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Critiques de Diane Ducret (590)
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La meilleure façon de marcher est celle du fl..

Comme l’écrivait mon amie Annette, c’est un roman que l’on adore ou que l’on déteste. Je ne peux pas vraiment dire que j’ai détesté ce roman. Je ne l’ai tout simplement pas cerné.



Une jeune fille va vivre toutes sortes d’aventures, souvent malheureuses, le tout entrecoupé de pensées à la fois drôles et légères et d’autres fois plutôt interpellantes. Le tout m’a semblé trop décousu, trop de tout et rien à la fois partant dans tous les sens. Plusieurs fois je me suis dit au début du prochain chapitre, cette fois ça va prendre, je vais attraper le fil. Et non. Donc si au bout de plus de la moitié, je ne suis rien et ne suis pas happée dans l’histoire, j’abandonne car j’avais vraiment l’impression de perdre mon temps. Et le temps c’est précieux.
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La meilleure façon de marcher est celle du fl..

Depuis la naissance Enaid claudique, brinqueballée de-ci de-là comme un objet un peu encombrant.



Depuis la naissance, Enaid n'a pas vraiment de chance, elle attire mêmes les petites fatalités.



Diane Ducret nous livre un récit doux amer qui m'a picoté, m'a émoustillé et m'a même fait vaciller.



Moi qui pensait être plutôt droit dans mes bottes en débutant la lecture de cet ouvrage, je me suis retrouvé à finir ma lecture à cloche pied.



Bilan : j'ai adoré.



L'Amérique d'Enaid m'a fait sourire de bon coeur. Sa vision de sa vie cabossée et de sa petite personne m'ont souvent ému. Lorsque l'existence ne vous a pas offert les meilleures cartes et qu'il faut avancer malgré tout …



Un magnifique portrait de femme.



Bouleversant. Détonnant. Etonnant.



Je n'avais jamais lu Diane Ducret. Erreur fatale.



Je vais me faire un plaisir de découvrir d'autres romans de cette auteure qui mêle avec brio second degré et ironie, en croquant un personnage plus vrai que nature.



Je ne regarderais plus les flamands roses de la même façon et je leur porte dorénavant une tendresse toute particulière.


Lien : https://labibliothequedejuju..
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La Dictatrice

Voilà donc un roman d'aujourd'hui comme je les aime, moi qui suis parfois raillé pour mon penchant à littérature vieillote.

Car c'est bien d'un roman d'aujourd'hui dont il s'agit.

"La dictatrice" est roman d'anticipation, un roman qui attrape sa lectrice, son lecteur par la manche et qui secoue, secoue et secoue encore, jusqu'à lui faire se poser des questions qu'il ne s'était pas, ou n'avait pas envie de se poser.

Alors, bien sûr, le sujet sociétal proposé est très actuel.

Il est aujourd'hui très prisé par l'écrivain à succès.

Et, il n'est pas nécessaire, ici, de le resituer.

La quatrième de couverture de l'édition le fait très bien.

On l'aura compris le rêve européen s'est écroulé.

Une militante, devenue politique, va le recréer ...

Mais que voilà donc un roman déstabilisant, enfin !

Un roman qui interroge vraiment sans tomber dans les lieux communs, sans enfoncer les portes souvent ouvertes sur la toile.

Un roman qui ne cède pas à la facilité.

Que d'interrogations posées !

Le féminisme, la démocratie, le rapport aux autres, l'écologie, le militantisme, la douleur physique et morale, la politique, la liberté ... tout est repesé, rejaugé à l'aune des mots de Diane Ducret.

Qu'est-ce vraiment que l'eunomie ?

Ce roman est bruissant de tous les remous entrechoqués de notre monde, qu'ils soient politiques, sociaux ou environnementaux.

"La dictatrice" est bien écrit, d'un style fin mais efficace.

Il est constitué de courts chapitres, peut-être trop courts parfois.

Le vocabulaire y semble judicieusement choisi afin d'orienter le propos.

La description ne s'encombre pas d'adjectifs mais en un tour de mot, le personnage est présenté et le décor est planté, devenus bien réels, bien posés dans l'esprit du lecteur.

Le travail d'analyse, bien amené, est laissé au lecteur.

Ce roman est un roman de conséquence.

Peut-être, certainement, celle qui roule implacablement à nos pieds.

Ce roman est un roman d'interrogation et de dénonciation.

Et, malgré une lecture assez aisée, il est dur et complexe.

Aux deux tiers de l'ouvrage, quelques petites longueurs apparaissent, un passage que j'ai trouvé moins prenant.

Il semble avoir été creusé dans le récit pour y reprendre haleine, pour y ménager un temps de réflexion.

J'ai aimé aussi le clin d'oeil de l'image de cette femme portant un sac de riz.

Référence ou questionnement, ou les deux ?

A la lectrice, au lecteur de voir, de se faire une idée !

Il se peut que je relise ce roman une deuxième fois sitôt sa dernière page tournée.

Et que je le fasse, plus attentivement encore autour de son idée pivot qu'aucune femme ...

En attendant trinquons ! ...











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Les Indésirables

J'ai tardé à lire ce roman. Je m'en étais fait une idée un peu fausse, peut-être en raison des premières lignes de la quatrième de couverture : « Un cabaret dans un camp au milieu des Pyrénées, au début de la Seconde Guerre mondiale. Deux amies, l'une aryenne, l'autre juive, qui chantent l'amour et la liberté en allemand, en yiddish, en français....Et pourtant c'est un trésor que j'ai trouvé :

- Une page des heures sombres de notre Patrie que l'on ne nous enseigne pas à l'école.

