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Critiques de Demètre Ioakimidis (26)
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Histoires de science-fiction

C’est la première fois que je pique un bouquin dans une boîte à livres. L’occase : un tome de La grande anthologie de la science-fiction, collection que j’ai à peine eu l’occasion de picorer il y a plein d’années.



Il s’agit d’un tome inhabituel, une sorte de petit teasing de la collection édité en association avec le magazine Actuel qui contient une sélection de huit nouvelles d’auteurs pour la plupart prestigieux. La plus ancienne date de 1948, la plus récente de 1961. Elles ont en commun une plus ou moins grande tendance dystopique ou apocalyptique ; bref les personnages ou les êtres humains en général s’en sortent relativement mal.

La plus neutre de ce point de vue est probablement « La sentinelle » ; une nouvelle d’Arthur C. Clarke à l’origine du Roman 2001 l’odyssée de l’espace. C’est un peu la découverte du monolithe sur la Lune, en condensé.



Certaines nouvelles sont plutôt effrayantes, tirant sur le fantastique, comme les pensées du mutant de « Le journal d’un monstre » de Richard Matheson (également présente dans son Livre d’or) ou les attractions terrifiantes de « La mézon de l’orreure » de Margaret Saint-Clair (auteure inconnue de moi auparavant). J’avoue qu’elles mettent mal à l’aise.



Terrible aussi le sort de ces passagers d’une fusée éventrée qui se retrouvent éparpillés dans l’espace, lancés sur des orbites divergentes, qui « tuent le temps » en attendant que leur oxygène soit épuisé. « Kaléidoscope » est un petit bijou de Ray Bradbury.



Autre bijou : « Pauvre surhomme » de Kurt Vonnegut Jr. Une des nouvelles picorées par le passé et qui m’avait marqué. L’auteur porte à la limite de l’absurde l’idée d’égalité. Une égalité imposée « par le bas », c’est-à-dire que la référence à respecter est le niveau inférieur, de l’intelligence, de la puissance physique ou même de la beauté.



Il y a aussi une nouvelle de Damon Knight que j’avais vue adaptée dans un épisode de La Quatrième Dimension. Je ne savais pas qu’il y avait une nouvelle à la base du scénario. Elle tourne autour de l’interprétation à faire de l’expression « Pour servir l’homme » quand elle est employée par les extraterrestres qui ne nous veulent que du bien.



Enfin deux nouvelles maniant l’humour, par deux spécialistes. Dans « Un coup à la porte », Fredric Brown décrit comment le dernier couple d’une humanité massacrée interagit avec les extraterrestres responsables. Ses traducteurs semblent aimer placer le mot Toto d’ailleurs, présent ici comme dans Martiens go home !

Et Robert Sheckley, avec « La clef laxienne », montre qu’il ne vaut mieux pas se lancer dans l’utilisation d’une machine extraterrestre avant d’avoir complètement lu le mode d’emploi. Une nouvelle qui aurait mérité sa place dans le récent recueil Le temps des retrouvailles.



Si avec un contenu pareil un lecteur sceptique n’est pas entrainé vers la lecture SF, il est perdu pour la société, moi je dis.

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Histoires d'extraterrestres

Un gros recueil de nouvelles de très bonne facture. Malheureusement, les deux plus grosses sont décevantes.

J’ai trouvé l’écriture soignée et précise dans l’ensemble de ces textes, aussi je parlerai peu de cet aspect.

On notera la remarquable diversité culturelle de ce recueil, puisque sur les 16 auteurs, 14 sont américains et 2 anglais.





La Soucoupe de solitude – Théodore Sturgeon (20p) *****



Une soucoupe volante termine sa lointaine odyssée sur notre bonne vieille Terre, non sans avoir, semble-t-il, livré un message de la plus haute importance à une jeune femme. Le FBI et le monde entier cherchent à en prendre connaissance mais, contre toute attente, la jeune fille se mure dans un silence obstiné.

Sturgeon est de ces rares auteurs qui peuvent me faire pleurer là où d’autres me feraient fuir. Il parvient à être beau là où les autres seraient ridicules. Son domaine est l’humain, et sa façon la sensibilité. Si ces choses-là vous parlent, écoutez-le donc, une fois au moins.

Cette nouvelle commence pourtant abruptement, sans contexte et dans un style très poétique qui m’a rebuté. On est en fait proche du dénouement. Puis rapidement, le récit reprend tous les évènements depuis le début, et l’auteur tisse sa toile émotionnelle avec le talent qui le caractérise.

Une nouvelle toute en délicatesse, que j’aime beaucoup, car elle illustre à la perfection comment Sturgeon parvient à s’approprier la science-fiction – y compris ses thèmes les plus typiques – pour en faire ce qu’il veut.

Thèmes abordés : OVNI, extraterrestres, Contact, compréhension humains-extraterrestres, amour.



