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Critiques de Delphine Minoui (312)
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Les passeurs de livres de Daraya

J'avoue avoir découvert la réalité d'une situation géopolitique dont je ne connaissais que les gros titres...

La banlieue de Daraya assiégée par Bachar el-Assad qui prétend lutter contre le terrorisme alors qu'il cherche surtout à faire taire toute dissidence.

L'auteur qui est entrée en contact avec de jeunes syriens qui ont recréé une bibliothèque sous les ruines de leur ville témoigne de ses échanges avec eux de 2015 à 2017.

L'occasion de découvrir ce que vivent ces civils depuis 2012, isolés du monde, prisonniers de leurs quartiers sous les bombardements, affamés... mais encore remplis d'espoir.

C'est un extraordinaire exemple de résistance au sens le plus noble du terme. Courage, humanité, ouverture d'esprit, pacifisme, intelligence et patience. Respect.
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Les passeurs de livres de Daraya

Entendue à la grande librairie, j'ai adoré le discours de cette journaliste ! J'attendais donc, impatiente, la sortie de son livre, prévue le 5 octobre. Quelle bonne surprise ce matin de le voir sur l'étagère de mon libraire ! Commencé donc ce matin, je viens de le terminer. J'ai été très touchée par ces témoignages, qui racontent comment, grâce aux livres, certains réussissent à survivre dans les horreurs de la guerre. Un livre fort et courageux.
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Je vous écris de Téhéran

Suite au décès de son grand-père iranien dont elle connaît à peine la langue, la jeune journaliste, dans une quête des origines, se rend à Téhéran auprès de sa grand-mère. En 1997, Khatami, le mollah réformiste, vient de remporter les élections ; la population, notamment la jeunesse, a un regain d'espoir et d'enthousiasme, la censure se relâche : les conditions sont les meilleures pour l'acclimatement de Minoui.

Elle y restera pendant dix ans et, au fil d'une "iranisation" progressive et parfois douloureuse, elle posera ses jalons dans la presse française avec ses papiers sur le Moyen-Orient vu de l'intérieur même de la société iranienne.

Cette dernière, dans sa complexité et son hétérogénéité, loin de l'étau de soumission à la tyrannie dans lequel nous avons l'habitude de l'imaginer, semble posséder une grande habileté à adapter le "rythme de sa respiration" à l'espace du politique, à élaborer des stratégies individuelles et collectives de réforme qui, sans probablement passer par une nouvelle révolution, pourraient tendre vers ses aspirations d'émancipation. Cette possibilité provient de la contradiction intrinsèque à la "République islamique", à la fois dotée d'un système parlementaire (avec des élections législatives et présidentielles, des élus issus des minorités religieuses, etc.) et "chapeautée par un pouvoir d'inspiration divine : le fameux velayat-e faghi, attribuant au Guide suprême la charge de la gestion des affaires des croyants [...] En fonction de la lecture qui en était faite [de la Constitution], le pouvoir du guide était, pour certains, absolu. Pour d'autres, électif." (p. 92-93)

Lorsque la contradiction est insoluble, comme dans les élections du 12 juin 2009, c'est naturellement le pouvoir établi qui l'emporte sur le suffrage, Ahmadinejad sur Moussavi. Le rue est réprimée. Et Minoui, à l'instar de son époux également journaliste et titulaire d'une double nationalité, tout comme les autres membres de la presse occidentale, sont contraints de quitter précipitamment le pays, dans l'angoisse d'une arrestation imminente voire pire.

Cependant, ce n'était pas la première fois que l'auteure était sommée de partir, ni qu'elle subissait des intimidations et des menaces de la part des services secrets. Elle aussi avait appris, comme les autres Iraniens, à gérer son espace de liberté au gré des accréditations et retraits du titre professionnel, par des séjours à l'étranger notamment, du moment qu'elle avait refusé de collaborer avec lesdits services. Certains de ses amis et confrères avaient été incarcérés, persécutés, il y avait eu des disparitions, des morts prématurées et violentes ; même son studio parisien avait été cambriolé...



