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Citations de Denis Westhoff (30)


"La seule manière de prendre la vie : comme un opéra comique déjà joué dont on connaît la fin. En espérant désespérément – non pas bien sûr qu’on va survivre, ou qu’on a une chance de s’en tirer [...] mais en se servant de son imagination. Parce que l’imagination, c’est le départ de la compréhension."
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Avec elle,ont été emportés ses personnages aux vies que l'on qualifiait d'aisées,d'insouciantes et souvent de futiles.Mais en relisant ses livres,je retrouve un désir de vivre et un besoin d'aimer chez chacun de ses personnages qui,eux,ne sont pas prêts de nous quitter.
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Ma mère et moi avons partagé trente vraies années de gaîté, d'inattendu, d'intelligence, d'humour, d'esprit, d'idées. C'est notre entente (...) qui nous faisait nous rejoindre sur autant de sujets, partageant un même enthousiasme ou une même indignation. C'est au nom de cette complicité et de cette entente si pétillante, si vivante, que je me devais de corriger ces mythes , de redresser certains de ces miroirs déformants qui reflétaient une vérité qui n'était pas la sienne,ignorant son entrain, son imagination, son audace, sa liberté. Je veux bien les mythes, je veux bien la légende, encore faudrait-il qu'ils fussent vraisemblables et conformes à ce que fut ma mère.
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Le manque d'humour,c'est une tare de l'esprit.Je n'aime pas.

Françoise Sagan
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Le succès de "Bonjour tristesse" l'avait brutalement propulsée dans le monde des adultes sans lui laisser la moindre chance de grandir seule. Etrangement, si ce livre retint ma mère de devenir adulte, il permit à toute une génération d'acquérir une maturité nouvelle.
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Outre ses conséquences médicales et physiologiques, son accident va révéler à ma mère, de la manière la plus brutale qui soit, que la chance peut-être une amie volage. Elle découvre à ses dépens qu'elle est faite de chair, d'os et de sang. Tout aussi brutalement, elle apprend la peur.
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Son sens de la répartie, aussi saillant que son esprit était vif, ne l'empêchait pas, parfois, d'éluder une question lorsqu'elle la jugeait sans intérêt ou déplacée. J'ai eu l'occasion d'assister à certaines de ses interviews au cours desquelles il suffisait qu'elle fût un tant soit peu agacée par la sottise d'une question pour qu'elle prît soudain un air distrait et ne répondît pas, ce qui installait une sorte d'étrange temps suspendu où tout le monde attendait : elle, que le journaliste posât la question suivante, et le journaliste, qui souvent n'avait pas compris, qu'elle répondît à celle en suspens.
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Mon père (...) a également suggéré, quelque temps plus tard, l'idée d'une gamme de pansements à la teinte foncée, et donc plus discrets, à l'intention des gens de couleur. Une idée qui n'eut pas de suite, à son grand regret.
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(...) ma mère ne comprenait tout simplement pas que l'on pût être méchant, mesquin, avare, égoïste, prétentieux, médisant, lâche, intolérant, raciste, étroit d'esprit, cupide. Et cette incompréhension n'était pas le fruit d'un quelconque jugement de valeur - dont elle s'abstenait naturellement. Ces mots, ces attitudes, ces manières d'être lui étaient tout simplement extérieurs.
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La nuit favorise l'écoute, l'attention à l'autre. "Les noctambules, disait-elle, à un moment ou à un autre, se mettent toujours à parler, à craquer... (...) La nuit favorise aussi l'imagination, on se réinvente une vie. Ma mère aimait ces mythomanes de la nuit. (...) Elle aimait le mensonge de ceux qui inventaient pour se rendre plus forts, plus grands, plus romanesques, parce que ce mensonge-là implique un minimum d'imagination et qu'elle aimait l'imagination. Et puis ces gens-là mentent pour plaire, et lorsqu'on veut plaire on est toujours charmant.