La Sangsue – Robert Sheckely (20p) *****



Un objet non identifié s’échoue non loin de la résidence secondaire d’un éminent professeur d’anthropologie. L’artefact est rapidement qualifié de « sangsue », d’après son apparente capacité à absorber à tout ce qui le touche. Ce qui aurait pu rester l’objet d’une étude scientifique attire rapidement l’attention des militaires lorsqu’on découvre que la sangsue grandit…

Un petit joyau, tout simplement. L’écriture est impeccable. L’idée paraît simple. Elle est ici exploitée parfaitement, sans longueurs. La construction est limpide, la démonstration parfaite. Quelle jouissance de voir le comportement agressif et bourrin des militaires, tellement cliché mais tellement vrai (et qui rappellera des centaines de blockbusters). Très sympa aussi, le point de vue alterné de la « chose ». Pour finir, une chute vertigineuse pour parachever ce chef-d’œuvre.

Thèmes abordés : astrobiologie, organisme exotique, thriller scientifique, science, bombe nucléaire, stratégie militaire.



Impulsion – Eric Frank Russell (20p) ****



Les extraterrestres sont parmi nous ! Oui, même qu’ils peuvent lire nos pensées et habiter nos corps !

Si ce thème vous fait fuir, car vous ne l’avez que trop vu au cinéma ou ailleurs, et pas forcément dans des chefs-d’œuvre de la science-fiction, restez quand même, car l’intérêt de cette courte nouvelle réside précisément dans sa chute. Qui est une réussite totale ! Une chute bien amenée, donc, surprenante, façon La Guerre des Mondes, comme le dit très justement la préface. Par contre, ne lisez surtout pas celle-ci avant, car elle dévoile très stupidement l’idée...

Thèmes abordés : extraterrestres, invasion extraterrestre, pouvoirs mentaux, contrôle mental, corps possédé



L’autre côté – Walter Kubilius (20p) ****



Jim Carrington vit à Hillsboro, l’une des cités-dômes où l’humanité survit, sur une Terre ravagée par les restes d’une catastrophe nucléaire. Tout ceci est bien connu et consigné dans les livres d’Histoire. Mais Jim Carrington est curieux et commence à fouiner un peu trop.

Je n’en dis pas plus à ce sujet, car révéler le thème gâcherait le plaisir de lecture. Je dirais simplement que délivrer un tel récit fonctionnel sur si peu de pages me paraît être une prouesse, et que la chute est délicieuse, bien qu’on finisse par s’en douter.

Thèmes abordés : postapo



Un coup à la porte – Frederic Brown (10p) ****



Les extraterrestres ont envahi la Terre. Les êtres humains ? Exterminés ! Seul un homme a été « conservé », mais à quelles fins ?

Cette courte nouvelle est un petit bonbon au miel. Le thème est traité sur le ton de l’humour, et le style est plaisant. Il y a une double chute. La première, naïve, est parfaitement raccord au style. La seconde renvoie à la scène d’ouverture avec brio.

Thèmes abordés : extraterrestres, invasion extraterrestre, extinction humaine, dernier homme.



Couvée astrale – Bill Brown (10p) ***



Il commence à s’ébruiter qu’une soucoupe volante s’est posée dans la grange d’un couple de paysans. Un journaliste de la presse à sensation part enquêter et découvre effectivement un couple de sympathiques extraterrestres hébergé dans la maison des paysans. Des extraterrestres… de passage !

Le ton est délibérément naïf et saugrenu. La chute vaut ce qu’elle vaut, mais elle fonctionne tout de même. Un thème, une histoire et un ton qui rappellent furieusement La soupe aux choux (le film culte avec De Funès).

Thèmes abordés : extraterrestres, Contact



Courrier interplanétaire – Richard Matheson (10p) ***



Une extraterrestre publie une annonce dans un journal matrimonial pour trouver l’âme sœur sur Terre…

Une courte nouvelle plaisante, qui a pour originalité d’être entièrement rédigée dans le style épistolaire, ce qui fait d’ailleurs écho au thème.

Ni l’intrigue ni la chute ne m’ont impressionné, mais ça se lit quand même bien.

Thèmes abordés : extraterrestres, Amour, agence matrimoniale.



L’Hypnoglyphe – John Anthony (10p) *****



Un jeune homme entre dans la boutique d’un antiquaire de l’espace.

Un coup de maître. Une nouvelle d’ambiance dans un huis clos, basée sur une chute exquise.

Les bons écrivains connaissent la chanson : « montrer plutôt que dire ». L’auteur fait une brillante démonstration de ce principe, mais surtout, il prouve qu’on peut montrer… longtemps ! Et ainsi il parvient à faire durer exceptionnellement le plaisir dans cette courte nouvelle. Alors certes, on finit par se douter de la nature du dénouement, mais pourquoi s’arrêter quand on aime ?

Thèmes abordés : extraterrestres, antiquités, exotisme, huis clos,



Seul en son genre ? – Chad Olivier (30p) ***

Un extraterrestre se pose sur la Terre. C’est le premier Contact. Rapidement, le gouvernement tente d’établir des relations diplomatiques satisfaisantes avec cet émissaire.

Une nouvelle à chute basée sur l’absurde, avec en filigrane une critique de la société, notamment sur l’aspect prédation des civilisations expansionnistes et colonisatrices.

Même si elle fonctionne et que j’apprécie l’absurde, je n’ai que peu été touché par le style et la réalisation.

Thèmes abordés : extraterrestres, Contact, compréhension humains-extraterrestres, diplomatie, amour.



