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Critiques de Davide Cali (728)
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C'est quoi l'amour ?

La petite Emma, jolie comme un coeur, demande:

- C'est quoi, l'amour?





Les hommes de la famille, gênés, répondent bêtement. Papa dit:

- L'amour, c'est une chose qui arrive sans prévenir, PAF comme un but à la fin d'un match de foot

Papi rigole:

- L'amour, c'est une chose qui chauffe le coeur, comme un moteur, comme un moteur qui démarre au quart de tour.

Mamie soupire :

- L'amour, c'est une chose moelleuse et parfumée, comme un gâteau.

Maman sourit:

- C'est une chose qui s'ouvre lentement, comme les fleurs au Printemps.





Alors, l'amour s'ouvre lentement et PAF, il marque un but? Il est moelleux et parfumé, comme un gâteau et il chauffe le sang comme un moteur ? S'inquiète Emma.

Mais, de quelle couleur est-il ? Et de quelle forme, sucré ou salé, grand ou petit?





-L'amour est rond, affirme Papa, les yeux fixés sur la télé.

-L'amour est grand, énorme comme une usine automobile.

-L'amour est sucré, bien sûr.

-L'amour est de toutes les couleurs. Répond Maman, en arrosant ses fleurs.





Mais alors, ça veut dire quoi être amoureux ?

- Ca veut dire aller au stade, ensemble.

- Ca veut dire rouler à deux, en voiture, dans la campagne.

- Ca veut dire faire moitié-moitié quand il ne reste plus qu'une part de gâteau.

- Ca veut dire faire des cadeaux, offrir des fleurs.





Être amoureux, c'est compliqué !

- Mais non, ne t'inquiète pas. L'amour viendra tout seul, dit Maman.

- Peut être, mais je voudrais bien le voir arriver.

Ce soir là, dans son lit, Emma attend longtemps l'amour. Mais l'amour n'arrive pas, et Emma s'endort.

Le lendemain matin, la petite file à la cuisine pour voir si l'amour est arrivé. Non, toujours pas! Elle regarde par la fenêtre, il est peut être en route? Non plus...





Tout à coup, Emma se sent toute chaude, ses joues brûlent. C'est l'amour, il est arrivé!

- Tu as de la fièvre, il faut rester couché.

Papa installe la télé, pour qu'elle regarde le match (mais Emma ne comprend pas pourquoi personne ne donne un ballon à chacun des 22 bonshommes, au lieu qu'ils se disputent une seule...)

Papi lui prête sa collection de petites voitures.

Mamie lui apporte une part de gâteau.

Maman amène des fleurs qui enbaument la chambre.





Soudain, on sonne à la porte.

- Emma, c'est ton copain Mathis, annonce Maman.

- Mathis, tu veux partager mon gâteau? Propose Emma.

Et pour VOUS, c'est quoi l'amour?

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Votez Leloup !

Élections à la ferme. Leloup est beau, drôle et charmant.

-J'aime les pommes. Mangez des pommes!

Un candidat près du peuple et qui parle du terroir.





Comme Leloup pose avec de petits cochons, il tranche avec Pierre Cochon (qui veut plus de boue, pour tout le monde) et Jeannette Poulette (qui défend le droit de ne plus pondre) ou les frères Souris qui parlent de fromage.





Leloup amuse sa cour et la basse cour en jonglant avec les oeufs. Il va serrer la main aux canards, aux crapauds, aux vers de terre.

Et flatter le cul des vaches! Ah non, c'était un autre candidat...





Leloup ne va pas louper sa campagne, et va être élu. Est-ce une entourloup-e?

Un mouton disparaît, puis des poules et des souris...





L'enquête sera menée par des loups, c'est à cause des ovnis, d'un magicien, ou bien alors?...

Une histoire "abracadabrantesque" qui ne manque pas de mordant!

