droit de sa province, on ne peut pas dire qu’il brille par un physique d’Apollon (sauf si l’acné purulente fait partie des derniers critères à la mode) et par une côte de popularité digne d’un classement Forbes (son amitié se résumant à arpenter le bord de mer en quête de beuveries pas chères avec ses deux complices tout aussi paumés).

En revanche, notre cher Brian est doté d’une idée fixe qui le maintient en vie : accéder au sacro-saint savoir universitaire et vivre toutes les expériences possibles qui forment un jeune homme parfaitement accompli, sexe en tête bien évidemment. L’idée qu’il se fait de l’université est tout ce qu’il y a de plus présomptueuse et stéréotypée, persuadé qu’elle fera de lui le dandy, l’intellectuel poète au charme dévastateur et à la mystérieuse personnalité qui électrisera moult midinettes sur le campus. La chute va être sévère car Brian déchante très vite, allant de désillusions en désillusions, traînant sa carcasse banale et transparente aux yeux des autres. Le constat est amer : il ne brille guère pendant ses cours de littérature anglaise, n’impressionne personne par son esprit fin et sa répartie vive, se fait peu d’amis et encore moins de petites amies, l’échec total pour résumer. Mais l’arrivée inopinée dans sa vie d’étudiant d’un challenge universitaire type Question pour un champion combinée à celle de la IT girl et de celle d’une étudiante politisée agressive à souhait, va néanmoins bouleverser la vie de notre héros.

Passons à mon avis maintenant. J’avais gardé de David Nicholls un très bon souvenir grâce à son roman Un jour, que j’ai littéralement dévoré, happée par les dialogues et les personnages. Avec Pourquoi pas, c’est autre chose. J’ai trouvé le personnage de Brian Jackson franchement chiant (y’a pas d’autres mots), sa maladresse et ses tentatives de reparties agaçantes à souhait ; pour résumer le degré zéro de l’empathie en ce qui me concerne alors qu’il aurait fallu éprouver l’inverse pour ce serial looser (mon côté bon samaritain). Et puis David Nicholls en fait des tonnes pour le coup : ne peut-il pas laisser Brian une seconde en paix ?! La succession de casseroles est un peu too much ce qui m’a assez rapidement lassée et donné envie qu’on abrège son supplice. Quant aux personnages, je les ai trouvés moins travaillés voire caricaturaux au service d’une histoire poussive et manquant d’allant. Vous l’aurez compris, pas franchement emballée mais c’est une question de point de vue.


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Nous

J'ai adoré cette histoire de famille et de voyage. le personnage de Douglas m'a paru très touchant, et un peu pitoyable aussi. Il est plein de bonne volonté, mais si maladroit avec ses proches et tellement persuadé que ses principes sont les seuls à suivre qu'on voudrait le secouer pour lui faire ouvrir les yeux.

En plus, il est d'une malchance crasse tout au long du voyage, accumulant déboires et mésaventures... On sent le couple mal assorti dès le départ, malgré toute la bonne volonté que chacun y met pour le faire durer, mais plus que la relation conjugale menacée, c'est la relation houleuse entre le père et le fils qui m'a vraiment touchée : il y a tant d'incompréhensions entre eux qu'on ne les imagine pas surmonter le gouffre qui les sépare.



Et pour ne rien gâcher, le roman est très bien écrit. Entre ironie et compassion, humour et gravité, David Nicholls nous livre le portrait tout en nuances d'un homme qui peine à garder le contrôle de son existence. J'ai tout particulièrement apprécié l'un des derniers chapitres, intitulé Points de vue, qui nous offre un tout nouvel éclairage sur tout le récit. En bref, j'ai passé un très bon moment avec Nous.
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Un jour

Un roman bien sympathique, dont le principe ressemble énormément à "Quand Harry rencontre Sally". Mais la fin m'a déçue.

Le quinze juillet 1988, Dexter et Emma passent la nuit ensemble...On les retrouve ensuite pendant presque vingt ans à la même date.

