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Citation de les_babeliseurs


« Il s’agissait d’œuvres de ma sœur que je n’avais jamais vues – vraisemblablement les feuilles arrachées au grand cahier rose. Je me suis extirpé du placard, j’ai épousseté mon bras, un peu dégoûté par les moutons de poussière et les toiles d’araignée, puis je me suis assis contre le mur pour étudier les dessins. Les décrire est assez difficile, mais une chose est sûre : Jeanne avait dessiné la maison dans les bois. Le trait était grossier, les couleurs criardes. Mais il s’agissait bien de « la ruine ». Le premier figurait l’extérieur, le manoir couvert de végétation. Le deuxième représentait la pièce principale : le lustre écrasé, la cheminée en pierre, la trace de fumée en forme d’entonnoir. Ce croquis-là était particulièrement effrayant, car une plèche indiquait clairement la cheminée : mais cette flèche n’avait pas été tracée par ma sœur. Elle était beaucoup trop droite, trop franche. Précise et imprécise à la fois, car – je sais, c’est dingue, je suis dingue – on aurait dit qu’elle avait été tracée avec du sang. Un index, trempé dans du sang. Sur le troisième et dernier dessin, il y avait une forme au milieu de la pièce, visiblement une silhouette humaine. La forme était longue, fine et blanche. L’impression de déjà-vu m’a glacé le sang ».
p. 125 – 126

Citation choisie par Nanas
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