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Critiques de Desmond Morris (34)
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Parlons chat



Le zoologiste vulgarisateur britannique, Desmond Morris, né il y a presque un siècle, le 24 janvier 1928 à Swindon, a écrit en 1967 un des best-sellers mondiaux de tous les temps : "Le singe nu", vendu à des millions d’exemplaires.



En 1988 est paru à Londres "Parlons chat !" ; "Catlore" en version originale, ce qui signifie, en fait, le folklore relatif aux chats.



Après avoir brièvement situé la place du chat dans l’histoire et la société moderne, l’auteur répond à exactement 47 questions spécifiques qui lui ont été posées à la suite de la publication de son ouvrage "Chat révélé : Guide essentiel du comportement de votre chat" ("Catwatching") de 1986.



Il y est question de l’ouïe du félin, de son ronronnement et des sons qu’il émet, de sa vue et de ses facultés de perception, de sa nourriture et des produits toxiques pour lui, de ses griffes et morsures, ses jeux, ses poils...



Puis, plusieurs questions qui ont trait à la phobie des chats, leur domestication, la transmission d’allergies, les contraceptifs, les différentes races de chats et leur origine, etc.



Ensuite, Desmond Morris y soulève également des questions très précises, comme comment les chats réagissent-ils à la musique ?

L’auteur explique que les chats ont peur des notes très aiguës qu’apparemment ils assimilent à des cris perçants de douleur ou de détresse. Ainsi, lorsque le compositeur Henri Sauguet (1901-1989) jouait du Debussy au piano, son chat sautait à une note donnée sur le piano et commençait à lui lécher les mains. Théophile Gautier (1811-1872) a par ailleurs rapporté une expérience similaire.



Initialement, j’avais l’intention d’effectuer quelques tests avec mes 6 félins, mais après lecture de la réponse précédente j’ai eu pitié d’eux et vite abandonné l’idée.



Autre question : Pourquoi les chats foncent-ils brusquement comme des fous à travers la maison ? La réponse est plutôt simple : il leur manque l’occasion de chasser oiseaux et rongeurs, ainsi que de fuir à toute blinde pour échapper à une menace.



Bien que ce soit en Europe que l’on a commencé par un élevage compétitif et contrôlé des félins, la grosse majorité des races felines nous viennent d’Orient, tel le siamois, le persan, l’angora, le singapura, le korat de Thaïlande, etc.



Personnellement, j’ai l’honneur de pouvoir coexister en ma demeure avec une mère Sacré de Birmanie aux poils blancs, museau foncé et yeux d’un bleu de star hollywoodienne, avec ses 3 petits adorables.

Je dis bien coexister, car indépendant et individualiste, Branca tolère que je prenne "la tête des opérations", mais sans se soumettre pour autant.

Les 2 chats de rue qui voisinent à ces Orientaux m’ont imposé leurs conditions de coexistence pacifique depuis belle lurette.



L’auteur regrette qu’il n’ait pas pu répondre à toutes les questions, comme notamment : à quoi rêve un chat ?

Qu’un chat rêve est sûr car on le constate aux sons qu’il pousse et à ses mouvements convulsifs, mais l’homme ne pourra probablement jamais répondre à cette question.



Bref, je peux recommander ce petit ouvrage de même pas 200 pages et agréablement illustré comme un divertissement instructif.

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Le Singe nu

Un autre regard sur l’homme : « Le singe nu » de Desmond Morris reste l’initiateur et la référence en matière « d’éthologie humaine ». L’auteur, entre autres zoologiste, part dans cet essai romancé de la constatation que ce qui différencie le plus l’homme des autres primates est son absence de pilosité…



Huit chapitres plus tard, dont : « Origines », « Sexe », « Éducation », « Exploration », « Combat », « Alimentation », « Confort », on est convaincu que l’homme est bel et bien un animal, en général et un primate en particulier. Si ce constat est l’évidence même, il fit néanmoins grand bruit au moment de la parution de « The naked ape », en 1967. Il en fait un peu moins de nos jours...rapport sans doute à certaines théories un peu tirées par les cheveux et quelques reprises plus récentes : les éléves ont en quelque sorte dépassé le maître.