Evolutions et circonvolutions, la roue tourne et les deux "amis" n'arrivent pas à se trouver. Ils ne savent pas ce qu'ils veulent, ils sont très jeunes, puis ils vieillissent...On les suit avec plaisir, mais...Voilà, je trouve ça un peu creux, un peu artificiel. La preuve, je ne trouve pas grand chose à dire. Em et Dex, Dex et Em, comme ils disent...que de temps perdu. C'est peut-être la seule leçon du livre : que de temps perdu, que de temps perdu ...Bon, la lectrice y trouve son compte, hein, c'est distrayant. Un très agréable livre de vacances.
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Un jour

Comment définir ce livre ? Il ne se définie tout pas, il se lit... ou se vit, tout simplement. Ne vous laissez pas décourager par la grosseur de cette petite brique (qui est un réel bijoux), car, une fois lancé dans la lecture de ce trésor, les pages semblent manquer, et le plaisir n'est que trop court.



En lisant rapidement le résumé et en jetant un oeil sur la couverture, ce roman peut très facilement tomber dans la catégorie du cliché amoureux. Deux personnes tombent amoureuses, elles s'aiment, partagent tout, et vivent au jour le jour leur très bel amour. Mais ne vous y fiez pas, car c'est une toute autre histoire, bien plus profonde, que nous offre ici David Nicholls.



Le sentiment amoureux est au coeur du livre. Chaque page déborde et transpire d'amour (autant directement qu'indirectement). Mais cette histoire d'amour qui aurait pu être banale comme tant d'autres, est, au contraire, bien plus originale qu'elle n'en a l'air. L'auteur, à travers deux protagonistes de sexe opposé, va nous définir en quelques 600 pages, comment il perçoit et conçoit l'amour, et nous dresser une définition bien détaillée du vrai, du réel et profond sentiment d'amour.



Il faut d'abord savoir que ce livre est découpé en parties, et que chaque partie définie une année (ou bien, elle englobe plusieurs années d'un coup). A l'intérieur de ses parties, les chapitres sont quant à eux datés du même jour et du même mois (à savoir le 15 juillet), mais pas de la même année. (D'où le titre du livre, Un jour, qui a rapport avec le jour du "bilan" de leurs vies). De cette façon, l'auteur a voulu montrer clairement l'évolution de la vie des deux personnages principaux.



Ces deux personnages, Emma et Dexter se sont rencontrés très tôt, à la sortie de l'université, après l'obtention de leur diplôme respectif. L'alchimie semble être passé directement entre eux, même si l'auteur ne l'a pas énoncé clairement dans le texte. Les sentiments qu'ils se vouent l'un à l'autre ont été très flous durant toute l'histoire. On n'arrivait pas à déterminer clairement ce qu'ils ressentaient l'un envers l'autre. Amis ? Meilleurs amis ? Amants ? Amoureux ? De plus, David Nicholls joue avec nos nerfs ; les deux personnages s'éloignent, bâtissent leur propre vie de leur côté, pour ensuite se retrouver pour de fugaces instants, pour ensuite se quitter de nouveau. Mais à quoi jouent-ils ?

Il faut dire aussi que tout oppose ces deux personnages. Emma est du genre battante, elle tient bon et ne s'apitoie pas sur elle même, tandis que Dexter est plutôt son contraire ; il se noie dans ses problèmes, baisse très facilement les bras et est plutôt un garçon facile, sans réel goût personnel. Qui aurait cru que ces deux personnes allaient se rapprocher ?



Au-delà de cette grande et belle amitié (amour ?), j'ai trouvé qu'aux abords de certains passages, Un jour frôlait le roman érotique. Bien que ça ne m'ait pas choqué, j'ai trouvé ça assez frustrant.



Le dénouement est quant à lui grandiose. Il est triste, mais en même temps, il est gai. On ressent de la peine, de la pitié, un sérieux manque... mais aussi du bonheur et de la joie. Ce livre s'est terminé tellement vite, que ça m'en laisse pantoise. Je suis bouleversée par ce roman, et je ressent déjà un cruel manque des personnages. Ils sont tellement attachants, à la fois hors norme mais simple, qu'une fois le livre refermé, je ressent comme un grand vide.



En allant voir la bande-annonce du film, j'ai su, en moins de 2min (temps que dure cette bande-annonce), que l'adaptation cinématographique serait encore plus émouvante que la fin du livre. C'est clair, je n'oublierais pas de sitôt cette sublime histoire d'amour (l'une des plus belles que j'ai pu lire).
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Un jour

Je crois que je vais avoir beaucoup de mal à faire une critique sur ce livre... J'ai lu plusieurs d'autres critiques dans le Top, et elles sont si bien écrites, si bien argumentées et rédigées d'une façon si vraie, si juste, que je serai bien incapable de faire la même chose, même avec mes propres mots.

