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Citation de David_


- Ce jour-là, je ne comprenais rien à part la douleur. Vous croyez que j’aurais pu me souvenir de l’anglais ? De cette langue complètement... insensée ? Vous vous servez de quatre mots quand un seul suffirait ! Oui, vous le faites tout le temps. Alors l’anglais en un moment pareil ? (Elle agita la main.) Non, non, vous êtes un garçon qui parle sans réfléchir.
- Un garçon ? J’ai quelques années de plus que vous, ma belle.
- D’accord, d’accord. (Elle alluma une autre de ses cigarettes.) Mais vous êtes quand même un petit garçon. Dans un pays de petits garçons. Et de petites filles. Aucun de vous n’a encore grandi. Vous passez trop de temps à vous distraire.
- Tiens donc. Et qu’y a-t-il de si distrayant pour nous ?
- Tout ça. (De la main, elle indiqua le ciel.) Ce grand pays de folie. Vous les Américains, vous n’avez pas d’histoire. Pour vous, seul le présent compte. Maintenant, maintenant, maintenant. Je veux ceci maintenant, je veux cela maintenant...
À ces mots, Danny se sentit gagné par l’exaspération.
- Pourtant, tout le monde semble bien pressé de quitter sa patrie pour venir ici !
- Bien sûr! Les rues pavées d’or... La grande Amérique où tout le monde peut faire fortune... Et ceux qui n’y arrivent pas, alors? Et les ouvriers, agent Danny? Hein? Ils travaillent, travaillent et travaillent encore, mais s’ils tombent malades à force de travailler, le directeur leur dit : « Bah, rentrez chez vous et ne revenez pas. » Et s’ils se blessent? Pareil. Vous les Américains, vous avez tout le temps le mot « liberté » à la bouche, mais moi je ne vois que des esclaves qui se croient libres. Je vois des usines qui exploitent les enfants et les familles, et...
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