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Citations de Delphine de Vigan (4403)


On est capable d'envoyer des avions supersoniques et des fusées dans l'espace, d'identifier un criminel à partir d'un cheveu ou d'une minuscule particule de peau , de créer une tomate qui reste trois semaines au réfrigérateur sans prendre une ride , de faire tenir dans une puce microscopique des milliards d'informations . On est capable de laisser mourir des gens dans la rue.
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Dans la vie il ya un truc qui est gênant, un truc contre lequel on ne peut rien: il est impossible d'arrêter de penser. Quand j'étais petite je m'entraînais tous les soirs, allongée dans mon lit, j'essayais de faire le vide absolu, je chassais les idées les unes après les autres, avant même qu'elles deviennent des mots, je les exterminais à la racine, les annulais à la source, mais toujours je me heurtais au même problème: penser à arrêter de penser, c'est encore penser. Et contre ça on ne peut rien.
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«Et si c'était ça le bonheur, pas même un rêve, pas même une promesse, juste l'instant.»
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Noël est un mensonge qui réunit les familles autour d'un arbre mort recouvert de lumières, un mensonge tissé de conversations insipides, enfoui sous des kilos de crème au beurre, un mensonge auquel personne ne croit.
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De certains mots, de certains regards, on ne guérit pas. Malgré le temps passé, malgré la douceur d'autres mots et d'autres regards.
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- A partir de quand on est en couple?
- Quand on pense à l'autre tous les jours, quand on a besoin d'entendre sa voix, quand on s'inquiète de savoir si il ou elle va bien. Quand on est capable d'aimer l'autre tel qu'il est, quand on est seul à voir ce qu'il peut devenir, quand on a envie de partager l'essentiel. Quand cela devient plus important que tout le reste.
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J'écris ce livre parce que j'ai la force de m'arrêter aujourd'hui sur ce qui me traverse et parfois m'envahit, parce que je veux savoir ce que je transmets, parce que je veux cesser d'avoir peur qu'il nous arrive quelque chose comme si nous vivions sous l'emprise d'une malédiction, pouvoir profiter de ma chance, de mon énergie, de ma joie, sans penser que quelque chose de terrible va nous anéantir et que la douleur, toujours, nous attendra dans l'ombre.
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Mais les gens désespérés ne se rencontrent pas. Ou peut-être au cinéma. Dans la vraie vie, ils se croisent, s’effleurent, se percutent. Et souvent se repoussent, comme les pôles identiques de deux aimants.
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Je ris aussi je crois, je suis heureuse, là, tout de suite, dans l'engourdissement du sommeil, et si c'était ça le bonheur, pas même un rêve, pas même une promesse, juste l'instant.

Moi, je m'en fous pas mal qu'il y ait plusieurs mondes dans le même monde et qu'il faille rester dans le sien. Je ne veux pas que mon monde soit un sous ensemble A qui ne possède aucune intersection avec d'autres (B,C ou D), que mon monde soir une patate étanche traçée sur une ardoise, un ensemble vide.

Dans les livres il y a des chapitres pour bien séparer les moments, pour montrer que le temps passe ou que la situation évolue, et même parfois des parties avec des titres chargés de promesses, La rencontre, L'espoir, La chute, comme des tableaux. Mais dans la vie il n'y a rien, pas de titre, pas de pancarte, pas de panneau, rien qui indique attention danger, éboulements fréquents ou désillusion imminente. Dans la vie on est tout seul avec son costume, et tant pis s'il est tout déchiré.
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Il y a une grande différence entre ce que tu ressens, la manière dont tu te perçois, et l'image que tu donnes de toi. Nous portons tous la trace du regard qui s'est posé sur nous quand nous étions enfants ou adolescents. Nous la portons sur nous, oui, comme une tache que seules quelques personnes peuvent voir.
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Il y a longtemps, un homme m’a quittée parce ce que je ne pouvais pas avoir d’enfants. Aujourd’hui, chaque soir, il s’attarde à son bureau et rentre chez lui le plus tard possible pour ne pas voir les siens.

Page 156, Jean-Claude Lattès, 2018.
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"certains secrets sont comme des fossiles et la pierre est devenue trop lourde pour la retourner"
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Vieillir, c'est apprendre à perdre.
Encaisser, chaque semaine ou presque, un nouveau déficit, une nouvelle altération, un nouveau dommage. Voilà ce que je vois.
Et plus rien ne figure dans la colonne des profits.
Un jour, ne plus pouvoir courir, marcher, se pencher, se baisser, soulever, tendre, plier, se tourner, de ce côté, puis de l'autre, ni en avant, ni en arrière, plus le matin, plus le soir, plus du tout. S'accommoder sans cesse.
Perdre la mémoire, perdre ses repères, perdre ses mots. Perdre l'équilibre, la vue, la notion du temps, perdre le sommeil, perdre l'ouïe, perdre la boule.
Perdre ce qui vous a été donné, ce que vous avez gagné, ce que vous avez mérité, ce pour quoi vous vous êtes battu, ce que vous pensiez tenir à jamais.
Se réajuster.
Se réorganiser.
Faire sans.
Passer outre.
N'avoir plus rien à perdre.

Page 130, JCLattès, 2019.
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Parfois il me semble qu'à l'intérieur de moi quelque chose fait défaut, un fil inversé, une pièce défectueuse, une erreur de fabrication, non pas quelque chose en plus, comme on pourrait le croire, mais quelque chose qui manque.
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Moi je sais que parfois il vaut mieux rester comme ça, à l’intérieur de soi, refermé. Car il suffit d’un regard pour vaciller, il suffit que quelqu’un tende sa main pour qu’on sente soudain combien on est fragile, vulnérable, et que tout s’écroule, comme une pyramide d’allumettes.
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On ne m'ôtera pas l'idée qu'il faut avoir un petit coin de sa tête accroché dans les étoiles.
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Elle rêve parfois d'un homme à qui elle demanderait: est-ce que tu peux m'aimer? Avec toute sa vie fatiguée derrière elle, sa force et sa fragilité. Un homme qui connaîtrait le vertige, la peur et la joie. Qui n'aurait pas peur des larmes derrière son sourire, ni de son rire dans les larmes. Un homme qui saurait.
Mais les gens désespérés ne se rencontrent pas. Ou peut-être au cinéma. Dans la vraie vie, ils se croisent, s'effleurent, se percutent. Et souvent se repoussent, comme les pôles identiques de deux aimants. Il y a longtemps qu'elle le sait.
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À l'âge adulte, l'amitié se construit sur une forme de reconnaissance, de connivence : un territoire commun. Mais il me semble que nous recherchons chez l'autre quelque chose qui n'existe en nous-même que sous une forme mineure , embryonnaire ou contrariée. Ainsi, avons-nous tendance à nous lier avec ceux qui ont su développer une manière d'être vers laquelle nous tendons sans y parvenir.
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Les loyautés.
Ce sont des liens invisibles qui nous attachent aux autres – aux morts comme aux vivants –, [...]
Ce sont les tremplins sur lesquels nos forces se déploient et les tranchées dans lesquelles nous enterrons nos rêves.

Page 7, Jean-Claude Lattès, 2018.
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Peu de gens sont capables de venir nous chercher là où nous sommes vraiment.
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