Delphine Jacquot

« A l’école, Marie-Lou n’est pas la reine. Elle s’emmêle dans les chiffres, elle peine à lire les lettres et les mots. » Le jour où la maîtresse lui crie dessus comme jamais, elle rentre à la maison en larmes. Heureusement, sa grand-mère est là pour la consoler : « Souviens-toi : ta beauté est à l’intérieur de toi. C’est un bouton de fleur secret. Ta maîtresse n’est pas le jardinier qu’il te faut, voilà tout. »



Marie-Lou adore cette grand-mère couturière hors-pair. Cette grand-mère qui chante toujours la même chanson dans une langue inconnue. Cette grand-mère portant au poignet un bracelet de cuir dont elle ne se séparerait pour rien au monde. Cette grand-mère cachant un secret qu'elle n’a jamais révélé.



Déjà, l’ouvrage est magnifique avec son dos toilé rouge. Surtout, le contenu est d’une rare qualité. Tellement de tendresse entre Mamilona et sa petite fille, tellement de finesse, de retenue et d’amour. La mise en page est simple et efficace : à gauche le texte, à droite une illustration absolument somptueuse de Delphine Jacquot.



Un livre bijou, je crois que c’est ça.


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Marie-Lou a bien du mal à l'école. Heureusement, elle retrouve le sourire le soir, quand elle observe sa Mamilona qui coud sans relâche de magnifiques robes pour les défilés tout en chantant dans une langue étrangère. Mais Mamilona cache un secret que Marie-Lou aimerait beaucoup découvrir le jour de son dixième anniversaire...

Un magnifique album servi par de superbes illustrations faites en patchwork.

La relation forte entre Marie-Lou et sa grand-mère est décrite avec beaucoup d'émotions, de finesse et de sensibilité.

J'ai vraiment apprécié le fait que le thème de la déportation des Roms pendant la Seconde Guerre Mondiale soit abordée avec beaucoup de pudeur. Mais, du coup, cet album ne s'adresse pas à des lecteurs trop jeunes pour qu'ils puissent en saisir la portée.

Une réussite !

Un nouvel album coloré et pétillant qui associe l'écriture humoristique et proteiforme d'Eric avec le peps et la finesse des illustrations de Delphine Jacquot est déjà un gage de réussite .

Mais ici, tout est réunis pour rendre cet album incontournable dans la littérature jeunesse !

Il reprends de manière subtile le principe des pièces de théâtre en introduisant des commentateurs hilarants en bas de page. Ceci est renforcé par la mise en page qui met ainsi en valeur des pleines pages d'illustrations. Les aventures de ce lapin démontrent de manière humoristique et touchante qu'au delà des différences, l'amour triomphe de tout. A lire et relire !
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fin connaisseur de la tradition orale , du temps d'avant Perrault , Jean-Jacques Fdida dépoussière nos classiques pour mieux en révéler saveur et face cachée. s'inspirant de sources populaires et motifs oubliés , il nous offre une surprenante Cendrillon.

Un album tout en douceur et en finesse pour évoquer la relation intime d’une petite-fille et sa grand-mère, couturière. La fillette regarde sa Mamilona travailler avec application et dévouement, tout en chantant dans une langue étrangère. Elle admire le savoir-faire. Cette fillette est en souffrance à l’école, elle a des difficultés d’apprentissage.

Pour ses dix ans, elle espère percer le secret de sa grand-mère qui l’emmène au cirque et lui offre une belle robe cousue main pour sa poupée.

J’ai beaucoup aimé l’écriture délicate qui met en avant les émotions ainsi que la pudeur. L’auteure parvient à mettre en avant un sujet délicat tout en préservant la poésie des instants partagés.

Ce texte, qui a déjà dix ans, me paraît encore tout à fait d’actualité : la difficulté scolaire met encore des élèves en souffrance. Cependant ce texte montre que même si l’on ne maîtrise pas la lecture ou les nombres, on peut quand même développer des savoir-faire manuels remarquables. La couture de Mamilona relève de l’artisanat, c’est précieux.

De quoi redonner confiance et courage à nos jeunes !

Un petit format surprenant pour un livre qui ne l'est pas moins. Un voyage à travers le monde, avec beaucoup d'humour qui vient de la relation texte/image.