- Des amitiés exceptionnelles entre des êtres, telles que celles narrées par des Charlotte Delbo, Margaret Bubber-Neumann ou encore Germaine Tillon (pour ne citer qu'elles), garantes de l'espoir dans l'humanité

- Des personnages connus, célèbres ou moins, accentuant par leurs pensées, leur personnalité, la tragédie de ce que peut être la discrimination et l’univers concentrationnaire

- Un bel hommage aux victimes du franquisme, qui ont été abandonnées à leur sort par les autres pays d'Europe. N'ayant aucune connaissance en Espagnol, je ne me suis pas particulièrement penchée sur les (longues) années de ténèbres dans lesquelles ont été plongés nos voisins et amis Espagnols. Ce livre m'a donné envie d'y remédier.



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La meilleure façon de marcher est celle du fl..

Bluffée par le titre et la couverture de ce livre, ne connaissant pas l'auteure, je pensais à un de ces romans à la mode ces derniers temps, qui font du bien, certes, mais sans ces émotions que je peux ressentir dans d'autres ouvrages. Je me trompais.



Enaid a besoin de prendre de l'élan et du courage pour nous raconter son histoire.



Elle commence par le présent, se trouve en Pologne pour des raisons professionnelles, dans un taxi, et son compagnon l'appelle pour rompre. Malgré sa stupeur et son futur chagrin, Enaid, le double de l'ombre ou la moitié de Diane, comme vous voudrez, nous fait rire, noie le poisson avec des scènes cocasses.



Enaid nous laisse le temps de prendre notre respiration pour le reste de son récit car vous ne reprendrez votre souffle qu'à la fin. La descente est rude, nous plongeons dans son enfance.



Élevée par ses grands-parents paternels, cette petite fille grandit avec ses peurs, ses failles, ses questions auxquelles personne ne peut répondre. Elle ne doit pas devenir comme sa mère, André et Yvette y veillent. Enaid grandit dans l'amour mais incomplet et le sentiment d'insécurité de ses grands-parents devient le sien. de mauvais choix des adultes en mauvais ressenti de cette fillette font que l'adolescence est violente et destructrice au possible.



Cette révoltée retrouve la raison, malgré son esprit de contradiction (en même temps personne ne lui a donné les clés pour son chemin de vie) s'inscrit dans un lycée de prestige à Paris et ne trouve rien de mieux que de tomber amoureuse d'un bipolaire pervers narcissique. Enaid toujours en avance sur son temps le dit bien : avant on disait maniaco-dépressif et connard égoïste. Elle s'en sortira avec des terreurs insurmontables.



Enaid a eu un accident d'équitation, pendant son enfance, et mal opérée, sa jambe l'a fait à nouveau souffrir et je crois volontiers que ce handicap va lui sauver la vie.



À peine vingt ans, un handicap qu'elle ne veut pas reconnaître, l'impression de porter le poids du monde sur ses épaules, en manque d'amour, elle continue vaille que vaille son chemin, destin qu'elle malmène malgré elle, lancée à toute allure et se débattant contre tout.



La maladie et la mort de son grand-père sonnent comme un avertissement. Les retrouvailles avec sa mère dans un centre de soins palliatifs lui font comprendre qu'elle ne peut continuer à se battre contre l'impossible. Enaid doit s'approprier sa propre vie, pas celles de ses proches, pas celles des autres.



C'est un récit émouvant, une histoire d'amour et de force et peut-être la force de l'amour.



Et que vient faire le flamant rose dans cette histoire ? Diane vous le dira.



Un grand merci à masse critique de Babelio et aux Éditions Flammarion pour cette émouvante découverte
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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La meilleure façon de marcher est celle du fl..



Diane Ducret convertie en son anagramme Enaid nous conte ici son autobiographie.

Sous des dehors caustiques et avec un humour à peine voilé, elle nous livre les tragédies de sa vie et le courage qu'il lui a fallu pour les surmonter.



Enfant retirée de la garde de sa mère (danseuse de cabaret), elle est confiée à une famille d'accueil dont elle apprendra quelques années plus tard qu'elle constitue en fait ses grands-parents. Le père est rarement visible et Enaid, malgré la sollicitude de ses grands-parents ne se sent pas aimée et ne s'aime pas. Elle cumule les déboires aussi bien physiques (fracture de la cheville mal opérée) que psychiques : elle se fait larguer par un coup de fil par son ami alors qu'elle se trouve en Pologne pour son boulot ; femme battue en Italie, elle verse dans la drogue, se trouve sujette à une attaque de l'ETA, tombe enceinte à 16 ans, subit un avortement, bref elle attire immanquablement la poisse et ce depuis sa naissance où comme elle le dit si bien "les fées se sont penchées sur son berceau mais elles devaient être bourrées" !



Elle est ou ne se sent pas comme les autres, il lui manque toujours quelqu'un ou quelque chose et même si elle prétend ne pas aimer sa mère (qu'elle n'a plus vue depuis près de trente ans), les retrouvailles finiront par avoir lieu dans des conditions très spéciales où Enaid découvrira bien des choses qu'elle ignorait jusque là.