N'oubliez pas de voter, moi je vote Leloup!
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Mon papa pirate

Je vais vous raconter l'histoire de mon papa pirate. Pirate parce qu'il nous laissait, maman et moi, seuls pendant toute une longue année et ne revenait qu'une fois par an, pendant l'été, chez nous en Italie. Il sentait bon la mer. Dès qu'il rentrait, il me racontait toutes ses histoires de navires attaqués, de trésors volés puis cachés. C'est pour ça qu'il ne les ramenait jamais à la maison. Mais surtout il me racontait tous les hommes qui l'accompagnaient. Il y avait Le Tatoué, Cigarillo, le cuisinier, Le Barbu, Riquiqui qui avait la taille d'un enfant, Figaro, l'ancien coiffeur, Le Turc, un homme d'une force incroyable, Bourrasque, Salsiccia et enfin Centime, le perroquet. Il me racontait aussi son navire, le bien-nommé "L'espoir". A chaque fois qu'il rentrait, il me ramenait un cadeau. Pour mes 7 ans, j'ai eu droit à un superbe drapeau de pirate. L'été de mes 9 ans, papa n'est pas rentré. Un télégramme à la main, maman m'apprend qu'on va faire un long voyage pour le retrouver. J'étais tout heureux à l'idée de prendre le bateau. J'étais déçu de voir que l'on allait voyager en train. Où donc était Papa?



Moussaillons, bienvenue à bord de "L'espoir"...

Davide Cali nous embarque dans cet album véritablement touchant où l'amour et l'admiration de ce petit garçon pour son papa sont immenses. Grâce aux histoires qu'il lui raconte et à son imagination débordante, ce fils ne se doute nullement de la vie qu'il mène, des conditions dans lesquelles il travaille réellement. Cet acte valeureux et protecteur de ce papa qui se cache derrière la réalité n'en est que plus émouvant. Une fois la vérité dévoilée, ce petit pirate le découvrira sous un autre jour. L'émotion omniprésente se reflète dans ces magnifiques planches. Le coup de crayon est hachuré, les gueules de ces pirates surprenantes et remarquables et la mise en page singulière. Les couleurs chaudes et rassurantes, tantôt dans les tons rouges tantôt dans les gris, sonnent juste.



Mon papa pirate... à l'abordage!
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L'appel du marais

Au détour d'un pique-nique au bord du marais, un couple qui ne pouvait pas avoir d'enfant découvrit un nouveau-né. Qu'il ait des branchies comme un poisson leur importa peu. Tout ce qu'ils virent, c'est une petite créature, seule, abandonnée, à laquelle ils allaient pouvoir donner tout cet amour dont ils débordaient.



Et c'est ainsi que Boris, ainsi qu'ils le prénommèrent, grandit entouré d'un incommensurable amour.



Pourtant un jour, une brise soudaine rappela à ses narines l'odeur du marais, l'odeur de ses origines. Une foule de question l'assaillit. Était-il vraiment heureux ? Quelle aurait été sa vie s'il n'avait pas été recueilli ? Que voulait-il vraiment ? Autant de question, auxquelles il lui allait falloir trouver des réponses.



L'angoisse lui fit perdre le sommeil, atteint qu'il était d'une insatiable soif. Il se mit donc à marcher jusqu'à atteindre le marais, par son odeur attiré. Enfin, il se sentit chez lui, parmi les siens, là où il devait passer sa vie. Mais au fil du temps, un autre parfum s'empara de lui, celui de la nostalgie…



Quel album magnifique !



Des illustrations au graphisme superbe, une palette de couleurs allant du brun à l'orangé, du gris au bleuté. Mais surtout, un propos tout en nuance, une histoire qui l'air de rien et en quelques pages seulement traite de sujets tels que la différence, la quête des origines et l'importance des liens du coeur qui primeront toujours sur les liens du sang.



L'Appel du marais, une histoire qui va droit au coeur, une pépite, un coup de coeur !





Merci à Babelio et PassePartout Éditions !






Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Le cauchemar du Thylacine

Un bel album de belle facture avec beaucoup de références d'œuvres artistiques que je me suis empressée de découvrir plus en avant pour mon grand plaisir culturel.



Par contre, je ne pense pas que cet album soit pour des enfants ... Mince c'est dommage pour les sensibiliser à la disparition des animaux.



Le propos est bien sombre et sans doute loin de la portée des jeunes enfants...



Un peu effrayant... Cauchemardesque c'est bien ça !