"C'est normal", vous allez me dire. "Tu n'as même pas quinze ans, tu as des années devant toi avant de te perfectionner et de mieux savoir rédiger une critique de livre digne de ce nom !"

Oui, probablement, oui. N'empêche que c'est extrêmement frustrant de voir des critiques si bien faites, et d'être là à ne savoir quoi apporter comme avis personnel à ce roman...



Enfin bref. J'ai découvert ce livre en cherchant des lectures dans la bibliothèque familiale, quand j'étais encore en vacances. Ma mère l'avait lu il y a des années, elle m'a dit que cela avait des chances de me plaire. Quand j'ai lu la quatrième de couverture, je me suis effectivement faites la même remarque. "Une histoire d'amour ? Hmm, ça me tente bien !" A vrai dire, comme cela aura été dit dans de nombreuses critiques, "Un Jour" est bien plus qu'une simple histoire d'amour. C'est réaliste. C'est la vie. On y croit complètement. Ça pourrait même arriver à n'importe qui. J'ai vraiment aimé cette histoire où nous suivons nos deux protagonistes, Emma et Dexter, sur de nombreuses années, alternant leur deux points de vue. Nous avons bien le temps de les comprendre individuellement, de nous attacher à eux et de les connaitre en profondeur.



J'ai bien vite eu de l'attachement pour Emma. Concernant Dexter, mon avis est plus mitigé. Je me suis attachée à lui également, n'empêche qu'il y a eu des moments où j'avais du mal. Je crois que, de manière générale, j'ai des difficultés avec des personnages ayant des problèmes avec l'alcool. Ça reste personnel, mais voilà.



Et la fin... la fin. Cette fameuse fin de chapitre (pas le dernier chapitre, mais ceux qui auront lu ce livre verront probablement de quoi je parle). C'était brusque... si brusque. C'est un choc pour le lecteur, évidemment. Surtout qu'après, on a un chapitre flashback des années en arrière. On ne réalise pas vraiment, car on n'a pas la suite. Et j'ai trouvé ça vraiment fort. On ne s'attarde pas sur l'évènement, sur ce qui se passe juste après. Au début j'étais légèrement frustrée, puis finalement... j'ai trouvé ça bon. Ce fut vraiment brusque. Comme la mort, en soi. Et j'ai trouvé ça très vrai. Que c'était en fait, une bonne chose, de nous avoir ensuite transporté un an après...



Ce livre n'est pas un coup de cœur. Peut-être qu'une partie de moi aurait voulu l'aimer davantage. Probablement. Mais ce n'est pas du tout une déception. Je suis même très heureuse d'en avoir fait la découverte ! Et même si je ne mets "que" 3,5/5 , je le recommande vivement à chacun ! :)
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Un jour

Ok, par où commencer… Tout d’abord, je tiens à remercier la communauté babélienne qui m’a donné envie de lire ce livre, si, si, je vous assure, je ne l’aurai probablement jamais ouvert sinon.

Ensuite, le livre. Je l’ai commencé en français puis en court de route, j’ai acheté la version anglaise. Je ne sais pas trop pourquoi mais dès le début, j’ai trouvé qu’un truc clochait et au bout de 100, 150 pages, j’ai finalement trouvé, c’était la langue.

Pas que la traduction soit mauvaise, loin de là. Mais pour une fois j’avais envie de lire en VO, après avoir toujours regardé les films et autres séries en VO, je voulais passer au niveau au dessus.

Donc, le livre. Une pure merveille. Pour la première fois, peut être, j’ai rit en lisant (passant probablement pour une folle auprès de mes compagnons du rail). J’ai même eu la larme à l’œil à la fin et toujours maintenant en écrivant cette critique, ma gorge est serrée et la concentration est difficile.

Alors, j’aurai un conseil au sceptique, qui se disent peut être, comme moi, encore une histoire d’amour… Eh bien non, pas encore, juste une autre que vous n’avez peut être pas encore découverte. Donnez lui une chance, lisez-là, laissez vous conquérir par Em & Dex ou Dex & Em, comme vous préférerez.

Encore une chose, qui me travaille. Si nous devions choisir une journée dans l’année, une journée qui devrait résumer notre vie, Quelle serait-elle ?





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Pourquoi pas ?