Un livre qui se lit comme un roman : c’est drôle, c’est efficace et surtout à relire à une époque où l’homme à tendance à se prendre pour ce qu’il n’est pas…



« Quand on se regarde dans une glace après avoir lu ce livre, on ne se voit plus de la même façon. » (Arthur Koestler).

Grand amateur de Koestler, je ne peux que partager cet avis…

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Le Singe nu

Le singe nu court depuis longtemps, édité en 1967 à plus de 10 millions d'exemplaires en 23 langues d'après wikipedia, l'analyse sans concession et le regard aiguisé porté par le zoologue Desmond Morris appliquant à notre propre espèce les méthodes d'investigation en vogue pour appréhender les modes de vie des autres espèces animales n'ont pas manqué de faire polémique à sa sortie. Ce coup de pied, ô combien salutaire, au complexe de supériorité et à l'arrogance sans borne qui sont nôtres aura tiré les hauts cris de la gent dominant la bien-pensance.





Le poète a toujours raison et en 1962 Jacques Brel chantait déjà Les singes.

https://www.youtube.com/watch?v=xcGsiyJcNGQ





Desmond Morris en fait dans ce bref essai de 275 pages un développement pertinent découpé en 7 chapitres reposant sur de nombreuses sources et plusieurs expériences. Un ouvrage interpellant dont la distanciation force parfois le lecteur à sourire ou à rire pour cacher son malaise, or comme nous l'apprend l'auteur l'action de rire n'est qu'un dérivé de celle pleurer. Reposer sur une méthode scientifique ne signifie aucunement que tous les propos contenus doivent être pris pour paroles de vérité, concept par ailleurs imaginaire. Néanmoins malgré quelques faiblesses, quand nos experts actuels labelisent sans aucun complexe certaines espèces d'invasives et de nuisibles alors que la pire d'entre elle est la nôtre, le choquant appel à une remise en question reste totalement d'actualité.





Qui l'a lu ? Peut-être Eric Zémour mais sa façon de porter la polémique me fait penser après cette lecture au comportement d'un primate sous-dominant rendu particulièrement agressif par son inaptitude à conduire le troupeau. Le danger réside bien évidemment dans l'interprétation. Malgré tout, ayant pris note du désir exploratoire absolu animant les singes nus que nous sommes, je n'hésite pas à en recommander la lecture aux créationnistes, aux djihadistes, aux religieux de tout bords y compris les bouddhistes, aux philosophes, aux sociologues, à la grande famille des psys y inclus les psychopathes, aux féministes, aux végétariens, aux végans, aux dirigeants et aux politiques, pour autant que celles et ceux-ci soient prêts à questionner leurs croyances en toute humilité, ce qui fait du coup beaucoup moins de monde.





Que Le singe nu coure encore pour un temps. Hélas, il copule toujours excessivement ce que l'auteur considérait déjà problématique à une époque où nous n'étions encore que 3 milliards. C'est pourquoi ce livre est aussi cri d'avertissement et vibrant appel à un développement plus qualitatif par l'éducation doublé d'un urgent contrôle des naissances pour éviter famines, pandémies et génocides. Or il faut bien constater que nous faisons face à un double problème pour l'avenir du singe nu, ce sont malheureusement ses populations les moins éduquées qui se reproduisent le plus.