Peut être pour des enfants plus grands (plus de 10 ans, public collégien ...) avec une approche sur tous les thèmes artistiques que cet album déroule quant on veut bien s'y pencher.



Cette lecture en fait je l'imagine "accompagnée" "guidée" par un adulte sur le thème des représentations des cauchemars.



Mais peut être ai-je tord et que les enfants auront assez d'imagination et de questions en découvrant cet album.



Pour ma part cet album m'a embarquée à la recherche de toutes les références artistiques indiquées en fin de livre et je me suis régalée.



(Sur mon blog vous trouverez ces tableaux).



Avec la disparition du Thylacine (qui soit dit en passant est le diable de Tasmanie, là aussi je suis partie en recherche de ce disparu...), le propos du livre est la mise en avant des espèces en voie de disparition, mais pour moi, là aussi, l'album ne semble pas vraiment s'en intéresser...



A noter que les illustrations sont très diverses et intéressantes mais que le texte lui est très succinct.



Un album dont le public n'est sans doute pas celui de la jeunesse.

Merci aux Editions La partie et à mon cher BABELIO



qui m'en a fait l'offrande lors d'une masse critique jeunesse.



Si vous voulez partir dans l'univers cauchemardesque du Thylacine



et bien élancez vous sur ce parcours artistique !



Jeune ou moins jeune à vous de voir !






Lien : https://imagimots.blogspot.c..
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Votez Leloup !

Avec moi vous serez heureux! un joli slogan n'est-ce pas?

Les animaux de la ferme aspirent à un nouveau représentant; les candidats sont déjà connus. Sauf Leloup qui inspire confiance et qui et beau!

Son programme correspond aux attentes. Il porte de l'intérêt au peuple et sa campagne de communication est exemplaire. Et il est beau!

Qui sera le prochain chef sur les marches du podium?



Avec un humour décalé Davide Cali dénonce les travers des élections: opinions et valeurs sont mis en avant afin de se moquer des candidats comme des électeurs.



Cet album est une opportunité pour lire à mes petits auditeurs les moments importants d'un citoyen. Comprendront-ils le message?

En tout cas les parents sans aucun doute.
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Le cauchemar du Thylacine

Cet album au graphisme incroyable est un vrai coup de coeur.

J’ai aimé l’histoire, la diversité des illustrations, les nombreuses références à des tableaux célèbres, bref, c’est un album aussi beau à regarder qu’intelligent dans ses propos.

L’histoire se déroule en Australie, où le docteur Wallaby soigne les animaux, il est en effet un spécialiste des mauvais rêves et au cours de ses diverses consultations, il va rencontrer un thylacine, autre nom du tigre de Tasmanie, lequel va lui faire part d’un cauchemar très particulier qui le hante.

Cet album nous permet à la fois de découvrir la faune australienne mais nous redécouvrons également des animaux menacés ou disparus.

Les dessins sont somptueux et de styles très variés et les illustrations en début et en fin d’album montrant des animaux menacés ou disparus sont également splendides.

J’ai également été sensible au fait qu’un album parle d’espèces menacées ou disparues sans être moralisateur pour autant.

A noter qu'à la fin, les références aux tableaux célèbres sont indiquées.

Je remercie chaleureusement Babelio et les éditions La Partie pour cet envoi.

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On nous appelait les mouches

Avec cet excellent album publié en 2020 par Sabarcane, Davide Cali et Maurizio A.C. Quarello nous offrent une magnifique aventure dans un monde dystopique oriental.



Cinq ados appelés "mouches" travaillent dans les montagnes de déchets pour survivre en vendant leurs trouvailles. Dans ce monde apocalyptique où tout se monnaye, ils doivent résister à l'adversité des marchands qui désirent acheter l'objet inconnu trouvé par la bande d'amis.

C'est la rencontre avec le rêveur barbu qui déterminera la vraie valeur du précieux objet.

Je ne dévoilerai pas plus.

Cet album que les jeunes à partir de huit ans peuvent lire pourront partager avec les héros le jeu de l'énigme. Bien sûr que les nombreux thèmes souvent abordés dans la littérature adolescente sont ici repris: le traitement des déchets, l'exploitation des enfants, le commerce et la valeur marchande et même le masculin et son sentiment de supériorité.