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Deux choses désolaient d'ailleurs ma mère concernant les boîtes de nuit actuelles: le fait que les gens ne dansent plus à deux mais seuls, ce qui, disait-elle, est navrant (...) et le fait que la musique soit aujourd'hui si forte que toute conversation est désormais impossible.
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Elle aimait à l'excès, maniait l'humour à l'excès, donnait et se donnait à l'excès. En cela plus qu'en tout ce qu'on a pu dire ou écrire, elle était déraisonnable. Et elle avait cent fois raison.
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Cela va paraître un peu trop simple, mais j'aime les gens naturels qui ne cherchent pas à donner d'eux- mêmes une autre image que ce qu'ils sont réellement. Cela inclut intelligence, une certaine forme de bonheur intérieur et une certaine bonté
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L'imagination, disait-elle encore,c'est ce qui permet de se mettre à la place d'un autre et de se dire:"Tiens,je n'ai pas fait très attention ou je n'ai pas été très correct".
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J'apprendrais par la suite de la bouche de ma mère, et cela me serait confirmé par d'autres témoignages, que ce changement de nom fut le fait de René Julliard lui-même qui téléphona un jour à ma mère pour lui faire part de son embarras le nom de Quoirez sur la couverture. Il craignait que le manque d'éclat de ce patronyme à consonance un peu ingrate pût desservir le livre. "N'auriez-vous pas un autre nom à me proposer?" lui avait-il demandé. Ma mère, qui était alors allongée, un volume d'A la recherche du temps perdu entre les mains, et lisait un passage (...)
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La vie facile, drôle et libre que mes parents ont partagée durant leur vie de couple - de 1960 à 1969- peut sembler insolente, choquante même aujourd'hui. Dans une interview, ma mère a dit elle-même: 'Je suis tombée dans une période bénie où tout était possible, l'amour et l'imagination; les seuls trente ans qui ont été comme ça en vingt siècles! Je n'ose même plus raconter ce que je faisais: ça a un côté démodé et enviable."
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Elle pensait comme Faulkner, que ce n'était pas la religion mais bien "l'oisiveté qui engendre toutes nos vertus, nos qualités les plus supportables: contemplation, égalité d'humeur, paresse, laisser les gens tranquilles, bonne digestion mentale et physique..."
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Ce qu'elle aimait dans le théâtre de Racine, c'était ce modèle accompli de la tragédie, l'intrigue qui naît du choc des passions, la peinture des personnages et, surtout, la métrique, la musique absolument parfaite du texte. Je pense que c'est cette fascination pour Racine qui a fait qu'elle n'écrivait jamais deux lignes sans que le rythme fût juste, sans que la phrase fût parfaitement équilibrée. "J'équilibre les phrases (...), je vérifie le rythme. Dans une phrase de roman, le nombre de pieds n'est pas fixé, mais on sent très bien si la phrase est boiteuse en la tapant ou en la prononçant à haute voix."
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Ma mère avait une intelligence comme on en rencontre rarement au cours d'une vie. (...) Je pense que c'est cette intelligence qui lui a donné sa compréhension presque innée du monde, de nous, êtres humains perdus sur notre bout de terre.
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Une des plus célèbres légendes, et l'une des plus coriaces puisqu'elle court encore aujourd'hui, -plus de soixante ans après (...) est celle qui l'évoque conduisant pieds nus ses voitures de sport. On la doit à un journaliste de Paris Match qui surprit un jour ma mère au retour de la plage, assise dans sa voiture, ce doit être une Jaguar ou son Aston Martin, les pieds nus. Ils sont à l'extérieur de la voiture parce qu'elle tente justement d'en épouseter le sable qui s'y est déposé. La poésie de cette image, insinuant que son goût de la liberté allait jusqu'à lui faire refuser d'enfermer ses pieds dans des chaussures pour conduire, a évidemment séduit le public qui l'a trouvée -bien que l'histoire fût fausse- en accord parfait avec la représentation qu'il se faisait d'elle.
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