Formule en blanc – Arthur Sellings (20p) **



Un psychiatre renverse un homme en voiture. L’homme s’avère être une étrange créature amnésique capable de changer d’apparence. D’abord méfiant et prudent, le psychiatre finit par céder à sa curiosité et, avec l’accord de son nouveau patient, entreprend de lui faire retrouver la mémoire.

Une nouvelle avec de bonnes idées, mais qui m’a paru trop fourre-tout. Tant dans le genre (on hésite entre le fantastique, la SF, l’enquête) que dans le thème (psychiatrie, métamorphes, extraterrestres). La chute ajoute encore au sentiment de fouillis, en introduisant encore deux nouveaux thèmes .

Thèmes abordés : extraterrestres, Contact, métamorphes, psychiatrie



L’étrange cas de John Kingman – Murray Leinster (20p) *****



John Kingman est le plus ancien pensionnaire de l’hôpital psychiatrique de Meadeville. En fait, même le registre des admissions semble avoir perdu sa trace dans le passé… Mais qui est donc John Kingman, ce patient sans histoires et sans histoire ?

Une nouvelle basée sur le principe du décalage, qui m’a conquis par le seul portrait de ce John Kingman, avec son attitude distante, hautaine et amusée à la fois.

La chute n’est pas époustouflante, mais elle est logique et fonctionne.

Thèmes abordés : psychiatrie, extraterrestres, compréhension humains-extraterrestres, technologie



Une date à retenir – Wiliam Temple (20p) ***



Un psychiatre renommé fait venir son ami éditeur pour lui soumettre son nouveau manuscrit, lequel devrait changer la face du monde… rien que ça ! À part cela, ce psychiatre croit également aux martiens, et à d’autres théories farfelues encore.

Une nouvelle qui se tient mais qui exploite des thèmes archiclassiques. Dans ces conditions, même la chute ne parvient pas à relever l’intérêt.

Thèmes abordés : phénomènes paranormaux, extraterrestres, invasion extraterrestre



Cher démon – Eric Frank Russel (50p) *



Sur une terre ravagée suite à une catastrophe nucléaire, de rares groupes humains survivent tant bien que mal. La survenue d’un extraterrestre va chambouler leur avenir.

Rien ne va dans cette nouvelle poussive. Le thème général est celui du postapo, traité de manière très classique. Le problème est la profusion des thèmes traités, à côté du postapo, traité lui de manière très classique. Le message en devient confus. On a de la survie, de la rencontre du troisième type avec un extraterrestre repoussant, de la communication humain-extraterrestre, beaucoup de morale, de la technologie. L’intrigue est floue au possible, avec une introduction trop artificielle, et enfin on ne sait pas où va nous emmener l’auteur. Le dénouement n’est pas satisfaisant au vu de l’ensemble.

Bref, je n’ai pas aimé, et c’est dommage, car c’est la nouvelle la plus longue du recueil...

Thèmes abordés : trop !



L’Étranger – Ward Moore (40p) **



L’« étranger » apparaît soudainement dans le voisinage d’une ferme. Le jeune homme, malgré ses bizarreries, est plus ou moins adopté par le paysan du coin et ses nombreux enfants.

Comme dans Les plus qu’humains, de Theodore Sturgeon, le nouvel arrivant est perçu comme un idiot, un simple d’esprit. Le parallèle avec ce roman est d’ailleurs frappant, quand on pense à l’univers rural et la quête d’identité. Mais, tandis que l’idiot de Sturgeon se révèle capable de transcender les inadaptés du coin, celui de Moore montre des pouvoirs autrement surprenants qui rappellent ceux de l’héroïne de Swan Song, de Robert McCammon.

Une nouvelle au ton triste, un peu trop diluée selon moi. De trop nombreux personnages et détails font perdre le fil de l’histoire. Aussi, le récit transpire le patriarcat d’une manière assez dérangeante. Les messages sont plutôt clairs, mais dans ce domaine je préfère de loin le style Sturgeon.

Thèmes abordés : extraterrestres, différence, compréhension de l’autre, pouvoirs paranormaux, ruralité, vie, amour



Aimables vautours – Isaac Asimov (20p) ***



Tandis que le risque nucléaire global n’a jamais été aussi fort sur la Terre, les Hurriens patientent discrètement à la surface de la Lune. Dans quel but ?

Une nouvelle qui questionne la stratégie expansionniste humaine de manière plus subtile qu’il n’y paraît.

Thèmes abordés : extraterrestres, expansion galactique, guerre nucléaire, stratégie militaire, colonialisme, morale



Des personnes déplacées – Jack Finney (20p) ****



De sources officieuses, il existerait une agence de voyages très spéciale. Du genre qui change votre vie pour toujours… Tentez votre chance, mais ne répétez pas ce que je vous ai dit !

Une nouvelle sympathique, rondement menée et à la chute étonnante.

Thèmes abordés : voyage spatial, agence secrète, travail



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Histoires d'extraterrestres

Au siècle dernier, les écrivains de science-fiction avaient un certain fantasme pour les extraterrestres (tout comme les récits apocalyptiques et post-apocalyptiques). Depuis « La guerre des mondes » de H.G. Wells, toutes créatures venues d’ailleurs ont fertilisé l’imagination de ces auteurs. Ce flux d’histoires d’extraterrestres ont peut-être été accentués par l'événement majeur de 1947 à Roswell.