Si je vous dis "Peter avait travaillé toute le nuit. Mais il n'était pas peu fier de sa surprise", cela ne vous dit rien ? Mais si je vous dis qu'il s'agit de l'escale 8, en Egypte et que sur l'illustration on peut voir le sphinx de Gizeh avec un bec de cigogne ? Bon ok, là non plus c'est pas tordant, mais quand vous l'avez sous les yeux c'est autre chose !

Des illustrations très colorées, qui emmène à la découverte des spécialités de chaque pays revisitées avec humour : les cygnes de l'opéra de Moscou, le wasabi et le mont Fuji au Japon, les pingouins de Terre Adélie, le monstre du Loch Ness en Ecosse...

Un petit format tout allongé pour un chouette livre qui vous fera faire un drôle de tour du monde !



Plein d'humour et de belles illustrations un livre à offrir et à découvrir.
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Titre très juste, les aventures de Peter et Herman sont effectivement hautement improbables.

Un voyage autour du monde en zigzag; 25 escales d'humour décalé (trop décalé parfois), qui me font d'ailleurs me demander si finalement ce livre est destiné aux enfants (graphisme, format) ou aux adultes (humour d'autant plus subtil qu'il est absurde).

Chaque public y trouvera sont compte, quoique, ... la question reste pour moi en suspens.



Improbable et divertissant.

Atypique. A lire et relire finalement.

IBobines de fil et aiguilles, étoffes et rubans de soie tournent et virevoltent entre les doigts agiles de Mamilona. Se chrysalident en broderies et robes pour défilés.

Marie-Lou, sa petite fille, est bercée par ces doux cliquetis et par la musique étrange, toujours la même, d'une chanson murmurée par sa grand-mère qui garde le silence sur son sens et son origine. Des mots inconnus et pourtant une langue étrangement familière qui la consolent des moqueries et des devoirs râtés à l'école.

La petite-fille sait au fond d'elle même que la chanson fredonnée par sa grand-mère est le noeud d'un secret. De sa très belle et unique manière, Mamilona finira par raconter à sa petite-fille son histoire, qui est en même temps l'histoire des tziganes trop longtemps tue.

Les magnifiques illustrations en pleine page révèlent la finesse des motifs des tissus. Les dessins sont comme des points de broderie. Elles sont aussi l' expression surréaliste d'une grande beauté avec la présence de figures mi-humaines-mi animales et la représentation de la nature.

Le liseré rouge rehausse encore l'éclat de ce très beau livre.

C’est une balade dans les rues de New York, en compagnie de John et de son ami l’éléphant que je vous propose aujourd’hui. Vous ne rêvez pas, j’ai bien dit éléphant. John, lui, est un grand rêveur, d’ailleurs, ce vilain défaut le ralentit dans sa vie de tous les jours. À l’école ? Il rêve ! Dans sa chambre ? Il rêve ! Dans la salle de bain ? Il rêve. John n’a pas d’amis, les autres enfants le trouvent différent. Alors, cet éléphant qui l’attend devant chez lui, c’est une belle chance d’avoir enfin quelqu’un qui apprécie les mêmes activités que lui. Au début, John était un peu anxieux, qu’allaient dire les gens devant son compagnon ? Mais bien vite, il s’aperçut que personne n’y accordait de l’importance. Les journées futures s’annonçaient sous de bons auspices, aussi John ne dira-t-il rien à ses parents, de son éléphant si encombrant.



Un bel album sur le thème des amis imaginaires, qui nous offre un aperçu de New York tel qu’on se le représente : animé, éclectique, coloré, bruyant... Un New York qui regorge d’activités pour un jeune garçon seul.



De Central Park, au pont de Brooklyn, de musées en monuments, John et son ami, profitent l’un de l’autre et du temps qui passe, en se tenant à l’écart de ceux qui ne les comprennent pas. Des illustrations très colorées, façon années 50, où les Oldsmobile croisent des joggeurs ayant un lecteur MP3 aux oreilles, où les animaux de la jungle remplacent les voitures dans les embouteillages et où Andy Warhol est à l’honneur. D’ailleurs, cet album lui aurait certainement plu, tant il semble être tout droit sorti de son imagination


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Découvrez la vie de Frédéric Chopin ainsi que sa musique, grâce à cette touchante histoire sous forme de correspondance. Un personnage rêveur, amoureux, un ami fidèle plein de talent.
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Un lapin chic,

Habillé de rayures et de petits pois,

Rencontre une carotte,

Et en tombe amoureux.



