AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Denis Baldwin-Beneich (24)


Ce vieil Abraham qui avait désormais l'âme jetée dans un corps où ne subsistaient plus que des abîmes sans rivages.
Commenter  J’apprécie          31
Après tout, qu'importe où l'on vit, puisqu'il faut mourir.
Commenter  J’apprécie          20
Dans la salle d'attente il découvrit un fantastique amoncellement d'autres vieilleries. Il y avait là, dans cette pièce oblongue, autant de guéridons que de champignons après la pluie. Adossé à un mur s'élevait, pareil à une vague arrêtée, un spectaculaire divan capitonné, dont les accoudoirs de palissandre avaient la forme d'un demi-luth. Trois fauteuils de tapisserie, ornés de motifs chinois, se tournaient le dos, en proie à une sorte de contrariété figée. Aux murs, entre les fenêtres étouffées par les lourdes tentures, étaient accrochées des toiles sombres, représentant des personnages à large cravate de soie blanche. Tous ces ancêtres posaient sur les mortels qui croisaient leur regard un œil suffisant et ennuyé. Un lustre à douze bras recourbés, pourvus de fausses chandelles, s'épanouissait au plafond, pareil à un dieu difforme capturé par les pinceaux d'un peintre. Ici et là, sur des pieds de porcelaine blanche, des lampes à pétrole coiffées d'abat-jour ventrus en verre poli faisaient office de lampes d'appoint et diffusaient la douce lumière que les artistes appelaient jadis un jour froid.
Commenter  J’apprécie          20
De Marthe, l’amour abandonné : «Je rêvais d’une autre vie avec elle, d’une vie de correspondance. Nous parlerions de tout, de rien et d’amour aussi, dans nos lettres régulières, sans jamais plus nous revoir et mon amour se fanerait avec sa vie. . Ça se terminerait ainsi : une réponse n’arriverait pas, une lettre ne serait pas lue. Cette perspective faisait ma joie. Elle était en harmonie avec mes espoirs d’aujourd’hui. Mon cœur était d’accord».
Commenter  J’apprécie          20
secrètement agités de pensées fuyantes, d'interrogations suspendues, de voix qui semblaient se taire dans toutes les langues du monde, nous n'osions nous regarder les uns les autres de peur de briser l'harmonie nouvelle de cet intraduisible psaume.
Commenter  J’apprécie          10
mais que devient une ombre quand le soleil se couche ?
Commenter  J’apprécie          10
Curieusement, depuis notre départ de Paris, cette visite à mon père n'avait cessé de m'apparaître de plus en plus facultative. Simple prétexte pour passer quelques heures en compagnie de Vlad ou geste dérisoire d'une indulgence trouble, même pas coupable ? Les deux, sûrement, entre faiblesse et mansuétude, pitié et action généreuse. Car enfin, qu'allions-nous trouver une fois à Vierville-sur-Mer, dans cette maison de retraite où je l'avais fait placer quelques mois auparavant, à la suite des premières et foudroyantes atteintes de la maladie d'Alzheimer ? Le souvenir d'un homme qui, pour lui-même, n'en avait presque plus aucun ?".
Commenter  J’apprécie          10
« Le malheur ne me rendait pas plus malheureux que le reste. »
« Après vingt ans, c’est fou le peu de choses qu’on a à se dire, soupira-t-elle.
-On a fait tant de bêtises…On n’ose plus récapituler. C’est ça ! »
Commenter  J’apprécie          10
"On passe peut-être la première partie de son existence à aspirer au bonheur, la seconde dans l’appréhension du malheur."
Commenter  J’apprécie          10
" En les revoyant donc de près, tous ces camarades, j’avais pu me rendre compte à quel point le passé était différent de ce que je croyais me rappeler… Je le voyais assez, on ne mûrit pas. On durcit à certains endroits, on pourrit à d’autres. On ne mûrit pas."
Commenter  J’apprécie          10
L'amour comme la nostalgie, fabrique des lieux saints. C'est entendu. Je sentais cependant que ma rue d'autrefois n'était l'objet d'aucune comptabilité mélancolique. On s'était heureusement, mes petits potes et moi, tous quittés à temps avant de vieillir, à la différence de ceux de Valmondois, avant d'avoir eu l'occasion de devenir trop cons, un peu comme mes petites amoureuses de la station Max-Dormoy, charmantes pour toujours, parce que toutes ces années-là, finalement ,s'étaient passées avant que le temps ne s'en mêle.
Commenter  J’apprécie          10
A cette silhouette d'un être autrefois aimé, il ne manquait que le sentiment de l'être encore.
Commenter  J’apprécie          00
L'art de l'art, c'est le retour sur investissement.Demain,l'artiste claque,les prix s'envolent. Qui palpe?
Commenter  J’apprécie          00
L'espoir est une corde raide.
Commenter  J’apprécie          00
Entre le salut,le dépit,l'incompréhension et la catastrophe,je me faisais l'effet d'un naufragé qui pense.
Commenter  J’apprécie          00
Marthe,belle comme un livre ouvert,un livre solide et confortable-les livres sont des amis froids et sûrs-un livre qui aurait contenu le traîté des choses qui sont dans notre dos,peut-être celui des choses qui furent.
Commenter  J’apprécie          00
On se sent parfois trop léger pour ses propres profondeurs.
Commenter  J’apprécie          00
N'est-ce pas dans les tombes et les caves que les choses changent le moins?
Commenter  J’apprécie          00
Le coeur nous jette dans de ces pétrins!
Commenter  J’apprécie          00
En amour,tout est signe.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Denis Baldwin-Beneich (136)Voir plus

Quiz Voir plus

Autour du Songe d'une nuit d'été

Comment s'appelle le père d'Hermia?

Philostrate
Philomène
Egée
Robin

11 questions
172 lecteurs ont répondu
Thème : Le Songe d'une nuit d'été de William ShakespeareCréer un quiz sur cet auteur

{* *}