On peut y voir une certaine naïveté ou tendresse lorsque l’on voit ces êtres venus de Vénus (pour les femmes) et Mars (Fox le martien?). Bien évidemment la science moderne nous a démontré que la vie sur ces deux planètes ne pouvait être que bactériologique. Qu’importe, ces récits d’un autre temps sont écrits par de grands auteurs.



Au sommaire :

→ La soucoupe de solitude (A saucer of loneliness – 1953) ~ Theodore Sturgeon

→ La sangsue (The leech – 1952) ~ Robert Sheckley

→ Impulsion (Impulse – 1938) ~ Éric Franck Russell

→ L’autre côté (The other side – 1951) ~ Walter Kubilius

→ Un coup à la porte (Knock – 1948) ~ Fredric Brown

→ Couvée astrale (The star ducks – 1950) ~ Bill Brown

→ Courrier interplanétaire (SRL AD – 1952) ~ Richard Matheson

→ L'hypnoglyphe (The Hypnoglyph – 1953) ~ John Anthony

→ Seul en son genre (Any more at home like you ? – 1962) ~ Chad Olivier

→ Formule en blanc (Blank from – 1956) ~ Arthur Sellings

→ L’étrange cas de John Kingdam (The strange case of John Kingman – 1948) ~ Murray Leinster

→ Une date à retenir (A Date To Remember – 1949) ~ William Frederick Temple

→ Cher démon (Dear Devil – 1950) ~ Éric Franck Russell

→ L’étranger (The fellow who married the Maxill girl – 1960) ~ Ward Moore

→ Aimables vautours (The Gentle Vultures – 1957) ~ Isaac Asimov

→ Des personnes déplacées (Of missing persons – date inconnue) ~ Jack Finney



J’attendais beaucoup des nouvelles de Ward Moore (auquel l’on doit l'excellent « Autant en emporte le temps ») et celle de Isaac Asimov. J’ai été déçu. Pour la première, elle aurait pu être intéressante. Elle narre l’arrivée d’un être extraterrestre dans une ferme (Superman?) typique d’avant la révolution industrielle et agricole où il permet l’accroissement des récoltes. Pour la deuxième, tout est dans la réflexion où l’ana lyse de l’être humain est excellente. Pourtant ces deux récits manquent cruellement de rythme et j’ai bien eu du mal à garder les yeux ouverts.



Du côté des bonnes surprises, l’on trouve Theodore Sturgeon et sa merveille « La soucoupe de solitude ». L’extraterrestre est un prétexte pour ses personnages émotionnellement déchirés. Véritable écriture thérapeutique, l’auteur prouve qu’il arrive très facilement à donner de l’empathie pour ses protagonistes. C’est une belle histoire attendrissante. Ma deuxième bonne découverte vient de Robert Sheckley – Il faudra que je me penche sur ses autres récits. Cette fois-ci il s’agit d’un parasite venue se gorger des ressources de la Terre. Excellent titre qui se lit avec une telle facilité que l’on se surprend d’arriver au bout.

J’ai bien aimé aussi deux autres nouvelles plutôt longues. « L’étrange cas de John Kingdam » de Murray Leinster nous narre un patient interné dans un institut pour personnes handicapées mentalement. Le docteur qui s’en occupe, découvre que cet homme vit depuis près de deux siècles. Le tout est intéressant et donne envie de poursuivre pour connaître le fin mot de l'histoire. Pourtant le tout est un poil longuet et je me suis lassé… dommage. « Cher démon » de Éric Franck Russell raconte l’arrivée d’un martien sur une Terre dévastée. C’est un récit post-apocalyptique. L’alien a une forme repoussante mais désire venir en aide aux survivants. Cette histoire est très bonne dans l’ensemble.



La palme de l’originalité vient incontestablement à feu Richard Matheson pour son roman épistolaire entre une vénusienne et un terrien (nouvelle que l'on retrouve sous un autre titre : « Un jour, une petite annonce »). Comme à son habitude, c’est direct et de qualité.



Dans l'ensemble c’est une anthologie hétéroclite sur bien des points. Que ce soit sur la qualité d’écriture ou bien sur les thèmes abordés. Il y en aura pour tous les goûts : des derniers humains devenus bêtes de zoo, de la théorie de la conspiration, de l’invasion extraterrestre, de l’amour inter-race planétaire,… On ne peut qu'admirer ces imaginations fertiles. Toutefois, de mon point de vue personnel, j’ai été peu convaincu, sauf sur quelques titres. Merci au Livre de Poche d’avoir proposé ces anthologies qui permettent de découvrir des écrivains, dont certains n’ont eu qu’une carrière noveliste de magazines.

La vérité est ailleurs…
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Histoires de cosmonautes

J'ai moins aimé ce tome d'anthologie que Histoires de robots.