Ce roman passionnant m'a happé par le texte de Cali, auteur que je connaissais avec l'excellent "Un papa sur mesure". Et grâce à l'illustrateur Quarello j'ai plongé dans une atmosphère poussiéreuse du désert m'entrainant dans un monde exotique qui rappelle les souks.

Sans conteste ce duo italien est talentueux; d'où les cinq étoiles.
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Le cauchemar du Thylacine

Un très bel album jeunesse, initialement réservé sur le site de ma médiathèque, pour les séances d'histoires avec mes petits neveux et nièces. Mais en feuilletant les premières pages, il m'est apparu qu'ils étaient encore un peu jeunes pour cet ouvrage. Et je reviendrai de façon plus détaillée sur les arguments motivant cette affirmation.



Qu'a cela ne tienne, je l'ai dégusté en solo : les illustrations de Claudia Palmarucci sont sublimes et saisissantes. Le visuel de l'inquiétant est très travaillé: la jungle touffue, luxuriante et sombre est omniprésente, relayée par toute une iconographie du cauchemar assez puissante .



Car "Le Cauchemar du Thylacine" est un album bâti autour des mauvais songes des animaux, (en l'occurrence australiens), habitants de "La Forêt-sans-Nom" : le Wombat, l'Emeu, l'Opposum, l'Echidné partagent avec les lecteurs leurs mauvais rêves. Toutes sortes de cauchemars viennent les assaillir la nuit : choses qui grouillent, qui vous poursuivent, cri qui vous persécute, serpents, bruissements, craquements grincements... Toute la panoplie des sons très désagréables, des créatures dissimulées et effrayantes



Mais heureusement ils peuvent compter sur l'aide du Docteur Wallaby, aidé par son fidèle assistant: le magnifique Dingo. Dr Wallaby parcourt La Forêt-sans-Nom, à dos de Dingo, stéthoscope au cou et sac à dos médical aux épaules, pour prêter assistance à ses congénères pour les soigner... De leurs cauchemars !!



On peut donc en guérir ? Hé bien oui, et à cet effet, le Dr Wallaby nous ouvre son "Petit Manuel de chasse aux cauchemars et autres mauvais rêves" où il expose toutes les techniques illustrées de piégeage de cauchemars ! Appât sous une pierre, cage, trou camouflé... C'est assez amusant quand on les destine à des mauvais rêves, mais cela reste inquiétant quand on se dit que, dans des circonstances plus réelles, ces pièges peuvent être destinés aux animaux. Car qui voudrait voir un animal piégé et en souffrance, appâté par un leurre ?



Et justement, à propos d'animaux chassés, le Thylacine se présente au Dr Wallaby. Son tourment? Ce n'est pas un cauchemar, c'est bien plus... C'est le néant, un grand trou, déclinaison de noir et gris foncé.

C'est à cet instant de la lecture que l'on capte sûrement le mieux l'attention, dramatique, des enfants: cette page sombre, inquiétante, chacun peut y mettre sa peur.



Le Dr Wallaby a beau passer en revue tout son registre lexical des mauvais rêves et nous offrir de superbes pages de ce qui, au fil des siècles, a constitué "le bestiaire" de l'Enfer, il n'identifie pas celui du Thylacine...

Et pour cause, comment le

Thylacine pourrait-il rêver, même en gris et noir ? Il n'existe plus... Ce marsupial de la taille d'un loup, au pelage tigré, est considéré comme disparu...

Il appartient aux errants fantomatiques de l'extinction. Il doit rejoindre "l'île des Ombres", aux côtés de tous ceux, qui, comme lui, ont été éradiqués.



C'est un album plus émouvant qu'il n'est effrayant, car il se referme sur tous ceux que nous ne connaîtrons jamais, (sans pour autant remonter jusqu'au Tyrannosaure que je regrette peu !!!), ceux dont l'espèce s'est éteinte par les effets souvent conjugués de la colonisation de leur habitat par l'humain, leur chasse à outrance (avec prime d'abattage, l'horreur...), la raréfaction de leur nourriture... Cet ouvrage est un outil très graphique et poétique pour sensibiliser nos enfants à l'impact de notre action sur notre milieu. Ça ne fera pas tout mais c'est déjà un bon début, non?



