La gauche n’aime pas les racines, elle n’y voit qu’une crispation identitaire, un barrèsisme de « la terre et des hommes », claquemuré dans un pré carré en forme de bunker. Vision absurde, car plus l’homme est enraciné, plus commodément il s’ouvre à l’altérité. C’est le déraciné ou le déclassé qui, par désespoir, s’offre aux frénésies haineuses des idéologies totalitaires, rouges, brunes ou brandissant le croissant vert. C’est la prolétarisation des classes moyennes et leur sentiment de dépossession qui ont favorisé les menées de Hitler.