Un livre qui nous entreprend d'une réflexion bien plus puissante que celle à laquelle on songe au début au fil de chaque embûche. Enaid se pose de plus en plus de questions mais finit par triompher et se renforcer, un livre où m'est venue spontanément à l'esprit la célèbre phrase de Nietzsche "tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort" et c'est ma foi bien vrai !
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La meilleure façon de marcher est celle du fl..

Je connaissais Diane-Ducret comme essayiste, et j'avais lu avec plaisir et passion," Femmes-de-dictateurs " chez Perrin en 2011. Lorsque j'ai aperçu cette belle jeune femme contestée lors d'une émission par un écrivain dont je tairai le nom, j'ai décidé d'acheter son livre...

Que dire de cet ouvrage?

Honnêtement , tout au début, on pense lire un ouvrage facile. En réalité Sous l'anagramme de Enaid, la romancière donne à voir son autobiographie romancée !

Elle nous livre son histoire sans misérabilisme même si des éléments burlesques la parsèment .

Elle grandit seule, loin de sa mére, adoptée par ses grands- parents :Yvette et André, son pére se tient trés loin, d'une indifférence quasi totale ....

Les chapitres sont courts, aérés, faciles à lire, les lieux et les villes différents, l'humour décapant ,

la sensation pour Enaid d'être constamment là où il ne faudrait pas, à contre temps.

Les fées qui se sont penchées sur son berceau étaient bien mal intentionnées et se sont nécessairement trompées !

L'auteur est persuadée de ne pas avoir été aimée , elle éprouve un manque constant : "J'ai comme un trou dans la tête ."

Sur un ton humoristique , presque détaché, alternant gravité et émotion ,elle fera face petit à petit à tous les défis , se construisant par sa seule force, décidée à apprendre à se relever ....

Elle évoque les péripéties de sa vie avec sincérité et naturel, les obstacles, l'évolution de sa jeune existence, le handicap, la maladie, l'abandon et le manque, les addictions, les violences conjugales , les relations mère - fille, le pardon.....

C'est un récit surprenant au parcours chaotique , peu à peu les secrets se lèvent et l'auteur se met à nu.

La fin est trés belle, abordée d'une maniére digne, douce, profonde et sereine , une sorte de résilience ....Vous saurez pourquoi en le lisant ....

Je ne vais pas en dire plus......

Une belle façon de montrer que l'on peut avoir le courage de rester soi, une réflexion aussi sur la notion de couple.

Comment peut- on réussir à aimer et à être aimé ?

Le lecteur reçoit une claque en pleine figure contrairement au roman léger que l'on pensait lire , l'écriture est nerveuse, pétrie de comparaisons métaphoriques étonnantes et attachantes ..

Je ne sais pas si je dois remercier cet écrivain insolent qui m'a incitée à acheter ce livre qui procure de fortes émotions .

Il peut ne pas plaire à tout le monde !!

Pas facile d'écrire une critique sans en dire trop .
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La meilleure façon de marcher est celle du fl..

Diane Ducret nous fait la narration à la première personne de sa vie depuis sa naissance jusqu'à l'âge de 30 ans, elle se camoufle un peu sous l'anagramme de son prénom"Enaid".

Une vie romancée, bien sûr mais pas embellie j'imagine car elle en passe des épreuves.

Petite, elle naît de deux parents complètement irresponsables.

Toute fillette, elle est confiée à ses grands-parents paternels qu'elle prend pour ses parents adoptifs.

Sa grand-mère est tellement effrayée par le fait qu'elle pourrait avoir pris les défauts de sa mère qu'elle en oublie de lui témoigner de l'affection.

Par contre, des soins pour son éducation et sa santé, elle en recevra.

Atteinte d'une claudication suite à un accident, elle sera opérée et son état fait penser de suite au flamant rose de la couverture.

Lorsqu'elle revoit sa mère, à l'article de la mort, elle nous livre une histoire d'un oeuf de flamant rose, perdu, éclos, qui finit par prendre son envol : une très belle histoire qui ressemble très fort à celle d'Enaid qui peinait aussi à prendre son envol parce qu'elle se sentait mal aimée.

Très belle histoire parsemée de bonnes et de mauvaises rencontres et qui donnera au final une auteure connue pour ses romans à succès.

J'ai aimé la narration, un peu moins le style d'écriture.



Challenge plumes féminines 2019

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La meilleure façon de marcher est celle du fl..

Attention, si vous ouvrez ce livre, vous allez rire, pleurer, aimer, détester… l’avoir déjà fini ! Voilà ! Vous ne pourrez pas dire que je ne vous ai pas prévenu. Moi, je ne l’étais pas. Je me suis fiée aux couleurs pastel de la couverture, à ce flamant rose-bonbon, si sûr de lui, juché sur une seule pâte. Je ne m’attendais pas à cela : un récit fort, drôle, bouleversant et de surcroît : véridique…



Enaid-Diane Ducret nous livre son histoire, celle d’une enfant qui grandira loin de sa mère, sera élevée par ses grands-parents, dans l’indifférence totale d’un père et qui devra apprendre à vivre et se construire avec cette réalité affective-là ! Ce n’est pas la première, vous me direz, et sûrement pas la dernière et cela n’empêche pas toujours de grandir ! Pas toujours. Mais parfois si… Pour peu que la loi de Murphy s’en mêle et que l’on se retrouve prise au piège d’un engrenage infernal : violence, descente aux enfers, blessures physiques et morales indélébiles, …



"Je ne sais pas comment ils vivent, ceux qui n’ont pas songé à mourir au moins une fois, ceux qui n’ont pas pleuré jusqu’à leur bile, ceux qui sont tout de suite heureux."