Pour autant, cet album est conseillé à partir de l'âge de 6 ans, car les images peuvent s'en révéler inquiétantes et, face à l'émotion qu'elles peuvent susciter, il est important que le texte, ainsi que la parole de l'adulte, soient accessibles au niveau du vocabulaire pour que l'enfant puisse échanger et exprimer ce qu'il ressent. Cela peut se révéler un moment très riche autour de nos cauchemars, de ce qui nous fait peur dans notre vie, mais aussi, et c'est important, de la façon dont on pourrait neutraliser ces cauchemars (c'est là que les pages illustrées de pièges à cauchemars sont sympathiques !)



Les pages consacrés aux différents mauvais rêves qu'évoque le Dr Wallaby sont graphiquement foisonnantes et constituent de très belles pistes de discussion et d'enrichissement du vocabulaire. Je n'ai pas été surprise de découvrir en fin d'ouvrage les références utilisées par l'illustratrice : Jérôme Bosch, le travail de Gustave Doré sur l'Enfer de Dante, des miniatures indiennes...



Pour finir, les pages de garde représentent des animaux disparus, avec leur désignation par leur nom scientifique en latin. C'est instructif mais franchement pas très pratique ni très parlant pour un enfant de 6 ans qui risque de s'imaginer qu'on lui expose de très anciens animaux poussiéreux, ("Raphus Cucullatus" pour le regretté Dodo) alors que malheureusement ils avaient traversé tant de siècles pour s'éteindre il y a peu...
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L'amour ? C'est mathématique !

Paul est amoureux de 3 filles : Pauline la brunette, Julie la blonde et Mélissa la gothique. Trop timide et par peur du refus, il n'ose en aborder aucune... Et si la théorie des probabilités lui venait en aide ?

Un très court roman sur les premiers amours de collège et l'épineux problème de comment aborder une fille. Tous les copains de Paul ont une théorie sur ce sujet et c'est avec beaucoup d'humour et de savants calculs que Davide Cali nous brosse le portrait de ces jeunes collégiens pas si différents de nous, à une certaine époque (mais oui, souvenez-vous !).

A partir de 11 ans.
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Mon papa pirate

A chacun de ses retours à la maison, ce papa pirate raconte ses aventures à son fils émerveillé. Mais un jour, une lettre bouleverse les choses, ramenant ce jeune garçon à une réalité plus dure...

L'histoire contée ici est touchante et se dévoile peu à peu : le père, mineur de fond, s'invente une vie pour voir briller les yeux de son fils et survivre à ce travail harassant. Inévitablement, la vision idyllique du fils change, tout comme les illustrations qui passent des tons ocres au noir et gris, mais l'amour qui l'unit à son père est le plus fort.

J'ai apprécié retrouver l'équipage de L'espoir dans toutes ces gueules noires aujourd'hui presque toutes disparues.

Un album à découvrir !
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10 petits insectes, tome 3 : Retour vers le..

Des dessins moches aux couleurs criardes, des personnages un peu stupides, des situations grotesques, on pourrait penser qu’il s’agit d’une bande dessinée bas de gamme, mais surtout ne vous fiez pas aux apparences. En effet, c’est absolument désopilant, d’une fausse lourdeur, bourré de références et de clins d’œil, avec un humour absurde vraiment subtil, des répliques géniales, et des situations complètement déjantées, de plus, la fin est totalement folle, apocalyptique, on a envie d’une suite, qui ne viendra sans doute jamais. L'histoire est une variante de "L'armée des 12 singes" de Terry Gillian, donc imaginez le niveau ! J’ai trouvé cette série dans le rayon enfants de la médiathèque, les auteurs sont en effet plutôt spécialisés dans l’édition jeunesse, mais ces livres sont des BD jeunesse pour les adultes ! (ou du Fluide Glacial pour les petits ?)
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Le marchand de bonheur

D’arbre en arbre, de branche en branche, monsieur Pigeon fait sa tournée. Il exerce un métier-passion. Marchand de bonheur… Un rêve pour un commis-voyageur. Les habitants des bois sont friands de ses bocaux.

