Nous savons que les poissons montent toujours la garde, cachés à l’entrée d’une grotte ou dans les algues, ou accrochés au corail afin de se rendre invisibles. Leur fin peut arriver de tous côtés, d’un instant à l’autre, une bouche plus grande qui jaillit de la pénombre et tout est aussitôt terminé. Mais n’en est-il pas de même pour nous ? Un accident de voiture a n’importe quel moment, une crise cardiaque, une maladie, un conteneur qui se détache et tombe du ciel, ma mère en contrebas qui ne lève même pas les yeux, qui ne voit ni ne sent rien, juste la fin.