Je voyais Diane Ducret comme une belle femme à qui tout réussit, me demandant quelle bonne fée s’était penchée sur son berceau, jusqu’à ce que je découvre Enaid… À lire, on peut se dire que cela fait beaucoup pour une seule femme, mais je me suis surtout dit « quel talent ! » Elle a su mettre de la distance entre son personnage et elle : on en oublie Diane face à Enaid. Il n’y a aucune lourdeur, aucun artifice et on reste bluffer devant cette progression qui va crescendo et vous fait passer du rire aux larmes en moins de temps qu’il vous faut pour tourner la page, jusqu’à cette fin si belle…



Cela va paraître contradictoire, mais ce livre qui m’a pris aux tripes et fait rouler les larmes sur les joues, m’a donné une formidable envie de vivre, d’être heureuse et de prendre les gens que j’aime dans mes bras. Sans attendre que ce soit la dernière fois…



"Ce que tu as vu là… ce n’est pas la vraie vie. C’est une partie de la vie seulement. Les paillettes, Ça ne brille pas… ça ne fait que refléter la lumière produite par d’autres."



Et elle sera belle la lumière d’Enaid ! Même s’il en faudra du temps et des embûches, pour que Diane la laisse enfin s’échapper, la plume glissant sur le papier…



"J’écris pour me raconter les histoires que tu ne m’as jamais dites, c’est la seule manière que j’ai trouvée de ne pas être seule. Je raconte les aventures de filles de mauvaise vie, en espérant guérir en moi le vide que tu as laissé".



Encore une belle découverte que je dois aux éditions Flammarion et aux masses critiques de Babelio.
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Femmes de dictateur

Bilan mitigé en refermant ce livre. Pourtant avant de l'ouvrir j'etais certaine que j'allais avoir un gros coup de cœur car j'adore l'histoire et la politique m'intéresse.



Mais commençons plutôt par les points forts du livre : il est très bien écrit, style fluide il se lit très facilement. Il est très riche en documentation de diverses sources et puis le cahier central nous montre des photos (mettre un visage sur un nom c'est toujours bien).



Côté point faible, je dirais que le concept est un peu répétitif, je me suis un peu lassée à la longue de toutes ses femmes. Et puis comme je le disais les livres est très documentée est fait référence à d'autres sources et il faut sans cesse aller voir a la fin du livre pour voir la note.



Malgré ça je trouve le concept intéressant et cela nous permet de voir une autre part de l'Histoire.
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Femmes de dictateur

La démarche est alléchante, pertinente, prometteuse ; l'auteur, jusqu'alors inconnue du grand public, présente patte blanche : historienne, chercheuse, son sérieux ne fait pas l'ombre d'un doute. Elle propose de refaire le tour des dictateurs les plus connus du XXème siècle à travers les femmes qui les ont marqués.



Par trop narratif, le livre de Diane DUCRET en devient parfois ennuyeux car, pour la plupart de ces dictateurs, nous les connaissons, nous connaissons les grandes lignes de leur vie et il n'y a aucun suspens quant à leur fin. Même, le choix narratif fait par Ducret en devient dangereux puisqu'elle est forcée à de nombreuses reprises, à passer sous silence ou à bâcler certains faits historiques : la marche sur Rome ou l'annexion de l'Ethiopie par Mussolini, sont à peine esquissées, les belles demoiselles n'ayant pas joué le moindre rôle dans ces événements.



Néanmoins, la galerie de personnages proposée par l'auteur n'en est pas moins intéressante ! D'un Mussolini-gigolo à un Salazar-couguar, en passant par un Staline incestueux et un Hitler-poète, les portraits offrent un regard parfois inattendu sur ces monstres sacrés qui ont fait trembler l'Europe et ont été adulés par des peuples entiers. Mais la démarche s'essouffle bien vite et se réduit, durant le troisième portrait à une succession de galeries de femmes, se bornant aux événements historiques et aux éléments biographiques les plus basiques. Plus encore, en n'y prenant pas garde, on en viendrait presque à souffrir d'une certaine empathie pour un vieux Salazar esseulé ou un Staline dévoré par le chagrin à la mort de sa belle Nadia… perplexe, je suis parfois restée étonnée devant ces tableaux de beaux poètes qui cachaient des mares de sang.



Il y avait, pourtant, matière à rester analytique car les dictateurs en question présentent de bien nombreux points communs : des hommes souvent élevés dans un univers féminin, une égérie de jeunesse qui marque à jamais la suite de leurs relations avec les femmes, une boulimie sexuelle, une attirance parfois honteuse pour les jeunes filles, des relations empreintes de violence…



Plusieurs passages ont su, pourtant, me toucher assez profondément : le couple Ceausescu est édifiant (je pense que le fait d'avoir vécu presqu'en direct la fin de ces deux dictateurs m'a marquée à jamais) et l'auteur a su mettre en valeur la personnalité dérangée et insoupçonnée de Madame ; par ailleurs, lorsqu'on découvre qu'Hitler a été par deux fois au bord du suicide pour une histoire d'amour... il y a des anecdotes, tout de même, qui laissent songeur, voire rêveur.



