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4.46/5 (sur 40 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Aix-la-Chapelle , le 24/01/1804
Mort(e) à : Paris , le 29/06/1855
Biographie :

Delphine de Girardin, née Gay, est poète, nouvelliste, dramaturge, romancière et journaliste.

Elle est la fille de la salonnière et écrivaine Sophie Gay (1776-1852).

Elle connaît au sortir de l'adolescence une véritable gloire : sa beauté, ses dons poétiques lui valurent le surnom de Muse de la patrie. Elle fait son entrée dans le monde en 1822, dans les salons du faubourg Saint Germain. Grâce à sa mère qui reçoit beaucoup, elle fait la connaissance de l'élite du début du XIXe siècle.

En 1822, Alfred de Vigny s'éprend d'elle. Elle n’a pas de dot et la mère d’Alfred de Vigny interdira à son fils d'épouser la jeune fille.

Ces premiers vers, qu'on trouve réunis dans Essais poétiques (1824) et Nouveaux essais poétiques (Canel, 1825), se font remarquer par une élégance brillante et classique.

En 1826-1827, elle fait un voyage en Italie, puis est couronnée au Capitole. Elle compose de nouvelles poésies élégiaques, dont "Napoline" (1833), qui dénote l'influence de Musset.

Le 1er juin 1831, elle épouse Emile de Girardin (1806-1882), journaliste, fondateur de La Presse. Dès lors, son salon éclipse celui de sa mère. En tête de liste des habitués, figurent Victor Hugo, Alfred de Musset, Théophile Gautier, Frédéric Soulié, la duchesse d'Abrantès, Marceline Desbordes-Valmore, Louis Ganderax, Alphonse de Lamartine, Jules Janin, Jules Sandeau, Franz Liszt, Alexandre Dumas (père), George Sand, Fortunée Hamelin.

Elle se montre pour son mari une collaboratrice précieuse, publiant dans la Presse des articles de critique d'une malice vive et spirituelle : telles furent les Lettres parisiennes, qui sous le pseudonyme du vicomte de Launay, paraissent de 1836 à 1847.

Son mari ne se séparant jamais de son lorgnon (on le voit sur la photo que Nadar a faite de lui), elle lui offre en cadeau de mariage une jolie nouvelle intitulée Le Lorgnon (1832). Amie de Balzac, admirant sincèrement son œuvre, Delphine de Girardin lui consacre en 1836 un récit flatteur : la Canne de Monsieur de Balzac.

Douée de beaucoup d'esprit, sans être dénuée d'une grâce mélancolique, Madame de Girardin, est traitée en reine par les plus grands écrivains de son temps.