Les nouvelles m'ont parues plus longues, moins rythmées que celles des robots. Même en recontextualisant dans les années 50-60, le sexisme est particulièrement présent et violent ("Curieux animaux que les femmes" entre autres). Il reste cependant un tome plutôt intéressant avec des histoires un peu variées.
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Histoires d'extraterrestres

Un recueil de nouvelles de science-fiction plutôt intéressant. Comme tout recueil de nouvelles, il y a un peu de tout en qualité, mais dans l’ensemble, les récits présentés dans cet ouvrage sont intéressants.

J’ai passé quelques récits dont l’histoire manquait de rythme ou d’intrigues, mais plusieurs récits ont éveillés mon intérêt.

On retrouve ainsi parmi les récits :

- des extraterrestres qui attendent que les terriens se battent à coups de bombes nucléaires pour venir sauver ensuite les survivants... une vision des extraterrestres sauveurs de l’humanité intéressant mais la construction est plutôt décevante ainsi que la fin.

- des extraterrestres qui jouent à l’arche de Noé avec 2 humains et 2 exemplaires de chaque espèces animales de la Terre... mais pas dans l’idée de sauver la vie sur Terre... loin de là... encore une histoire originale, plutôt bien menée.

- un récit un peu à part où on évoque à peine les extraterrestres mais plutôt la réincarnation... une histoire qui propose une idée sur la réincarnation intéressante.

- une histoire sur le ton de l’humour où un couple de fermier accueille des extraterrestres à la recherche... d’œufs de poule... une histoire bien amusante avec une fin très drôle.

- la sangsue raconte l’histoire d’une entité extraterrestre extrêmement envahissante... là aussi l’histoire est passionnante avec une armée tournée au ridicule et avec une fin bien trouvée.

- impulsion présente aussi une entité malveillante qui anticipe toutes les pensées et les attaques de ses ennemis sauf si cet ennemi est... vous le découvrirez dans cette nouvelle à la fin inattendue.

- l’autre côté est une histoire qui ressemble au film « Truman Show » où Jim sent un lourd secret derrière le dôme qui protège la ville des produits toxiques de l’extérieur. Un récit passionnant et une fin là aussi inattendue.

- un être étrange est découvert par un psychiatre. En effet, il a la faculté de se transformer sous le coup de ses émotions. Un être donc étrange mais aussi amnésique. S’il retrouve la mémoire, peut-être le psychiatre découvrira son terrible secret... très intéressant malgré une fin que je trouve un peu décevante.

Voilà pour les histoires que j’ai apprécié dans cet ouvrage.

Bonne lecture !
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Histoires d'extraterrestres

Anthologie de16 nouvelles d’auteurs divers publiées entre 1938 et 1960 consacrées au plus vieux thème de SF ,l’extraterrestre. Celui-ci peut être très étranger :Theodore STURGEON, La Soucoupe de solitude (1953) poétique et superbe ( Robert SHECKLEY, La Sangsue (1952) Moyen / Eric Frank RUSSELL, Impulsion (1938) original .) En quête de spécimen , genre Prédator ou de ressources ( Walter KUBILIUS, L'Autre côté (1951) (parano classique) Fredric BROWN, Un coup à la porte ( 1948) (moyen) Isaac ASIMOV, Aimables vautours (1957) (excellent) A la recherche de l’amour (Richard MATHESON, Courrier interplanétaire (1952)(faible) John ANTHONY, L'Hypnoglyphe (1953) (original) Par accident Bill BROWN, Couvée astrale (1950) (comique et médiocre) Chad OLIVER, Seul en son genre ? (1955) (Moyen) Arthur SELLINGS, Formule en blanc (1958) (confus) Murray LEINSTER, L'Étrange cas de John Kingdam (1948) (pas mal) . Certains ET loin d’être prédateurs viennent pour donner ce qui ne va pas sans difficultés (William Frederick TEMPLE, Une date à retenir (1949)Moyen/ Eric Frank RUSSELL, Cher démon (1950)J’adore !/ Ward MOORE, L'Étranger (1960)Bien /Jack FINNEY, Des personnes déplacées (1955)Moyen
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Histoires de science-fiction

« Histoires de science-fiction » est un recueil de huit courtes nouvelles du genre, écrites par Arthur C. Clarke, Ray Bradbury, Kurt Vonnegut Jr., Robert Sheckley, Richard Matheson, Frederic Brown, Damon Knight, et Margaret Saint-Clair. Je connaissais déjà les trois premiers cités, mais pas les cinq autres.



Ces récits sont tous très originaux, parfois effrayants, parfois cyniques, parfois amusants. L’ensemble apporte la brillante démonstration que la SF est un genre riche, diversifié, qui peut nous amener à réfléchir.



J’ai particulièrement aimé « Pour servir l’homme » de Damon Knight (allez-savoir pourquoi, des extra-terrestre de quoi produire de l’énergie à volonté, de la nourriture autant que nécessaire, et un moyen d’éradiquer les armes avec lesquelles ils s’entretuent) et « Un coup à la porte » de Frederic Brown (« Le dernier homme sur la terre était assis tout seul dans une pièce. Il y eut un coup à la porte… »). Leurs chutes sont particulièrement frappantes.



J’ai trouvé cette anthologie dans une boîte à livre mais envisage de la prêter à quelques proches avant de l’y replacer.