Enfin, à observer, de loin, confortablement installée dans la paix de mon pays, des ascensions toutes plus improbables les unes que les autres, je me range à la voix de l'Europe entière qui, aujourd'hui encore, en est à se demander comment cela a pu être possible.



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Corpus equi

J'ai découvert Diane Ducret le 8 février dernier en regardant l'émission Médias le magazine sur France 5. Je suis restée admirative de l'éloquence précise et raffinée de cette jeune auteur qui était venue parler de sexe et de politique en tant qu'auteur de trois ouvrages qui font maintenant référence: "Femmes de dictateurs" publié en 2011, dont le tome 2 est paru l'année suivante puis de "La chair interdite" sorti en ocrobre 2014. J'avais bien dans l'idée de me procurer le dernier ouvrage qui avait retenu mon attention. Ayant à faire le plein de lecture pour égayer ma fin de vacances un peu écornée par les caprices du temps, j'ai découvert sur les rayonnages de ma bibliothèque "Corpus equi" et je n'ai pas hésité longtemps à en faire mon compagnon de lecture.

Bien m'en a pris car je me suis régalée en compagnie de Diane Ducret qui réalise là un ouvrage très personnel et intime tout en émaillant son récit de légendes et de récits historiques et spirituels sur l'objet de son amour inconditionnel: le cheval.

Diane Ducret s'exprime dans une langue très recherchée, le style est soutenu mais sans pédanterie ni préciosité. Ce qu'elle dévoile de son enfance difficile, orpheline, élevée par des grands-parents attentionnés mais peu démonstratifs nous aide à comprendre comment elle a pu reporter tout son amour sur un animal de façon passionnelle et exclusive. Quand Zascandyl l'a brutalement quittée tout l'univers de la jeune fille s' est effondré. Sa chute de cheval et ses séquelles ont mis dramatiquement fin à sa carrière de cavalière alors qu'elle n'avait que quinze ans. Le reste de son parcours pour retrouver la marche et remonter à cheval, certains pourraient l'appeler "résilience", d'autres "opiniâtreté", je vous laisse choisir.

J'ai découvert à travers ce livre une belle personne dont les mots font écho et qui a su me transmettre une réelle émotion. Une belle leçon de courage!
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L'homme idéal existe, il est Québécois

Bof..autant j'aime bien Dianne Ducret lorsqu'elle sonde lma vie des femmes des dictateurs, avec des essais aussi ludiques qu'instructifs, autant quand elle se pique de comédie légère et romantique, malheureusement la mayonnaise ne prend pas..le comique de répétition à base de décalage de langue lasse très vite et le reste ne va vraiment pas plus loin... à oublier...
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L'homme idéal existe, il est Québécois

- Ah bon , l'homme idéal est Québécois ?

M......! On m'aurait menti ? L'homme idéal n'est pas le french -lover ?

Et puis d'abord , "On nous cache tout , on nous dit rien "!

Et qu'est ce que je fais moi, avec mon homme idéal , je le remet en magasin ? Je vais au Québec "magasiner" un nouvel homme de ma vie ?



_ Attend , attend , "jeune Padawan " , lis le roman jusqu'au bout , jusqu'à la dernière ligne , et tu auras la réponse ...



Une jeune trentenaire parisienne , rencontre un soir dans une galerie un beau spécimen de mâle Québécois , artiste -peintre de son état . C'est le coup de foudre , malheureusement entaché par le retour du prince Charmant dans son pays d'origine . Qu'à cela ne tienne , il lui offre un billet d'avion et l'invite une semaine au pays de "la reine des neiges ".

Une semaine d'intimité, sans se connaître plus que ça , ce n'est pas évident ... et là , c'est le choc des cultures !

Diane Ducret nous embarque dans un voyage jubilatoire où la langue française est bousculée , où les mots ne veulent pas dire pareil des 2 cotés de l'Atlantique .

C'est hyper marrant , les répliques fusent à 100 à l'heure . Ce livre est bourré d'énergie et assez "cash" aussi parfois .

Elle nous embarque là où les codes ne sont pas identiques : la parisienne bobo ne réagit pas à l'identique de la Québécoise, face à une ex , à un dîner , etc...



Il apparaît que les Québécois sont plus simples et plus gentils que les Français , qu'il y fait vraiment très froid , que la nature est assez présente dans leur quotidien .

Comme notre trentenaire, je n'ai pas tout compris dans les expressions , mais ça rajoute du charme ...

Je ne m'attendais pas à la toute dernière phrase finale ... (mais ça , c'est la" French-touch" ! ) .

Cela présage -t-il d'une suite ? Je dirais que tout est "open"...( pas vraiment la fin classique des comédies romantiques, je vous aurai prévenues ...)

Des propositions d'adaptation cinématographique ont été faites à Diane Ducret , on a hâte d'en savoir plus.

Bon , faut que j'arrête de "jaser" , je suis trop bavarde ...

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Les Indésirables

C'était en mai 1940, les allemands n'étaient pas encore entrés dans Paris, l'état français s'est soudainement inquiété du danger que pouvaient représenter les étrangers d'origine allemande ayant fui le nazisme et trouvé en masse refuge en France. En quelques minutes, des milliers d'individus sont passés du statut de réfugié à celui d'indésirable. Le 12 mai 1940, un décret du gouverneur militaire de Paris ordonne aux ressortissants concernés de se regrouper à différents endroits. Pour les femmes célibataires et sans enfant, ce sera le Vélodrome d'Hiver, première étape avant l'internement au camp de Gurs, dans les Pyrénées.



