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Citations de Delphine de Vigan (4405)


Il n'y a pas de place pour tout le monde, vous le savez très bien ! Pas de place ! C'est pareil pour tout ! Quoi que vous fassiez, il faut passer des tests, des entretiens, des concours, des examens, des épreuves, des compétitions, des interrogatoires ! À l'école, au travail, à l'université, partout, madame Seld, oui, partout, partout, partout, nous devons trier, sélectionner, élire ! Nous n'avons pas le choix. distinguer le bon grain de l'ivraie, même dans les Ehpad ! Ainsi va le monde, ce n'est pas moi qui dicte les règles, mais c'est moi qui les applique !
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Maintenant, je sais une bonne fois pour toutes qu'on ne chasse pas les images, et encore moins les brèches invisibles qui se creusent au fond des ventres, on ne chasse pas les résonances ni les souvenirs qui se réveillent quand la nuit tombe ou au petit matin, on ne chasse pas l'écho des cris et encore moins celui du silence.
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Le silence s'installe entre nous.
Je pourrais proposer un jeu, ou bien sortir l'ordinateur portable de mon sac pour lui montrer quelques images ou lui faire écouter de la musique. Des chansons de variété, de l'époque où elle était jeune fille. Cela fonctionne très bien pour stimuler les souvenirs. Les résidents aiment beaucoup ça.
Mais je me tais.
Parfois il faut assumer le vide laissé par la perte.
Renoncer à faire diversion. Accepter qu'il n'y a plus rien à dire.
Me tenir assis, près d'elle.
Lui prendre la main.
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Mais je n'aime pas qu'on me frouille.
P 73
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Il traque la preuve, la faille. Et puis il riposte, à sa manière. Mais les mots abîment, vous savez. Les insultes, les injures, le sarcasme, la critique, le reproche sont des empreintes. Ineffaçables. Et ce regard qui juge, qui cherche le point faible. Et puis les menaces. Cela laisse des traces, vous savez. C'est difficile ensuite d'avoir confiance. De s'aimer soi-même.
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Perdre ce qui vous a été donné, ce que vous avez gagné, ce que vous avez mérité, ce pour quoi vous vous êtes battu, ce que vous pensiez tenir à jamais.
Se réajuster.
Se réorganiser.
Faire sans.
Passer outre.
N'avoir plus rien à perdre.
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Quand je m’imagine vieille, vraiment vieille, quand j'essaie de me projeter das quarante ou cinquante ans, ce qui me paraît le plus douloureux, le plus insoutenable, c’est l'idée que plus personne ne me touche. La disparition progressive ou brutale du contact physique.
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La douleur de l’enfant qu’ils ont été est toujours là. Intacte. Elle se lit sur leur visage et s’entend dans leur voix.
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Mais ce qui continue de m’étonner (…), c’est la pérennité des douleurs d’enfance. Une empreinte ardente, incandescente, malgré les années. Qui ne s’efface pas.
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J'aime voir des photos d'eux quand ils fixaient l'objectif sans avoir la moindre idée des dommages qu'ils allaient subir - ou quand cette idée n'était que pure théorie-, quand ils se tenaient droits et n'avaient pas besoin d'appui. J'aime les découvrir dans la force de l'âge, mais à quel âge est-on le plus fort? Vingt ans? Trente ans? Quarante?
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Je sais bien que ça va vous faire de la peine mais c'est inéluctable à plus ou moins de temps et je préfère mourir vivante.
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Toute écriture de soi est un roman.
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Vieillir, c'est apprendre à perdre.
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Page 130

Vieillir, c'est apprendre à perdre.
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C'est le silence qui l'emporte.Et plus rien ne la retient.
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Vieillir, c'est apprendre à perdre.
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Je regarde mes vieux, ils ont soixante-dix, quatre-vingts, quatre-vingt-dix ans, ils me racontent des souvenirs lointains, ils me parlent d'époques anciennes, ancestrales, préhistoriques, leurs parents sont morts depuis quinze, vingt, trente ans, mais la douleur de l'enfant qu'ils ont été est toujours là. Intacte. Elle se lit sur leur visage et s'entend à leur voix, à l’œil nu je la vois battre dans leur corps, dans leurs veines. En circuit fermé. p.115 et 116
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Ça te fait de la peine... Tu l'aimais bien, Madame Crespin.
Oui... Mais tu sais, on est des vieilles. Je te l'ai déjà dit, il faut être... réalistique, au bout d'un moment, ça ne peut plus durer. Ça commence à faire, même. Ce n'est pas triste, mais ça fait peur. p.81
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Quelques minutes plus tard, une femme entre dans la chambre pour lui proposer une collation. Un petit jus de pomme avec une petite paille et un petit gâteau emballé dans un petit sachet. Les mêmes qu'au centre de loisirs.
Voilà donc ce qui t'attend Michk' : des petits pas, des petits sommes, des petits goûters, des petites sorties, des petites visites.
Une vie amoindrie, rétrécie, parfaitement réglée. p.32 et 33
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Les vieux, tu sais ça pèse lourd. Ça ne va pas s'arranger. Je sais très bien comment ça se passe, tu peux me croire. p.27
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