Le mérite d'un tel ouvrage est bien évidemment un appel à la réflexion et au questionnement, il s'agit de courageusement oser regarder la réalité de différents points de vue pour en avoir une meilleure représentation. Corroborant les prévisions de Desmond Morris d'une agressivité exacerbée par une densité d'individus excessive, il est intéressant de noter, comme le signalait récemment la très sérieuse émission le dessous des cartes, qu'en 2018 le nombre de morts dus à des conflits intérieurs, guerres civiles, émeutes … dépassait largement le nombre de morts de conflits entre états. Par ailleurs je me permets d'ajouter en guise de réflexion le lien vers un intéressant article de l'express https://www.msn.com/fr-be/actualite/environnement/11-000-scientifiques-écrivent-que-nous-sommes-trop-nombreux-sur-terre/ar-AAJWMSX?ocid=spartandhp



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Le Singe nu

Une approche drôle et exceptionnelle ... de bonnes questions ..



Le génie de Desmond Morris a été de lancer une approche de l'anthropologie et de la sociologie en approchant l'espèce humaine non pas sous l'angle de la culture ou d'une position supposée de sommet de l'évolution ... mais : en partant de ce qu'elle est en premier lieu ... : une espèce animale qui possède de nombreux cousins et de singulières particularités ( qui ne sont pas sans conséquences )...

Voici donc un excellent traité de zoologie humaine ( sourire ) ...

Cette approche fut tellement novatrice et sacrilège qu'elle a fait peu d'émules ( officiels ) à ce jour même si elle a grandement contribué à réhabiliter les grands singes et si des sociologues se sont après lui penchés sur notre langage corporel ( qui possède réellement des bases transculturelles et de singuliers points communs avec ceux des autres grands singes )...

L'homme est un animal ...

Quoi de plus légitime que de l'aborder sous l'angle de de la zoologie ... ??

Ces deux monographies ( 2 avec Le zoo humain ) sont des ombres qui planent sur et irriguent encore toutes réflexions sur l'homme en tant que animal ( social ou animal tout court ... ) ...

Le livre est divisé en 7 grands chapitres :

Origines, Sexe, Éducation, Exploration, Combat, Alimentation, Confort .



J'adore ce bouquin ..

C'est de la dynamite !



PS : Un seul aspect est problématique : L'auteur commente l'hypothèse du singe aquatique ...

C'est une curieuse théorie qui avait un certain succès dans les années 80 et qui est sans fondement ni intérêt ...

Elle n'a jamais reçue le moindre commencement de reconnaissance de la paléoanthropologie institutionnelle ..

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Le Singe nu

L'homme est un singe comme les autres. Partant de ce constat, Morris s'attache à étudier notre espèce en zoologiste, utilisant la même méthodologie que pour n'importe quelle autre espèce : il passera ainsi en revue la sexualité, l'éducation ou encore l'alimentation.



Ce livre a été écrit en 1967, et manque de bol, la première partie, sur la sexualité, est celle qui a le plus mal vieilli et dans laquelle ressortent visiblement tous les défauts du livre. Morris semble avoir du mal à distinguer culture et « comportement naturel ». L'exemple le plus frappant vient du mariage. Notre espèce est selon lui naturellement monogame, pour preuve le faible nombre de séparation malgré la possibilité de divorce : 0,9 % des couples seulement. Malheureusement, 50 ans plus tard, ce taux correspond aux mariages qui durent plus de 3 ans, mais soit ! Qu'en est-il des autres traditions, comme la polygamie ? Ce sont des inventions de sociétés « arriérées » (sic), qui vont de toute façon disparaître prochainement, et dont on n'a donc pas à tenir compte. Considère-t-il vraiment que tous ces gens partagent un « gène de la polygamie » qui les a conduit dans une impasse biologique ? Ça me semble être une posture peu crédible.



Cette erreur semble être présente dans tout le livre : plutôt que de rassembler un grand nombre de faits et d'essayer d'en tirer des conclusions, l'auteur examine uniquement la société dans laquelle il vit, perdant de vue toutes les autres, et essaie de donner à chaque particularité des justifications biologiques et évolutionnistes. Et on ne peut pas attribuer attribuer à la population mâle dans son ensemble un irrépressible besoin de se retrouver après la chasse uniquement parce que les gentlemans anglais se rassemblent en clubs privés après le travail.