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Histoires d'extraterrestres

Un très bon recueil de nouvelles, issu de l'ambitieuse collection "La grande anthologie de la science-fiction", proposée au milieu des années 70 par Demetre Ioakimidis, Jacques Goimard et Gérard Klein.



J'ai particulièrement apprécié le côté un peu suranné de beaucoup de ces textes, et l'impression de vivre un peu cette grande époque des fameuses revues anglo-saxonnes. Ce côté est accentué par cette bonne odeur de vieux papier qui s'échappe du volume, acheté d'occasion en bouquinerie...



J'ai également remarqué l'intelligence du choix des nouvelles, très équilibré en terme de qualité, et faisant la part belle à des auteurs presque inconnus, ou oubliés aujourd'hui. On trouvera d'ailleurs en fin d'ouvrage une courte notice biographique pour chacun d'entre eux. Chaque texte est précédé d'une dizaine de lignes d'introduction, qui le replacent dans le thème sans jamais spoiler.



Mes nouvelles favorites sont probablement "L'hypnoglyphe" de John Anthony, "Formule en blanc" de Arthur Sellings et enfin "Une date à retenir" de William Temple. Mais encore une fois, le choix a été difficile car l'ensemble est vraiment cohérent et équilibré.
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Histoires d'extraterrestres

Le talent et l’expertise de Jacques Goimard et de Gérard Klein en qualité d’anthologistes ne sont plus à prouver. Avec le recul et les années, ce constat est d’autant plus évident : de ce premier volume de la Grande Anthologie de la Science-fiction paru en 1974, proposant des nouvelles rédigées en VO entre 1948 et 1965, rien ou presque n’est à jeter. Les auteurs, comme les écrits, ont traversé les décennies haut la main.

Qu’ils se nomment Sturgeon, Sheckley, Brown, Matheson, Leinster, Finney ou Asimov, que la postérité de la SF ait conservé ou non leur nom, les nouvelles - sur le thème de l’extraterrestre - offrent toujours, en 2024, un excellent moment de lecture, à peine ridé par quelques détails vieillots.

Selon la sensibilité propre à chaque lecteur, telle nouvelle ou telle autre aura plus d’impact. Pour ma part, j’ai particulièrement apprécié « La soucoupe de solitude » de T. Sturgeon, dont l’écriture délicate tranche avec les narrations habituelles ; « L’autre côté » de Walter Kubilius, dont la thématique sera reprise sous tous les formats, mais qui a ici l’avantage de l’originalité ; « L’étrange cas de John Kingman » de Murray Leinster; et surtout « Des personnes déplacées » de Jack Finney, que je divulgâcherai pas.

Les trois directeurs de collection ont fait le choix d’aborder le sujet de l’extraterrestre par la bande, et de se démarquer de l’habituel Premier Contact initiateur d’une guerre entre humains et étrangers de l’espace. Les récits sont plus subtils, plus optimistes parfois, et guère guerriers… même si l’assimilation n’est pas absente !

On ne peut que louer ce travail de compilation, hautement recommandable malgré son âge canonique.
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Histoires de science-fiction

Un petit recueil d'histoires de science-fiction qu’on pourrait qualifier « d’anthologie d’anthologies » puisqu’il doit rassembler le meilleur des nouvelles tirées de différents numéros de La grande anthologie de la science-fiction (Histoires de guerres futures, Histoires de voyages dans l’espace etc.). Gérard Klein et ses compères réunissent de belles signatures comme Arthur C. Clarke, Ray Bradbury, Robert Sheckley ou encore Fredric Brown. Les nouvelles sont d'une très grande qualité et on y trouve des concepts simples mais intéressants, des chutes réussies et un humour qui fait mouche.





Au sein de ce recueil, j'apprécie particulièrement les nouvelles de Ray Bradburry qui imagine (avec un soupçon de moquerie) une conversation radio douce-amère entre des astronautes en train de s'écraser (Kaléidoscope), celle de Frédéric Brown qui narre avec humour l'histoire du dernier homme sur Terre après une invasion extra-terrestre et les nouvelles à chute de Damon Knight et de Robert Sheckley. Les nouvelles sont très marquées de l’âge d’or de la science-fiction, c’est-à-dire qu’on retrouve pour l’ensemble une foi insouciante en un progrès quasi-illimité, un ton souvent léger et beaucoup de dérision : on aime ou on n’aime pas mais pour ma part j’apprécie le dépaysement et l’ironie légère des récits de cette époque.





Un défaut, un seul si vous êtes déjà amateur de science-fiction : vous risquez de retrouver un certain nombre d'histoires que vous avez déjà lues ou même vues puisque l'excellente nouvelle "Pour servir l'homme" a fait l'objet d'une adaptation télévisuelle dans la série La quatrième dimension et que « La sentinelle » de Clarke a en partie inspiré la réalisation de 2001 L’odyssée de l’espace. Vérifiez donc la liste des 8 nouvelles avant de prendre ce petit livre mais si vous n'avez pas lu la plupart et que vous n’êtes pas allergique à la science-fiction des années 50, allez-y sans hésiter.