Il existe plusieurs types de clients : Les généreux qui veulent partager avec les amis et achètent un gros pot comme madame Caille. Puis il y a Les modestes comme monsieur Rossignol, un peu ric-rac, qui s’offrent tout de même un petit pot. Monsieur Pouillot lui est pingre et encore et encore....

Et de page en page, de portraits en portraits se décline un véritable guide du bonheur adapté à chaque personnalité.

Davide Cali déroule une fable philosophique dans un mouvement simple, rythmé et aérien, avec la sensibilité qu’on lui connait. Les illustrations de .Marco Soma proposent un décor naturel et onirique magnifiques et extraordinaires où se nichent mille détails…Le résultat est sublime et propose déjà en ce début 2020 un instant de lecture traduisant au mieux la littérature jeunesse.
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Les Ravencroft, tome 1 : Chaque chose à sa pl..

Une BD jeunesse prenante même si le fond est classique. Frère et sœur, dont les parents viennent de mourir dans un avion, partent vivre chez leur tante et oncle riches et excentriques. Avant de périr, ils ont expédié un colis contenant des statuettes qui vont être volées. Leur enquête démarre... Les visages sont expressifs et couleurs agréables. Mon seul problème est qu’il y a un tome 2 qui n’est pas sorti et quand le temps est long entre les deux, je ne suis pas sûre d’être toujours dans l’histoire.
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10 petits insectes, tome 2 : 10 petits inse..

Cette fois-ci, nos 10 petits insectes rejouent Jack l’éventreur. Le dessin est toujours brut, expressif et simpliste. Dans le premier tome, le ton presque gore pouvait surprendre, ici, ça va encore plus loin, c’est subversif, pas du tout politiquement correct, il est question de lynchage, de racisme, de violence policière, d’amitié nocive, c’est complètement délirant, déjanté et pas du tout pour les tous petits comme pourrait le faire croire le graphisme, et ça décoiffe sec.
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Le marchand de bonheur

Bon, ben... j'ai pas compris.



Le pigeon vend du bonheur en pot, cet escroc.

Les oiseaux se font plumer en achetant des pots vides, au prix fort qui plus est, parce que "le bonheur ça ne se brade pas" dixit le pigeon.

Ses potes oiseaux sont les dindons de la farce parce que ce vautour leur fourgue de vieux rossignols.



Du coup, j'ai un peu l'impression d'être une bécasse. On doit se payer des miroirs aux alouettes pour être heureux ? On ne peut pas acheter le bonheur mais l'argent ça aide bien quand même, surtout quand on fait l'autruche ? Faute de grives on mange des merles alors ?



Pas de quoi pousser des cris d’orfraie non plus mais cet album sonne comme de la roupie de sansonnet.



Même si une hirondelle ne fait pas le printemps, il n'en est pas moins vrai que je suis restée le bec dans l'eau.



Sans vouloir lui voler dans les plumes, je trouve que l'auteur prend un peu ses petits lecteurs pour des têtes de linottes.





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Le singe

Un jeune singe, enfermé dans la cage d’un zoo, rêve de devenir un humain. Il commence à comprendre ce que disent les visiteurs et découvre comment siffler comme un oiseau à l’aide d’une feuille. Remarqué, il est soustrait à sa captivité et va apprendre à jouer du saxophone.

De quelque manière qu’on le prenne, cet album est problématique. Littéralement, il pousse l’anthropomorphisme récurent en littérature jeunesse un peu loin : pour échapper à sa condition animale, il suffirait d’acquérir une conscience de soi – soit ! – et de « singer » les humains. Non seulement la condition humaine serait enviable mais elle serait même préférable. Si l’on suit la métaphore de l’ascension sociale, ce n’est guère mieux : Bruno – ainsi se nomme le primate – en arrive à ressentir du dégoût pour ses origines et sa famille. « Ils sentaient mauvais. Ils sentaient le singe. » Le cliché raciste du musicien de jazz assimilé à un signe est tout juste évité grâce au parti pris de l’illustrateur de représenter l’animal… en blanc !

Bref, si les illustrations sont magnifiques, l’histoire recèle d’ambiguïtés pour le moins troublantes.



