Delphine Philbert a ouvert un cabinet vétérinaire dans la région toulousaine. Elle venait d'une autre région de France, où elle avait exercé le même métier pendant plus de 20 ans, dans une autre vie, et avec un autre prénom. Personne ne pourrait imaginer en discutant avec cette femme blonde, dynamique, à la voix douce, qu'il y a seulement trois ans, Delphine s'appelait Didier, et vivait, avec épouse et enfants une vie tout à fait « normale » sous l'apparence classique d'un « vrai mec » comme elle dit.
Aujourd'hui apaisée et heureuse de vivre dans la région où elle a fait ses études de véto, Delphine Philbert revient de loin. Avec courage, elle témoigne à visage découvert et sous son véritable nom, de son vécu de « transgenre », terme qu'elle préfère à celui de transsexuel, inventé par les médecins en 1912, car « ce n'est ni un choix, ni une pathologie mentale, ni une question de sexualité ».
Delphine Philbert vient de publier son autobiographie, « Devenir celle que je suis » (éditions Max Milo).