« Pourquoi pas ? » ( « Starter Ten » ) est une comédie légère à l’humour décapant qui nous entraîne dans l’Angleterre thatchérienne des années 80 et qui nous retrace le parcours d’un jeune étudiant issu d’un milieu populaire qui arrive à la fac pour étudier la littérature anglaise.

L’Université !! Pour lui, c’est une chance : il se voit déjà en dandy intello, séduisant toutes les belles filles du campus.

Adieu l’usine de toasters où il faisait des jobs d’été, adieu la mère envahissante et pleurnicharde, adieu le pub crasseux, adieu les copains à l’humour un peu « lourd » et à l’amitié plutôt rude !!



Hélas, l’arrivée à l’ Université ne se passe pas tout à fait comme prévu.

Pour conquérir le cœur des jolies filles, la concurrence est rude et les jeunes gens issus de « l’upper middle class » ont plus d’atouts que notre jeune héros qui en plus, doit surmonter ses problèmes récurrents d’acné !

Comment séduire et retenir surtout la belle Alice dont le père est un responsable connu de la BBC ?

L’arrivée dans le cottage de la famille d’Alice est un morceau du genre : pas facile d’affronter les parents d’Alice qui ont leurs codes sociaux à eux, bien différents de ceux du pauvre Brian, qui se retrouve inopinément en pleine nuit dans la cuisine, face à Mme Harbinson, entièrement nue … (Mme Harbinson, la mère d’Alice, à ne pas confondre avec la célèbre Mrs Robinson du célèbre film « Le Lauréat » dans lequel jouait l’extraordinaire Dustin Hoffmann. )



Notre sympathique jeune ami va se sortir de tous ces tracas, aidé par la jeune Rebecca, adorable jeune fille juive et progressiste, qui va faire de son mieux pour sortir Brian de ses démêlés sentimentaux…

Enfin Brian va jouer de son dernier atout : une culture générale bien au-dessus de la moyenne, qui va lui permettre de représenter l’Université pour le jeu télévisé anglais équivalent de notre « questions pour un champion ».

Sélectionné in extremis dans l’équipe qui va représenter la faculté, notre jeune ami va pouvoir enfin déployer tous ses talents.



C’est une très belle comédie, qui nous fait revivre l’Angleterre des années 80, avec son économie en pleine mutation, ses interrogations sur l’évolution « libérale » donnée au pays, sa culture pop.

Brian est un grand fan de Kate Bush ; l’inoubliable interprète de la chanson « Babouchka » babouchkaaaaa, iaia….

Ce livre m’a permis de découvrir l’auteur anglais David Nicholls, d’abord connu pour ses adaptations télévisées de grands classiques de la littérature anglaise (« Beaucoup de bruit pour rien », « Tess d’Urberville ».

Il signe ici son premier roman.

Il est également l’auteur de « Un jour » qui a rencontré un succès international.

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Un jour

Tout d'abord je dois dire que je trouve la couverture de ce livre absolument magnifique ! Je pense qu'avoir mit l'affiche du film est une bonne idée, ça donne un côté plutôt intriguant, surtout qu'au premier abord on ne comprend pas vraiment le lien avec le titre. Ce roman me semblait être une lecture tranquille et détente, sans prise de tête. Une histoire d'amour gentillette pour me faire passer un bon moment, voilà ce à quoi je m'attendais !



L'histoire retrace une vingtaine d'années dans la vie d'Emma et Dexter. En 1988, après avoir passé la nuit ensemble, ils décident de rester amis. Entre les certitudes brisées et les sentiments inavoués, ils vont vivre une histoire palpitante qui les marquera à jamais. Bien entendu, on sait - et on s'attend - à ce que cette histoire d'amitié ne marche pas. Au fil du temps, nous allons les retrouver à la même date : le 15 juillet où Emma et Dexter se rencontrent, se parlent, se confient l'un à l'autre, s'aiment, se détestent, se séparent pour mieux se retrouver.



Il est vrai que c'est une histoire d'amour. Mais aussi une histoire d'amitié. A vrai dire, la relation qui unie Emma et Dexter est plutôt une amitié d'amour, car durant une grande partie du roman ils ne seront pas ensemble. Mais ne nous voilons pas la face, on sait d'avance qu'ils vont finir ensemble ! (ou pas)

Certes l'idée de départ est loin d'être originale, mais elle est très bien exploitée. A chaque chapitre, David Nicholls nous présente une année dans la vie d'Emma et Dexter, qu'ils soient ensemble ou non. Nous suivons leur évolution, leur quotidien pas toujours facile, qui nous fait rire ou nous rend triste pour eux et avec eux. Le rythme choisit par l'auteur est assez osé, ça oblige au lecteur de redécouvrir les personnages d'une année sur l'autre.