Delphine de Girardin meurt d’un cancer à l’âge de 51 ans.
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CHAPITRES : 0:00 - Titre F : 0:06 - FLATTERIE - Madame de Sévigné 0:15 - FOU - Delphine Gay 0:25 - FOULE - George Sand G : 0:34 - GAIETÉ - Robert Poulet 0:46 - GOUVERNEMENT - Marmontel H : 0:58 - HABITUDE - Pierre-Adrien Decourcelle 1:09 - HOMME - Victor Hugo 1:19 - HOMME ET FEMME - Alphonse Karr 1:32 - HONNÊTES GENS - Anatole France 1:46 - HORLOGE - Alphonse Allais 1:56 - HUMOUR - Louis Scutenaire I : 2:06 - IDÉAL - Marcel Pagnol 2:17 - IDÉE - Anne Barratin 2:29 - IGNORANCE - Charles Duclos 2:42 - IMBÉCILE - Louis-Ferdinand Céline 2:55 - IMMORTEL - Jean Richepin 3:05 - INJURE - Vauvenargues 3:14 - INTELLECTUEL - Alexandre Breffort 3:25 - INTELLIGENCE - Alain 3:35 - INTÉRÊT - Albert Willemetz J : 3:46 - JEUNES ET VIEUX - Decoly 3:56 - JEUNESSE - Jean-Bernard 4:09 - JOIE - Martin Lemesle 4:22 - JOUISSANCE - John Petit-Senn L : 4:33 - LARME - Georges Courteline 4:46 - LIBERTÉ - Henri Jeanson 4:57 - LIT - Paul Éluard M : 5:05 - MALADIE - Boris Vian 5:18 - MARIAGE - Édouard Pailleron 5:31 - Générique RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE : Jean Delacour, Tout l'esprit français, Paris, Albin Michel, 1974. IMAGES D'ILLUSTRATION : Madame de Sévigné : https://www.linternaute.fr/biographie/litterature/1775498-madame-de-sevigne-biographie-courte-dates-citations/ Delphine Gay : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/5e/Delphine_de_Girardin_1853_side.jpg George Sand : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/09/George_Sand_%281804-1876%29_M.jpg Robert Poulet : https://www.belgiumwwii.be/belgique-en-guerre/personnalites/poulet-robert.html Jean-François Marmontel : https://www.posterazzi.com/jean-francois-marmontel-n-1723-1799-french-writer-stipple-engraving-french-c1800-poster-print-by-granger-collection-item-vargrc0085347/ Pierre-Adrien Decourcelle : https://www.mediastorehouse.co.uk/fine-art-finder/artists/henri-la-blanchere/adrien-decourcelle-1821-1892-39-boulevard-des-25144380.html Victor Hugo : https://www.maxicours.com/se/cours/les-funerailles-nationales-de-victor-hugo/ Alphonse Karr : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/9c/Personnalités_des_arts_et_des_lettres_-_Alphonse_Karr_%28Nadar%29.jpg Anatole France : https://rickrozoff.files.wordpress.com/2013/01/anatolefrance.jp Alphonse Allais : https://www.litteratureaudio.com/livre-audio-gratuit-mp3/alphonse-allais-faits-divers.html Louis Scutenaire : https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Scutenaire#/media/Fichier:Louis_Scutenaire,_rue_de_la_Luzerze.jpg Marcel Pagnol : https://www.aubagne.fr/actualites-109/marcel-pagnol-celebre-dans-sa-ville-natale-2243.html?cHash=50a5923217d5e6fe7d35d35f1ce29d72#gallery-id-4994 Anne Barratin : https://www.babelio.com/auteur/Anne-Barratin/302855 Charles Pinot Duclos

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Citations et extraits (60) Voir plus Ajouter une citation
« Pas un obstacle insurmontable ne nous sépare… ni les déserts, ni la mer, ni même la volonté de quelqu’un… car l’homme à qui je suis liée ne souffrirait pas de notre amour ; il l’ignore, il ne peut le comprendre… Il n’y aurait pour lui, dans ma trahison, ni larmes, ni fureur, ni souffrance d’orgueil ou d’amour… Je puis t’aimer sans craindre un reproche ; je puis courir vers toi sans qu’une main m’arrête… et cependant je n’y vais pas… J’ai cette force. Tu m’attends, tu m’appelles, et je reste là… Oh ! c’est mal…»
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(...) c'est qu'en vieillissant, ce qui est vrai, ce qui est réellement beau, a plus d'attraits pour nous que ces agréments imaginaires, ces qualités factices qu'on trouvait jadis préférables à tout.

Page 31.
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Je crus bon de modifier ma tactique. Quand un homme tient le même raisonnement que vous, le mieux est d'abandonner prestement votre façon de voir et d'en adopter une autre. (Jack London)
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Quand une chose est de sa nature très indifférente et qu'elle nous préoccupe singulièrement, c'est un indice que nous devons nous en inquiéter.

Page 40.
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La vue des habilleuses n'est pas faite pour dissiper cette romanesque impression, ce sont des sorcières hors d'âge, coiffées de foulard noir, de vieilles fées qui peut-être coudront dans l'ourlet de ma robe un maléfique cheveu blanc. (Colette)
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Il connaissait le monde ; il l’avait jugé avec sagesse, et il éprouvait ce qu’éprouve tout homme qui connaît le monde : un amer dégoût, un pro-fond découragement. Dans l’âge mûr, cela s’appelle repos, retour au port, douce philosophie ; mais à vingt ans, lorsque la vie commence, savoir où l’on va, c’est affreux !

Page 5.
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Delphine de Girardin
«Ah ! Quel bonheur d'être libre, libre de la plus belle de toutes les libertés, celle de la pensée ; de ne porter la chaîne d'aucun parti ; d'être indépendant du pouvoir, et de n'avoir fait aucune alliance avec ses ennemis ; de n'avoir à défendre ni la sottise des uns, ni la mauvaise foi des autres ; de n'être responsable des actions de personne ; de pouvoir agir en son nom et pour soi»
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Si l’exactitude est la politesse des rois, l’inexactitude est, au contraire, l’habileté des ministres, de ceux du moins qui sont influents. D’abord elle ajoute à leur importance ; ensuite un homme ingénieux, qui a les idées, ne risque rien de laisser les autres épuiser les mots, discuter longtemps, retourner, embrouiller les questions que lui seul sait pouvoir résoudre.