La quatrième de couverture m'a mis un peu le doute en parlant d'humour. N'en ayant vu aucun, je me suis demandé si je n'étais pas passé à côté du propos et que ce livre n'est qu'une bonne plaisanterie caricaturant les essais scientifiques. Visiblement pas, la documentation et les références solides côtoient les interprétations fantaisistes peu étayées (voire pas du tout).



La vulgarisation scientifique, c'est très bien et j'en suis friand, mais ça n'excuse pas le manque de rigueur, et ça ne doit pas devenir un prétexte pour y mettre toutes les hypothèses farfelues qui passent par la tête de l'auteur au moment d'écrire son livre.
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Le chat révélé

Mille réponses aux questions comportementales que vous vous posez sur votre compagnon à poils (ou pas). On y trouve une foule d'informations sur la façon qu'ils ont de se comporter, non seulement avec nous les humains mais aussi avec leurs propres congénères et les autres animaux.

Un livre qui nous sert au quotidien car nous sommes les heureux propriétaires de sept chats. Heu pardon ... ce sont plutôt eux qui sont les propiétaires à la maison, parce que des miaous y en a à longueur de journée : j'ai faim, j'ai soif, je veux sortir, je veux rentrer, je veux des caresses, etcétéra … Nous sommes devenus de véritables esclaves ... mais quelle récompense : ce sont tous des boules d'amour, des machines à ronron. Nous n'en n'avons choisi aucun, ils sont tous venus de leur plein gré chez nous. Y a pas de hasard ! Heureusement que la maison est grande !

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Le Singe nu

Je considère ce livre comme d'utilité publique en ces temps de folies mégalomanes, destructrices, criminelles et insensées de "L'Homme moderne", ce singe nu qui a oublié qu'il était un animal. Ce livre m'a fait du bien, il m'a fait rire de moi-même et il m'a donné des réponses à certains comportements que je n'arrivais pas à comprendre (la guerre par exemple pour ne citer qu'elle). Il m'a aussi conforté dans mon idée que j'avais vraiment raison d'être pessimiste sur notre avenir! Mais je peux désormais en rire car je relativise notre condition, nous venons de tellement loin! Notre espèce animale a évolué de manière tellement spectaculaire! Quand notre heure viendra, nous pourrons effectivement dire que nous avons eu un parcours extraordinaire et une fin de règne vraiment fascinante!
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Le Singe nu

Un ouvrage de vulgarisation scientifique drôle, ce n'est pas commun. Mais surtout, cette approche très factuelle de l'homme par un zoologiste, bien que datant de 1967, est décapante et relativise bien des prétentions. A lire sans réserve. Certaines descriptions minutieuses sont parfois longues, mais elles sont si bien observées que c'est un plaisir.
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Le Singe nu

Etude de l'homme par un zoologue éthologue; en 1968 il fallait oser le faire.



J'ai lu ce livre dans les années 70; il fut pour moi un véritable éveil et la confirmation de nombreuses choses que je ressentais. Cet essai m'a définitivement positionné dans ma vision de l'homme dans son articulation avec le reste des espèces vivantes. Quelle leçon d'humilité; comment pouvons-nous nous supposer supérieurs aux autres animaux, pire encore, comment pouvons-nous penser ne pas être des animaux ?

Prétention humaine !
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Le zoo humain

Lu il y a plus d'une trentaine d'années, de même que "le singe nu" et " le couple nu" qui tous trois m'avait beaucoup intéressée ; mais en le re-feuilletant par hasard, je me dis que je le relirais volontiers. Ici, pour Desmond Morris le zoo humain c'est la jungle, la ville dans laquelle les primates que nous sommes s'enferment, toujours plus nombreux, pour mener une existence absurde, en contradiction avec les impératifs biologiques de notre espèce. On apprend beaucoup mais on s'amuse aussi beaucoup, à nos dépens.
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Le Singe nu

Livre plutôt passionnant d'un zoologue qui examine point par point l'animal qu'est l'être humain. Et qui est tout simplement le singe nu. Le seul singe nu.