La carotte,

Après être tombée dans les pommes,

Se met à courir plus vite qu'un lièvre.



Le lapin se fait retirer les dents,

La carotte répond oui à sa demande,

Le renard veut les croquer,

Mais ils arrivent à se sauver.



Le ver et l'araignée,

Qui nous ont conté cette histoire,

Sont bien déçus lorsque le mot FIN est apparu.

Ils auraient bien voulu,

Savoir à quoi ressembleront leurs enfants.



Ouvrez donc les paris,

Carotte à grandes oreilles ?

Ou lapin à grandes fanes ?

🐇🥕

Une petite fille regarde avec admiration sa grand-mère coudre et broder de magnifiques vêtements. Leur relation est pleine de tendresse mais la petite fille ignore beaucoup de choses du passé de sa grand-mère, d'origine étrangère et celle-ci ne veut pas en parler. La fabrication d'une robe de mariée pour la poupée de la fillette sera l'occasion de dénouer quelques fils de ce passé mystérieux...



Un album magnifiquement illustré, alternant des dessins aux couleurs vives et les pages de texte dans l'arrière-plan semble brodé. L'histoire de cette fillette cherchant à savoir ce qu'a vécu sa grand-mère est très touchante, la quête des origines parlera sans doute à beaucoup de jeunes lecteurs d'origine étrangère. Néanmoins, il est un peu dommage que l'histoire racontée en broderie par la vieille femme dans la robe de poupée soit si peu claire. On comprend bien le début, la vie d'"avant", l'arrestation, la déportation mais la suite n'est pas évidente et c'est très frustrant...

Marie-Lou adore les moments passés à regarder sa grand-mère coudre en chantant une chanson triste dans une langue inconnue. Cela l'aide à oublier qu'à l'école, elle ne réussit pas très bien et est l'objet de moqueries. Elle sait bien qu'elle ignore tout du passé de sa Mamilona, peut-être que pour ses 10 ans elle aura le courage de l'interroger...

Une histoire toute en émotions pour les plus grands qui aborde pudiquement la déportation des Roms....

J’avais tellement aimé le livre-cd consacré à Érik Satie que je n’ai pas tardé à me procurer, aussi de Carl Norac, l’album Monsieur Chopin ou le voyage de la note bleue, qui relate un échange épistolaire entre Frédéric Chopin et son ami Titus. L’auteur a d’ailleurs conservé certains passages des lettres du compositeur polonais à son ami.



L’illustratrice Delphine Jacquot, le comédien Jacques Bonnafé et la pianiste Shani Diluka se sont ajoutés à Carl Norac pour signer ce produit auquel on ne peut trouver que des qualités tant l’histoire relatée est pleine de finesse et de poésie, le ton du comédien juste, l’interprétation de la musicienne respectueuse et sensible, et les toiles qui illustrent les différentes lettres rien de moins que magnifiques. Cet extrait vous prouvera ce que j’avance.



Monsieur Chopin ou le voyage de la note bleue : à offrir ou à conserver. Pour la petite note bleue. Celle que Chopin a cherchée toute sa vie. Celle qui est peut-être là, dans ce très album. Mais je ne vous dirai pas où.

Le sujet m'intéresse très fortement( la culture Tzigane), les illustrations sont très belles mais j'avoue avoir été un peu déçu par le texte. Certes l'auteur veut tordre le cou à la narration plan plan, mais raconter une histoire peut aussi être poétique. La poésie destructure le propos. On s'y perd avec cette chèvre. Seule les cornes bleues des illustrations nous remettent sur les rails. Cela n'en fait pas un mauvais livre bien au contraire mais c'est un peu dommage.

