« Désormais je crois que nulle fête, nul spectacle d’art et d’acrobatie ne pourront se passer de cet étonnant artiste, qui a inventé quelque chose. Quelque chose qui participe de la danse, du sport et du tableau vivant ».
(article de Colette de 1936)
Il ressent ce besoin d'étudier, parce que, confie-t-il à son frère dans une lettre de 1910 : "J'étais las de me voir reprocher une ignorance que je croyais avoir, puisque les personnes compétentes la signalait dans mes œuvres." Les personnes compétentes, ce sont les critiques. Il s'en tient à distance mais il est touché au point de retourner travailler dur à l'école ! Satie n'avait pourtant rien à prouver.
Quand on écoute les Gymnopédies et les Gnossiennes, on est plongé dans les souvenirs, qu'on le veuille ou non. C'est la douceur un peu amer de la mélancolie qui nous emplit corps et âme. Les souvenirs perdus. Le paradis de l'enfance.
Dès les premières partitions pour piano qu'il a composé, Satie nous a donné à entendre des airs simples et profonds. Les notes du piano ont l'air d'arriver sur la pointe des pieds, avec un mouvement gracieux, sans heurt.
L'esprit de camaraderie et de solidarité : des valeurs chères à Erik Satie.