Ce livre se présente comme une lettre adressée à la mémoire de son grand-père, souvent convoqué personnellement. Ce genre de reportage possède l'avantage d'introduire en outre un certain nombre d'autres personnages dont on peut suivre le vécu, en parallèle avec les anecdotes quotidiennes concernant l'auteur. De ce fait, l'évolution humaine, outre que politique, acquiert une épaisseur et une capacité explicative beaucoup plus grande. En contrepartie, les recours stylistiques et la redondance d'ornements, qui n'auraient pas leur place dans la bonne prose journalistique, s'y développent à l'excès : cet ouvrage n'en est pas exempt.
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L'alphabet du silence

J'apprécie particulièrement Delphine Minoui.



Avec elle, j'ai découvert l'Iran d'abord, dans une autobiographie.



La Syrie ensuite, sous l'oeil expert de cette grande reportrice.



Et la Turquie enfin pour sa première fiction.







À Istanbul précisément, ville des paradoxes, à cheval sur l'Occident et l'Orient, ville d'espoir et de purges des fonctionnaires, ville de liberté où la prison n'est jamais une histoire lointaine...





Ayla et Göktay, enseignants en faculté, vivent heureux avec leur petite fille. Mais quand Göktay signe une énième pétition, celle-ci pour la paix et le droit des Kurdes, tout s'emballe. À commencer par le pouvoir d'Erdogan qui tourne peu à peu le dos à la démocratie, et qui semble même rattraper le temps perdu avec Attaturk en effectuant un virage serré en direction de l'Orient et de l'Islam. Les droits se restreignent et il vaut mieux se taire pour éviter purges et arrestations. 





Il est hélas bien trop tard pour l'enseignant. S'annonce alors un long et pénible combat judiciaire contre une institution allouée à Erdogan, et dont tous les fonctionnaires sont peu à peu remplacés par les membres de l'AKP.





Cette fiction dresse un portrait réaliste de la Turquie des années 2015/2019. 



Un peu de poésie et d'histoire en supplément et le tour est joué. Istanbul et le Bosphore se dévoileront sous vos yeux ébahis.



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L'alphabet du silence

On oublie souvent qu’aux portes de l’Europe se trouve un pays dont le régime politique frôle la dictature, où les libertés individuelles sont foulées aux pieds, où l’expression à l’encontre du régime peut entraîner plusieurs années de prison pour les quelques téméraires qui osent encore faire entendre leur voix. Avec ce roman d’une intensité rare, Delphine Minoui nous met face aux faits tragiques qui ont agité ces dernières années la Turquie : attentats terroristes réels ou déguisés, coup d’état militaire avorté, manipulations politiques de l’opinion, interventions militaires contre les minorités… A travers l’histoire de Göktay et Ayla, ce sont les combats des intellectuels turcs qu’elle illustre, ces hommes et ces femmes qui ont connu un pays laïque à l’extrême où la démocratie était presque imposée aux citoyens. Que reste-t-il aujourd’hui de ce pays avant-gardiste ?



L’incarcération arbitraire de Göktay, les déboires judiciaires d’Ayla, l’opacité du traitement de son mari : tout dans ce texte m’a serré la gorge, a décuplé mon sentiment d’injustice. Je n’en ai été que plus émue quand j’ai lu les combats des enseignants et étudiants pour ouvrir les esprits face à l’obscurantisme imposé par le régime, les initiatives des uns et des autres pour faire entre leur voix et leur témoignage, et les changements que ça peut amener dans une population qui parfois, n’a jamais eu l’occasion de prendre conscience de tout ça. Delphine Minoui nous sert un récit aux accents de vérité, plein de nuances et de réflexivité. Elle explore les ressorts de l’engagement, la peur pour soi et les pour les siens qui peut retenir notre signature en bas de la page, et le courage qu’il faut pour oser, à son échelle, faire quelque chose dans l’espoir de susciter le changement.



Un superbe roman, magnifiquement écrit, qui prend aux tripes et touche au coeur, tout en illustrant la beauté de cette ville entre deux continents, Istanbul, creuset des combats idéologiques de la Turquie moderne.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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Les passeurs de livres de Daraya

Sous les décombres de la ville de Daraya, que Bachar al-Assad a juré de détruire puisque la population refuse de se soumettre à sa loi, un groupe de résistants, pendant quatre années, va sauver des milliers de livres retrouvés dans les ruines, patiemment répertoriés, rangés et proposés aux habitants. Au milieu de l'horreur, de la peur, des bombes qui tombent sans cesse, l'espoir subsiste, et les mots continuent de vivre.