Voilà donc le point de départ de ce roman qui met en scène la belle amitié entre deux femmes, nous parle de féminité, d'entraide, de maternité, d'amour et bien sûr de stigmatisation. Lise est une jeune femme juive d'une trentaine d'années qui a fui Berlin en 1933 alors que le magasin de ses parents faisait l'objet des premières brimades de la part des nazis. Eva est un peu plus âgée, issue de la bonne société allemande et d'une famille qu'elle a fuie à cause de leurs idées acquises à Hitler. Elles se rencontrent au Veld'Hiv et vont vivre ensemble les différentes étapes, découvrir les conditions de plus en plus atroces de leur détention, traverser la France dans le même wagon à bestiau, se tasser dans le même bâtiment insalubre du camp, faire la chasse aux rongeurs et aux poux. S'aider et se réconforter.



Ces femmes, parmi lesquelles se trouvent beaucoup d'artistes et d'intellectuelles de la vie parisienne de l'époque (Hannah Arendt, mais également la maîtresse de Soutine, des chanteuses et des danseuses) vont mettre toute leur énergie à rester des femmes malgré le vide, la puanteur, le froid et la peur. Dans une autre partie du camp sont enfermés des Espagnols qui ont combattu Franco chez les républicains ou dans les brigades internationales. Entre les deux communautés, des liens se tissent à distance, des rapports de séduction viennent embellir le quotidien. Et puis certaines figures permettent d'espérer encore dans l'espèce humaine : l'ange de Gurs, Elsbeth Kasser, l'infirmière du camp membre du secours suisse et le commandant Davergne qui fait entrer un piano dans le camp et permet aux internées de monter un cabaret.



Malgré le sérieux et la gravité du sujet, ce roman se dévore avec un réel plaisir, porté par le parti-pris lumineux de l'auteure qui n'a pas hésité à inventer les textes des chansons qui ponctuent les chapitres et ancrent le récit dans un contexte criant de vérité. On est tout de suite en empathie avec ces femmes qui refusent d'abdiquer.



Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles il faut lire ce livre. D'abord parce qu'il rappelle un événement de notre histoire trop souvent méconnu voire ignoré (ces cinq mille femmes parquées au Vélodrome d'Hiver c'était 2 ans avant la tristement célèbre rafle...). Ensuite parce qu'il fait utilement écho à l'actualité, à la situation des millions de réfugiés à travers le monde, à la dramatique habitude de toujours stigmatiser certaines catégories de la population. On n'apprend pas assez de l'Histoire, malheureusement.



Diane Ducret a réalisé un travail remarquable de documentation qui lui a permis de s'imprégner de ses nombreuses lectures et de nourrir la trame romanesque sans jamais l'alourdir. On sort de cette lecture un peu plus instruit, avec peut-être l'envie d'être à la hauteur de celles qui ont traversé ces épreuves en refusant la mécanique de rejet et de stigmatisation que certains persistent à vouloir nous imposer. Il y a encore du travail.



Un grand merci à Babelio, Flammarion et Diane Ducret pour la rencontre passionnante organisée autour de ce texte. C'est un plaisir d'écouter l'auteur parler de la genèse de ce livre et du travail de documentation et de création inhérents. Cela donne envie de partir sur ses traces pour approfondir le sujet.
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La chair interdite

Courbet l'appelait l'Origine du monde...

Il porte de nombreux petits noms des plus incongrus aux plus mignons.



Il effraie, attire, fascine, intrigue, et reste dans notre imaginaire collectif un sujet légèrement tabou. Et pourquoi pas! Car il conserve ainsi une part de mystère et de poésie qui stimule l'imagination.



Diane Ducret s'est donc attelée à la tâche méritante: celle de tout nous faire connaitre et comprendre en manière de sexe féminin. Etude sérieuse, historique, philosophique, humoristique, portée par une jaquette plutôt bien faite, qui interpelle sans heurter.

On apprend une foule de choses sur la difficile conquête du droit des femmes depuis l'Antiquité, sur l'image que leur corps véhicule et sur les combats toujours présents dans nos sociétés contemporaines: guerre, viols, avortement, contraception...

C'est donc un essai très documenté, un peu plombant quant au désolant constat de domination qui en ressort, et c'est sans doute cette raison qui m'a peu à peu lassée.

Une lecture étalée par chapitre et thématique s'est imposée.

Il n'en reste pas moins un livre passionnant à mettre entre toutes les mains averties, surtout masculines!

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La chair interdite

La chair interdite », écrit par Diane Ducret, auteur du très remarqué essai sur « les femmes de dictateurs » ( dont le tome deux devrait bientôt paraitre) nous propose dans son nouvel essai paru en novembre dernier, un ouvrage sur. le sexe des femmes dans tous ses états, au travers de l’histoire, et également sur la perception que les hommes peuvent avoir de lui.



Aimé, cajolé, hygiénisé, moralisé, mutilé, ou détesté, le sexe des femmes n’a cessé de nourrir leur peur, d’alimenter délires et désirs des hommes des plus célèbres au plus anonymes, des plus faibles aux plus puissants.



On y apprend à quel point au fil des siècles, malgré les évolutions des mœurs et le progrès de la médecine ( découverte de la pilule, loi anti IVG), le sexe féminin fut l’objet de toutes les convoitises, et tous les désirs, mais fut également aussi un sujet attirant la peur, la répulsion et aussi et surement le plus souvent ; comme le titre du livre l’indique clairement, une source d’interdits en tous genres.