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Histoires de cosmonautes

Tout comme @prudence ou @rusen, j'ai globalement moins aimé ce tome que d'autres de la collection, "Histoires paradoxales" par exemple. Je le trouve plus "daté" (cf ma citation : ) ).



Je retiendrai surtout "Le retour à la Terre" (Walter M. Miller) et "Les Parias" (Poul Anderson) pour l'ambiance qu'elles distillent, ou la très courte (4 pages) "Un homme d'Expédition" (Frederic Brown) pour son humour décalé !

"Le vent souffle où il veut" (Chad Oliver) et "Les souhaits aux étoiles" (Judith Merril) dépeignent de façon intéressante la vie dans un vaisseau générationnel, la seconde ayant de plus une touche féminine bien agréable dans ce recueil de récits très patriarcaux en général.
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Histoires d'extraterrestres

Une des grandes questions de la science-fiction. S'il existe des extraterrestres, de quoi ont-ils l'air ?



Ces nouvelles permettent d'explorer des extraterrestres de tout poil, à notre grande satisfaction. L'imagination, et le sens du récit, ne manque pas pour les auteurs impliqués, dont plusieurs de premier plan. Vous aimez les histoires qui vont direct dans le vif du sujet, sans s'étirer en long et en large. Les extraterrestres piquent votre curiosité. Ce recueil est pour vous.



Un de mes meilleurs dans la grande anthologie de la science-fiction en 36 volumes.
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Histoires de cosmonautes

La Grande Anthologie de la Science-Fiction - Histoires de Cosmonautes



Avec:

- Les Vertes Collines de la Terre (Robert A. Heinlein – 1947)

- L’Axolotl (Robert Abernathy - 1954)

- Survie (John Wyndham - 1952)

- Cauchemars en Harmaguédon (Ray Bradbury - 1948)

- Les Pêcheurs (Robert Abernathy - 1954)

- Le Retour à la Terre (Walter M. Miller, Jr - 1955)

- Un Homme d’Expédition (Fredric Brown - 1957)

- Un rêveur (Alfred Coppel - 1952)

- Mon Frère en cauchemar (Alan E. Nourse - 1953)

- Le meilleur des équipages (Daniel F. Galouye - 1961)

- La mère (Alfred Coppel - 1952)

- Le Vent souffle où il veut (Chad Oliver - 1957)

- Les souhaits aux étoiles (Judith Merril - 1958)

- Les Parias (Poul Anderson - 1954)

- Le Bateau ivre (Cordwainer Smith - 1963)



Une anthologie cette fois-ci consacrée aux voyages dans l'espace.

Alors que, dans de nombreux récits de SF, le voyage en lui même n'est qu'un moyen de transport amenant les protagonistes vers la planète sur laquelle toute l'intrigue se passe, ces nouvelles se concentrent sur le trajet en lui même en l'abordant de différentes façons.



On retrouve de l'humour avec Fredric Brown, des nouvelles à twist (Le meilleur des équipages, excellent !), de l'horreur, de l'aventure ou des récits plus dramatiques tel Les Parias, dans lequel les cosmonautes sont traités comme de véritables freaks par les Terriens.

Malgré une bonne poignée d'excellentes nouvelles, j'ai tout de même trouvé le niveau global moins bon qu'à l'accoutumée, certaines nouvelles étant même hors-sujet.
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Histoires de l'an 2000

Hier, l'an 2000 était pour demain.

Voilà une excellente raison d'aller dès aujourd'hui à sa découverte, avec pour l'instant une chance d'en revenir.

A moins que vous n'ayez la patience d'attendre...

Cette anthologie est définitivement classée paradoxe temporel et meilleure du genre.

Présentée par Gérard Klein elle contient des textes originaux, imaginatifs et signés par des noms prestigieux. Frank Herbert nous y offre entre autres un texte intitulé "le syndrome de la Marie-Céleste" qui est à lui seul déjà tout un programme.
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Histoires de mirages

Ce recueil de nouvelles vient enrichir la fameuse « grande anthologie de la science-fiction » qui, mine de rien, a permis d’accéder à une foule de textes incontournables. Quatorze titres accompagnés d’une préface de Gérard Klein et d’un bien pratique dictionnaire des auteurs. Comme toujours, la sélection est forcément inégale mais la plupart des récits sont intéressants…sans les détailler tous, pointons en quelques-uns particulièrement réussis.

« Souvenirs garantis, prix raisonnable » de Philip K. Dick, un court texte mis en lumière par l’excellent film de Paul Vehroeven (« Total Recall ») dans lequel on retrouve certaines obsessions de Dick, notamment sa paranoïa non dénuée d’un humour grinçant (« à partir de maintenant tout ce que vous pensez pourra être utilisé contre vous »). Banal employé, Douglas Quail rêve de visiter Mars, ce que ses modestes revenus lui interdisent. Heureusement, le futur lui permet de réaliser ce désir en passant par une entreprise spécialisée dans l’implantation de faux souvenirs, Rekal. Le patron, McClane, lui explique que Rekal peut lui offrir le souvenir de deux semaines de voyage assortis d’une poignée d’accessoires (photos, etc.) lui « prouvant » la réalité de son voyage sur la Planète Rouge. Bien sûr, Quail oubliera également avoir sollicité les services de Rekal. Mais, au cours du traitement, McClane découvre que Quail a réellement été sur Mars en tant qu’agent secret travaillant pour les mystérieux et tout puissant Interplan…

La suite de la nouvelle dévie du scénario retenu pour le film mais garde la même interrogation de base : Quail est-il un espion ou tout cela fait-il partie d’une implantation de souvenirs réalisés par Rekal ? Au final, Quail sauve le monde (la Terre dans la nouvelle, Mars dans « Total Recall »)…à moins qu’il ne s’agisse d’un fantasme infantile ? Un classique et une superbe réussite de Dick.