Article à retrouver dans une sélection thématique sur le blog :
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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Baisers ratés de Venise

Il y a tout juste un an, je vous avais parlé d'un bel album jeunesse qui nous emmenait sur les traces de deux amoureux qui se baladaient dans tout Paris et cherchaient à s'embrasser sans y parvenir.



Un an après, revoilà ces amoureux de nouveau en goguette, mais maintenant dans une autre ville dédié à l'amour, à savoir la Sérénissime , à savoir Venise, la cité des amoureux par excellence.



Et encore une fois notre amoureux transi mais si timide sera à la recherche d'un endroit idéal pour donner le baiser de ses rêves à sa dulcinée. L'occasion une nouvelle fois de montrer les merveilles de la ville au jeune lecteur, qui bien souvent les découvre pour la première fois : Place Saint-Marc, sur le vaporetto, au musée de l'Accademia, sur l'île de Burano ou celle de Murano? Entre dégustation de risotto, visite de la Fenice, promenade en vaporetto sur la lagune et clair de lune romantique sur le pont des Soupirs, tous les endroits sont a prori idéaux pour être le décor idéal de ce baiser.



L'intrigue de ce bel album sert donc de pretexte à une balade aussi romantique qu'instructive, entre palais églises carnaval, ses ponts et autres merveilles inhérentes à la cité des Doges.



Hélas, si les endroits romantiques ne manquent pas, pressé de tout voir, le couple filera de lieu en lieu en négligeant le baiser. et pensant une fois rentré chez eux qu'ils ont raté l'endroit idéal, le fameux pont des Soupirs. Si mon fils a trouvé le dénouement trop triste car il aurait aimé qu'ils s'embrassent au moins une fois ( aussi romantique que son paternel), je lui ai dit qu'ils s'embrasseront peut etre enfin dans le troisième volet prévu pour prochainement et qui nous amènera... à New York!!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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L'amour ? C'est mathématique !

Comment demander à une fille de sortir avec elle? Notre héros va tenter de mettre en place diverses stratégies plus ou moins rationnelles. Il est aidé par ses copains qui ont chacun une théorie sur la manière de si prendre. Et si l'amour devait défier la logique?



Un livre court et aéré, qui évoque un sujet réel et profond, celui de la formulation de la demande. Entre doute et peur c'est toute la fragilité de ce moment qui est ici retranscrit avec bonheur et humour.


Lien : http://cdilumiere.over-blog...
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Mon premier (vrai ?) baiser

Un grand merci à l’opération Masse critique organisée par Babelio et à la maison d’édition Little Urban qui m’ont permis de découvrir cet ouvrage.



On doit ce charmant petit roman, Mon premier (vrai) baiser, à deux talents confirmés : Davide Cali pour le texte et Amélie Graux pour les illustrations. On y retrouve les mêmes personnages que dans Mon premier jour de classe, une bande de copains de CM2, dans la collection Premiers romans destinée aux lecteurs débutants. Cette fois, les enfants sont invités à une fête d’anniversaire, ce qui cause beaucoup d’excitation chez les filles comme chez les garçons, et plus particulièrement chez un des petits garçons : cette fête pourrait bien être l’occasion de son premier baiser… Il faudra avant de s’y rendre respecter plusieurs étapes, et finalement… les jeunes lecteurs décideront de ce qui est arrivé et discuteront des indices qui permettent de l'affirmer !



J’ai bien aimé ce roman pour jeunes lecteurs. Le texte parle à la fois avec légèreté et sérieux de leurs préoccupations en exploitant leur univers. Les illustrations s’attachent à représenter les enfants dans leur diversité tout en leur attribuant des traits communs : leurs très grands yeux tellement expressifs ! Je trouve la mise en page particulièrement soignée. Elle est très variée et contribue à rendre le livre vivant en exploitant toutes les possibilités : texte sur la fausse page et illustration sur la belle page ou l’inverse, illustration-texte puis texte-illustration en regard, double-pages d’illustrations ou de texte ; bref, toute monotonie est exclue. Une mention particulière pour la double-page de l'étape 1 : Comment se coiffer... Je suis certaine que et le sujet et la manière dont il est traité raviront les enfants !
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