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Citation de LaChroniquedesPassions


— Vous êtes blessé ! m'écriai-je. La plaie s'est rouverte, à moins qu'il ne s'agisse d'une nouvelle blessure. Asseyez-vous que je regarde ça !
Je le poussai vers un tas de rochers, passant rapidement en revue les consignes des premiers soins sur le champ de bataille. N'ayant rien d'autre sous la main que ce que je portais sur moi, je m'apprêtais à arracher un autre lambeau de ma combinaison pour éponger le sang quand il m'arrêta en riant.
— Non, n'y faites pas attention. Ce n'est pas mon sang... enfin, pas uniquement.
Je déglutis, légèrement mal à l'aise.
— Ah ! fis-je d'une voix faible.
— Dougal et les autres nous attendent un peu plus loin sur la route. Allons-y.
Il me prit par le bras, moins par galanterie que pour me forcer à l'accompagner. Je décidai de tenter le tout pour le tout et plantai fermement les talons dans le sol.
— Non ! Je n'irai pas avec vous ! Il s'arrêta, surpris.
— Mais si, venez.
Ma résistance ne semblait pas le contrarier outre mesure. Il parut même amusé du fait que je refuse de me laisser kidnapper de nouveau.
— Et si je ne viens pas, qu'allez-vous faire, me trancher la gorge ? le défiai-je.
Il réfléchit à la question et répondit calmement :
— Non. Vous ne me paraissez pas bien lourde. Si vous vous obstinez, je propose de vous jeter par-dessus mon épaule et de vous porter. Cela vous plairait-il davantage ?
Il fit un pas vers moi et j'abandonnai aussitôt toute velléité de fuite. Je ne doutai pas un instant qu'il eût l'intention de mettre son plan à exécution.
— Non ! Vous ne pouvez pas faire ça ! Vous allez rouvrir vos blessures.
Je distinguais mal ses traits, mais j'aperçus nettement deux rangées de dents souriantes.
— Bon, ben... puisque vous vous inquiétez tant de ma santé, je suppose que vous allez me suivre sans faire d'histoires ?
Je cherchai désespérément une réponse, mais n'en trouvai aucune.
Il me prit de nouveau le bras et nous partîmes droit devant nous.
Jamie ne me lâcha pas une seconde, me soutenant chaque fois que je trébuchais contre des pierres et des racines. Quant à lui, il marchait dans le noir comme en plein jour sur une route pavée. Il devait avoir du sang de chat, ce qui expliquait que je ne l'aie pas entendu venir.


http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/
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