MA VIGNE
Cette côte à l'abri du vent,
Qui se chauffe au soleil levant,
Comme un vert lézard, c'est ma vigne.
Le terrain en pierre à fusil
Résonne et fait feu sous l'outil ;
Le plant descend en droite ligne
Du fin bourgeon qui fut planté
Par notre bisaïeul Noé.
Les premiers miroirs plats, cassables et recouverts d'une pellicule d'argent, étaient fabriqués à Venise et valaient leur pesant d'or... Pour les entretenir, les domestiques et autres gens de maison devaient donc les manipuler avec la plus grande précaution, leur maîtresse répétant sans cesse que les briser apporterait sept ans de malheur et libérerait les démons qui y siégeaient... Admirez comment, par simple soucis financier, les maîtres exploitaient brillamment cette superstition qui se transmit de génération en génération. En effet, les miroirs coûtant extrêmement cher, on utilisait la peur qu'engendrait cette croyance populaire déjà bien assise afin d'éviter d'avoir à acquérir un nouveau miroir qu'on mettrait peut-être sept ans à pouvoir racheter...
Criez à la troupe un "merde !" enthousiaste et vous ferez des heureux. Savez-vous d'où vient cet encouragement peu conventionnel ? Initialement, le mot de Cambronne ne s'employait qu'entre gens de théâtre. En effet, autrefois, les riches spectateurs se faisaient déposer en calèche devant l'entrée du théâtre. on pouvait juger de la fréquentation de la salle et du succès d'une pièce au nombre de crottins qui parfumaient les devants de l'établissement. Plus il y avait de monde, plus il y avait d'excréments. Les crottins étant directement proportionnels au nombre de spectateurs, dire "merde" était donc faire preuve de bienveillance.
"la superstition c'est donner de la valeur à ce qui n'en a pas."
Fabre d'Olivet