Un fringant lapin aimant Shakespeare et la musique, les couleurs vives et les jolis habits, les pois et les rayures, rêvait de se marier, mais n’avait pas encore trouvé sa moitié. Le jour de la rencontre vint pourtant, alors qu’il se promenait dans la forêt. Il tomba fou amoureux d’une carotte, qui elle, en le voyant, tomba dans les pommes – de peur. Le cœur battant, il lui donna un baiser. Réveillée, la belle carotte détala, fissa. Ses dents de devant devaient l’effrayer pensa-t-il, alors il se les fit arracher… Ce geste d’amour ôta toutes les angoisses de la carotte qui tomba, à son tour, sous le charme du lapin. Les épousailles s’annoncèrent mais un rusé et gourmand renard rôdait autour des amoureux…



Une histoire délicieusement tendre, savoureusement drôle, aux illustrations bigrement belles, sacrément colorées. Et la mise en scène est judicieusement pensée, car en bas de page deux personnages, une araignée et un vers de terre, découvrent le livre en même temps que le lecteur et prennent plaisir à le commenter, à grand renfort de jeux de mots.



Un album plein d’amour!
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Dès le coup d'oeil à la 1ère de couverture, personnellement, je trouve le style graphique engageant, attrayant et intéressant.



C'est probablement ( oui cela est probable) le parti pris de l'habillage intérieur, me dis-je.







Des personnages anthropomorphes à la mine animale détaillée sur le corps de monsieur tout le monde( nous agrandirons au monde entier), un décor en aplats tout aussi précis et très coloré et des personnages qui la jouent en marche profil quasiment tout le temps.



Nous sommes à la limite de la marche égyptienne( corps de face, tête de profil) mais Delphine Jacquot ne garde que le bas du corps en 3/4 dans son propre style.



L'auteure illustratrice offrira de temps à autre une variété de dos. ( un dos en situation, ça peut être parfois très chouette, si si).





Venant en au vif du sujet, à l'improbable et au voyage.



Il n'est pas improbable de se programmer le tour du monde, en revanche partir à cheval sur l'avion est beaucoup plus insolite.



Cela donne le ton de cet album en format à l'italienne et au format tout petit ( un parti pris étonnant).





Peter et Herman( une taupe et ce qui ressemble à une bécasse mais c'est une cigogne selon certaines sources) partent à la rencontre du monde et leur monde ne manque pas d'humour.



Une carte en page de garde nous permet de suivre dans l'ordre les 25 escales du duo d'ami, de Paris à Bruxelles, de Gizeh à la Terre Adelie entre autres. Les illustrations ne serviront pas toujours à nous faire une idée de chaque pays, nous suivrons la drôlerie des deux touristes.



Le rapport pittoresque et exotique sera plein de charme néanmoins lorsqu'il sera invité à l'image, les couleurs y sont pour beaucoup et nous serons bien gagné par l'envie du voyage.



Pauses et jeux de mots humoristiques à la clé, Peter et Herman filent leur bonhomme de chemin sans excès démonstratif, adoptant les us et coutume, de façon étonnante par moment, en taxi à poche de kangourous par exemple.



Les escales sont des aventures sauvages à finir geler comme un esquimau ou dévorer tout cru.



C'est joliment farfelu.

Ce grand et bel album propose des réclames publicitaires farfelues inspirées des contes classiques. C'est drôle, inventif et poétique. De plus, j'aime beaucoup les illustrations riches de détails croustillants et le texte subtil et plein d'humour.

On peut vraiment s'amuser à lire ces réclames aux enfants et leur faire deviner les contes auxquels elles font référence.

Le fil de soie est une magnifique histoire sur l’Histoire, sur celle de chaque être dans celle de l’humanité. Petite main chez un grand couturier Mamilona cout de longues journées et subjugue sa petite fille par son talent. La chanson qu’elle chante attise la curiosité de l’enfant et l’on comprend au fil des mots qu’un lourd passé hante la vieille dame. Comme Marie-Lou il nous faudra être patient et attendre la fin du récit pour comprendre l’indicible. L’Histoire a marqué Mamilona (au sens propre comme au figuré) et c’est empli d’une forte émotion qu’on quitte la maison de cette famille en refermant le livre.



Les illustrations de Delphine Jacquot accompagne à merveille ce texte. D’un côté elle brode autour des pages de texte, et de l’autre elle colle des motifs, dessine les pensées, met des images sur les sentiments. C’est beau et délicat.



Un album pour les grands ou un roman illustré, à vous de le mettre dans une catégorie, pour moi en tout cas c’est un très beau livre un point c’est tout.
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