On voit bien à la lecture de l'ouvrage qu'en dehors des revues médicales ou scientifiques, personne ne parle aisément de vulve ou de vagin, des mots qui dans leur cruelle nudité, sonnent assez agressifs. Les artistes préféreront le décrire sous forme imagée de bénitier à passant par « abricot », "petit bijou" à "minou, ou bien aussi le fameux « con ».



Plus largement, c’est à une étude de la condition féminine à laquelle se livre Diane Ducret, tant parler du sexe féminin est une façon de synthétiser toutes les épreuves qu’ont pu et que peuvent encore connaitre les femmes : des grossesses non désirées aux règles douloureuses, en passant par les avortements sauvages, les excisions, les viols ou autres horreurs faites à la femme et à son sexe.



Dévoilant tout -ou presque- du sexe féminin sans prendre de gants, pour mieux éclaircir le mystère qui l’entoure, foisonnant d’anecdotes, "La chair interdite" est avant tout un livre d’histoires de femmes.



Et si l’auteur fait montre de pas mal d’humour au gré de certaines anecdotes, l’ouvrage est plus tragique que drôle sur les conceptions parfois terriblement abjectes que les hommes ( et parfois les femmes) ont pu avoir de cette organe génital féminin.



Un sujet traité de façon intelligente et original pour un livre que je vous conseille sans hésiter, mais un livre définitivement plus terrifiant qu’excitant.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Femmes de dictateur

« Je ne savais pas que dans le bouquet de roses qu’est la vie, on aurait laissé tant d’épines. »

Ces mots d’Henri Bataille dits à Salazar par l’une de ses nombreuses maîtresses, expriment parfaitement ce qu’a été la vie des femmes de dictateurs. Une vie faite de désir, d’attente, de jalousie, de déception et pour finir de mort tragique.

Pour la plupart d’entre elles pourtant, ce sont elles seules qui ont transformé leur vie, non pas en un bouquet de roses mais en bouquet d’épines, en s’éprenant des hommes les plus tyranniques et égoïstes qu’ait compté le vingtième siècle.

Ils s’appelaient Mussolini, Lénine, Staline, Salazar, Bokassa, Mao, Ceausescu et Hitler. Ils ont jeté sur leurs pays et sur le monde l’ombre noire de la dictature, du racisme, de la haine et de la violence. Ils ont été des monstres et la mémoire collective s’en souviendra ainsi.

Dans l’intimité pourtant, ils ont été avant tout des hommes. Des hommes épris, amoureux, ardents, poétiques, attentionnés…des hommes avec des sentiments, des désirs, des amours. Certes, leur cœur pétri d’égoïsme a bien souvent rendu leurs compagnes malheureuses et les espoirs du début ont inlassablement fait place à l’amertume et la désillusion. Mais leur pouvoir de séduction était tel, qu’ils ont su faire chavirer des femmes de tous rangs, de la bourgeoise à la ménagère, de l’intellectuelle à la campagnarde, de la starlette à la journaliste.

Clara, Nadia, Elena, Eva, Catherine et biens d’autres encore ont pénétré la sphère privée de ces dictateurs. Certaines y ont été contraintes et forcées comme Catherine, kidnappée par Bokassa, ou Nadia, violée puis épousée par Staline. D’autres ont succombé à la puissance d’un regard magnétique, à la voix orgasmique d’un orateur, au charisme d’un politicien…

« Chaque jour je suis obligée de penser à vous, chaque heure, chaque minute. Quoi qu’il advienne, ma vie vous appartient ». Ce genre de lettres d’admiratrices éperdues, les dictateurs en ont reçu des centaines de milliers tout au long de leur ascension au sommet de l’état.

Très tôt, ces grands séducteurs avides de conquêtes féminines comme de victoires politiques, ont su que leur accession au pouvoir ne pourrait se faire sans la femme. Elles ont donc joué un rôle capital dans leur existence et le développement de leur personnalité, sachant les conseiller, les amadouer, les guider, les inspirer, les adoucir aussi…parfois.

Certaines se sont révélées aussi impitoyables, opiniâtres et tyranniques que les tyrans eux-mêmes ! Jiang Qing, la dernière femme de Mao s’illustra dans des exactions abominables, tandis qu’en Roumanie, Elena Ceausescu s’afficha comme l’égale politique de son mari, gouvernant avec lui pendant près de 22 ans.



Avec « Femmes de dictateur », la journaliste, philosophe et historienne Diane Ducret nous raconte les destinées de ces oubliées de l’histoire, compagnes, épouses, maîtresses de ces despotes du vingtième siècle.

Elle y recense les rencontres, analyse les rapports amoureux et brosse les portraits fascinants de femmes aux statuts et conditions complètement différents mais qui ont ce point commun d’avoir vécu leurs liaisons amoureuses avec une intensité, une passion et une détermination sans faille.

« L’amour est aveugle » dit-on… au gré des amours malheureuses d’héroïnes dignes des tragédies grecques, Diane Ducret démontre cet adage dans un document très intéressant qui se lit avec le plaisir d’un roman.

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Les Indésirables

Ce livre avait été recommandé par Anne, ma bibliothécaire préférée, lors des " Mercredis du livre " de la bibliothèque.