Ce livre est magnifique, et terrifiant à la fois. Ecrit par Delphine Minoui, qui a recueilli la parole des " passeurs de livres", il nous fait réfléchir à la liberté, à l'oppression aveugle, à l'obscurantisme.
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Les passeurs de livres de Daraya

En lisant ce livre, on prend conscience de la chance de vivre dans un pays qui ne subit pas la guerre.

C'est un petit livre de 158 pages écrit par une journaliste spécialiste du Moyen-Orient qui nous invite dans le quotidien de jeunes syriens pendant le siège de leur ville Daraya, une banlieue de Damas.

Face aux bombardements, à la faim, à la fatigue et à l'inertie des Nations-Unies, ils vont créer une bibliothèque clandestine qui va être leur bouée de sauvetage, leur bouffée d'oxygène dans cet enfer.

Un récit poignant et tragique où ces jeunes nous donnent une belle leçon de tolérance et de courage.
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Les passeurs de livres de Daraya

Coup de cœur des bibliothécaires de ma ville, et à justre titre, ce livre rédigé par une journaliste du Figaro, restitue ce que furent les années de souffrance et et de résistance de la ville de Daraya, en Syrie, de 2012 à 2016.



Il n'y a aucun suspens : chacun sait que la ville sera détruite, vidée de ses habitants, que sa population sera massacrée, torturée, déportée, par l'armée régulière de Bachar al-Assad.



Ce témoignage bouleversant est celui d'une femme, grand reporter, qui va s'appliquer, des mois durant, à garder le contact avec les rebelles, via Skype, les mots lui parviennent, hachés, décousus, mais le contact est là, tenace : mots, images filmées par un rebelle qui gardera son appareil le plus longtemps possible, les mots, présents comme des objets précieux, chargés d'Histoire et d'émotion. Ces mots, les rebelles ont tenu à ce qu'ils soient là aussi pour les habitants de Daraya, bien cachés sous la terre dans une bibliothèque secrète où les habitants se rendent discrètement, avec persévérance, pour lire, lire encore, ces ouvrages récupérés de justesse avant les tirs de mortier, avant le gaz sarin, avant le napalm dont Bachar les inondera, au mépris de toutes les lois internationales.



Bachar, après tous ses crimes, aujourd'hui réintégré dans la ligue arabe après en avoir été expulsé en 2011 pour crimes lors de la répression du mouvement pro-démocratie.



Un témoignage bouleversant, qui suscite admiration, émotion, colère, respect chez le lecteur.

Un témoignage aussi sur le rôle essentiel joué par la littérature, les livres, la pensée, la réflexion, l'analyse, l'expression des émotions, tout ce qu'un pouvoir autoritaire et dictatorial , de quelque pays qu'il soit, tente de faire taire.
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Les passeurs de livres de Daraya

Journaliste française installée à Téhéran, Delphine Minoui partage dans cet ouvrage l'histoire incroyable d'une bibliothèque secrète créée par une bande de jeunes de l'enclave syrienne de Daraya, pilonnée sas relâche par l'armée syrienne.



Au milieu des ruines, ils ramassent les livres épargnés par le feu, y inscrivent scrupuleusement le nom de leur propriétaire et le classent, dans le sous-sol d'une maison encore debout, aux murs qu'ils ont couvert d'étagères.



Dans ce nid 'cosy', au milieu de canapés, tapis et fauteuils, des jeunes peuvent se retrouver, discuter, échanger, loin des exhortations à la haine, et pour un moment plongée dans un roman ou un best seller de développement personnel, ils peuvent oublier un instant la guerre qui fait rage autour d'eux.



Quand Daraya tombera, certains d'entre eux emporteront ces livres, ces poèmes ou conseils de vie qui les auront soutenus pendant la durée du siège.



Delphine Minoui, au travers des conversations tenues avec eux par les fils ténus d'internet partage leur histoire, leur amour des livres, qui s'il n'existait pas de prime abord, leur à permis de tenir, et maintenant de se forger une nouvelle vie.