Morris en explicite la réalité biologique ou les hypothèses solides qui expliquent pourquoi et comment cette bête est comme ça.

Certains éléments sont repris depuis bout à bout, morceau par morceau dans d'autres ouvrages, recherches, articles, et donc actuellement on est moins surpris que le lecteur a dû l'être à la sortie du livre. Un choc, en réalité.

Pourtant plein de pistes pour que l'être humain revienne à lui, repense bien à sa nature, se reconnecte avec lui et sa nature, et de façon plus globale ensuite à se reconnecter et trouver sa juste place dans la nature et l'univers.

Au risque de crever comme un con, tout simplement.

Sorti en 1967 et en 1968 en VF, il est à la fois précurseur et en même temps réactionnaire sur certains aspects, ou plutôt certaines des formulations sonnent dépassées voire outrepassées, dans notre climat actuel.

L'accent mis sur le danger de la surpopulation est clair, et depuis on a pris quasi 5 milliards d'individus singes nus. Pourtant le défi, les défis sont là.

On ne pouvait pas dire qu'on ne savait pas. On ne peut pas dire qu'on ne sait pas. On ne pourra pas dire qu'on ne pouvait pas savoir.
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La femme nue

Le zoologiste britannique auteur du célèbre Le Singe nu, s'attelle ici à explorer chaque partie du corps féminin apparente, dans une perspective évolutionniste visant à mettre en évidence ce qui la rend différente de son analogue masculine et de celle des primates. Vingt-deux parties du corps sont examinées qui constituent chacune un chapitre : la chevelure, le front, les oreilles, les yeux, le nez, les joues, les lèvres, la bouche, le cou, les épaules, les bras, les mains, les seins, la taille, les hanches, le ventre, le dos, les poils pubiens, les organes génitaux, les fesses, les jambes, les pieds. Pour chacune, il est d'abord question de l'évolution fonctionnelle propre à l'espèce humaine, et l'une des causes récurrentes des métamorphoses est naturellement la bipédie, qui a évidemment élargi et renforcé les fesses mais moins évidemment agrandi et arrondi les seins de manière à les faire ressembler à celles-là. Pour expliquer les différences entre les sexes, les conséquences de la spécialisation genrée du travail entre chasseurs et cueilleuses sont avancées ; mais souvent la seule raison du changement réside dans le signal visuel de la différence sexuelle, mise en relation avec un appel sexuel correspondant, qui, en l'absence de tout message relatif à l'ovulation, constitue ce que je qualifierais de tendance archaïque au fétichisme masculin. Les différences d'aspect servant à signaler le sexe sont néanmoins complexifiées par une tendance évolutive forte du corps féminin vers la néoténie, entendue ici comme la sélection évolutive de caractéristiques physiques infantiles, ou plus généralement juvéniles. La néoténie est un élément « moderne » par rapport auquel l'anatomie féminine est plus avancée que la masculine (cf. cit. 1). L'appréciation diffuse de la blondeur des cheveux en est l'exemple le plus emblématique.

Une fois expliquées les caractéristiques évolutives de l'organe et les différences entre les sexes, la variabilité culturelle des goûts et des modifications-embellissements (y compris les plus atroces : l'infibulation, l'élongation du cou des « femmes girafes » de Birmanie, l'application des disques labiaux d'Afrique, le corset occidental, le raccourcissement des pieds des femmes chinoises durant plus de mille ans...) que chaque société lui octroie est décrite : il est donc question de mode, de maquillage, de tatouages, d'insertions et d'ablations...

