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3.71/5 (sur 162 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Washington DC , 1972
Biographie :

Son père, juif autrichien, a émigré aux États-Unis en 1938, et sa mère est une amérindienne Ojibwé. Il a grandi dans la réserve indienne de Leech Lake, au nord du Minnesota.

Il a étudié à l'université de Princeton et a obtenu son diplôme en 1992 après avoir écrit deux thèses.

Il a publié son premier roman, "Little, en 1995". Son second livre, "The Hiawatha", a suivi en 1999. Il a publié deux livres simultanément à l'automne 2006: "Le Manuscrit du docteur Apelle" (nommé "Meilleur livre de l'année 2006" par le Washington Post, le Minneapolis Star Tribune, le Time Out Chicago et City Pages) et "Native American Fiction: A User's Manual".

En 2016, il publie "Et la vie nous emportera".

Il enseigne à l'Université du Minnesota, à Minneapolis.
Son dernier livre "Notre coeur bat à Wounded Knee" fut finaliste du National Book Award.
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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
L'histoire de l'Amérique autochtone, telle qu'elle est le plus souvent traitée, peut être représentée sous forme de bilan avec, d'un côté, les apports positifs des Indiens et, de l'autre, les crimes et transgressions des Blancs :
Indiens
Ont fourni nourriture et abri aux Pères pèlerins.
Ont fait découvrir le maïs, les courges, les tomates et le chocolat aux Européens.
Aiment la Terre-mère.
Défendent l'esprit de communa et de solidarité.
Ont été contraints à vivre sur des réserves.
Ont signé des traités de bonne foi.

Anglo- Américains
Ont donné aux Indiens des couvertures Contaminées par la variole
Ont fait découvrir "l'eau de feu" aux Indiens
Blessent la Terre-Mère
Défendent le capitalisme et l'individualisme
Ont été obligés de vivre dans les banlieues
Ont rompu les traités de mauvaise foi
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Betty essaie de garder les yeux rivés sur son fils. Elle a décidé de le regarder. De regarder ses avant-bras noueux comme un vieux saule. Ses yeux délavés comme des cailloux de rivière. Sa mâchoire lisse taillée en biseau. Elle a décidé de le regarder. De ne lui donner ni son amour en lambeaux ni sa haine. De le tenir dans ce regard. Pas dans ses mains, ça, sûrement pas.
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Mary aurait aimé aller à l'école dans les Plaines, à Flandreau, comme nombre des autres filles [indiennes], mais ni les missionnaires, ni l'agent des Affaires indiennes, ni le directeur de l'école ne l'auraient acceptée. Quand, petite, elle allait à l'église, le prêtre ne semblait nullement se soucier de son salut. Et pourquoi ? Parce qu'elle avait une jambe plus courte que l'autre ? Parce qu'elle n'était pas jolie ? Quelle sorte de Dieu avait à son service des hommes comme celui-là ?
(p. 271)
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Bien sûr, c'était drôle d'imaginer une bande de types qui regardent un film ['un peu chaud'], déclenchent une bagarre, puis sautent sur leur vélo pour parcourir un peu plus de trente kilomètres à seule fin de parler à une fille. C'était peut-être drôle, mais triste aussi, parce que les camarades aviateurs de Frankie avaient beau se battre, s'égosiller, pédaler comme des fous et s'abrutir d'alcool, la plupart n'avaient jamais été avec une femme ni avec qui que ce soit. Et si jamais ils l'avaient été, ce n'était tout au plus qu'une passade trop vite oubliée. Aussi, quand ils parlaient 'cul', c'était en réalité pour laisser entendre qu'ils espéraient trouver une occasion. Une occasion d'étreindre. D'étreindre et d'être étreint, longtemps, longtemps, longtemps. C'était sans doute ce qu'on appelait l'amour, présumait Frankie. Ou du moins, une version de l'amour.
(p. 184)
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Dans l'une de ses tentatives pour endurcir [son fils] Frankie, [Jonathan] l'avait inscrit chez les scouts. C'était censé faire de lui un homme, l'habituer à la vie au grand air et à la saine camaraderie entre jeunes aventuriers. Baden-Powell* avait mis le doigt sur quelque chose. Un jour, cependant, ne trouvant rien à lire, Jonathan avait pris 'Le guide du scout'. Il avait passé la soirée dans son bureau [médical] à se tordre de rire. Le chapitre sur la puberté était particulièrement hilarant. « Tu te réveilleras peut-être avec un pénis en érection, lisait-on. Parfois, tu feras des rêves étranges, tu sentiras comme un chatouillement et ton caleçon sera humide parce que tu auras émis un fluide nocturne. » Le guide conférait à tout cela un côté tellement mystérieux, tellement compliqué. Et le terme de « fluide nocturne » avait quelque chose d'ésotérique. Qu'est-ce qu'ils s'imaginaient ? Quel était leur but en écrivant des inepties pareilles ? Les scouts étaient supposés faire de garçons des hommes, et non les amener à avoir peur de leur propre queue.
(p. 70)
[* fondateur du scoutisme]
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C'est en raison de sa gentillesse - le désir de ne pas causer de peine à ses parents - que l'enfance de Frankie avait été un calvaire. Pour eux, il avait feint de vouloir être « un athlète », tout comme, plus tard, il avait feint de vouloir être « un artiste ». Mon Dieu, quel soulagement il avait éprouvé en sachant qu'il allait être bombardier - un boulot qui n'exigeait ni force ni créativité, et pour lequel sa frêle ossature constituait un atout. L'armée de l'air [en temps de guerre] représentait en définitive la liberté. Il se sentait libéré de l'absurdité, libéré de la nécessité de simuler, libéré d'une certaine forme d'humour, libéré des rapports sociaux, libéré des sentiments.
(p. 117)
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[années 1930-1940]
Il ne parlait pas beaucoup, mais il racontait à Frankie des histoires sur les luttes d'autrefois entre tribus, l'arrivée de l'homme blanc, et il lui apprit à identifier les traces d'animaux, lui rapporta des choses trouvées dans la forêt et lui fit même cadeau de clochettes cousues à des poignets en cuir qui, expliqua-t-il, étaient des clochettes de cérémonie ayant appartenu à un homme-médecine. Pas étonnant que Frankie ait été attiré par lui. Tous les garçons devraient avoir un Indien avec qui jouer. Quelle belle enfance il avait eue !
(p 25)
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Les Blancs inventaient sans cesse de nouveaux moyens de s'entretuer, alors qu'en réalité il n'y en avait qu'un nombre limité : brûler, noyer, trancher, assommer ou abattre d'un coup de feu.
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Les gens sont comme les champs et, si on ne s'en occupe pas, ils tombent en friche, c'est à dire qu'ils sont à l'abandon.
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Ce qu'il voyait n'était pas de la décrépitude, mais plutôt le lent retour des choses à leur état antérieur.
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