"Mon livre se défendra tout seul et vaincra, s'il doit vaincre." (Zola à propos de La Terre)
"Je serai toujours du parti des vaincus." Emile Zola
La mesquinerie de la bourgeoisie, son désir d'éblouir, ses mœurs dissolues, l'adultère, toutes ses tares sont impitoyablement étalées dans Pot-Bouille. L'auteur s'était tracé un plan dont il ne voulait pas s'écarter : "Montrer la bourgeoisie à nu, après avoir montré le peuple, et la montrer plus abominable, elle qui se dit l'ordre et l'honnêteté."
Zola connut la gloire, Cézanne ne devina pas la sienne ; c'est le doute qui éleva un obstacle entre eux, voilà le seul responsable. C'est lui qui gâta cette merveilleuse amitié, amitié sans exemple si elle avait uni jusqu'au terme de leur existence le grand peintre aujourd'hui illustre et l'auteur immortel des Rougon-Macquart.
En parlant de l'Affaire Dreyfus Zola disait : "C'est nous, les poètes, qui clouons les coupables à l'éternel pilori. Ceux que nous condamnons, les générations les méprisent et les huent. Il est des noms criminels qui, frappés par nous d'infamie, ne sont plus que des épaves immondes dans la suite des âges".
"Mon père s'amusait à me guider dans mes devoirs de catéchisme. Pendant plus d'une année, ce fut lui qui les rédigea, et je me souviens de l'horrible Histoire sainte, toute de crimes et de massacres, de guerres et de sang, qui sortit de sa plume, si exacte, si vivante, si vraie que l'abbé me donnait souvent les meilleures notes. Qu'aurait-il dit s'il avait su le nom de celui qui l'avait écrite ! ".