L'anthropologie faisant ainsi agréablement irruption dans le texte, l'auteur nous gratifie d'une profusion d'anecdotes délicieuses relatives à toutes les époques et jusqu'aux plus lointaines contrées, de l'a priori injustifié de Freud contre les plaisirs buccaux sans doute dû à son cancer du palais, à l'impressionnante collection de 3000 paires de chaussures d'Imelda Marcos, le « papillon d'acier » de Manille, de la forme stylisée du cœur, symbole de l'amour qui ressemble fort peu à un vrai cœur mais beaucoup aux fesses de la femme vues de derrière, au maquillage d'Elizabeth Taylor dans le film Cléopâtre de 1961 qui lança une mode qui dura des années...

Deux séries de très belles photos en couleurs agrémentent et illustrent le texte d'exemples éloquents.
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Le Singe nu

Livre qui eut un immense succès à sa parution, surtout pour un livre scientifique. À sa relecture 45 ans plus tard, j’ai noté quelques inexactitudes car les progrès en anthropologie ont été considérables lors de nos dernières décennies. Quelques prophéties, en particulier, sur la guerre nucléaire, se sont heureusement avérées, sinon fausses, du moins différées. Mais l’ensemble du livre reste une référence tant sur le plan scientifique que sur le plan de l’humour. Cette approche zoologique, première réalisée, nous éclaire sur bien de nos comportements surprenants et douche notre arrogance naturelle. Nous sommes natifs du monde animal, avons évolué brillamment et nous précipitons, les yeux bandés, le poitrail bombé et toutes trompettes déchainées, vers l’extinction. L’univers y perdra une espèce intéressante qui a vécu quelques petits millions d’années dans les 15 milliards de sa propre vie. Et la vie éternelle ne sera qu’un “ bizarre sous-produit ” de la religion, “ étrange shème du comportement animal […] extrêmement précieux pour aider à la cohésion sociale “. C’est salutaire, décapant et en fin de compte… bon pour le moral !
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Le zoo humain

Voilà un ouvrage assez daté, qui n'a pas grand fondement scientifique mais qui livre quelques réflexions intéressantes. C'est assez pluri-disciplinaire mais justement l'auteur s'égare à parler de choses assez improbables comme les symboles phalliques, l'extase religieuse, les dessins d'enfants, les rituels d'école, les races, l'homosexualité etc... On ne voit pas trop le rapport avec ce qui nous intéresse le plus dans un ouvrage de sociobiologie à savoir faire le lien entre nos comportements actuels dans la société moderne et nos instincts biologiques. Il y a des comparaisons intéressantes entre la façon de tromper l'ennui et l'angoisse chez les animaux captifs et chez l'homme mais globalement c'est un essai inégal qu'il faut lire plus ou moins rapidement selon les chapitres qui nous intéressent.
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Le Singe nu

Desmond Morris permet au lecteur de découvrir l'espèce humaine comme si elle était étudiée par un zoologiste. Il éclaire aussi bien certains de nos comportement que le pourquoi de notre morphologie particulière.

Ce livre permet de prendre de la distance avec notre propre personne. C'est un bon antidote à une approche de l'homme souvent trop orientée vers la psychologie et la médecine.
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Le chat révélé

Ce petit livre de 1986 est indispensable aux amis des chats. Il répond à cinquante questions que peuvent se poser les ailurophiles sur leurs énigmatiques compagnons.Et également redresser certaines idées erronées les concernant.L'auteur,est un ethologue confirmé (dont j'avais adoré "Le singe nu") et ses réponses sont le fruit de longues ,précises et scientifiques observations.Il est anglais ce que qui offre la garantie d'un humour pince sans rire de bon aloi!L e texte,dénué de tout jargon,est accessible à tous.
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Le zoo humain