Page 63.
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Les personnes qui ont de l’imagination agissent toujours
ainsi ; elles fournissent aux autres l’idée qui doit les tromper.

Page 146.
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Oh ! que c’est ennuyeux ! encore des révolutions !…

Depuis quinze jours on n’entend que des gémissements politiques, des prédictions sinistres ; déjà les voix lugubres prononcent les mots fatals, les phrases d’usage, formules consacrées, présages des jours orageux :

— L’horizon s’obscurcit !

— Le danger est imminent !

— Une crise est inévitable !

— Une fête sur un volcan !

— Nous sommes à la veille de grands événements !

— Tout cela ne peut finir que par une révolution…

Les uns, précisant leur pensée, disent :

— Nous sommes en 1830 !

Les autres, renchérissant sur la prédiction, s’écrient :

— Que dites-vous ? bien plus ! nous sommes en 1790 !

Et, empruntant à l’histoire moderne son agréable jargon, ils ajoutent :

— Peut-être faudra-t-il un 31 mai pour renverser le 29 octobre !

— Eh ! cela vaudrait mieux qu’un 10 août pour renverser le 9 août !

Puis les philosophes reprennent : — Les ultra-bourgeois perdront la royauté de Juillet, comme les ultra-gentilshommes ont perdu la royauté de la Restauration.

Eh ! messieurs, ce ne sont ni les bourgeois ni les gentilshommes qui perdent les royautés : ce sont les rois eux-mêmes. Charles X est tombé parce qu’il tenait trop à M. de Polignac et qu’il a fait un coup d’État pour le garder. Mais, rassurez-vous : Louis-Philippe ne tient pas du tout à M. Guizot ; il ne fera pas le moindre coup d’État pour le garder. Espérez donc.

On prétend même que le roi est déjà fort éclairé sur la conduite de ses conseillers habiles, et que, s’il était député, il n’aurait pas voté le plaisant satisfecit. On raconte qu’il disait, en parlant d’eux, l’autre jour : « Ce sont des écoliers en retard surpris par l’arrivée du maître ; ils ont passé toute leur année à s’occuper des élections, rien que des élections ; ils n’ont préparé aucun travail, étudié aucune question, médité aucun projet de loi ; et quand les Chambres se sont ouvertes, quand les députés sont venus, ils se sont trouvés dépourvus, décontenancés, comme des écoliers qu’on interroge et qui ne savent pas leur leçon ; ils disent qu’il n’y a rien à faire, pour cacher qu’ils n’ont rien fait. »

Le roi a-t-il réellement tenu ce langage ? Nous l’ignorons ; ce qu’il y a de certain aujourd’hui, c’est que les ministres constitutionnels semblent n’avoir qu’un seul devoir à remplir : se faire une majorité à tout prix ; la grandeur du pays, le bonheur du peuple, le progrès de la civilisation, tout cela leur est indifférent : une belle majorité compacte, docile, aveugle et bien disciplinée, c’est leur seul rêve. À quoi leur servira-t-elle ? — À rester. — Que lui demanderont-ils ? — Rien, que de croître et de multiplier.

Car le grand malheur de notre temps, c’est que tous nos ambitieux aiment le pouvoir pour lui-même ; et le pouvoir est peut-être la seule chose dans ce monde qui ne gagne pas à être aimée ainsi. Aimer le travail pour lui-même, cela est noble ; aimer l’art pour lui-même, cela est grand ; aimer le sacrifice pour lui-même, cela est sublime… mais le pouvoir !… c’est honteux. Monter sur le faîte, non pas pour y voir de plus haut et de plus loin le destin des hommes, mais pour y languir oisif, pour s’y pavaner niaisement, c’est une ambition d’infirme que nous ne pouvons pas comprendre. Quoi ! vous voulez la force, et vous n’avez rien de difficile à accomplir ! Vous voulez l’éclat, et vous n’avez rien de beau à faire briller au jour ! Vous voulez le concours de tous, et vous n’avez aucune idée généreuse à faire triompher ! Vous voulez être ministres, et vous ne tenez pas à être d’illustres ministres comme Sully, Richelieu, Colbert !
Vous voulez être ministres uniquement pour avoir le droit de tenir un portefeuille rouge sous le bras, pour avoir le plaisir d’être cajolés par quelques vieilles intrigantes, pour avoir l’honneur d’être appelés « Monsieur le ministre » par des importuns et des laquais ! L’admiration du monde n’est pas votre rêve ; vous vous contentez de l’envie des sots, et vous restez là, satisfaits d’être là, n’ayant d’autre pensée que de vous y maintenir, d’autre souci que d’empêcher vos rivaux d’y arriver.

