Lui apparut alors qu'Enguerrand avait construit un magnifique cheval de Troie, mais que cette oeuvre était un piège, un piège offrant à l'horreur le masque de la beauté. Et cette beauté lui était devenue insupportable.
Ce paravent pour les morts n'était pas sa guerre à elle, la guerre vécue dans les camps de réfugiés. Leur laideur était sans fard. Rien ne pourrait les grimer. Leur tristesse inaugurale ne pouvait être consolée. Ces arrière-cours oubliées de la guerre n'étaient rien d'autre que des lieux de souffrance clos par la perte. Il n'y avait pas de place pour la beauté autre que celle des visages condamnés à vivre l'errance immobile d'un destin de mort-vivant.