Desmond Morris est un zoologiste célèbre et aussi un peintre surréaliste dont j’apprécie le style. Il n’est pas indifférent de signaler qu’il est né en 1928 et semble toujours aujourd’hui dans une bonne forme physique malgré ses 95 ans. J’ai lu il y a quelques années son ouvrage le plus célèbre “Le singe nu” qui ne m’avait pas vraiment impressionné même si je trouvais déjà intéressante son idée de rappeler à toute l’humanité que l’homme est avant tout un animal. La lecture du “Zoo humain” rédigé trois ans après son premier succès m’a laissé plus d’impressions favorables. Sept ans ont passé entre ma première lecture et celle-ci, le monde n’a pas fondamentalement changé pour modifier mon jugement sur ce type d’ouvrage, mais il faut bien admettre que la question de la nature de l’homme se pose avec de plus en plus d’acuité. Sommes-nous si supérieurs aux animaux ? serons-nous capables de survivre à nos propres organisations sociales, politiques et économiques ? Ce livre permet d’apporter quelques réponses en tentant d’expliquer le comportement humain en le comparant à d’autres animaux et en particulier à ceux avec lesquels nous sommes génétiquement les plus proches, les chimpanzés et les gorilles. Ainsi sont passés en revue les comportements humains de domination, de sexualité, les règles de classe concernant l’habillement, les rapports de l’homme avec les animaux domestiques, nos méthodes d’éducations, etc. Chaque situation est comparée avec celles d’animaux pris dans la nature et aussi dans les zoos et l’auteur en conclut que les humains aujourd’hui se comportent davantage comme des animaux en captivité d’où le titre “Le zoo humain”. Desmond Moris conclut ainsi son ouvrage : “Parviendrons-nous à transformer le zoo humain en une magnifique réserve humaine ? … Sinon le zoo peut proliférer jusqu’à devenir un gigantesque asile de fous, comparable aux ménageries animales du siècle dernier.”



Un livre pour rendre plus humbles tous ceux qui pensent que leur qualité d’humain les places au sommet de la hiérarchie du vivant.



— “Le zoo humain”, Desmond Morris, le livre de poche (1976), 313 pages.
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Le Singe nu

Ce livre m’a été offert par une amie pour me permettre de relativiser sur la nature humaine…. Avec nos origines animales… Effectivement le propos de Desmond Morris, zoologue est d’observer les hommes comme des singes nus qu’ils sont devenus quand de primates arboricoles, ils ont évolué vers une nature carnivore.

Cela fait un drôle d’effet d’être ainsi traité à longueur de temps de singe… et de singe nu. Après une introduction intéressante, le livre se déroule par chapitres thématiques : Origines – Sexe – Education – Exploration – Combat – Alimentation – Confort – Animaux.

Je ne suis pas une scientifique, donc parfois, j’ai trouvé que c’était un peu long, mais souvent ce que nous raconte Desmond Morris explique certains aspects de nos congénères et j’ai trouvé cela assez intéressant et éclairant. Le livre date déjà des années soixante, donc on sent parfois un petit décalage dans le propos, mais fondamentalement l’évolution est là et est déjà en grande partie écrite.

Intéressant et différent ce regard sur nous les humains, les singes nus.

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La clé des gestes

Excellent livre sur le sujet du langage non verbal. La rigueur scientifique de Desmond Morris y est enrichie de nombreuses illustrations et commentaires qui rendent l'ouvrage agréable à lire ou à feuilleter à l'occasion. Un conseil : réfléchissez avant de vous pincer le nez, de vous ronger les ongles, de croiser les doigts, se saluer, de vous faire tatouer ... observez-vous, observez autour de vous, c'est fou ce que vous découvrez sur vous et sur les autres.
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Le Singe nu

C'est drôle et participe à construire un peu plus d'humilité. Alors oui, d'un point de vue anthropologique, les progrès faits ces dernières années en la matière font paraître certaines démonstrations de l'auteur comme obsolètes mais on ne peut bouder le plaisir de cette lecture.

Ca me donnerait presque envie de bannir l'épilation.
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