En vérité, vous êtes des ambitieux bien modestes, et c’est à ce pauvre désir, à cette ambition si petite, que vous sacrifiez les grandes destinées d’un grand pays ! Dans ces trente-cinq millions d’habitants, vous ne comptez que deux cent vingt-cinq hommes. Vous vivez par eux et pour eux ; leur plaire est toute votre gloire ; les affaires sont faites en leur nom, ou plutôt ne sont pas faites en leur nom : intérêts généraux, diplomatie, administration, agriculture, beaux-arts, tout est immolé à la nécessité de les séduire, à la crainte de les irriter. Vous ne décidez aucune chose, pour les nourrir d’espérance, tous et toujours. Vous appliquez avec conscience ce beau système de coquetterie ministérielle, de minauderie administrative, que M. Villemain appelait, il y a une vingtaine d’années, si spirituellement et si plaisamment : « Le grand système du bec dans l’eau. » À cette époque, il ne prévoyait pas qu’il serait ministre.

(...)

Se peut-il que les hommes d’État de nos jours ne sentent pas que l’heure de la politique généreuse est enfin venue, et qu’ils ne reconnaissent pas la stérilité de leur égoïsme ? Mais il n’y a plus d’hommes d’État ; il y a des hommes qui font leurs affaires à propos des affaires de l’État, et tant que leurs affaires sont bonnes, ils ne peuvent pas s’apercevoir que celles de l’État sont mauvaises. Des gens si contents de leur sort n’éprouvent pas le besoin du progrès ; il ne faut donc rien espérer de leur ambition sordide, de leur inintelligente personnalité. Notre confiance était une chimère, et M. de Lamartine avait bien raison lorsqu’il disait à M. de Girardin, il y a quelques années : « N’attendez rien du parti conservateur ; il n’admettra jamais vos idées de réforme ; laissez-le s’user, et ne vous usez pas avec lui. » En effet, c’était de la folie, nous le reconnaissons maintenant : M. de Girardin a entrepris une tâche impossible. Il veut souffler l’esprit de réforme… et il s’attaque à des gens qui vivent d’abus ! il veut prêcher des concessions généreuses, et il s’adresse à des professeurs d’égoïsme !… Ô naïveté sans pareille ! Quand on veut dessécher un marais, on ne fait pas voter les grenouilles !

11 juillet 1847.
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Littérature : Portrait de femme (2)

- "Ma fille vous demande pardon ; elle n'était pas encore tout à fait prête. Votre Excellence sait comment sont les bonnes femmes dans ces occasions", ajouta-t-il en exprimant en des termes quasiment vernaculaires une pensée d'une légèreté parisienne. "Mais elle sera là dans un instant ; notre maison est à deux pas comme vous savez." L'instant dura cinq minutes ; puis la porte s'ouvrit [...] Devant l'impétuosité de sa beauté les hommes furent incapables d'en remarquer, en les analysant, les défauts qui n'étaient pas rares ; et nombreuses devaient être les personnes qui ne seraient jamais capables de cette élaboration critique. Elle était grande et bien faite, sur la base de critères généreux ; sa carnation devait posséder la saveur de la crème fraîche à laquelle elle ressemblait, sa bouche enfantine celle des fraises. Sous la masse des cheveux couleur de nuit enroulés en d'exquises ondulations, il y avait l'aube de ses yeux verts, immobiles comme ceux des statues et, comme eux, un peu cruels. Elle avançait lentement, en faisant tournoyer sa large jupe blanche et portait sur sa personne la sérénité, l'invincibilité de la femme sûre de sa beauté. Ce n'est que bien des mois plus tard que l'on sut qu'au moment de son entrée triomphale elle avait été sur le point de s'évanouir d'anxiété." (Vignette)

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