Une belle ode aux livres et à la lecture.
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Les passeurs de livres de Daraya

En pleine guerre, en plein chaos, quand il n'y a même plus assez à manger, des hommes décident de tenir une bibliothèque. Coûte que coûte, sous les bombardements ils organisent des rencontrent littéraires. Parce que les livres peuvent être des armes. Des armes contre l'obscurantisme, contre l'extrémisme, contre l’ignorance. C'est dur mais c'est beau.
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Les passeurs de livres de Daraya

Un autre véritable coup de coeur pour cet ouvrage tout en subtilité qui donne la parole à quelques combattants de Draya, aux portes de Damas, ville assiégée par le régime pendant plusieurs années pour faire plier les idéalistes de la révolution arabe de 2011... Et comment une bibliothèque, oui des livres, peut redonner espoir et empêcher de sombrer toute une communauté isolée sous les bombes...

Un magnifique travail d'écriture et de recueil d'information que nous livre Delphne Minoui pour un résultat poignant et prenant.

A lire absolument !!!
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Je vous écris de Téhéran

je suis tombée amoureuse d'un iranien dans une autre vie..

merci à Delphine MINOUI

ce livre nous entraine avec elle en iran et nous fait voyager avec elle à travers ce pays.

Il est bien construit. Elle décide d'écrire une lettre à son grand-père, qui est décédé et qui l'a poussé à partir en Iran. Elle nous fera découvrir ce pays qui est déchiré entre religion et désir de démocratie.

un très bon moment de découvertes je vous le conseille.
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Les passeurs de livres de Daraya

Delphine Minoui, Les Passeurs de livres de Daraya - 2017 - *****



Delphine Minoui est une journaliste franco-iranienne.



« Si nous lisons, c’est avant tout pour rester humain. »



Dans Daraya assiégée, détruite par la guerre et les bombes du régime de Bachar al-Assad, Ahmad et ses jeunes amis révolutionnaires décident de sauver les livres des débris et de construire une bibliothèque clandestine. C’est leur rempart contre la folie et le désespoir.



Delphine Minoui livre ici un puissant témoignage de ce qu’a été la vie des habitants de Daraya pendant cinq ans et de la résilience de ceux qui ont cru jusqu’au bout à leur idéal de liberté et de démocratie. Le livre est prenant, bien écrit. C’est un récit bouleversant que j’ai lu d’une seule volée. Moi qui ne comprends rien à la politique, j’ai appris, et j’ai pu nuancer ma pensée grâce à la clarté et aux explications intelligentes de l’auteur.



Un coup de cœur !





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Les passeurs de livres de Daraya

Le livre de Delphine Minoui est autant un essai journalistique qu'un roman. Son découpage est parfaitement clair, elle enquête, recueille les témoignages, les recoupe. Elle s'assure que les jeunes auxquels elles parlent sont des anti-assad et non des djihadistes. Son ambition : laisser un livre qui raconte la lutte de jeunes gens pour constituer et faire vivre une bibliothèque dans une ville assiégée par l'armée de l'état syrien.

La difficulté de son travail : elle ne peut pas se rendre sur place. A l'heure d'internet, si le blocus est efficace pour les vivres, il ne l'est pas pour dialoguer avec l'extérieur, il ne l'est pas avec les idées.

La communication est souvent difficile, mais D. Minoui parvient à communiquer au plus près des jeunes de Daraya. Elle construit au delà de son travail de journaliste un roman qui rend grandement hommage aux livres, à leur portée libertaire, à leur capacité à donner de l'espérance.

Ce roman est un témoignage précieux, il appartient à l'histoire de Daraya, à l'histoire d'une lutte contre un état autoritaire. Il est une porte d'entrée pour comprendre la singularité de cette banlieue Damas.
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Les passeurs de livres de Daraya

Je remonte à la surface comme en apnée, un peu groggy, un peu sonnée.



Le Livre comme bouée de sauvetage.

Le Livre comme arme d'instruction massive.

Le Livre comme dernier bastion de la liberté.



La bibliothèque de Daraya, cachée au fond d'un sous-sol, secrète, puis ensevelie, détruite et enfin démantelée et revendue par bribes au marché noir… encore, ses livres n'ont-ils pas (tous) été brûlés…



La forme de ce livre, à mi-chemin entre le témoignage, le reportage et le journal intime, se veut être un message de paix et d'espoir, une petite lumière persistante sous les décombres de la guerre. Et pourtant, je ne peux m'empêcher de broyer du noir.



L'Histoire de l'Humanité ne serait-elle qu'une accumulation de corps décharnés ? Qu'un inlassable combat du Bien contre le Mal, de la Liberté contre l'obscurantisme ? Je sais que le débat n'est pas aussi simple que ça... Et pourtant, un goût amer persiste après cette lecture, là, tout au fond de ma bouche, une étrange résonnance à notre actualité, un poids insoutenable qui s'alourdit un peu plus chaque jour.