L'histoire est loin d'être pleine de clichés, elle est authentique et pourrait arriver à n'importe qui. Ce livre m'a fait ressentir des émotions très variées, et ça m'a beaucoup plu.



Les deux personnages principaux sont profonds, leur description autant physique que morale est loin d'être bâclée. On sent que l'auteur à fouillé et qu'il a travaillé à créer deux caractères assez forts.



J'ai trouvé Emma, disons banale, et je ne lui reproche pas ! On peut facilement s'identifier à elle, se mettre à sa place. Elle a du mal à s'imposer mais elle ne renonce jamais à ses rêves, bien que sa vie professionnelle prenne un tournant assez négatif, elle va tenter d'y remédier par tous les moyens, quelque soit les recommandations des autres. Je l'ai adoré, pour sa naïveté, sa franchise et sa passion pour la littérature.



Dexter est quand à lui un Don Juan, il est beau, il le sait, il présente une émission télé, tout lui réussi... J'avoue avoir eu du mal avec lui au début, il est irresponsable, prétentieux, sûr de lui, voir même macho. Le type imbuvable dans toute sa splendeur ! Néanmoins, au fil des années, j'ai appris à le connaître, à être malheureuse à cause de ce qui arrivait dans sa vie. Finalement c'est plus à Emma que tout réussi ! J'ai quand même bien aimé son aspect de bad boy, sa sensibilité et son endurance face à la vie.

Même s'ils sont parfois très agaçants et que j'ai plusieurs fois eu envie de leur mettre une paire de claques, ils sont effroyablement touchants et on ne peut que rêver d'être à leur place. Les répliques et les dialogues, pleins d'humour et de tendresse donnent un ton doux et léger, au fil des pages, une atmosphère pleine de bienveillance s'installe, et on se met à aimer réellement ces deux personnages.



Je ne me suis pas ennuyé un seul instant. C'est une histoire d'amour, et on le sait : ces deux-là vont bien finir ensemble ! Oui, mais le 15 juillet 2004, leur histoire s'emmêle, leurs destins s'entrechoquent pour offrir au lecteur une fin - bien que prévisible - tragique et bouleversante. Oui, je l'avoue, j'ai versé toutes les larmes de mon corps durant les 50 dernières pages.



Au niveau du style de l'auteur, je dirai qu'il est assez simple. Bien qu'il soit fluide et dynamique, j'ai trouvé ses chapitres plutôt longs, mais c'est un choix de décomposition et je le respecte. J'ai ressenti pas mal de frustration durant certains chapitres où on nous dit que tel personnage va dire quelque chose d'important à tel personnage et que nous n'avons pas directement la réponse.

Bien que ce livre soit un pavé, je l'ai dévoré en quelques jours. Les pages se tournent à une vitesse folle et on meurt d'envie de savoir la suite à chaque fois.



L'adaptation cinématographie est assez moyenne, certains détails et passages ont été oubliés, mais je l'ai quand même bien aimé grâce au jeu des acteurs.



Bref, ce roman est un coup de cœur. Non, mieux ! Un coup de foudre. Et il ne se lit pas. Il se dévore.
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Pourquoi pas ?

Malgré un héros souvent irritant, j'ai beaucoup aimé ce roman qui raconte le difficile passage à l'âge adulte d'un jeune homme qui entre à l'université et prend son indépendance.



Le héros, qui en fait a tout du anti-héros (en pire), est un jeune homme de dix-neuf ans à la fois trop sûr de lui et trop naïf, qui est en plus affublé d'une malchance incroyable. Il agace et fait pitié tour à tour ; on voudrait secouer, lui ouvrir les yeux, mais rien n'y fait : il s'entête dans la voie sans issue qu'il a choisie ce qui donne un récit très drôle (au dépens de son héros en général), émaillés passages très émouvants.



En bonus, ce roman d'apprentissage nous offre une plongée dans les années 80 à travers une foule de références à la musique, le cinéma, la télévision, etc de cette période



Même si l'histoire ne donne pas envie d'avoir dix-neuf ans à nouveau, Pourquoi pas ? a été une belle lecture, légèrement douce amère.
Lien : http://lecturesdestephanie.b..
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