J'avais hésité : oh, encore un livre sur la dernière guerre, j'en ai déjà tellement lu !

Il était sur le présentoir, je l'ai pris, plusieurs mois après.

Et je n'ai pas regretté.

Chaque jour de lecture apporte une pierre à ma culture.

Je ne connaissais pas l'existence du camp de Gurs, créé par les Français, sans aucune demande de la part des Allemands, au départ pour accueillir les réfugiés espagnols qui fuyaient Franco. A leur place, j'aurais fait pareil !

Mais quel accueil ont-ils reçu ! Merci Daladier.

C'est le gentil Général Héring, gouverneur militaire de Paris , qui, le 12 mai 1940 décrète que ( entre autres ) :

" Les femmes célibataires et mariées sans enfant doivent rejoindre le Vélodrome d'Hiver, le 15 mai 1940 dès lors qu'il s'agit de ressortissants allemands, sarrois, dantzikois et étrangers de nationalité indéterminée, mais d'origine allemande, résidant dans le département de la Seine. "

Ma question est : pourquoi ?

La leur est la même.

Ces "Indésirables " avaient fui , dans bien des cas, le totalitarisme, la barbarie.

Elles pensaient avoir trouvé refuge au sein de la Patrie des Droits de l'Homme. Quelle sinistre blague !

Les voilà donc enfermées, après maintes péripéties insupportables, sans savoir pourquoi et dans des conditions épouvantables.

C'est un camp où il n'y a pas de chambre à gaz, mais les morts naturelles sont nombreuses. Tant mieux, c'est toujours ça de moins à nourrir !

Mais malgré ces conditions, froid, soif, faim, vermine etc, il va falloir essayer de survivre et, surtout ne pas perdre espoir.

Et quoi de mieux que le rire pour défier la Mort, d'où la naissance d'un " Cabaret ".

J'ai un admiration sans borne pour ces femmes, déterminées, courageuses, solidaires.

L'auteur a bien su rendre hommage à ces êtres humains humiliés. Mais elle n'a pas oublié ceux qui les ont aidées dans la mesure de leur faibles moyens.

Ils s'agit là de personnages réels qui méritent une reconnaissance qu'a su leur rendre l'auteur :

Elsbeth Kasser, membre du Secours suisse, sur place de son plein gré, infirmière volontaire du camp et qui quémandait à manger aux alentours.

Commandant Davergne, chef du camp de Gurs qui a essayé de rendre leurs conditions de vie un peu moins dures, un peu, mais c'était déjà beaucoup, il risquait gros.

Elle rend également hommage, à travers ses poèmes, à Hannah Arendt, également internée dans ce camp avant [ de partir en déportation ] de réussir à s'enfuir. ( rectification apportée grâce à eaubanton )



Merci Anne, de m'avoir un peu " forcée " à lire ce livre. Je ne le regrette pas, même si j'en ai été bouleversée...





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Les Indésirables

Je n'ai pas su apprécier ce roman dont je n'ai pas bien perçu l'intention. Comme souvent finalement lorsqu'il s'agit de reprendre un fait historique ayant trait à la seconde guerre mondiale qui se base sur le vécu de victimes, j'en ressors déçue.



Des femmes célibataires, et mariées sans enfant, d'abord parquées au Vélodrome d'Hiver le 15 mai 1940, sont déportées au camp de Gurs, dans les Pyrénées. Elles sont d'origine allemande, juive-allemande ou mariées à un Allemand... Ce qui avant l'armistice du 22 juin 1940 pouvait se concevoir... Mais pourquoi des femmes sans enfant et des célibataires étaient-elles jugées indésirables ? Le régime de Vichy n'était alors pas encore à l’œuvre et pourtant cette mesure y ferait croire !

Le livre ne répondra pas à cette question qui était principalement mon objet de curiosité.



L'histoire ne tranche pas entre la gravité et la légèreté. Même si des lueurs peuvent éclairer les sombres heures des victimes d'un camp de prisonniers, le côté bon enfant ferait presque croire à une colonie de vacances. Cette impression est majorée par cette histoire de Cabaret mis en place par les prisonnières (cet aspect est certes véridique mais il me semble anecdotique plus qu'autre chose) et les poèmes et chansons qui s'étalent deci delà tout au long du livre. Certains extraits de poèmes de Hannah Arendt sont repris également et semblent comme tombés du ciel...

Certains personnages sont inspirés de personnes ayant réellement existé mais j'ai peiné à m'y attacher.

Et pour finir, l'histoire prend un tour romanesque qui m'a une fois de plus, une fois de trop, donné le sentiment de quelque chose d'artificiel.



Un livre qui a trouvé son lectorat mais qui n'était simplement pas fait pour moi. Il faut pour l'apprécier, je pense, être plus attaché(e) à l'aspect roman qu'à l'aspect historique, et sans exigence démesurée en ce qui concerne la qualité d'écriture.
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— Il s’en est fallu d’un cheveu ! Sans son regard rapide, sans ses yeux de lynx, XXX XXXX, en ce moment, ne serait peut-être plus de ce monde ! Quel désastre pour l’humanité ! Sans parler de vous, Hastings ! Qu’auriez-vous fait sans moi dans la vie, mon pauvre ami ? Je vous félicite de m’avoir encore à vos côtés ! Vous-même d’ailleurs, auriez pu être tué. Mais cela, au moins, ce ne serait pas un deuil national ! Héros de Agatha Christie

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