Je doute.

******************

Pour échanger sur Daraya et sur bien d'autres livres encore, n'hésitez pas à me rejoindre aussi sur Instagram !
Lien : http://www.instagram.com/les..
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Les passeurs de livres de Daraya

Ce texte est vraiment passionnant, bouleversant et émouvant. Je l’ai déjà prêté plusieurs fois et offert une fois et ce n’est sans doute pas la dernière fois!



Dans ce livre on apprend énormément de choses sur ce qui s’est passé en Syrie et à Daraya plus précisément (et même moi qui m’étais intéressée à la situation à l’époque où j’ai couru le marathon de Paris pour récolter des dons pour l’UNICEF et les enfants en Syrie, je ne savais pas tout ça). On s’interroge sur les positions des différents grands pouvoirs impliqués et on est complètement effaré par ce que subit le peuple pris au piège, pris en otage de ces combats terriblement destructeurs.



Et puis, il y a les livres… Il y a ces hommes, jeunes hommes privés de leurs études, privés de leurs espoirs, qui ne supportent pas de voir ces livres perdus et qui les sauvent, comme on sauverait des enfants et qui créent cette bibliothèque secrète, ce lieu de savoir et de paix sous les bombes qui détruisent tout, ce lieu d’ouverture d’esprit quand les corps sont enfermés, ce lieu de nourritures intellectuelles en pleine famine créée par les blocus…



L’amour des livres, le besoin de savoirs et la passion de l’esprit quand tout le reste semble perdu et voué à la destruction pourrait paraître dérisoire mais finalement, il devient essentiel et c’est d’une beauté émouvante.



Vous qui lisez des blogs de lecture, vous qui devez être des amoureux des livres, je n’ai qu’une chose à vous dire : lisez ce livre!
Lien : https://ennalit.wordpress.co..
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Les passeurs de livres de Daraya

Merci Bookstagram. Clairement, sans les tonnes d'avis positifs qui sont venus frapper ma rétine depuis deux ans, je ne me serais jamais intéressée à ce titre. Je lis peu d'essais, alors un essai sur la Guerre en Syrie avait peu de chances de me tenter, même avec le lien avec les livres. Grand mal m'aurait pris, tant ce livre m'a passionné, tant l'histoire m'a touché. L'autrice est une grande reporter primée, spécialiste du Moyen-Orient. Ce récit retrace les échanges digitaux entre Delphine et Ahmad, Syrien rebelle de Damas, cofondateur d'une bibliothèque clandestine.



Tant de choses ont déjà été dites sur ce livre, qu'il est difficile d'écrire un nouvel avis. Mais je ne peux que vous inciter à ouvrir les pages et découvrir l'histoire de ces Syriens. Malgré leur situation extrêmement difficile, ils respirent l'optimisme et la fraîcheur. Leur amour du livre, si sincère, ne pourra que vous toucher. Leur situation dramatique, vous fera réfléchir à votre place dans le monde et peut-être aussi à la façon dont on accueille les migrants...



Le livre est court (160 pages), le style de l'autrice très agréable, souvent lyrique. J'ai noté des tonnes de phrases. Et je ne pense pas que ce soit son récit le plus "poussé" pour une journaliste de cette envergure. Bien qu'on parle beaucoup du conflit, j'ai trouvé très aisé de s'y retrouver, sans une connaissance poussée de la situation géopolitique. Rien de barbant ici. On s'émeut, on s'intéresse, on tremble à la lumière des échanges et des coupures internet.



Bref, une vraie surprise et un beau coup de cœur pour ce récit poignant. À lire et à partager !
Lien : https://ninaalu.wordpress.co..
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Les passeurs de livres de Daraya

Ils s’appellent Ahmad, Shadi, Hussam ou Omar. Ils ont 20 ans, ou à peine plus, et vivent à Daraya, la banlieue rebelle de Damas qui a subi 1350 jours de siège. 1350 jours pendant lesquels ils ont connu la faim, la peur, les bombardements, le gaz sarin et le napalm. Mais sous les bombes, ils ont créé une bibliothèque secrète, où l’on peut lire des auteurs classiques, des essais, des romans, des livres de développement personnel et, surtout, être solidaire et garder l’espoir. Un témoignage glaçant mais bouleversant de résilience sur un peuple qui, oublié des Nations Unies, souffre et lutte pour la liberté et la dignité.