Citons aussi « Je vois un homme assis dans un fauteuil, et le fauteuil lui mord la jambe” d’Ellison et Schekley. Les deux trublions de la science-fiction s’associent pour ce texte déjanté dont la dernière ligne constitue une explication logique (hum !) de son titre farfelu. Après une Troisième Guerre Mondiale dévastatrice l’Humanité s’est réfugiée dans des villes souterraines mais, heureusement, la surpopulation a été vaincue grâce à un étrange plancton mutant, surnommé « La Vase », recueillie au fond des océans radioactifs et transformé en nourriture providentielle. Joe Paretti, le héros, reçoit une forte « indemnité de danger » pour le récolter mais, malheureusement, chope une maladie inconnue, dite « d’Ashton », aux symptômes incertains et variables. La situation échappe rapidement à son contrôle tandis que les objets inanimés prennent vie sur son passage. Paretti décide de passer ses derniers jours dans une sorte de paradis de la perversion, un Las Vegas démentiel dans lequel des attrapes-touristes injectent aux demandeurs toutes les aberrations sexuelles envisageables.

Toutes les nouvelles d’Harlan Ellison n’ont pas bien vieilli, certaines ayant manifestement été écrites dans le (seul ?) but de choquer le lecteur de science-fiction « de papy ». Outre son titre imparable, celle-ci, écrite en collaboration avec Sheckley, a étonnamment bien traversé les années. Datée de janvier 1968, elle synthétise les craintes de l’époque (guerre mondiale, surpopulation, pollution, mutations) et aussi les envolées libertaires sixties (usage des drogues généralisé, sexualité débridée,…) en un tout harmonieux, entre satire sociale et SF décalée. Superbe !

Dans les autres réussites citons le court roman (120 pages) « le façonneur » de Roger Zelazny et le plaisant « un affreux pressentiment » de Kuttner & Moore sur le thème classique du « je rêve que je suis éveillé ou je suis éveillé réellement ? ».

Les autres nouvelles, sans doute moins marquantes (c’est évidemment subjectif) n’en reste pas moins plaisante et cette anthologie mérite donc, comme toutes les autres de cette prestigieuse collection, la lecture.


Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Histoires d'extraterrestres

Couvée australe, de Bill Brown.



Cette nouvelle, éditée en 1972, fait curieusement penser à " La Soupe aux choux ", de René Fallait qui date de 1980.
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Histoires mécaniques

18 nouvelles de teneur correcte, mais qui globalement m'ont moins intéressé. Seule la nouvelle de Bester m'a marqué, "Quelque chose là-haut m'aime bien", surtout pour son style drôle et sa narration originale. Deux scientifiques lancent un satellite en orbite qui va bugger. L'histoire est racontée par un ami du satellite en question !



Un volume un peu plus faible dans cette excellente série.
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Histoires de cosmonautes

Trouvé par hasard au marché aux puces. Des contes excellents.
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Histoires de science-fiction

J'ai beaucoup aimé ce livre. De très bonnes nouvelles parfois à la fois triste et drôle comme Un coup à la porte de Brown (le dernier homme sur terre entend frapper à la porte). Drôle pour La clef laxienne avec un projet foireux pour se faire de l'argent qui tourne au désastre. Une société monstrueuse dans Pauvre surhomme où l'on apprend que trop d'égalité tue l'homme... Effrayantes, parfois drôles mais surtout très originales.
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Histoires de l'an 2000

Ayant découvert cette collection par hasard, je me suis lancé sans trop savoir sur quoi j'allais tomber.

L'idée d'une anthologie de nouvelles SF me plaisait bien.



La première nouvelle m'a aidé à entrer dans ce livre car je connaissais l'adaptation qui en avait été faite pour le cinéma (Cannonball).

Par la suite, je me suis laissé conduire par ces courtes histoires avec une certaine gourmandise.

La vision du futur proposée (pas spécialement celle de l'An 2000, comme le suggère le titre, par des auteurs des années 60 à 80) est toujours inquiétante. Que ce soit nécrophilie, violence, climat, régimes plus ou moins autoritaires l'avenir envisagé n'est jamais réjouissant.



Toutes les nouvelles ne sont pas d'un niveau égal à mes yeux, mais comme chaque texte est relativement court, on passe très vite au suivant. Et puis l'avantage de ce genre de livre, c'est que l'on peut sauter un texte déplaisant, ou lire une nouvelle quand bon nous semble.



En résumé, une collection qui semble oubliée mais qui mérite le détour. Si la version papier est parfois difficile à trouver, la version epub se trouve facilement.
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