”Le livre ne domine pas. Il donne. Il ne castre pas. Il épanouit.”
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Les passeurs de livres de Daraya

Avez-vous remarqué que les extrémistes de tous bords n’ont de cesse de brûler les livres ou, pour le moins, certains livres ? Ces ouvrages synonymes de liberté, de savoir, d'espoir, de culture sont une ouverture vers le monde extérieur qui les dérangent. Il vaut mieux un troupeau de moutons, c'est plus facile à manier.

Daraya est bombardée jusqu’à la destruction totale, le pouvoir veut annihiler sa population révolutionnaire au regard de Bachar-Al-Assad. Des jeunes gens, la vingtaine, ont décidé de résister, de na pas fuir devant les canons, décident d’exhumer les livres enfouis sous les décombres, créent une bibliothèque souterraine et, bien sûr, clandestine. Les jeunes gens les répertorient, notent le nom du propriétaire en vue d’une restitution, pour le cas où...

Cette bibliothèque, sans tabou, attire de plus en plus de monde. Les lecteurs découvrent un autre monde, certains apprennent à lire, d’autres découvrent une littérature inconnue d’eux ; tous se réconfortent, se réchauffent les uns les autres.

Octobre 2015, Delphine Minoui, découvre cette bibliothèque et ces jeunes gens qui osent se montrer. La journaliste, intriguée, va enquêter et pouvoir rencontrer, via Skype, WhatsApp, ces résistants qui se battent pour leur liberté, leur survie, leurs idéaux.

« Ecrire pour ne pas oublier » cette ville « Il faut se rendre à l’évidence : la ville est au pied du mur. Condamnée au bûcher », surtout après l’arrosage au napalm !

Que des personnes qui risquent leur vie à chaque instant, qui se battent contre un ennemi qui usent de tout pour raser Daraya, où des fous d'espoir et de liberté  osent défier le pouvoir en place et daech pour une vie plus libre, c’est comme un coin de ciel bleu dans l’orage.

C’est tragiquement beau une bibliothèque face aux tyrans sanguinaires.


Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Les passeurs de livres de Daraya

Bonjour les lecteurs...



ATTENTION …. récit à LIRE ABSOLUMENT !!!!



C'est court, c'est dense, c'est indispensable.



De 2012 à 2016, la banlieue rebelle de Daraya a subi un siège implacable imposé par Damas.

La population vit au rythme des bombardements au baril d’explosifs, des attaques au gaz chimique.

Des jeunes révolutionnaires syriens vont entreprendre de collecter plus de 15 000 livres se trouvant sous les décombres et de créer une bibliothèque souterraine.

Delphine Minoui, jeune journaliste française installée en Turquie, va par hasard tomber sur une page Facebook où s’affiche une photo de cette étrange bibliothèque. Elle va alors se démener pour établir une connexion via Skype et WhasApp.

Une liaison chaotique avec ces jeunes pacifiste va lui permettre de suivre leur folle entreprise semaines après semaines.

Elle va suivre en "direct" la destruction de la ville, leurs espoirs, leurs peurs, leurs déceptions.

Quel défi pour ces jeunes !

Quelle leçon !



Daraya était une ville qui n'avait jamais connu de bibliothèque, seuls les ouvrages de propagande étant autorisé.

Les bombardements incessant vont révéler des richesses culturelles enfouies chez les particuliers.

Ces jeunes qui ne lisaient pas vont petit à petit s'ouvrir à la culture, ils vont découvrir d'autres idées, d'autres mondes.

Ils vont apprendre, réfléchir et tenter d'échapper à leur destin.

Nous suivons de façons plus régulière 4 jeunes syriens .. mais n'oublions pas la quarantaine d'autres jeunes qui se sont investi dans ce projet fou .. au départ, uniquement pour ne pas sombrer .. ensuite par soif du savoir



Livre poignant qui relate la descente aux enfers de ce peuple aux prises avec un tyran.

Un livre qui bouscule

Un livre plein d'espoir et une véritable leçon de vie.



NE PASSEZ PAS VOTRE CHEMIN, LISEZ-LE, PARTAGEZ-LE;



ET SURTOUT N'ARRETEZ JAMAIS DE LIRE
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